À cause de mes quatorze ans?
132 pages
Français

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À cause de mes quatorze ans? , livre ebook

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Description

Quoi de mieux pour apprendre la vie que de se faire violer par son propre oncle avec la bénédiction de son père? Dans ma famille pauvre, on survivait tant bien que mal avec une mère malade et un père alcoolique, ainsi que des frères et soeurs tous aussi différents les uns que les autres. Seule, Marie sortait du lot. Elle était ma confidente et ma meilleure amie. Pour mes quatorze ans, mon père m'avait offert un week-end chez mon oncle au bord de la mer en guise de cadeau. Quelle merveille, car personne d'autre que moi n'avait eu ce privilège tout frais payé! Cela suscitait bien de la jalousie de la part de ma soeur Jeanne qui me haïssait et que mon père préferait. Pour la première fois, papa me faisait un somptieux cadeau! Etait-ce vraiment un cadeau ou plutôt le début d'une vie ou allait se mélanger méchanceté, trahison, cruauté... Et cela à cause de mes quatorze ans?

Informations

Publié par
Date de parution 17 décembre 2013
Nombre de lectures 24
EAN13 9782312024059
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À cause de mes quatorze ans ?

Sonia Guerret
À cause de mes quatorze ans ?










LES ÉDITIONS DU NET
22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013
ISBN : 978-2-312-02405-9
Avant-propos
C’était enfin les fêtes de fin d’année et j’allais pouvoir rentrer en France dans ma vraie famille. Cela faisait quatorze ans que je n’avais pas revu mes parents, mes deux frères et mes trois sœurs. En effet, j’avais été obligée de quitter la France et de faire mes études en Angleterre. Je voulais me lancer dans une carrière de journaliste sportif. Mais entre temps, j’avais changé d’avis et décidais donc de devenir professeur de langue. Finalement, je ne savais pas vraiment dans quel métier m’orienter. Bref, la famille d’adoption anglaise qui m’accueillait pour mes études était formidable avec moi. A l’origine, j’allais là bas en tant que « fille au paire », puis avec le temps, je m’étais réellement intégrée dans la famille. J’étais devenue la grande sœur de la petite fille que je devais m’occuper. Mes parents adoptifs avaient beaucoup d’argent. On vivait dans une grande maison bourgeoise au centre de Londres. J’avais ma propre chambre avec salle de bain et toilette privée. Ma mère adoptive m’avait acheté une garde robe complète qui provenait des magasins chics de Londres. Elle tenait beaucoup à ce que je sois bien habillée comme sa propre fille, mais aussi pour sa fierté personnelle. Mon père adoptif m’avait payé mes études même si en cours de trimestre, je changeais d’avis sur mon orientation à venir. On sortait souvent en famille, au cinéma, au théâtre, dans de grands restaurants… Bref, il était vrai que pendant ses quatre années, je vivais aisément dans un luxueux confort. Mais, il me manquait tout de même l’amour maternel de ma vraie mère. Je lui téléphonais souvent et lui écrivais de longues lettres, ainsi qu’à une de mes sœurs que j’adorais tellement. Jamais pendant ses quatre années, je leur avais rendu visite. Peut-être étais-je trop fière de vivre dans un monde riche et gaie et que je ne voulais en aucun cas repartager ma chambre avec mes autres sœurs. De plus, mes études me prenaient beaucoup de temps, car même si je changeais d’avis sur mon futur métier, j’étais une élève très studieuse. Mes vrais parents comprenaient la situation. Pour eux, c’était une opportunité qui n’arrivait pratiquement jamais : vivre dans le luxe et faire ses études. Mon père était fier de parler de moi à son entourage, ainsi que ma mère. Sauf que celle-ci pleurait mon absence en cachette. A l’origine, je devais partir que pour un an, seulement quand ma famille adoptive m’avait proposé de rester pour continuer mes études, j’avais longuement hésité. C’était mon père qui m’avait convaincu de rester en Angleterre. Mes vrais parents étaient pauvres et n’avaient pas d’argent pour payer les études de leurs enfants. Ils ne pouvaient s’offrir le luxe de les habiller à la mode. Papa était ouvrier dans une petite usine miteuse de la ville et maman s’occupait de la maison et de ses enfants. Parfois, elle faisait de petits travaux à l’extérieur pour finir les fins de mois difficiles. Ils travaillaient tous deux très dure pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Cependant, la famille avait toujours été très unis, jusqu’au jour ou j’avais eu le besoin de quitter le cocon familial. Ce ne fut pas un choix facile, mais il fut pour moi obligatoire et vital de sortir de l’horreur de mon adolescence.

