Le magicien de Pétra
348 pages
Français

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Le magicien de Pétra , livre ebook

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Description

Librement inspiré de la vie de Jean-Louis Burckhardt, ce roman d'aventures nous transporte dans les déserts de Syrie et du Sinaï, terrible route reliant Damas au Caire. Voyageur et diplomate, celui qui se fait appeler désormais Cheikh Ibrahim Ibn Abdallah côtoiera les Bédouins du désert, protecteurs et arpenteurs de la mythique cité de Pétra. Traqué par ces derniers, Ibrahim, à la suite d'une chute, errera dans le monde des Nabatéens, entre rêve et réalité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 août 2016
Nombre de lectures 27
EAN13 9782140014970
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Romans historiques


Romans historiques

Cette collection est consacrée à la publication de romans historiques ou de récits historiques romancés concernant toutes les périodes et aires culturelles. Elle est organisée par séries fondées sur la chronologie.


BAROIS DI GAETA (Julien), Naples la cruelle , 2016.
BRASSAC (Pierre-Jean), Jérôme Bosch entrez soufre et hostie ou la lancinante tentation du désastre , 2016.
SILVEIRA (Vincent), Par-delà le rejet et l’oubli. D’Evariste Galois à Maximilien Robespierre , 2016.
MAUMY (Jean), Le duel des reines. Aliénor d’Aquitaine et Adèle de Champagne , 2016.
CENCERRADO (Monique), Manant et Croisé. La quête d’un destin au Moyen Âge , 2016.
BEVAND (Roger), Estienne Dolet. Un écrivain de la Renaissance mort sur le bûcher , 2016.
SUDRE (Jacques), Le Matin d’Eylau. Une aventure du colonel de Sallanches, ingénieur géographe au service de l’Empereur , 2015.
BRATZ (Marc), L’Échiquier vénitien de Napoléon , 2015.
DUBREUIL (Chloé ), Fortunae. De pourpre et de cendres…, 2015
BONNERY (André et Michèle), Il faut détruire Carthage , 2015.
PINTAUX (Philippe), Vous reviendrez à Berlin-sur-Meuse , 2015.
RODHAIN (Claude), Fanquenouille. Un gueux à la cour de Louis XV , 2015.


Ces douze derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent.
La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.harmattan.fr
Titre


Bernard Bousquet








Le magicien de Pétra
Copyright



























© L’Harmattan, 2016
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub :
Avertissement
« Le Magicien de Pétra » n’est qu’un roman ! Pour divertir et distraire. Une adaptation libre et personnelle du journal de voyage au Levant de Jean-Louis Burckhardt 1 qui découvrit Pétra au début du dix-neuvième siècle.
Que le lecteur avide de la seule vérité historique s’en détourne, car grande sera sa déception s’il cherche dans cette histoire la biographie du voyageur, un document sur sa vie, ou un déroulement objectif des faits ! Il ne s’agit ici QUE d’un récit. Un récit articulé sur l’exploration réelle de Burckhardt, certes, mais qui enfle parfois jusqu’à la fiction les non-dits de ses écrits, hybridant des événements réels avec des suppositions fictives, interprétant subjectivement certaines réalités vécues. Aussi, parmi ceux qui tenteront l’aventure de sa lecture, les puristes incrédules souhaitant longer la frontière qui sépare le substrat réel des contrées imaginaires, devront le faire avec d’extrêmes précautions pour ne pas s’y perdre : elle n’est pas toujours bien marquée…
1 John Lewis Burckhardt : Travels in Syria and the Holy Land , John Murray Editor, London, 1822.
Citation

