La Quête d Elsa
241 pages
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La Quête d'Elsa , livre ebook

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Description


Elsa a toujours vécu sur son île, au milieu de ses amis et sans vraie famille pour la guider. C'est avec son « autre » masculin, Guillaume, que la jeune sauvageonne rencontrera l'amour. Mais alors qu'ils passent leur première nuit ensemble, celui-ci disparaît. Elle va parcourir le monde pour le retrouver. Du Midi de la France aux villes envoûtantes de l'Inde, elle devra affronter les expériences vaudou, des sectes maléfiques, pour se rapprocher de son premier amour... Mais le destin, sous la dorme d'une boule de poils noirs, la guidera au-delà de l'inconcevable, vers un destin qu'elle n'aurait même pas imaginé dans ses rêves... Ou le pire de ses cauchemars...




« C'est une histoire captivante, on ne veut pas poser le livre avant de connaître la fin. » Vaucluse-Matin



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juin 2018
Nombre de lectures 3
EAN13 9782368324424
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LaQuête d’Elsa
La SAS 2C4L - NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant àla réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenuspour responsables de quelque manière que ce soit, du contenuen général, de la portée du contenu du texte, nide la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demandeet pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui enendosse la pleine et entière responsabilité.
NadiaBERGOUGNOUX

La Quêted’ElsaTome 1
À mesparents, à ma famille.
Prologue

Elsa a toujoursvécu sur son île au milieu de ses amis et sans vraiefamille pour la guider. La jeune sauvageonne sait que c'est avec son« autre » masculin, Guillaume, qu'elle connaîtral'amour.Mais, alors qu'ils passent leur première nuitensemble, celui-ci disparaît.Elle parcourra le monde pour leretrouver. Du midi de la France aux villes envoûtantes del'Inde, elle devra affronter les expériences vaudou, dessectes maléfiques pour se rapprocher de son premieramour...Le destin sous la forme d’une boule de poils noirs, laguidera au-delà de l’inconcevable, vers un destinqu’elle n’aurait même pas imaginé dans sesrêves… ou dans le pire de ses cauchemars.
1

