Cahier Bonnefoy
338 pages
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Cahier Bonnefoy , livre ebook

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Description

Dirigé par Odile Bombarde et Jean-Paul Avice.
Dès 1954, un an après la publication de Du mouvement et de l’immobilité de Douve, livre par lequel il fut reconnu comme poète, un journaliste pouvait écrire : « Dans trente ans, on parlera encore d’Yves Bonnefoy ». Le temps a permis de vérifier qu’il ne se trompait pas.
Aujourd’hui, plus de cinquante ans après cette prophétie, comment « parler encore » de celui qui, tout en affirmant qu’en poésie on n’écrit jamais qu’un seul livre, a donné un tel développement à son œuvre, l’a mûrie et multipliée dans des voies si diverses ?
Si la poésie est demeurée le centre, elle a ouvert un immense champ de réflexion sur la fonction poétique et sur la création artistique, se déclinant en de multiples études sur des poètes et sur des peintres, s’enrichissant d’entreprises de traduction, puis d’essais sur l’idée de la traduction, sans compter les nombreux livres réalisés en collaboration avec des artistes.
Avec les contributions de Daniel Acke, Adonis, Stefano Agosti, Pierre Alechinsky, Nasser Assar, Stéphane Barsacq, Bernard Blatter, Simon Bouquet, Jean-Louis Chrétien, Dominique Combe, Michael Edwards, Michèle Finck, Joseph Frank, Marc Fumaroli, Alexandre Hollan, John E. Jackson, Laurence Kahn, Naïm Kattan, Patrick Labarthe, François Lallier, Daniel Lançon, Bertrand Marchal, Jean-Yves Masson, Jean-Claude Mathieu, Henriette Michaud, Jean-Paul Michel, Roger Munier, Roberto Mussapi, John Naughton, Patrick Née, Farhad Ostovani, Jean-Claude Pinson, Antonio Prete, Jean-Pierre Richard, Jacqueline Risset, Charles Rosen, Anthony Rudolf, Henri Scepi, Fabio Scotto, Sigeru Simizu, Jean-Marc Sourdillon, Jean Starobinski, Chouchanik Thamrazian, Jérôme Thélot, Gérard Titus-Carmel, Alain Veinstein, Bernard Vouilloux, Michel Zink, Serge Bourjea, François Lallier et Didier Laroque.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 juin 2015
Nombre de lectures 76
EAN13 9782851971517
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0297€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Herne Bonnefoy
L’Herne
Les Cahiers de l’Herne paraissent sous la direction de Laurence Tacou
Yves Bonnefoy
Ce Cahier a été dirigé par Odile Bombarde et JeanPaul Avice
Ce Cahier est publié avec le soutien du Centre National du Livre
Photo de couverture :Yves Bonnefoy à Valsaintes, été 1964. © Lucy Vines e Photo 4 de couverture : Yves Bonnefoy, 2009. © Mathilde Bonnefoy © Éditions de L’Herne, 2010 22, rue Mazarine 75006 Paris lherne@lherne.com www.lherne.com
Sommaire
9
I
13 19 25 30 38 49 52 55 58 65 70 73 77 82 90
Odile Bombarde et JeanPaul Avice Avantpropos
La poésie, deDouveàLaLongue Chaîne de l’ancre
