Chacun son cirque
308 pages
Français

Chacun son cirque , livre ebook

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308 pages
Français

Description

En 1956, à Paris, Guy Delrieu, étudiant habité par le désir d'écrire, se sent provoqué par le prodigieux succès d'une très jeune romancière, France Vinteuil qui incarne, en pleine guerre d'Algérie, une littérature du divertissement et de l'irresponsabilité. Cependant, ses premiers essais l'éloignent malgré lui de l'éthique de son engagement. Lorsque Guy et France se rencontrent, chacun est pour l'autre un mystère. De Paris à Saint-Tropez, tout un roman se manigance, des jeux de l'écriture aux jeux éditoriaux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 avril 2017
Nombre de lectures 4
EAN13 9782140035609
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

André Sandral
Chacun son cirque
En 1956, à Paris, Guy Delrieu, étudiant habité par le
désir d’écrire, se sent provoqué par le prodigieux succès
d’une très jeune romancière, France Vinteuil qui, à ses
yeux, incarne, en pleine guerre d’Algérie, une litatérure Chacun son cirquedu diverissement et de l’irresponsabilité.
Cependant, ses premiers essais, très oniriques,
Romanl’éloignent malgré lui de l’éthique de l’engagement
tandis que la répression soviéique en Hongrie ébran, le
dans son esprit, toutes ceritudes de nature idéi oq louge.
Lorsque Guy et France se rencontrent, chacun est
pour l’autre un mystère.
Entre celui qui, laborieusement, se cherche et celle
qui, spontanément, s’est trouvée, la « cristallins a»i o
peut-elle se produire ?
Du Paris de la rue de Lappe à la plage de Saint-Tropez,
tout un roman se manigance…
Des jeux de l’écriture aux jeux éditoriaux… Talent ou
imposture ?
Quoi qu’il en soit, chacun son cirque !
Depuis les années cinquante, entre l’amour de l’écriture
et l’écriture de l’amour, André Sandral s’obsine à
bourlinguer d’un paysage à l’autre, dans la rumeur
formidable du monde.
Illustraion de couverture de l’auteur.
ISBN : 978-2-343-11900-7
26 €
André Sandral
Chacun son cirque

















Chacun son cirque








Écritures
Collection fondée par Maguy Albet



Cathelin (Annie), En attendant les matins clairs, 2017.
Chambaud (Henri), Des rencontres nécessaires, 2017.
Lissorgues (Yvan), Sous la pierre, 2017.
Pommier (Pierre), Masques, 2017.
Bejjani Raad (Nada), Le jour où l’agave crie, 2017.
Lamy (Laurya), Marée montante, 2017.
Payet (Sylvie), Camélia rouge, 2017.
Maeght (Brigitte), Puisque c’est écrit, 2017.
Serrie (Gérard), Au bord du Gouf, 2017.
Noël (Sébastien), Conquête du pouvoir, 2017.
Steinling (Geneviève), Histoires d’amour, de folie et de mort, 2017.
Augé (François), Début de roman, 2017.
Mandon (Bernard), Belleville tropical, 2017.
Lemna (Camille), Alors, on fait comment pour les clés ?, 2017.
Denis (Guy), Le souffle d’Allah, 2017.



*
**

Ces quinze derniers titres de la collection sont classés par ordre
chronologique en commençant par le plus récent.
La liste complète des parutions, avec une courte présentation
du contenu des ouvrages, peut être consultée
sur le site www.harmattan.frAndré Sandral






























Chacun son cirque


Roman























































































































Du même auteur

La descente de l'arbre (roman), L'Harmattan, 2012.
Chroniques fœtales (récit tératologique), L'Harmattan, 2012.
Une drôle de citoyenne (roman historique), L'Harmattan, 2013.
A quoi jouez-vous ? d'initiation), L'Harmattan, 2014.
Les vérités de Malvina (roman), L'Harmattan, 2014.
Le Royaume des Evidences (poèmes et chansons sertis dans des proses minimes),
L'Harmattan, 2015.
Scènes des faux beaux jours (cinéradiothéâtre), Editions Grand-Champ, 2016.