Lesderniers rayons du soleil couchant donnaient à la plagedésertée une impression de calme et de sérénité.Au loin, les bateaux disparaissaient vers le large en quêted’une pêche miraculeuse. Une légère brises’infiltrait dans mes cheveux et des frissons meramenèrent vers la réalité. Cela ne pouvait êtrequ’un rêve, ces dernières heures n’avaientpu exister. Je sentais encore sa chaleur, l’odeur à lafois suave et pimentée de son corps qui m’avait enlacée,aimée au-delà de ce que j’aurais pu imaginer,au-delà de mes souvenirs…
Tahuata, une petiteîle du Pacifique, où j’avais passétoute ma jeunesse, était mon refuge, mon point d’attache,le seul endroit sur terre où je réussissais à meressourcer. J’y avais vécu heureuse et insouciante,malgré l’absence d’une famille qui aurait dûme guider, jusqu’à ce jour fatidique, où cettehistoire avait commencé.
Une histoire quim’avait entraînée vers des contréeslointaines et dont, aujourd’hui encore, j’ai beaucoup demal à me remettre.
Revenue sur mon île,je vivais, repliée sur moi-même, tentant de mereconstruire. Marie, ma fidèle complice depuis le lycée,était un élément majeur de mon lentrétablissement. Elle avait réussi, au prix d’unepatience à toute épreuve, à me pousser hors dela vieille maison que mes parents m’avaient léguéeet, souvent, quand la nuit tombait, nous parcourions les plages,parsemées, ça et là, de feux de camps. Des corpsenlacés, des chants accompagnés de notes de musique,nous ramenaient des années en arrière, quand,adolescentes, nous nous retrouvions sur cette même plage pourjouer de la guitare, en refaisant le monde.
Lors d’unepromenade, Marie me proposa de me joindre à elle pour une fêtequ’elle organisait. Je tentai, une nouvelle fois de me défiler.
– Tu saisbien, je suis une vraie sauvage, la foule me fait peur et je neserais pas de très bonne compagnie.
Marie, qui meconnaissait plus que quiconque, insista.
– Elsa, celafait cinq ans déjà, il faut oublier maintenant !Tu dois tirer un trait sur cette histoire. Il ne reviendra pas. Il nete méritait pas. Combien de fois t’ai-je conseilléde le quitter ? Il était fait pour la mer, c’estelle, sa maîtresse qui te l’a enlevé. Alors, s’ilte plaît, cesse de l’attendre ! As-tu reçuune fois de ses nouvelles au cours de ces dernières années ?Un mot, un coup de téléphone, juste pour dire qu’ilétait vivant ? Rien. Soit il t’a oubliée,soit il est allé rejoindre sa maîtresse à bordd’un bateau de fortune, au cours d’une tempête plusforte que lui.
– Je ne peuxpas à croire qu’il ait pu m’oublier, il est monautre, mon moi au masculin ! Pas un jour ne passe sans qu’undétail me le rappelle ; un objet, une odeur, un bruit.Ses cris de triomphe, quand il ramenait des pêchesmiraculeuses ; on aurait dit un enfant. Il posait son trésoret venait vers moi, les yeux brillants, avec un sourire quin’appartenait qu’à lui. Il sentait le grand large,ses cheveux, plaqués par le sel, lui tombaient sur des yeuxd’un bleu océan, qui auraient fait se damner toutes lesfilles de l’île. Son teint hâlé lefaisait ressembler de jour en jour aux natifs de l’île.
Alain étaitarrivé, un jour, venant d’on ne sait où, sonvieux rafiot ayant rendu l’âme, aussitôtaccosté. Personne sur l’île n’avait osélui poser de questions sur son passé, ou peut-être levieil Adrien, le seul qui ait réussi à l’apprivoiser.Il était gentil, souriant, toujours prêt à aider,mais également secret et solitaire. Il lui arrivait de passerdes jours et des nuits à réparer son bateau, sansadresser un regard ou échanger une parole avec qui que cesoit. Les habitants de l’île, pourtant peu enclins àaccepter les étrangers, l’adoptèrentimmédiatement. Un vieux jean usé, un tee-shirt blanc,qui laissait deviner une musculature digne des dieux grecs ; lespieds nus, il évoluait tel un Apollon, indifférentaux regards langoureux des femmes du village. Seul comptait pour luison bateau. Pour survivre, il louait ses bras aux pêcheurs. Encontrepartie, ceux-ci lui permettaient d’habiter une vieillecabane éventrée qu’il avait réparéeen un tour de main.
– Souviens-toi,Marie, à l’époque, tu avais été lapremière à me pousser vers lui. Tu disais que nousétions faits l’un pour l’autre, tu sentais qu’unlien existait entre nous, que tu ne parvenais pas à expliquer…
– Oui, c’estce que j’avais ressenti, aux premiers regards que vous aviezéchangés ! Mais, sans doute, me suis-je trompée,cette histoire t’a fait plus de mal que tu ne le crois. Luiaussi t’a quittée !
– Tu ne peuxpas comprendre, Marie, une histoire comme celle-ci ne peut arriverqu’une fois dans une vie ! Elle m’est arrivéeà moi, pourquoi à moi ? Pourquoi le destin nousaurait-il réunis, si c’était pour nous séparer ?Les souvenirs sont ma nourriture, mon oxygène. Aujourd’hui,je vais te confier un secret, je n’en ai jamais parléà personne. Tu comprendras peut-être aprèspourquoi j’attends et j’attendrai toute ma vie, s’ille faut…
Marie me regarda,très étonnée. Elle était ma seule amie etje n’avais jamais vraiment abordé avec elle, ni avecpersonne, les évènements traumatisants qui m’avaientramenée, presque détruite, sur l’île de monenfance…
2

