Papango
446 pages
Français
446 pages
Français

Description

Papango est le capitaine d'un équipage de flibustiers venus de la Caraïbe à la fin du XVIIème siècle. Ces hommes de sac et de corde pillent dans l'océan Indien les vaisseaux faisant le commerce depuis l'Orient fabuleux. Papango accumule un trésor considérable qu'il dissimule entre Madagascar, les Seychelles et les Mascareignes. Pendu en 1730, il meurt sans avoir révélé sa cachette. Son descendant, trois siècles plus tard, se lance sur les traces de son aïeul-forban, afin de retrouver la piste de son trésor.

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Informations

Publié par
Date de parution 05 novembre 2015
Nombre de lectures 31
EAN13 9782336396989
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Jean-ClaudeLevasseur PAPANGOLe rapace des mers du sud ROMAN
Papango Le rapace des mers du sud
Jean-Claude LEVASSEURPapango
Le rapace des mers du sud
Je dédie cette fiction à tous mes amis de ma période malgache ; ils furent pour moi une grande source de joie et d’inspiration.
Mon séjour parmi eux dans ce cadre enchanteur qu’est l’océan Indien restera à jamais l’une des plus belles pages de ma vie nomade.
Illustration de couverture réalisée par Julien Côme, à Phnom Penh Maquette réalisée par I.T.F. Éditeurs
© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-07679-9 EAN : 9782343076799
Avertissement
Papango* est un roman d’aventures. La première partie se situe au tout e début du 18 siècle alors que la seconde, est une enquête qui se déroule trois siècles plus tard. Si l’époque a changé, le théâtre des opérations est resté le même : les îles de l’Ouest océan Indien. Ces îles forment un vaste ensemble maritime assez disparate principalement composé de Madagascar, morceau détaché de l’Afrique, des Mascareignes, de l’archipel des Comores d’origine volcanique et des Seychelles granitiques ou coralliennes. Ces îles ont toutes en commun un peuplement récent d’origine exogène où se mélangent africains, yéménites, asiatiques, indiens et européens. Restées longtemps à l’écart des grands courants historiques et des principaux mouvements des civilisations qui ont poussé leurs pions dans le monde au fur et à mesure de l’avancée e du deuxième millénaire ; elles se sont retrouvées à partir du 17 siècle au centre d’enjeux stratégiques importants où la France a joué un rôle majeur dès lors que commerce et colonisation se sont tournés vers l’Est à travers l’océan Indien.
Naturellement ces activités principalement basées sur le commerce et l’exploitation des ressources des pays d’outre-mer allaient générer des flux considérables de richesses passant d’un continent à l’autre, d’une civilisation à l’autre et d’une poche à une autre. Ces transports maritimes sur de longues distances s’ils pouvaient engendrer des profits considérables restaient malgré tout des entreprises risquées tant le domaine des océans était encore peu connu, tant les performances des anciens voiliers restaient encore limitées et tant la navigation au long cours était encore aléatoire. C’est dans ce contexte que la piraterie qui avait vécu son âge d’or dans les Caraïbes, après en avoir e été chassée à la fin du 17 siècle a connu une période de prolongation dans l’océan indien à la faveur de l’accroissement considérable des échanges entre l’Europe et l’Asie. Ce reflux de la flibuste antillaise vers l’Est a été aussi accéléré par le retrait définitif des lettres de Course octroyées jadis par les autorités Royales aux corsaires des principaux pays européens, suite au retour de la paix en Europe après le Congrès d’Utrecht en 1712 et le traité de Rastatt en 1714.
Papango s’inscrit dans ce cadre historique, géographique, économique et politique qui voit son héros quitter la Caraïbe pour venir tenter sa chance dans les parages des Mascareignes et de Madagascar. La première partie de cette histoire s’inspire assez largement de ce que fut la vie tumultueuse du célèbre pirate nommé La Buse. Plusieurs romanciers et historiens ayant déjà écrit sur la vie romanesque des flibustiers ; l’aventure de La Buse est plus ou moins connue. Le narrateur n’a pas cherché à rédiger une nouvelle version de ce qu’a pu être l’existence connue du forban mais elle lui a servi de fil conducteur