Sous le nom d'André-Louis Rouquier :

Les lieux communs (roman), Le Seuil, 1969.
Le clair du temps (roman), Denoël/Maurice Nadeau, 1975.
Pour l'amour de l'art (nouvelle), dans Le Provençal, Bourse Goncourt de la nouvelle, 1977.
Le cinquième soleil (roman), coécrit avec J.D. Baltassat, Presses de la Renaissance, 1983.
Les frontières naturelles (roman), L'Aire/Actes Sud, 1983.
Angles vifs (nouvelles), Editions Grandir, 1986.
Awa (roman), Actes Sud, 1989.
Le sentier de la guerre (roman), Actes Sud, 1990.
La peur du noir (roman), Actes Sud, 1995.
La nuit de l'oubli (roman), Actes Sud, 1997.
Les mauvais jeux (roman), Amalthée, 2008.
Le prix de la peau (roman), Librécrit, 2008.

Nouvelles parues dans :
Le Fou parle, Orion, Point de fuite, Nouvelles nouvelles.


























































© L’Harmattan, 2017
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.editions-harmattan.fr

ISBN : 978-2-343-11900-7
EAN : 9782343119007



Pour Annie
Sur le Pont-Neuf j'ai rencontré
Mon double ignorant et crédule
Et je suis longtemps demeuré
Dans ma propre ombre qui recule

Louis Aragon
(Le roman inachevé. 1956)

Je prenais encore la vie pour un
genre littéraire
Romain Gary
(La promesse de l'aube. 1960) 1


Une fumée de tabagie brouillait les visages, le magnétophone
ronronnait, Guy lisait son papier avec détachement, sourire en coin,
comme qui exécute un gage et affiche qu'il " joue le jeu."

« Droite, la route, vers le soleil couchant, une moto sous moi, pleins
gaz, jouissance idiote du vent, de la vitesse...
Brusquement, la machine freine, grince une arabesque et s'arrête,
moteur coupé.
Danger de mort ? Et elle l'a senti, l'a su, comme une bête ?
Dans le champ de maïs tout proche, un épouvantail tremble un peu
puis se met à bouger avec les gestes incertains d'un dormeur qui perd
son rêve.
Claque un coup de feu, sèchement, sans effet d'écho, et l'être
impossible s'effondre dans une convulsion de loques.
Suicidé ?
Je cours à corps perdu vers lui, il gît en position fœtale, je le soulève
contre moi, j'entends cogner son cœur, il allume un regard traqué,
puis, comme s'il me reconnaissait, il me crache au visage :
– Toi, de quoi tu te mêles ?
Je ne sais pas, je n'ai rien décidé, j'agis comme s'il était moi, je le
hale jusqu'à la route à travers des gifles d'épis, je le hisse sur la moto,
je le cale contre mon dos, les bras pendants, les mains grandes
ouvertes, il ne me reste plus qu'à remettre les gaz et rallumer le phare, la
moto répond, redémarre, l'inconnu fait corps avec moi, déjà sa chaleur
m'envahit, oui je l'ai sauvé malgré lui, sauvé de lui-même, ce con, ce
pauvre con, mais comment m'en débarrasser ?
Le soleil est sorti de scène, suivi de nuages en feu. Et la nuit se
referme, noire. »

– Voilà.
Guy a déjà froissé le feuillet dans sa poche, Claude a coupé le
magnéto :
– C'est tout ?
– Pour le moment.
11 Une voix a flûté, incisive, presque agressive :
– En somme, pour te supprimer, tu t'es dédoublé, c'est
commode, tu étais sûr d'en réchapper !
Puis une autre, plus bas, définitive :
– L'imagination est le tapis volant des lâches.

Ça sonnait bien — une citation ? mais de qui ? Tu n'as pas trouvé
de réplique.

Chimère, cette idée de Claude, de produire pour la radio des
veillées inspirées par le Décaméron : "Voi

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