Les dents de l Amazone
208 pages
Français

Les dents de l'Amazone , livre ebook

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208 pages
Français

Description

Pierre Paillard nous invite à un étonnant récit de voyage, hors des sentiers battus et touristiques : la découverte de la fraîcheur d'une Amazonie mythique des années 1970, tellement proche de nous dans le temps et pourtant déjà inexorablement disparue. Hydrogéographie, faune, flore, ethnographie, activités économiques, anecdotes, tous ces sujets se succèdent pour le plaisir du lecteur.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2012
Nombre de lectures 16
EAN13 9782296499782
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

Les dents de l’Amazone
Pierre Paillard Les dents de l’Amazone
Du même auteur Les Mygales,Editions Solar, 1991.Seul chez les Papous,L’Harmattan, 2006.© L’HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-56622-4 EAN : 9782296566224
Des Andes à l’Atlantique, tout un monde vit autour, et dans les eaux troubles du plus grand fleuve du monde. Il faut donc sauvegarder les forêts et rivières menacées…
« Car nous sommes tous d’anciens poissons… »
Introduction L’intention d’aller en Amazonie me tenait à cœur depuis quelques années. Cela, parce que c’est la plus grande étendue de forêt tropicale primaire du monde. Il fallait que je le fasse, car à l’époque tout continuait d’évoluer très vite. Je ne savais que peu de choses de cette immense région, sinon qu’elle était déjà bien sinistrée. Ce voyage a donc duré environ une année, de 1977 à 1978. L’itinéraire a suivi « grosso modo » une partie du cours de l’Amazone, et de quelques affluents, de la Bolivie à la Guyane. Celui-ci a parfois été modifié en fonction des opportunités locales de transports, même si nécessaire dans le sens opposé ! Comme c’est aussi seulement vers cette époque que la nature commence à être saccagée de manière industrielle… J’en profite pour actualiser ce récit avec les principaux évènements locaux intervenus depuis. Pour mieux comprendre, et avant d’entrer dans le vif du sujet, j’avais eu l’occasion de connaître deux régions de forêts équatoriales : celle de plaine, d’Afrique, proche de l’Océan au Congo, puis les différentes zones forestières de la Nouvelle-Guinée. Celle-ci, est une immense île Océanienne, très montagneuse et boisée, longtemps méconnue. Elle figure désormais parmi les pays producteurs de bois tropicaux, encore isolés, donc convoités, par exemple comme Bornéo qui appartient à l’Indonésie. La Nouvelle-Guinée est devenue une référence, plus, un symbole. Surtout en ce qui concerne la partie indépendante de cette île précise : la Papouasie. L’autre partie, à l’ouest, est nommée Irian - Jaya depuis son rattachement à l’Indonésie. Selon l’économiste Jacques Attali et « Green Peace », il semble déjà que le petit état Papou, lui, indépendant, pour prendre cet exemple, ne puisse plus faire marche arrière et arrêter la déforestation. Cela afin de maintenir son train de vie actuel, et
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dont il faut dire, en plus, que c’est un minimum. Celui-ci acquis grâce, et c’est le paradoxe, à la vente de son propre bois ! Les pays qui se partagent la gigantesque forêt amazonienne, ont donc du souci à se faire. Cela, même si les Indiens de la région sont, eux, mieux informés sur les intentions des entreprises forestières qui commencent à occuper, sinon dévaster leurs territoires. Les Indiens des régions amazoniennes, ou Amérindiens, peuvent, on le voit, déjà serrer la main aux peuplades isolées sur leurs îles du Pacifique, pour ne citer qu’elles. Cela quant à la disparition programmée de leurs forêts. A cette différence près aussi, que les Indiens disposent de territoires immenses qui les protègent encore pour le moment, et leur permet de « voir venir ». Ils sont cependant obligés de se fédérer pour créer des « syndicats de défense » … Le problème est universel. C’est un peu ce qui se passe aussi pour les états de l’Afrique centrale. Ils comprennent désormais qu’ils doivent sauvegarder leur bien commun en s’unissant, même symboliquement. Mais c’est toujours le bassin amazonien qui constitue encore le « poumon du monde » pour beaucoup. Pour les déforestations, les images marquantes ne manquent pas : d’un côté, c’est l’équivalent de la superficie de la Grande-Bretagne, voire de la France, qui a déjà disparu en Amazonie, car, ce qui revient au même, les arbres sont brûlés ou coupés. D’un autre côté, il semble qu’au Brésil 60 % des bois exportés sont d’origine illégale, c’est à dire non comptabilisés. Mais si le problème est global, il ne fait qu’être soulevé. Par exemple, pour chercher de l’or ou du pétrole, il faut éclaircir, ou faire une trouée dans la forêt… En Amazonie, tout est lié. Avec la flore, la faune commence aussi à être menacée. L’avenir des populations indiennes est également en sursis. Evidemment, ce sont les grands thèmes d’actualité qui intéressent naturalistes et écologistes, et je préfère quand même les laisser détailler aux spécialistes. Les bonnes et mauvaises surprises, il y en a toujours, ajoutent aussi du piment et de l’intérêt dans l’imprévu de mes aventures quotidiennes. L’occasion de compléter mes connaissances et comparaisons, m’est donnée par une série de reportages,
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destinés à différentes revues. Ceux-ci sont à effectuer sur le fleuve qui a donné son nom à la plus grande forêt tropicale des cinq continents. Vaste sujet, ou programme, pourraient dire certains… Le monde de l’eau, pour moi, est surtout omniprésent, et m’intéresse particulièrement. Dans le fleuve et sur ses rives, presque tout se règle, il semble, à coups de dents.
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