Au pas, camarade : (Branded)
38 pages
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Au pas, camarade : (Branded) , livre ebook

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Description

Lorsque le directeur de l'école annonce une nouvelle politique relative aux uniformes, les amis d'Ian font pression sur lui pour qu'il s'y oppose. Sa meilleure amie Julia l'incite fortement à protester, mais le directeur est également déterminé à convaincre Ian que les uniformes sont une bonne chose. Ian ne veut pas s'en mêler—pour commencer. Puis il fait une découverte qui l'oblige à prendre position—peu importe le prix à payer.



The principal announces that the school is implementing uniforms, and Ian finds himself caught in a conflict. His friend Julia wants him to devise a plan to fight the decision, and the principal is determined to convince Ian the uniforms are a good idea. Ian wants nothing to do with the issue. While doing research for a social justice class, he learns that the manufacturer of the uniforms is on the top-ten list for human-rights violations. When he tells the principal this, all he gets is a reminder that the penalty for refusing to wear the uniforms is suspension, and Ian finds himself caught in a whole new conflict—one with himself.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 24
EAN13 9781459800052
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0470€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Au pas, camarade
Eric Walters
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ivaluecanadianstories.ca
Eric Walters
Traduit de l’anglais par Lise Archambault
Copyright © 2010 Eric Walters Copyright © Lise Archambault, 2010, pour la traduction française
Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique, y compris la photocopie, l’enregistrement ou tout système de mise en mémoire et de récupération de l'information présent ou à venir, sans la permission écrite de l’éditeur.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada Walters, Eric, 1957- [Branded. Français] Au pas, camarade / Eric Walters ; traduit de l'anglais par Lise Archambault.
(Orca currents) Traduction de: Branded. Publ. aussi en formats électroniques. isbn 978-1-4598-0003-8 (pbk.). —isbn 978-1-4598-0004-5 (pdf).— isbn 978-1-4598-0005-2 (epub) I. Archambault, Lise, 1954- II. Titre. III. Titre: Branded. Français. IV. Collection: Orca currents ps8595.a598b7314 2011 jc813'.54 c2011-903463-8
Publié en premier lieu aux États-Unis, 2011 Numéro de contrôle de la Library of Congress : 2011929408
Résumé : Ian découvre qu’il y a de fortes chances que le fabricant des uniformes scolaires emploie des enfants.
Les éditions Orca s’engagent à réduire leur consommation de ressources non renouvelables utilisées dans la production de leurs livres. Nous nous efforçons d’utiliser des matériaux qui soutiennent un avenir viable.
Les éditions Orca remercient les organismes suivants pour le soutien accordé à leurs programmes de publication : le gouvernement du Canada, le Conseil des arts du Canada et la province de la Colombie-Britannique par l’entremise du Conseil des arts de la Colombie-Britannique et du Crédit d’impôt pour l’édition de livres.
Nous remercions le gouvernement du Canada pour l'aide financière reçue dans le cadre du Programme national de traduction pour l'édition du livre.
Photo de la page couverture par Getty Images
Orca Book Publishers orcabook.com
Pour ceux qui ont le courage de joindre le geste à la parole.
Chapitre un
— « Il y a des causes pour lesquelles je suis prêt à mourir, mais aucune pour laquelle je serais prêt à tuer », dit M. Roberts. Qui est l’auteur de cette citation?
— Vous, M. Roberts, dit Oswald.
Quelques élèves rient. M. Roberts les fait taire d’un regard.
— Je vous ai souvent dit que je suis plus attentif que j’en ai l’air, dit Oswald. Même quand j’ai les yeux fermés, mon esprit…
M. Roberts tourne les yeux vers Oswald et le fixe intensément, ce qui lui coupe le sifflet.
Julia lève la main.
— C’est Gandhi, dit-elle, homme politique indien qui a obtenu l’indépendance pour son pays.
— Très bien, Julia, dit M. Roberts, mais je n’en attendais pas moins de ta part.
— Merci, dit-elle.
Julia et M. Roberts ont des rapports « polis ». Étant donné le point de départ de leur relation, on peut dire que c’est un grand pas en avant.
M. Roberts est directeur de l’école depuis quelques mois seulement. Il veut introduire de nombreux changements et Julia, présidente du conseil étudiant, croit que c’est son rôle de s’y opposer. Elle a tenté d’organiser une grève générale des élèves et l’a traité d’« abruti qui abuse de son autorité » sur Facebook. Il l’a exclue de l’école pendant cinq jours.
Même lorsqu’ils se parlent poliment ― très poliment ―, j’ai l’impression que Julia cherche un prétexte pour l’attaquer. Julia a une mémoire d’éléphant : elle n’oublie jamais, surtout une exclusion. Avant M. Roberts, elle n’avait même jamais écopé d’une retenue.
— Quelqu’un d’autre a quelque chose à dire au sujet de Gandhi? demande M. Roberts.
Je lève la main et M. Roberts me fait signe.
— Ian, dit-il.
— Gandhi a triomphé des Anglais, qui gouvernaient l’Inde, par la résistance passive.
— C’est quoi, ça? demande Oswald.
— Il a persuadé les Indiens de ne pas combattre la violence par la violence. Ses partisans devaient recevoir les coups et ne pas les rendre, dis-je.