pour construire la partie historique du roman laquelle s’accorde plus ou moins avec ce qui est communément admis par les chroniqueurs. Comme une grande partie de la vie de La Buse s’est déroulée dans la clandestinité, sur mer ou dans des endroits reculés, il y a peu de certitudes concernant toutes ces années au cours desquelles le pirate s’est livré à son activité prédatrice. C’est cette période qui a forgé la légende du flibustier. En revanche, la fin du forban, de sa capture à sa pendaison, l’histoire est mieux connue.
Ce qui fascine le plus chez La Buse est ce que l’on ignore. Car ce temps passé à piller les vaisseaux reste encore largement obscur et plus encore sont mystérieuses la valeur des prises effectuées et l’endroit où elles ont été cachées. Ce sur quoi s’accordent en général les auteurs est la valeur énorme de ces butins, laquelle a fait dire à certains que le trésor de La Buse serait, s’il était retrouvé le plus grand des trésors engloutis jamais inventés. Naturellement, cet extraordinaire magot a suscité bien des vocations et bien des recherches. Les rêveurs, les historiens, les chercheurs d’or de tout poil mais aussi les simples curieux ont ainsi échafaudé de nombreuses hypothèses et théories sur l’emplacement du fabuleux trésor. Plusieurs d’entre eux ont exposé leurs vues et ont rédigé des ouvrages à ce sujet. Cependant tous ces écrits, toutes ces recherches ont en commun de laisser le lecteur sur sa faim car jusqu’à présent l’énigme demeure entière et le trésor reste à inventer. Cette aventure est suffisamment mystérieuse pour avoir séduit l’auteur pour qu’il ait eu envie d’en écrire une autre - celle de Papango - plus rocambolesque et surtout d’imaginer une suite un peu épicée qui trouve son dénouement à notre e époque, au début du 21 siècle. La narration faisant intervenir des éléments de géographie, d’ethnographie, de faune, de flore, de navigation essaye de respecter et de rester fidèle à la terminologie spécialisée utilisée autant dans les domaines scientifiques et techniques d’hier comme ceux d’aujourd’hui. Ceci est particulièrement utile pour décrire la navigation sur les grands voiliers d’antan où le langage de la mer et des marins était nécessairement d’une grande précision. Il a paru judicieux d’en conserver l’essentiel afin de ne pas appauvrir le texte et de garder à l’histoire toute sa saveur iodée.
La deuxième partie consacrée à la recherche du trésor laisse toute place à la fiction avec l’entrée en scène de nouveaux acteurs dans ces mêmes lieux qui furent familiers aux pirates. Le héros mène son enquête et doit surmonter de nombreux obstacles au cours de péripéties tantôt drôles tantôt dramatiques afin de tenter de résoudre l’énigme de l’emplacement du magot. Les personnages que l’on y croise ne sont que de purs produits de l’imagination même si certains d’entre eux ont été parfois inspirés par quelques forts caractères croisés par l’auteur dans l’océan Indien ou ailleurs.
Ces deux parties sont reliées par l’histoire, la géographie et plusieurs coïncidences troublantes. Toutes deux ont pour même cadre les îles tropicales
de l’Ouest de l’océan Indien. Ces terres, encore un peu mystérieuses pour beaucoup, souvent difficiles d’accès sont les derniers refuges de gens issus tout droit du passé. Aujourd’hui encore, il est possible d’y rencontrer des marginaux de tout poil et les descendants de cette race d’aventuriers qui, il y a trois siècles, avaient su imposer par l’intelligence, l’audace et la terreur, ses lois et son autorité au reste de la planète maritime.
Le lecteur est invité à emboîter le pas à ces hommes en parcourant libres ces paysages idylliques et ce rude environnement où il pourra se perdre dans un délire onirique en suivant les traces que la mer efface sur le sable des héros de Papango*.
(*) Pour faciliter la compréhension des termes et expressions spécialisés souvent oubliés, dont la signification est souvent absente de la plupart des dictionnaires courants, l’auteur a rédigé un glossaire succinct que le lecteur trouvera à la fin de l’ouvrage. Ces mots marqués d’un astérisque dans le texte sont classés par ordre alphabétique. « Papango* ou papangue » en malgache et en créole est le busard, redoutable rapace quicompense une taille relativement modeste par une audace et une agressivité hors du commun.
P R E M I E R E P A R T I E
Trois siècles en arrière...
Le prédateur (1700-1730)
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