CONTES ET LEGENDES D ITALIE
225 pages
Français

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CONTES ET LEGENDES D'ITALIE , livre ebook

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Description

Le patrimoine merveilleux des Italiens a conservé des éléments très anciens, certains issus de l’Antiquité : ainsi, parmi les personnages fabuleux peuplant ces contes savoureux nous retrouvons à côté des saints chrétiens et des rois médiévaux la sibylle possédant bien des mystères de la création. On fera également connaissance du héros préféré des Siciliens, Cola Poisson qui tel un atlante soutient sur ses frêles épaules la Sicile qui autrement aurait dû s’écrouler depuis longtemps. On saura aussi comment le roi Arthur arrête les éruptions de l’Etna grâce à son épée magique.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 7
EAN13 9782373800180
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0038€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La naissance de la tortue
Il y avait deux commères qui habitaient l’une à côté de l’autre.L’uned’ellesavaitdespoulesetunjourunepoule s’enfuitdelamaisonjusqu’àcelledelavoisine.Cellequi avaitperdulapouleétaitalléetrouversonamieetluiavait dit : – Commère, une de mes poules s’est enfuie, est-elle ici ? – Non, commère, elle n’est pas venue, non. Maiselleétaitentraindelamangeravecsonmari;àpeine l’avait-ilvuearriverqu’ilsavaientposéunplatsurl’animal. Alors la commère lui dit : – Qu’y a-t-il dans ce plat, commère ? L’autre répondit : – Bah ! Nous mangeons une tortue. Et la commère alors : – Ah, eh bien qu’elle se change en tortue. C’est ainsi qu’on raconte la naissance de la tortue.
9782910 272425
ISBN 2-910272-42-7
20 €
Aux origines Italie du monde Contes et légendes d’Italie
Aux origines du monde Flies France
Dans la même collection : Contes et légendes de France
Contes et légendes d’Ukraine
Contes et légendes du Japon
Contes des peuples de la Chine
Contes et légendes de Flandre
Contes et légendes de Centre-Asie
Contes et récits des Mayas
Contes et légendes du Maroc
Contes et mythes de Birmanie
Contes et légendes de Turquie
Contes et légendes de Suède
Contes et légendes de Corée
Contes et légendes du Congo
Contes et légendes des Comores
Contes et légendes d’Allemagne,
de Suisse et d’Autriche
Contes et histoires pygmées
Contes et légendes de Russie
Contes et traditions d’Algérie
Contes et légendes des Inuit
Aux origines du monde Contes et légendes d’Italie
réunis par Galina Kabakova avec la participation de
traduits par Michel Balzamo avec la collaboration de Federica Tamarozzi
Illustrations de Attilio Torre
Flies France
Collection dirigée par Galina Kabakova
Relecture : Anna Stroeva
© Flies France, Paris, 2006 ISBN 972-910272-42-5
LecieLetLaterre
1. Création du monde Quand le Seigneur créa le monde, il prit une poignée de poussière, très fine et impalpable, la répandit aux quatre vents et dit : « Que le monde dure autant de siècles que cette poussière a de grains ! »
2. La lune A
La lune, avant d’être lune, était une jeune fille très vaniteuse. Par un jour d’été où il faisait une chaleur infernale, tandis que la mère ba-layait le four, elle, au lieu de l’aider dans ce tra-vail, se tenait devant son miroir pour se faire belle. La mère, fâchée, lui donna un coup de ba-lai sur le visage le couvrant de suie. Voici pour-quoi la lune présente un visage couvert de taches.
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B Une autre légende dit que la lune était la sœur du soleil, que celui-ci s’en éprit et la sé-duisit. La mère, une boulangère, ayant appris l’affaire, leur donna un coup de balai sur le vi-sage, les condamnant tous deux à errer conti-nuellement dans le ciel et à rester l’un privé de femme et l’autre privée de mari. La légende dit aussi que, honteuse de cette faute, la lune pré-sente une fois seulement par mois la plénitude de sa face et qu’elle a gardé au cœur une haine implacable pour son frère : c’est la raison pour laquelle chaque fois qu’ils se rencontrent se produit une éclipse. Et pour prouver ceci il suf-fit de mettre de l’eau claire dans une cuvette posée sur la fenêtre quand a lieu la rencontre de jour et l’on verra le soleil et la lune se combattre.
3. Abel et Caïn A
