Chroniques d Avonlea
305 pages
Français

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Chroniques d'Avonlea , livre ebook

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Description

Tandis qu’Anne Shirley n’est encore qu’une jeune fille à Avonlea, plusieurs personnages colorés peuplent le village et ses environs. Que ce soit la vieille Mlle Lloyd que l’on croit avare et excentrique, le petit Félix et sa passion pour le violon, Pa Sloane et son amour des encans ou Prissy Strong à qui on fera une cour bien particulière, tous s’avèrent des êtres fascinants aux histoires tendres et amusantes !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 novembre 2013
Nombre de lectures 27
EAN13 9782764412152
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De la même auteure chez Québec Amérique
Anne… La série (10)
1) Anne. . . La Maison aux pignons verts
2) Anne d’Avonlea
3) Anne quitte son île
4) Anne au Domaine des Peupliers
5) Anne dans sa maison de rêve
6) Anne d’Ingleside
7) La Vallée Arc-en-ciel
8) Rilla d’Ingleside
9) Chroniques d’Avonlea I
10) Chroniques d’Avonlea II


Anne… La suite (5)
11) Le Monde merveilleux de Marigold
12) Kilmeny du vieux verger
13) La Conteuse
14) La Route enchantée
15) L’Héritage de tante Becky


Les nouvelles (4)
1) Sur le rivage
2) Histoires d’orphelins
3) Au-delà des ténèbres
4) Longtemps après
Chroniques d’Avonlea
Nouvelle édition dirigée par Stéphanie Durand, éditrice

Lecture de sûreté : Sabrina Raymond
Mise en pages et versions numériques : Studio C1C4
Couverture : Julie Villemaire
Crédit photo : fr.123rf.com/photo_4330124_lupins-in-the-foreground-of-a-prince-edward-island-farm-landscape.html / V.J. Matthews
Conversion au format ePub : Studio C1C4

Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.

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Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Montgomery, L. M. (Lucy Maud), 1874-1942
[Romans. Extraits. Français] Chroniques d’Avonlea
Nouvelle édition.
(Collection QA Compact)
Traduction de : Chronicles of Avonlea et Further chronicles of Avonlea.
Publié à l’origine dans la coll. : Collection Littérature d’Amérique. Traduction.
ISBN 978-2-7644-2552-7 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-1214-5 (PDF)
ISBN 978-2-7644-1215-2 (ePub)
I. Rioux, Hélène. II. Montgomery, L. M. (Lucy Maud), 1874-1942. Chronicles of Avonlea. Français. III. Montgomery, L. M. (Lucy Maud), 1874-1942. Further chronicles of Avonlea. Français. IV. Titre.
PS8526.O55C414 2013 C813’.52 C2013-941081-3
PS9526.O55C414 2013