JeanClaude Mathieu Jeter des pierres Daniel Acke Bonnefoy et l’expérience poétique de la ville JeanClaude Pinson Bonnefoy à l’avant de soi JeanLouis Chrétien Poétique du cri Patrick Labarthe Bonnefoy et la tradition des épigrammes funéraires Stefano Agosti Rencontres de Douve Roberto Mussapi Douve, un thriller métaphysique Michèle Finck Esquisse d’un dialogue entre Bonnefoy et Hölderlin Roger Munier Le pays JeanMarc Sourdillon Dans les sables rouges, un récit pour racine Michael Edwards « La voix qui veut que l’on aime » John E. Jackson Les enfants de l’autre rive JeanPierre Richard Note surLes Planches courbes JeanYves Masson La seconde naissance Yves Bonnefoy DeHier régnant désertàPierre écrite
5
99 104
II
109 118 121 127 133 135 140 145 150 155
III
159 161 168 173 176 6
Yves Bonnefoy La poésie transitive Yves Bonnefoy Trois poèmes
Langue et parole poétique
Yves Bonnefoy et Serge Bourjea Fautil oublier Valéry ? Yves Bonnefoy Le lieu d’où Apollinaire nous parle Yves Bonnefoy et François Lallier À propos de Jouve Bertrand Marchal Mallarmé selon Bonnefoy JeanPaul Michel Saint Yvesalla Sapienza Henri Scepi Une pensée de la langue Simon Bouquet Lettre à Yves Bonnefoy François Lallier Le dehors du langage Laurence Kahn L’affaire d’un soupçon Yves Bonnefoy Le nom perdu
Peinture, sculpture, architecture
Yves Bonnefoy La parole et le regard Marc Fumaroli La maison du père Bernard Vouilloux Yves Bonnefoy sur les sentiers de l’histoire de l’art Antonio Prete Bonnefoy ou la pensée de l’image Jérôme Thélot Yves Bonnefoy devant Alberto Giacometti
181 190
IV
193 198 204
V
213 217 223 228 235 237 239
VI
245 247 250 251
Yves Bonnefoy et Didier Laroque Poésie et architecture Yves Bonnefoy Deux poèmes
De Byzance au Nouveau Monde
Dominique Combe D’Alexandrie à Byzance Fabio Scotto Yves Bonnefoy et l’Italie : une écoute mutuelle Daniel Lançon L’expérience des ÉtatsUnis
Shakespeare et les traductions
Yves Bonnefoy Macbeth le mécréant Patrick Née Une déconstruction de l’idéologie Henriette Michaud L’accent de Shakespeare Chouchanik Thamrazian La traduction littéraire.Dans le leurre des mots Yves Bonnefoy L’acte du traducteur Yves Bonnefoy Merci à mon traducteur Yves Bonnefoy Toute langue a en soi la poésie
Souvenirs et témoignages
Pierre Alechinsky Partant d’un rêve Nasser Assar Le sensible et le sens Farhad Ostovani DeLa BrancheauxPlanches courbes Alexandre Hollan Retour vers l’arrièrepays
7
253 257260 261 265 269 271 274 279 281 283 286 290 292
VII
297303
Gérard TitusCarmel Un lieu de ce monde Alain Veinstein Première rencontre Charles Rosen Pour Yves Bonnefoy Stéphane Barsacq À l’octave d’Orphée Joseph Frank Souvenirs et remarques Naïm Kattan Une longue amitié Jean Starobinski Note sur les liens avec Genève Jacqueline Risset L’autonomie du poétique Michel Zink Le lieu de la poésie Bernard Blatter Yves Bonnefoy et Vevey John Naughton Proximité et distance Anthony Rudolf Au commencement était la traduction Sigeru Simizu Septembre 2001 Adonis Étreindre le monde
La conscience de la poésie
Yves Bonnefoy La parole poétique (fragments) Discours de Sienne (fragments)
Bibliographie Éléments biographiques Contributeurs au Cahier
Pour les références bibliographiques des ouvrages d’Yves Bonnefoy cités dans les notes – ainsi que des volumes collectifs portant sur son œuvre –, on se reportera à la Bibliographie en pages 313317.
