Celle qui revenait
107 pages
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Celle qui revenait , livre ebook

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Description


Jusqu'où l'amour, même le plus fou, peut-il nous mener ?




Souvenez-vous... Nous avions rencontré Jude dans « Celui qui semait le bonheur », aux côtés de Tim. Mais... la connaissez-vous vraiment ?



Entre mensonges et souvenirs, laissons de côté la bonne humeur propre aux Caporossa et entrons dans un récit, plus dramatique, qui ne peut vous laisser indifférent. Laissez-vous porter par le poids de la résilience, guidé par de nombreuses références cinématographiques et musicales.



Bienvenue dans le passé, tantôt sombre tantôt éblouissant, d’une jeune femme au caractère bien trempé. Bienvenue... dans sa vérité.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 novembre 2021
Nombre de lectures 5
EAN13 9782381538419
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN : 9782381538419
 
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
 
 
 
Celle qui revenait Jeu, Trèfle et Math…
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.

MAGALI STOURME
 
 
Celle qui revenait Jeu, Trèfle et Math…
 
 
 

 
Du même auteur :
 
« Celui qui n’abîmera plus les plantations »
« Celui qui semait le bonheur »
 
Un fil rouge invisible relie Ceux qui sont destinés à se rencontrer Indépendamment du temps, de l’endroit ou des circonstances Le fil peut s’étirer ou s’emmêler Mais il ne cassera jamais.
(Sagesse chinoise)