Il était une fois deux frères. Abel aimait beaucoup Caïn mais Caïn ne l’aimait pas au-tant. Caïn n’aimait pas beaucoup travailler. Abel, au contraire, aimait travailler parce qu’il le jugeait profitable. Il était très laborieux et il finit par devenir pâtre. Caïn aussi, poussé par la jalousie souhaita devenir pâtre, mais les af-faires n’allèrent pas aussi bien pour lui que pour son frère. Caïn avait un bon fond et il vou-
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lait bien travailler car il croyait qu’il deviendrait aussi riche que son frère. Mais il ne le devint pas et c’est pour cela qu’il devint si envieux d’Abel qu’il se mit à le haïr et qu’il jura de s’en venger. Caïn rendait souvent visite à Abel et il lui dit une fois : – Abel, tu es riche et je suis pauvre. Donne moi la moitié de ta fortune puisque tu m’aimes bien. Abel répliqua : – Si je te donne l’argent que tu pourrais ga-gner par ton travail tu cesserais de travailler. Aussi je ne te donnerai rien pour que tu puisses devenir aussi riche que moi en travaillant comme moi. Un jour Caïn et Abel se trouvaient ensemble avec un marchand dont j’ai oublié le nom. Quelqu’un dit qu’il avait vu en rêve sept bœufs gras et sept bœufs maigres. Le marchand, qui était un astrologue ou un magicien, expliqua que les sept bœufs gras représentaient sept an-nées d’abondance et les sept maigres autant d’années de famine. Et il arriva ce qu’il avait prédit. Caïn entendant cela se mit à penser : – Pendant les sept années d’abondance Abel mettra beaucoup de provisions de côté, alors je le tuerai et je m’emparerai de ses richesses. Caïn aimait beaucoup Dieu, plus que son frère Abel, car Abel depuis qu’il était devenu riche ne parlait plus au Seigneur et Abel aurait aimé devenir un magicien lui-même.
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Alors Caïn commença à réfléchir à la façon dont il tuerait Abel et deviendrait un marchand à sa place. Et il sortit pour couper du bois. Un jour il appela son frère Abel et lui dit : – Tu es si riche alors que je suis si pauvre et tout mon travail me rapporte peu. Et en disant cela il donna un coup de cou-teau à Abel, mit ses vêtements, prit un fagot d’épines sur son dos et ainsi affublé il prit la place d’Abel comme marchand persuadé que personne ne le reconnaîtrait. Et tandis qu’il faisait ainsi ses affaires il rencontra le marchand magicien qui avait pré-dit les sept années de famine et d’abondance. Celui-ci dit : – Bonjour Abel, pour faire croire à Caïn qu’il n’avait pas été découvert. Mais les bœufs présents se mirent tos à chanter en chœur : Ne l’appelle pas Abel, Ne vois-tu pas que c’est Caïn, Qui, par soif de richesses, A tué son frère Et a revêtu ses habits. Maintenant Caïn, Dieu te convoque Car il t’a condamné à mort Pour ta cupidité. Caïn arriva devant Dieu et lui dit : – Ô grand Dieu de miséricorde, Toi qui es si grand et si puissant, je te prie de m’accorder ton pardon pour le bien que j’ai pu faire sur terre. Un instant seulement je me suis oublié, mais
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depuis je me suis profondément repenti d’avoir tué mon frère Abel. Dieu répondit : – Tu seras puni parce que tu as tué ton frère à cause de ton désir de richesses. De même tu t’es occupé d’envoûtements et de sorcellerie, comme le fit ton frère. Abel est devenu très riche parce qu’il n’aimait pas Dieu mais les magi-ciens. Néanmoins, il n’a pas accompli de méfait mais il a fait beaucoup de bien et pour cela Dieu lui a pardonné. Mais toi tu ne le seras pas parce que tu a trempé tes mains dans le sang humain et, ce qui est pire, dans le propre sang de ton frère. Voici quel sera ton châtiment : les épines que tu as déposées sur ton frère sont mainte-nant pour toi. Tu seras prisonnier de la lune et de cette place tu regarderas le bien et le mal qui se font sur terre. Et jamais le fagot d’épines ne te lâchera et chaque fois que quelqu’un fera ap-pel à toi les épines te piqueront cruellement et elles te feront saigner. Et alors tu seras forcé de faire tout ce qui te sera demandé par les sor -ciers et s’il te demande ce que tu ne désires pas leur accorder, alors les épines te déchireront jusqu’à ce que cesse toute sorcellerie.
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Quand Caïn tua son frère Abel, il devint soupçonneux et très craintif. Pour se préserver des animaux féroces il se fit une grotte et planta autour d’elle des agaves et des buissons
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