Charles
236 pages
Français

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Description

Tome 3
Voici Charles, le troisième volet d’une saga familiale. Après avoir fait la connaissance d’Éva, d’Eugénie et de Marguerite, vous avez rencontré Lili, la fille de Marguerite. Maintenant, je suis fière de vous proposer Charles, l’histoire du fils de Lili et de David Belhumeur, petit-fils d’Eugénie et de Marguerite. Charles Plante, artiste-peintre, n’a qu’un seul but: quitter la France où sa mère a trouvé refuge après le décès de son père et retourner sur le bord de la Bayonne,rivière qui a vu naître ses ancêtres Belhumeur. Charles achète la maison de Damase Sansoucy, mais la vie n’y est pas aussi tranquille que celle qu’il avait espérée. En fait, le peintre doit cohabiter avec des esprits qui ont encore affaire avec le présent. Un vieux chalet, construit sur la pointe de terre s’avançant vers le cours d’eau, deviendra l’atelier d’art d’où sortiront de magnifiques toiles. Bien malgré lui, Charles s’inscrit au centre d’une véritable intrigue policière dont seul le passé détient la vérité. Charles entreprend également la restauration d’œuvres religieuses et c’est au presbytère de Berthierville qu’il découvrira la clé de l’énigme ainsi que le vrai visage du vicaire Belhumeur. En plus d’assister à la solution d’un meurtre vieux de plus de cinquante ans, vous serez également séduits par une belle histoire d’amour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 août 2008
Nombre de lectures 3
EAN13 9782923447247
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CHARLES
DE LA MÊME AUTEURE
G ENS DU VOYAGE, UNE EXPÉRIENCE DE CARAVANING, RÉCIT, 2004
É VA, EUGÉNIE ET MARGUERITE, ROMAN 2006
L ILI, ROMAN 2007
C HARLES, ROMAN 2008
À PARAÎTRE
L A MAISON SUR LA GRÈVE, ROMAN

Photographie
Raymond Gallant
Page couverture
Pyxis
Mise en pages
Saga
Réviseur
Nicolas Gallant, m.a.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Savignac, Lina, 1949- Charles: roman
Suite de: de Lili. ISBN 978-2-923447-13-1
I. Titre.
L’ouvrage complet comprend 3 v.
PS8637.A87C42 2008      C843'.6      C2008-941996-0 PS9637.A87C42 2008
Dépôt légal
- Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2008 - Bibliothèque nationale du Canada, 2008

Les Éditions la Caboche
Beloeil (Québec)
Téléphone: (450) 714-4037
Courriel: info@editionslacaboche.com
Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
Personnages
Famille Bernatchez
Elphège Bernatchez: un parent des Bernèche vivant en Gaspésie Fernande Bernatchez: épouse d’Elphège Bernatchez Rose-Aline Bernatchez: fille cadette des Bernatchez
Famille Bernèche
Arthur Bernèche: policier à la retraite, voisin de Charles Gabriel Bernèche: policier, fils d’Arthur, voisin de Charles
Famille Plante
Léo Plante: père adoptif de Lili Plante et grand-père de Charles
Lili: fille de Marguerite Plante
Lucie: fille de Léo Plante
Marcel: fils de Léo Plante
Marguerite: mère de Lili Plante et grand-mère maternelle de Charles
Victor: fils de Léo Plante
Famille Sansoucy
Blanche: sæur de Damase et jumelle de Rose
Damase: fils de Jude Sansoucy et propriétaire de la ferme aussi
appelé le bonhomme Saucisse
Léon: frère de Damase
Marie-Jeanne: épouse de Damase
Rose: sæur de Damase et jumelle de Blanche
Les hommes d’église
Albert Sanschagrin: curé de la paroisse de Berthierville Louis Godin: curé décédé de la paroisse de Sainte-Élisabeth
Autres
Hélène de Chastelain: artiste-peintre
Hormidas Aubé: marguillier en charge de la paroisse de Berthierville
et voisin de Charles
Hermance: épouse d’Hormidas Aubé
Roger Tucker: architecte restaurateur
À Marion


