À tout prix la vie
101 pages
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À tout prix la vie , livre ebook

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Description

Rachel est une femme combative et pugnace. Pour sauver son fils, elle est prête à tout tenter, quitte à renouer avec son douloureux passé. D’ailleurs, elle ne se doute pas des conséquences de son arrivée à Québec… Telle une boule dans un jeu de quilles, Rachel va faire basculer des destins ! Qui sortira indemne de sa venue ? Réussira-t-elle à sauver son fils ?...

Informations

Publié par
Date de parution 03 janvier 2014
Nombre de lectures 4
EAN13 9782312019772
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À tout prix la vie
Eric Nasso
À tout prix la vie












LES ÉDITIONS DU NET
22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013
ISBN : 978-2-312-01977-2
Pour Elliott et les autres enfants malades. Merci à Sylvie, Juliette et Chloé pour le soutien.
Chapitre 1
Rachel se réveilla en sursaut. Elle jeta un coup d’œil à son fils qui dormait encore profondément à ses côtés. Elle avait eu du mal à s’endormir, et maintenant elle avait du mal à retrouver ses esprits. En voyant l’hôtesse de l’air assise quelques rangs plus loin, elle comprit qu’ils venaient d’atterrir.
C’est à ce moment que le pilote prit la parole, d’abord en anglais puis en français : « Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, nous venons d’atterrir à Québec, la température au sol est de 18°, il est 7 heures du matin, au nom de l’équipage je vous souhaite un beau séjour dans notre contrée. »
Rachel prit le temps de s’étirer dans tous les sens, elle était contente d’être enfin arrivée. Elle avait hâte de se dégourdir les jambes. Le voyage avait été long depuis la France. Tandis que l’avion se dirigeait tranquillement vers son aérogare, elle réveilla Thomas. Ce voyage, ce périple, c’était d’abord pour lui. Elle avait dû surmonter bien des difficultés pour réussir à organiser tout cela, il avait fallu du temps, de l’argent, de la volonté. Enfin, ils allaient fouler le sol québécois, avec autant d’espoir que d’incertitudes.
Rachel était une femme de caractère. Elle était pugnace et avait le don de surmonter les difficultés, mais malgré sa carapace de femme forte et déterminée, souvent le doute l’envahissait. Thomas la regarda un instant dans les yeux. Elle eut une nouvelle fois la sensation qu’à travers son regard, il lisait dans ses pensées. Comme à chaque fois, elle se sentit troublée. Rachel et Thomas avaient une relation très fusionnelle. Thomas, n’avait que 9 ans mais il faisait preuve d’une grande maturité pour son âge. Il était capable de ressentir très précisément, les humeurs, les doutes, les joies et les peines de sa mère. Souvent, Rachel aurait voulu dissimuler certaines informations à son fils, mais il devinait presque tout. C’était parfois agaçant ! Finalement, elle détourna son regard et balbutia quelques mots : – Nous sommes arrivés mon chéri, nous allons enfin sortir de cet avion.
– Maman je voulais te dire… Je t’aime très fort !
Rachel eut du mal à retenir ses larmes. Pour éviter de pleurer, elle le serra vigoureusement dans ses bras. Une fois ressaisie, elle l’aida à sortir de son siège. Il avait les muscles tout ankylosés après ces interminables heures de vol. En sortant de l’avion, Rachel était radieuse : à force de patience et de ténacité, ils avaient atteint leur premier objectif.
A l’intérieur de l’aéroport, William était nerveux. Il avait très mal dormi. Ce matin, il était parti tôt pour éviter, sans succès, les bouchons sur la route. Aujourd’hui, toutes les grandes villes du monde sont saturées par l’automobile et les embouteillages sont devenus quasiment incontournables. Bref, il était arrivé avec une heure de retard à l’aéroport. Il avait couru, il était énervé et en nage. Sur les écrans de contrôle, il vit que l’avion en provenance de Montréal était arrivé depuis trente minutes. Cette nouvelle le rassura : eux aussi avaient du retard. William essaya de se détendre. Cela faisait une douzaine d’années qu’il n’avait pas vu Rachel et il se demandait si elle avait beaucoup changé. Dans quel état d’esprit était-elle ? Son séjour au Québec serait sans doute l’occasion d’avoir des réponses à toutes ses interrogations.