8
Avantpropos
Odile Bombarde et JeanPaul Avice
Dès 1954, un an après la publication deDu mouvement et de l’immobilité de Douve, un journaliste pouvait écrire : « Dans trente ans, on parlera encore d’Yves Bonnefoy ». Le temps a permis de vérifier qu’il ne se trompait pas. Aujourd’hui, plus de cinquante ans après cette prédiction, comment « parler encore » de celui qui, tout en affirmant qu’en poésie on n’écrit jamais qu’un seul livre, a donné un tel développe ment à son œuvre, l’a mûrie et multipliée dans des voies si diverses ? Si la poésie est demeurée le centre, elle a ouvert un immense champ de réflexion sur la fonction poétique et sur la création artistique, se déclinant en de multiples études sur des poètes et sur des peintres, s’enrichissant d’entreprises de traduc tion, puis d’essais sur l’idée de la traduction, sans compter les nombreux livres réalisés en collaboration avec des artistes. Les textes d’Yves Bonnefoy répartis dans ce volume, parmi lesquels six poèmes inédits ainsi que des essais, dont l’un, un entretien portant sur la relation entre l’architecture et la poésie, est également inédit et les autres, publiés ici et là, souvent introuvables, permettent de se faire une idée de l’étendue des domaines explorés. Mais que dire alors de toute la littérature critique que ces ouvrages ont engendrée ? Vouloir après tant d’autres recueillir des études et des témoignages sur l’homme et sur l’œuvre, c’est nécessairement choisir parmi ceux qui ont à dire, c’est, hélas, omettre beaucoup d’entre eux. Si la poésie est une écoute dans les mots de leur matière sonore, apte à « affaiblir l’enseignement des concepts » qui ne savent rien du temps, à dénouer « leur articulation ordinaire », n’étaitil pas fondé d’ouvrir aussi ces pages à ceux qui approchent la poésie ailleurs qu’au sein de l’université, autrement que par la seule pensée conceptuelle ? Ainsi trouveraton ici le témoignage de peintres, là encore quelquesuns parmi bien d’autres, avec qui Yves Bonnefoy a fait des livres ou dont il a commenté l’œuvre, et de lecteurs, qui sans s’être consacrés à la critique de son œuvre, ou n’ayant eu que peu d’occasions de le faire, ont tenu à dire le rôle qu’il a joué dans leur travail, leur pensée et même leur vie. Mais il va de soi que sont principalement rassemblés des études et des témoignages de plusieurs des spécialistes de l’œuvre, auxquels se sont joints des philosophes et des critiques de la poésie moderne qui n’avaient jamais ou presque écrit sur elle. S’y ajoutent des lectures venues d’autres horizons, comme la psychanalyse, la linguistique ou la musique, et aussi d’autres langues, puisque la communauté innom brable des traducteurs est représentée par certains de ceux qui, euxmêmes souvent des poètes, ont traduit Yves Bonnefoy en anglais, en italien, en arabe, en japonais, en arménien… Cet ensemble est complété par les préfaces d’Yves Bonnefoy écrites à l’occasion de publications de ses poèmes en grec, en portugais du Brésil, en vietnamien…
* * *
Et ce qui frappe dans ce mélange de témoignages et d’études savantes, c’est que l’homme semble inté resser ceux qui parlent ici, autant que l’œuvre. Il fut un temps où, dans la critique, on n’aimait guère s’interroger sur autre chose que sur les textes, considérés comme suffisants dans la clôture de leur écriture. Bien des écrits recueillis ici ne se privent pas de transgresser ces lois qui stipulaient que personne ne parlait dans les « textes ». Nousmêmes qui avons dirigé ceCahier, et qui connaissons Yves Bonnefoy de longue date, nous aurions bien du mal à séparer l’œuvre et celui qui nous l’a offerte et qui retient ceux qui l’approchent au point qu’ils en ont oublié les leçons de leur jeunesse sur la disparition du sujet et sur l’absolu du texte. Si la poésie est bien ce qui peut, « comme l’amour », décider que « des êtres sont », autrement dit, décider que son devoir est de donner de l’être à « ceux qui ne sont rien », elle est alors tout autre chose que ce jeu où les mots dérivant entre eux ne feraient que renvoyer les uns aux autres dans l’arbitraire des signes et l’oubli de la parole.
9
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