— C’est plus difficile qu’il n’y paraît, dit M. Roberts. Beaucoup de gens pensent qu’il faut être brave pour se battre, mais il faut être encore plus brave pour ne pas se battre.
Oswald lève la main.
— Oui, Oswald?
— Je ne vous suis pas, dit-il.
— Ce n’est pas nouveau, dit M. Roberts.
Tous les élèves rient, y compris Oswald. Oswald et M. Roberts ont de curieux rapports. Pas particulièrement polis, mais chacun semble y trouver du plaisir.
— Désolé, dit M. Roberts. Je ne voulais pas t’offenser.
— Hé, vous en faites pas. Si je ne vous suis pas, c’est parce que vous semblez dire qu’aucune cause ne justifie de tuer. Vous avez pourtant été officier de marine… N’étiez-vous pas formés à rendre les coups et à tuer si possible?
M. Roberts laisse échapper un petit rire.
— Nous étions préparés à défendre notre pays.
— Et si vous aviez dû tuer quelqu’un? demande Oswald.
— J’aurais fait mon devoir.
J’imagine M. Roberts tuant quelqu’un. Il n’aurait probablement même pas besoin d’une arme. C’est un ex-marine, mais il a encore l’air d’un soldat : grand, forte carrure, cheveux coupés en brosse. Je ne voudrais pas le contrarier ― en tout cas, pas une seconde fois.
Nous avons eu un affrontement au début mais, chose étrange, je pense qu’il a fini par m’admirer pour m’être opposé à une de ses politiques.
— J’admire beaucoup Gandhi, continue M. Roberts, mais je crois qu’il y a des causes pour lesquelles on doit être prêt à se battre, à mourir et oui, à tuer.
— Quelles sortes de causes? demande Oswald.
— Nous devons combattre l’oppre­s­sion et le terrorisme. Nous devons nous battre lorsque notre mode de vie est menacé. Pour défendre la démocratie…
— Est-ce que Gandhi n’a pas contribué à créer la plus grande démocratie au monde en refusant de se battre? dis-je sans lui laisser le temps de finir.
— Oui, c’est vrai. Tu sembles en savoir long au sujet de Gandhi, dit M. Roberts.
— J’ai lu un tas de choses, dis-je.
Le cours de justice sociale de M. Roberts m’a incité à lire plus que les titres obligatoires.
— Certaines personnes croient qu’il faut se battre pour la justice, même s’il faut enfreindre la loi, dit M. Roberts.
— On a le devoir moral de désobéir à une loi injuste, dis-je.
— Ah, maintenant tu évoques Martin Luther King, dit M. Roberts. On pourrait dire que le pasteur King a adopté les principes et les pratiques de Gandhi.
Voilà la discussion lancée. D’autres élèves y vont de leurs opinions, citations et arguments. Ce cours dépasse souvent les thèmes prescrits, mais ça ne le rend que plus intéressant.
Comme M. Roberts dirige l’école, personne ne va lui reprocher de s’éloigner du plan de cours. En fait, c’est lui qui a élaboré ce cours et insisté pour l’enseigner. Il croit fermement que tous les directeurs devraient enseigner au moins un cours pour garder le contact avec les élèves.
Et M. Roberts est en contact étroit avec ses élèves. On le voit toujours dans les corridors, à la cafétéria, dans la cour. Il assiste à toutes les joutes sportives et même aux soirées dansantes à l’école. Il semble être partout. Pas grand-chose ne lui échappe. On dirait qu’il sait tout ce qui se passe et connaît tout le monde à l’école.
Mais qu’il vous connaisse ou non importe peu si vous ne respectez pas le règlement. Et les règles à enfreindre sont nombreuses. M. Roberts en a ajouté plusieurs depuis qu’il est directeur. Les chapeaux, les iPod et les cellulaires sont interdits. Aucune mauvaise conduite n’est tolérée, sans exception. Donc, pas question d’enfreindre le règlement, sinon… Ça me donne une idée.
Je lève la main.
— Ian?
— Je me demandais… Si Gandhi n’était pas d’accord avec votre interdiction du chapeau et qu’il en portait un à l’école, est-ce que…
— Gandhi ne portait pas de chapeau! interrompt Julia.
— Mais supposons qu’il porte un chapeau pour des raisons religieuses, comme les sikhs et leurs turbans ou certains juifs et leurs calottes. Alors quoi?
— Ça n’irait pas contre le règlement, dit M. Roberts, puisque ça fait partie de leur religion.
— Je devrais donc pouvoir porter ma casquette des Yankees, dit Oswald. Ils sont ma religion.
— Les Yankees ne sont pas une religion, dit fermement M. Roberts. Mais si tu avais dit les Red Sox de Boston, alors on aurait pu discuter, ajoute-t-il en souriant.
— Boston? Sans blague! s’exclame Oswald. Pour rien au monde je ne porterais une casquette des Red Sox…
— Bon, bon, d’accord, dis-je. Et si Gandhi portait une casquette des Red Sox?
— Alors il devrait l’enlever, dit M. Roberts.
— Et s’il refusait de l’enlever?
— Alors il serait exclu temporairement, dit M. Roberts.
— Mais Gandhi ne porterait un chapeau que s’il croyait que c’était son devoir moral, dis-je.
— Peu importe son opinion, je suivrais mon règlement et l’exclurais.
— Je ne peux pas croire que vous excluriez Gandhi, dit Oswald, suffoqué.
— S’il ne suivait pas le règlement, j’aurais le regrettable devoir de l’exclure.
— Gandhi se présenterait devant vous avec son chapeau et vous mettrait au défi de l’exclure, dis-je. Il défierait le règlement pour attirer l’attention sur son caractère injuste.
— Oui, sans doute…
La cloche sonne, couvrant ses derniers mots.
— Cette cloche-là réveillerait les morts, dit M. Roberts lorsqu’elle se tait. N’oubliez pas l’assemblée, dit-il. Elle est obligatoi

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