« Œuvre pour ta vie ici-bas comme si tu devais vivre éternellement et pour ta vie future comme si tu allais mourir demain. ». Abdullah Ibn Omar (né en 632, compagnon du Prophète Mahomet)
Prologue
Pétra, un jour d’avril 1992
J’achevais ma lecture. Le soleil basculait déjà derrière les escarpements de l’ouest. Assis depuis plusieurs heures sur un étrange escalier étroit et raide, taillé dans le rocher en des temps reculés et usé par les siècles, je dominais un vallon sauvage du côté du djebel Nmeir, à la fois proche et éloigné des grands axes de visite de Pétra. Difficile d’accès, on n’y aurait pas croisé le moindre touriste et, avantage appréciable, d’ici on ne pouvait apercevoir aucune des constructions en béton que des développeurs peu scrupuleux avaient multipliées sans vergogne jusqu’aux abords immédiats du site.
Il n’y avait donc âme qui vive, à part si on leur en prête une, quelques chèvres à demi-sauvages qui menaient la vie dure aux plantes de ce lieu aride. Dans un silence sépulcral, c’était l’endroit idéal pour écouter le passé, entendre parler les pierres… Un endroit immuable, où le temps lui-même s’accumulait en couches successives sans pouvoir s’échapper.
Je posai rêveusement son journal, sa relation de voyage. Le dos contre le grès chaud, j’avais l’imagination enflammée et mes pensées rebondissaient sur ses aventures. Quand soudain, au bas de cet escalier antique, je le vis passer… accompagné de son guide, un Bédouin grand et sec qui ne le lâchait pas d’une sandale : Jean-Louis Burckhardt avait la silhouette émaciée par des semaines de désert, le regard brillant d’un ascète, mais empreint d’anxiété, à l’instar d’un Ulysse qu’aucune Circé n’eût prévenu, entrant dans cette cité des morts comme dans le détroit de Messine où résonnaient les chants maléfiques des sirènes. En aucun autre lieu de Pétra, face au rougissement du ciel occidental, je n’aurais mieux ressenti les émotions de cet explorateur d’un dix-neuvième siècle naissant : quand personne n’a encore jamais atteint les pôles, quand l’intérieur de l’Afrique demeure inconnu, quand des civilisations de l’Amérique du Sud et centrale on ne connaît guère plus que les codex rescapés de la fureur destructrice des très catholiques conquistadors, ou, quand des profondeurs des océans on ne sait rien d’autre sinon la frayeur qu’inspirent ses monstres mythiques…
Emerveillé de fouler ce fabuleux site antique qu’il était le premier Européen à atteindre depuis l’époque des croisades, Burckhardt en payait pourtant le prix : il devinait l’épée de Damoclès que son guide ombrageux et suspicieux tenait au-dessus de lui pour refréner ses envies, entraver ses mouvements, l’empêchant de prendre la moindre note, lui laissant le goût amer d’une découverte bâclée. Pour moi c’était manifeste, Burckhardt n’avait pas pu tout dire, tout raconter dans sa relation de voyage.
Je laissai mon esprit vagabonder… J’échafaudais ce que le jeune explorateur suisse aurait pu voir, éprouver ou rêver sans pouvoir le retranscrire dans son journal, tandis qu’il traversait Pétra. Si son destin n’avait pas été aussi cruel, il est mort prématurément à l’âge de 33 ans, ce sobre bourlingueur de désert aurait sans doute repris sa plume quelques années plus tard, de retour de ses aventures ; à l’image de Darwin qui avait écrit ses livres longtemps après ses voyages sur le Beagle . Chaudement installé au coin du feu de sa maison familiale helvétique, Jean-Louis Burckhardt aurait développé, étoffé, enrichi ses récits de voyage, écrit un vaste ouvrage abordant au-delà de ses investigations scientifiques les rivages de son ressenti.
Dès lors, il me vint l’idée de raconter ce que le jeune levantiste , orientaliste d’avant-garde, n’avait pas pu ou pas eu le temps d’écrire dans son journal, de reprendre à titre posthume la plume de cet explorateur du désert, de la tremper dans l’encrier de mon imaginaire, de me replonger dans son temps sans trahir ni ses idées, ni ses croyances. Enrichir son histoire avec la fiction. Voilà un projet qui me tentait, auquel je voulais donner forme. Mon travail à Pétra me permettait de réunir tous les ingrédients pour construire un récit librement inspiré de son voyage, où nombre de personnages et de situations seraient fictifs. Un récit où Burckhardt alias Cheikh Ibrahim ibn Abdallah, tel un Sindbad le marin terrestre, voguerait sur les houleux territoires inconnus des montagnes et des déserts levantins, porté par les seuls vents de la curiosité et l’amour de la connaissance. Un Ibrahim qui résisterait moins facilement aux chants envoûtants mais dangereux des sirènes de ces contrées incertaines, au point d’échapper à plusieurs reprises à un sort peu enviable, allant, songe ou réalité, jusqu’à connaître l’immense privilège de voyager dans le passé, à l’apogée de Pétra et des Nabatéens. Quelle merveilleuse occasion de se projeter au-delà du réel, dans le domaine des émotions et du rêve, pour en combler fantasmatiquement les vides.
Pourquoi pas ? La littérature autorisait

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