Précédemment dans « Celui qui semait le bonheur »…
New York, septembre 2011.
Depuis quelques semaines, tout le monde ne parle plus que de cet évènement. Bien que les douloureux souvenirs ne s’effaceront jamais totalement, je suis parvenue à les ranger dans un coin de ma tête, et gare à eux s’ils tentent une apparition furtive. Je les chasse aussitôt à coup de tequila et de décibels, dansant seule dans ma cuisine, jusqu’à l’épuisement. Ce résultat, je n’y suis parvenue qu’après de longues années de psychanalyse et même s’il m’arrive encore de me réveiller en sursaut, le front ruisselant de sueur et le cœur battant la chamade pile au moment où j’allais me faire engloutir par le monstre de gravats, j’ai retrouvé aujourd’hui une vie plutôt sereine et heureuse. Même si, ça me coûte de l’avouer, je n’y serais certainement pas arrivée sans Tim. Pourtant, notre première rencontre ne laissait présager en rien la naissance d’une amitié aussi indéfectible que la nôtre. À croire que les contraires s’attirent. Sa patience sans limites envers moi m’aide chaque jour à avancer. À accepter.
Cependant, d’autres pensées me hantent toujours et ne s’estompent pas avec le temps. Parviendrai-je un jour à boucler cette boucle, à mettre un terme à cette mascarade ? J’aurais pu en être quitte beaucoup plus tôt si seulement j’avais pu me rendre à ce rendez-vous. Ce maudit 11 septembre 2001, sans ces foutus attentats, j’aurais repris ma vie en main, je me serais retrouvée et peut-être alors, j’aurais pu revenir.
Mais le destin en a décidé autrement et je suis devenue prisonnière à perpétuité de cette vie et de cette identité qui ne tiennent qu’à un fichier d’empreintes digitales. Prisonnière de cette autre version de moi avec laquelle je cohabite depuis tant d’années.
Je ne me suis jamais approchée du Memorial alors qu’il n’était encore qu’en construction, mais dès l’annonce de l’inauguration, je n’ai pas pu résister à l’appel.
J’en ai même besoin. Pour la nouvelle génération, cet endroit serait « juste » un musée, deux fontaines décoratives et un gigantesque centre commercial. Pour moi, comme pour des millions d’Américains, cela resterait à tout jamais l’emplacement des tours jumelles qui ont englouti des vies lors de leur effondrement. Y compris la mienne, me réduisant à un acte de décès sans corps retrouvé. Fin des recherches, dossier classé.
En m’approchant de l’un des deux grands bassins de marbre, je suis happée par le calme et la sérénité qui m’entourent malgré la présence de nombreuses personnes assommées par le chagrin. Elles viennent rendre dignement hommage à leurs proches perdus dans la catastrophe.
Le ciel bleu azur et le soleil qui se reflètent sur l’eau semblent avoir été commandés pour réchauffer les âmes en peine qui déposent ici une rose, ou là une lettre.
Je longe lentement le bassin et caresse du bout des doigts les noms des victimes qui sont gravés en lettres dorées sur le rebord poli. Bien sûr, j’en cherche deux en particulier, mais je ne m’attends pas à retrouver le premier si rapidement parmi les milliers qui y sont inscrits. J’avais espéré un délai de quelques minutes supplémentaires, même si j’y étais préparée. Mon cœur se tord dans ma poitrine et une larme perle le long de ma joue lorsque je me trouve face à lui. Ce nom, écrit si souvent avec tant d’application alors que je n’étais qu’en maternelle, lorsque je tenais encore mal mon crayon et laissais ma langue dépasser d’entre mes lèvres, tic de concentration qui me caractérise encore aujourd’hui.
Absorbée dans mes pensées, je ne remarque pas immédiatement la présence de Tim qui s’approche de moi.
Tim est devenu, au fil des années, l’un de mes amis les plus proches ici, à New York. Probablement parce qu’il parle français, ce qui me permet de garder un lien avec mes origines et continuer à pratiquer ma langue maternelle. Mais surtout parce qu’il me fait rire, qu’il me fait du bien. Même s’il se montre parfois insistant, voire indiscret quand je refuse obstinément de lui donner des détails sur mon passé, même s’il a parfois tenté de me séduire alors qu’il n’est à mes yeux qu’un gamin, même s’il est probablement la personne la plus maladroite que j’aie jamais croisée, et même s’il m’agace à être constamment de bonne humeur, il est aujourd’hui ma seule famille. Plusieurs fois, il m’a proposé de vivre en colocation. J’ai toujours refusé, car je tiens à mon indépendance plus que tout, mais sa présence me fait tellement du bien. Je ne pourrais plus me passer de lui. Il fait partie de mon paysage. Et plus le temps passe, plus il m’est difficile de lui mentir. Mais paradoxalement, plus le temps passe, plus il m’est difficile de lui révéler la vérité.
— Excuse-moi Jude, je ne voulais pas te faire peur. Je ne savais pas que tu avais l’intention de venir ici, sinon on serait venus ensemble.
En levant la tête vers lui, je me force à lui sourire, et essuie du revers de la main une autre larme qui serpente le long de mon cou.
— J’avais envie de venir seule ici. Pour… enfin… pour affronter ça, je lui dis en désignant d’un signe de tête la plaque face à moi.
Tim se met à lire à voix haute quelques noms gravés sur le parapet du bassin et marque une pause sur celui où j’ai déposé une fleur : Judith Garnier. Il m’interroge naïvement :
— C’est quelqu’un que tu connaissais ?
Je prends une grande inspiration, plante mon regard dans le sien, et décide de rompre le lourd secret qui me ronge depuis tant d’années. Il est temps de révéler la vérité à mon meilleur ami :
— Oui, je la connais. Judith Garnier, c’est… C’est moi…
Tim secoue la tête, les yeux ronds comme des billes, et pour s’assurer qu’il a bien compris, me pince le poignet sans ménagement.
— Aïeuh, mais t’es un grand malade toi ! Je peux savoir ce qu’il te prend ? je réagis agressivement, me massant le poignet devenu douloureux.
Tim paraît soulagé.
— Ah, ouf ! Je voulais vérifier si tu étais un fantôme ou quelque chose dans le genre. Mais ça va, j’ai compris… Tu me fais marcher, hein ? C’est ça hein Jude ? me demande-t-il, dubitatif.
Je passe mon bras sous le sien, et l’emmène avec moi :
— Allez viens, allons prendre un verre, je vais tout t’expliquer…
Épilogue de « Celui qui semait le bonheur » Éd. Nombre7, du même auteur.
 
VEDERA — SATISFY
 
If there was a way to try and make it back S’il y avait un moyen d’essayer et de revenir en arrière
Back to where we started from Revenir là où nous avons commencé
Could I find a way to 

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