Nousdécidâmes de nous asseoir sur le sable encore chaud.Marie, curieuse de connaître la suite de l’histoire,avait jeté un châle sur ses épaules, et semontrait prête à m’écouter avec attention.
Lanuit allait être très longue…
– Il y a cinqans, souviens-toi, Marie, je vivais encore sur le continent. Monmétier de journaliste m’avait permis de parcourir lemonde et de rencontrer des tas de gens plus ou moins intéressants.J’ai vu des miracles et j’ai vu des horreurs. J’aiphotographié les riches Maharajas et les lépreux deCalcutta. J’ai vu mourir les enfants du Sahel. Le jour oùces avions ont percuté les tours, j’ai fait mes valiseset j’ai dit « stop ». Trop, c’est trop. J’airelégué mes appareils aux placards et j’ai prisle premier bateau pour l’île. Mon oncle, qui m’aélevée comme sa fille, a compris mon désarroi.
Le jour de monarrivée, ma chambre, celle qui avait connu tous mes rêvesd’enfant, m’attendait, elle n’avait pas changéd’un pouce. Le lit en bambou était toujours surmontéd’une moustiquaire et la commode supportait le portrait de mesparents, perdus en mer, le soir de mes vingt-trois ans…
Il m’a bienfallu six mois pour que les cauchemars s’estompent. Mon oncleessayait de m’aider en me proposant d’organiser dessoirées, afin que je croise les gens de mon âge.Il espérait secrètement me voir rencontrer un honnêtehomme et fonder une famille, afin de m’installerdéfinitivement sur l’île.
Des hommes, j’enai connus. J’ai même pensé les aimer. Des hommesd’affaires, brillants, cultivés, desglobe-trotteurs, des hommes célèbres ou de l’ombre.J’ai même cru l’avoir trouvé, celui quicomblerait ma vie. Mais là encore, mon métier, mon salecaractère – ne souris pas – ont fait que noschemins se sont éloignés. J’ai appris qu’ils’était marié quelques mois plus tard.
En fait, au plusprofond de moi, je savais que mes pas me ramèneraient ici.Cette île où j’ai grandi, élevée augré des humeurs de l’océan. Seule, au milieu demes voisins. Mes parents avaient passé leur vie àvoyager, ils n’avaient que peu de temps pour s’occuper decette sauvageonne qui passait le sien à parcourir les plageset la jungle alentours. Je vivais, pieds nus et les jupes enlambeaux.
Dans ma jeunesse,j’évitais les filles. Je les trouvais trop colletmonté, elles passaient leurs journées en conciliabuleset rougissaient quand elles voyaient ces jeunes gens en tenue légère.Elles s’habillaient à la dernière mode, de l’île,pour les séduire. Mes amis et moi étions comme lesdoigts de la main. Je n’avais pas conscience de cettedifférence. Nous avions signé un pacte, j’étaisleur égale, j’avais passé les épreuves.Nos escapades nous menaient vers des « pays » merveilleuxpeuplés d’oiseaux magiques et de monstres que nouscombattions tous ensemble jusqu’à ce que mort s’ensuive.Les rivières devenaient des fleuves menaçants quenous descendions dans nos embarcations de fortune, bravant lescrocodiles et les piranhas. Je grimpais aux arbres, tel un singe,pour cueillir les noix de coco et nous les dégustions enregardant passer les filles, qui me lançaient desregards dédaigneux. J’étais considéréecomme l’Ésméralda de l’île et je n’enprenais pas ombrage, seuls comptaient mes camarades d’aventures.
3

Nousarrivions dans nos années d’adolescence, sans que j’aieremarqué les changements de mon corps. Pour la premièrefois, dans les yeux de Guillaume, le chef de notre bande, je perçusles prémices de ces changements. Nous passions souvent nossoirées auprès d’un feu, à écouterles sons des guitares, nous baignant dans l’eau tiède dulagon, au clair de lune. Ma vie s’écoulait toutdoucement, ma famille, je me l’étais construite. Tousles soirs, à la sortie de l’école

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