Dépôt légal : 4 e trimestre 2013
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2013.
quebec-amerique.com
Lucy Maud Montgomery
Chroniques d’Avonlea
À la mémoire de M me William A. Houston, une amie très chère.
Chroniques d’Avonlea I
1 Ludovic se hâte
C’était le samedi soir et Anne Shirley était dans le salon de Theodora Dix, blottie dans le fauteuil auprès de la fenêtre, contemplant rêveusement les étoiles au loin, derrière les collines du couchant. Passant quinze jours de ses vacances au Pavillon de l’Écho où M. et M me Stephen Irving étaient installés pour l’été, Anne en profitait souvent pour venir à la vieille maison des Dix bavarder quelques moments. Ce soir-là, elles avaient fini de parler et Anne s’abandonnait au plaisir de construire un château en Espagne. Elle inclina sa jolie tête couronnée de tresses d’un roux chaud contre la fenêtre, et ses yeux gris évoquèrent des étangs ombreux où rayonnait la lune.
Puis elle aperçut Ludovic Speed qui descendait l’allée. Il était encore loin de la maison, car l’allée des Dix était longue, mais même de loin, Ludovic était facile à reconnaître. Personne d’autre à Middle Grafton n’avait une silhouette aussi élancée, légèrement voûtée, empreinte de placidité. Toute la personnalité de Ludovic s’y exprimait.
Anne émergea de sa rêverie, se disant qu’il serait plus délicat de prendre congé. Ludovic courtisait Theodora. Tout Grafton était au courant ou du moins, si quelqu’un l’ignorait, ce n’était pas parce qu’il n’avait pas eu le temps de le découvrir. Il y avait déjà quinze ans que Ludovic venait ainsi voir Theodora, de cette manière indolente et décontractée.
Lorsque Anne, qui était mince, jeune et romantique, se leva pour partir, Theodora, qui était rondelette, d’âge mûr et terre à terre, lui dit, l’œil brillant :
« Rien ne presse, petite. Asseyez-vous et continuez votre visite. Vous avez aperçu Ludovic dans l’allée et j’imagine que vous avez cru que vous seriez de trop. Vous avez eu tort. Ludovic, tout comme moi, aime bien la compagnie d’une troisième personne. Cela anime la conversation. Quand un homme vous rend visite deux fois par semaine depuis quinze ans, il arrive que vous n’ayez plus grand-chose à vous dire. »
Theodora n’avait jamais simulé de pudeur en ce qui concernait Ludovic. C’était sans aucune timidité qu’elle parlait de lui et de sa cour nonchalante. Cela semblait plutôt l’amuser.
Anne se rassit donc et elles regardèrent ensemble marcher Ludovic dans l’allée en contemplant sereinement les champs de trèfle luxuriants et les méandres bleus de la rivière qui serpentait plus bas dans la vallée brumeuse.
Anne jeta un coup d’œil aux traits placides et finement ciselés de Theodora en essayant d’imaginer comment elle se sentirait si c’était elle qui était assise là à attendre un vieil amoureux qui, semblait-il, tergiversait encore. Mais même l’imagination d’Anne ne put y parvenir.
« En tout cas, songea-t-elle avec impatience, s’il m’intéressait, je pense que je trouverais un moyen de l’activer. Ludovic Speed ! Il n’aurait pu avoir un nom qui ne lui convenait moins ! Que cet homme porte ce nom relève de la tromperie et du mépris 1 . »
Ludovic venait d’arriver à la maison, mais il resta si longtemps sur le seuil, en proie à une méditation mélancolique, contemplant le feuillage emmêlé des cerisiers, que Theodora se leva finalement pour aller lui ouvrir avant même qu’il n’ait frappé. En le conduisant au salon, elle adressa une mimique amusée à Anne par-dessus son épaule.
Ludovic sourit gentiment à Anne. Elle lui plaisait ; elle était la seule jeune fille de sa connaissance, car il évitait habituellement les jeunes filles en présence desquelles il se sentait gauche et déplacé. Mais Anne ne lui faisait pas cet effet. Elle avait l’habitude de s’entendre avec toutes sortes de gens, et même s’ils ne la connaissaient pas depuis longtemps, Ludovic et Theodora la considéraient tous deux comme une vieille amie.
Ludovic était grand et quelque peu dégingandé, mais son indéniable sérénité lui conférait une dignité qu’il n’aurait pas eue autrement. Il avait une moustache brune tombante et soyeuse, et une barbiche à l’impériale considérée excentrique à Grafton où les hommes avaient soit le menton rasé, soit une barbe complète. Ses yeux étaient rêveurs et sympathiques, et leurs profondeurs bleues recelaient une touche de mélancolie.
Il s’assit dans le gros fauteuil rembourré qui avait appartenu au père de Theodora. C’était toujours là que Ludovic s’asseyait et Anne se dit que le fauteuil avait fini par lui ressembler.
La conversation s’anima bientôt, Ludovic était un interlocuteur intéressant quand il avait quelqu’un pour le faire parler. Il était cultivé et étonnait souvent Anne par la pertinence de ses commentaires sur des gens et des choses du monde dont seulement de faibles échos parvenaient à Grafton. Il avait aussi un faible pour les discussions religieuses avec Theodora qui n’était pas très portée sur la politique et l’histoire, mais était avide de doctrines et lisait tout ce qui s’y rapportait. Quand la conversation aborda la science chrétienne et devint une prise de bec amicale entre Ludovic et Theodora, Anne comprit que sa présence n’était plus utile.
« Les étoiles sont levées et l’heure est venue de vous dire au revoir », annonça-t-elle avant de partir tranquillement.
Mais elle dut s’arrêter pour rire un bon coup dès qu’elle fut hors de vue de la maison, dans un pré ve

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