Chapitre I
Depuis longtemps, je m’impatientais pour mon quatorzième anniversaire. C’était dans trois mois. J’avais voulu faire une petite fête avec mes camarades de l’école, mais papa avait refusé. Il disait qu’il aurait fallu dépenser trop d’argent pour un seul jour. De plus, comme me l’avait fait remarquer maman, on ne faisait pas de jalousie dans la famille. Si on devait faire une fête pour moi, il aurait fallu en faire autant pour mes frères et sœurs.
Couchée dans mon lit, j’attendais que maman vienne me border. Je dormais dans le même lit que ma sœur Jeanne. Elle avait trois ans de plus que moi. Elle était très grande pour son âge et très mature. Elle était belle avec ses cheveux longs et dorés et ses petits yeux en forme de noisettes. D’ailleurs, elle savait qu’elle avait du succès, car elle changeait souvent de prétendant. Elle disait toujours qu’avec une beauté comme la sienne, il fallait savoir en profiter et multiplier ses conquêtes pour ne pas s’enlaidir. Elle était la seconde de la famille. Mon frère Jean était le premier. Du haut de ses dix huit ans, il était fort et grand. On le surnommait le molosse. Il dormait dans la pièce d’à coté avec Marc mon deuxième frère. Ils couchaient eux aussi dans le même lit, faute de moyen et de place. Jean travaillait régulièrement. Il trouvait ses petits boulots dans les journaux. Malheureusement, il n’avait jamais eu de travail fixe et de longue durée. Pourtant, il s’investissait dans tous ce qu’il entreprenait.
Marc était le petit dernier de la famille. On devait lui céder à tout et il le savait, car ses caprices grandissaient au fur et à mesure que le temps passait. Afin qu’il ne répète pas des choses ou des bêtises que l’on avait faites à nos parents, on était obligé de le payer ou alors de faire ses corvées à sa place, comme faire la vaisselle. Il n’avait que onze ans, mais il était très malin. Malheureusement, il ne savait ni lire ni écrire. Il avait des problèmes de vue et portait de grosses lunettes qui laissaient à peine entrevoir ses yeux. A l’école, il avait été mis à part des autres et ses professeurs ne s’en occupaient pas. Ses camarades se moquaient de lui. Donc, mon père l’avait retiré de l’école à l’age de sept ans. Il ne supportait plus de le voir pleurer à cause des méchancetés des autres enfants ainsi que de ses professeurs. Depuis, c’était maman qui lui prodiguait des cours d’écriture à la maison.
Jade était la dernière des filles. Elle avait treize ans et ne connaissait rien de la vie. En effet, elle s’était enfermée dans la méditation et la bible. Elle espérait devenir un jour bonne sœur. Elle dormait avec nous dans la même chambre, mais dans un lit différent, bien trop petit d’ailleurs. Tous les soirs, elle priait pour nous avant de s’endormir. Le matin, elle faisait la même chose pour se donner du courage pour mieux affronter l’avenir.
Enfin, il y avait Marie, une sœur hors du commun. Elle avait un an de plus que moi et nous étions très proche de caractère. On se confiait tout. Quand elle avait un problème, elle m’en parlait toujours et j’en faisais autant. On s’aidait mutuellement à trouver une solution. Elle me ressemblait beaucoup. On avait les mêmes yeux verts et marron suivant la luminosité et des cheveux blond foncés. Nous étions aussi grande l’une que l’autre et notre tour de taille était identique. Cela nous permettait d’échanger nos vêtements plus facilement. Nous faisions tout ensemble et nous partagions tout comme des sœurs jumelles. Bref, nous étions inséparable. Marie dormait dans la même chambre que nous, mais dans un matelas posé à même le sol. Papa l’avait récupéré dans une décharge et maman l’avait recousu pour qu’il fasse plus neuf. A l’origine ce matelas était destiné à Jeanne, mais celle-ci avait refusé de dormir dessus. Alors, papa fit la part des choses et l’installa dans mon lit à la place de Marie. Au début, nous n’étions pas contente de son caprice d’adolescente, mais pour ne pas fâcher d’avantage notre père, nous avions du accepter.
Maman arriva enfin dans notre chambre pour nous embrasser. Elle paraissait si fatiguée, comme tous les soirs. Elle avait beaucoup de cernes sous les yeux. Cela lui donnait un teint pâle. Elle travaillait beaucoup pour nous et se sentait de plus en plus fatiguée et fragile de santé. Afin d’arrondir les fins de mois, elle faisait du repassage chez des voisins en plus du sien. Parfois, elle leur faisait aussi du ménage. Elle rentrait de son travail complètement épuisée et elle devait encore s’occuper de nous. Plus le temps passait et plus elle maigrissait. Souvent, elle plaçait des élastiques sur ses pantalons pour ne pas les perdre. Papa ne s’en rendait pas compte. D’ailleurs, il ne la regardait même plus. Pour lui, elle n’était que la mère des ses gosses. Il ne lui faisait pratiquement jamais d

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