De moins en moins de personnes passaient le sas des arrivées. Machinalement, il scruta son téléphone portable. Ni appel, ni message. Sont-ils vraiment arrivés ? Ont-ils eu un souci ? Les aurais-je manqués ? pensa-t-il. Finalement la porte s’ouvrit et il eut la réponse à ses questions. C’est lui, qui les vit en premier. Rachel portait une jolie robe bleue avec des ballerines rouges assorties à son rouge à lèvres. Elle avait attaché ses longs cheveux roux. Cette coupe, la rendait plus sérieuse et plus grave que dans ses souvenirs. Cependant elle n’avait pas vraiment changé, elle était toujours aussi belle. Une fraction de seconde William ressentit un trouble, il fut envahi par l’émotion. Il dut faire un effort sur lui-même pour ne pas flancher. Il eut un dernier frisson puis il cria à travers la foule :
– Rachel, par ici, je suis là !
William se fraya un chemin pour les rejoindre. Rachel ne s’attendait pas à ce que quelqu’un la hèle au milieu de l’aéroport. Elle dirigea son regard vers William. Elle avait des yeux bleus extraordinaires. Il fut à nouveau troublé.
– William, tu es là, tu as réussi à te libérer, je suis si contente, dit-elle.
– Je t’avais dit que je ferais mon possible pour venir vous accueillir. J’ai essayé de te prévenir sur ton portable, mais il était éteint.
– Oui, c’est vrai, je l’ai éteint dans l’avion et je n’ai même pas pensé à le rallumer, fit Rachel.
– Rachel, tu permets que je t’embrasse, cela fait si longtemps…
– Oui bien sûr.
Rachel se laissa faire et ses joues s’empourprèrent légèrement.
– William, je te présente mon fils Thomas. Thomas, dit bonjour à William, s’il te plaît.
Thomas serra la main de William sans la lâcher, il l’observait. Il finit par lui dire :
– Je suis content de vous rencontrer, mais je vous imaginais plus grand.
William, ne s’attendait pas à une telle réplique de la part d’un enfant si jeune. Il fut surpris, mais du tac au tac, il répondit à Thomas.
– Quel âge as-tu Thomas ?
– 9 ans, monsieur.
– Eh bien Thomas, je vais te dire que pour ton âge, tu as des remarques surprenantes. Tu me sembles déjà être un petit homme qui n’a pas sa langue dans sa poche. En fait je ne suis pas si petit que cela, je mesure 1m 80 et je pèse 82 kg. Et puis tu es maintenant au Québec. Ici, presque tout le monde se tutoie. Alors s’il te plaît, je t’invite à me tutoyer et à m’appeler William.
– Oui, monsieur, fit Thomas.
William n’insista pas. Il prit en main le chariot à bagages et entraîna ses hôtes vers le parking. Il profita du trajet pour interroger Rachel sur le déroulement du voyage.
– Je suis épuisée, fit Rachel. Le voyage a été long et nous avons eu quelques soucis. Pour commencer, nous avons pris le train jusqu’à Paris. Il est arrivé à l’heure directement dans l’aérogare de l’aéroport d’Orly. Nous avions trois heures d’avance, tout était parfait. Les problèmes sont survenus à l’embarquement. Nous avons dû passer par un autre poste de douane, pour faire enregistrer le fauteuil roulant de Thomas. Au scanner, les douaniers ont découvert un objet bizarre dans un des montants du fauteuil. Ils ont commencé à m’interroger sur la nature de cette chose. Evidemment, j’ignorais de quoi ils parlaient. Un douanier a appelé son supérieur. Le supérieur en question m’a dit qu’ils allaient devoir procéder à un examen plus approfondi. A la suite de quoi, il nous a conduit dans un bureau, à part. Il m’a ensuite questionnée sur le magasin qui m’a vendu le fauteuil. Ce qui l’intriguait le plus était le fait que j’avais besoin d’un fauteuil roulant alors que mon fils était capable de marcher.
Bien qu’innocente, je me suis très vite sentie coupable ! Au bout d’une heure, un autre douanier a apporté une pièce métallique à son supérieur. Il a expliqué qu’il avait démonté le fauteuil et qu’il avait trouvé à l’intérieur ce bout de métal quelconque. Il a supposé qu’il s’agissait d’un vice de fabrication. J’étais soulagée. Avant de me laisser partir, le douanier chef, pour se justifier, m’a fait tout un discours sur le plan Vigipirate, sur la sécurité intérieure et le risque d’attentat. Finalement, il s’est à peine excusé et nous avons pris notre avion à la dernière minute. Nous étions dans un état de stress maximum.
– Oui, j’imagine, quelle malchance ! fit William.
– Heureusement, dans l’avion, les hôtesses nous ont placés tout devant. C’

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