Merci, Pierre, d’avoir accompagné mon écriture tout au long de cette trilogie.
CHARLES
Assis sur une chaise de paille quasiment défoncée, Charles Plante contemple la Bayonne. La belle a accepté le rendez-vous proposé par l’artiste, a revêtu sa robe brune, s’est parfumée à l’odeur de vase, a garni son cou de fins galets et a enfilé dans ses pieds deux cailloux pointus. L’amante se livre tout entière aux regards indiscrets du jeune Français. Comme il l’a attendue, espérée et désirée cette Bayonne! Et aujourd’hui elle coule devant lui, paresseuse, s’attardant dans un détour, une anse, abdique devant la roche qui trône en son centre et se remet à prendre un peu de vitesse dans les cascades de façon à montrer qu’elle possède un tant soit peu de ce caractère qu’on lui prête.
Pensif, Charles revit les derniers jours qui l’ont précipité dans une course folle. Il y a à peine quelques semaines, il débarquait chez son grand-père, Léo Plante. Derrière lui, il laissait son enfance passée sur la Côte d’Azur, à Saint-Raphaël, avec l’idée bien arrêtée de s’acheter une terre sur le bord de la rivière. Depuis sa première visite à Sainte-Élisabeth, à l’âge de six ans, l’eau vaseuse s’était mise à courir dans ses veines et il ne restait au destin qu’à tricoter le reste. Il avait promis de revenir et dix-huit ans plus tard, il plonge ses racines dans le sol qui a vu naître David, son père, et grandir Lili, sa mère. Déjà, cette femme lui manque. Il entend encore les mots durs lancés par un adolescent qui se cherche, lui crachant à la face toute la colère qui l’habitait, l’accusant sans retenue de lui avoir donné un père absent. Maintenant, il regrette. Il a fini par comprendre que se torturer avec des évènements sur lesquels on n’a pas d’emprise demeure une entreprise vaine et stérile. Il faut regarder en avant et lui, Charles Plante, se devait de revenir ici et peindre la source qui alimente sa création.
Il a suffi d’une visite chez Damase Sansoucy, surnommé le bonhomme Saucisse, pour que son rêve prenne forme. Une maison vivante, encore possédée par l’esprit de ceux qui l’ont habitée, une côte où poussent bouleaux et trembles, quelques arpents de terre cultivable, une pointe qui borde la rivière et cette autre maison qui tient plus de la masure que d’une habitation correcte. Sans hésitation, là, entre ces vieilles planches vermoulues qui ne demandent qu’à parler, Charles installera son atelier. La lumière se prête déjà au jeu des couleurs, mais avant tout, l’artiste mesure l’ampleur du travail à effectuer pour mettre de l’ordre dans son royaume. Ce n’est pas demain qu’il accrochera son sarrau de peintre à la patère. Avec une bonne dose d’huile de coude, comme dit Léo, on arrive à des miracles. En haut de la côte, la maison chaulée où la famille Sansoucy vivait depuis plus de cent ans a également besoin d’un coup de pinceau, mais pour l’instant, Charles s’en contentera. Il compte sur l’hiver pour s’attaquer à cette tâche colossale.
Avant de quitter les lieux, Damase a ramassé son linge de corps et quelques bébelles auxquelles il tenait le plus, comme son chapelet, a lancé son maigre bagage dans le coffre arrière d’un taxi et est parti pour la ville. Léo a entendu dire que l’ancien propriétaire demeurait maintenant au Manoir de Berthierville, résidence pour personnes âgées, mais il n’a aucune explication sur le sort que la vie lui réserve, car l’homme parlait peu. Le silence l’habitait depuis de nombreuses années. Le vieux a laissé la petite maison blanche intacte, sans même jeter un regard derrière lui. Pourtant, bien avant lui, des générations de Sansoucy ont retourné la terre grasse où poussaient le blé et l’avoine, soupé dans la petite cuisine d’été quand la chaleur devenait trop lourde, joué de l’harmonium dans le salon les dimanches après-midi et dormi à l’étage dans les lits de plumes réchauffés par l’unique tuyau de poêle porté au rouge.
Mais aujourd’hui, Charles a à faire. Léo doit lui donner un coup de main pour nettoyer l’appentis et récupérer pour les besoins de sa ferme les outils qui ne serviront pas au nouveau propriétaire. Devant l’énormité de la tâche, le grand-père a offert ses services et le jeune Français, trop heureux de travailler avec son aîné, n’a pas su refuser. En espérant l’arrivée de Léo, Charles s’attarde sur le bord de la rivière, quand il entend une voix.
—Suffit de rêvasser! Je ne me suis pas rendu jusqu’ici pour admirer l’eau qui coule, crie Léo du haut de la côte. Du travail nous attend, fiston!
Surpris dans sa contemplation, une tasse de café refroidie entre les mains, le peintre entreprend la montée. Léo se montre fier de ce vilain petit canard tombé du ciel, différent des autres. Il y a longtemps de cela, les circonstances lui ont permis d’adopter Lili, la mère de Charles, comme sa propre fille. Puis l’homme a commis l’irréparable en ne la reconnaissant plus comme une des leurs, parce qu’elle s’était compromise en aimant un prêtre. Durant six longues années, Léo a regretté son geste et le remords était devenu un vieux compagnon. Un jour de juillet, Charles est arrivé comme un cheveu sur la soupe en réclamant le titre de petit-fils. Quelle journée merveilleuse s’était levée ce matin-là! Le fermier a pris l’enfant au drôle d’accent par les épaules et le temps d’un été a tenté de récupérer les saisons perdues. Léo lui a inculqué l’amour de la terre et de la Bayonne. Charles avait répondu en promettant de revenir.
—Mille excuses, Léo, je t’avais oublié, avoue Charles en jetant le café refroidi dans l’herbe.
—J’ignore comment tu peux réparer cette étourderie, reprend le grand-père en donnant une tape amicale dans le dos du rêveur. Si tu m’offrais une tasse de thé, j’accepterais de passer l’éponge et on profiterait de l’occasion pour faire honneur aux galettes de Margot, ajoute ce dernier en sortant derrière son dos une boîte de métal portant une image du Père Noël.
—Putain! siffle le gourmand.
—Écoute, mon gars, je dois te montrer à jurer correctement. Ton langage ressemble trop à celui d’un maudit Français, sans compter qu’ici, des putains, on ne connaît pas. Ad

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