Couples pionniers de l Ouest canadien : Essai historique
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Couples pionniers de l'Ouest canadien : Essai historique , livre ebook

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Description

On a beaucoup écrit sur les pionniers de l'Ouest, peu sur les pionnières et encore moins sur les couples de pionniers. Pourtant, un petit nombre de femmes se retrouvèrent, volontairement ou non, aux côtés de leur époux lors de la conquête de l'Ouest et des diverses ruées vers l'or. L'amour, la persévérance ou la soumission, la soif de richesses, de pouvoir ou d'un avenir meilleur menèrent quatre de ces couples à une destinée hors du commun. Qu'elles soient source d'inspiration ou de stupéfaction, Nadine Mackenzie déterre ces histoires incroyables et plonge le lecteur au cœur de la société et du quotidien des pionniers de l'Ouest en relatant les aventures de ces personnages pittoresques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 novembre 2014
Nombre de lectures 7
EAN13 9782896113279
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0374€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COUPLES PIONNIERS DE L OUEST CANADIEN
Tous droits r serv s.
2014 ditions des Plaines,
Texte 2014 Nadine Mackenzie
Aucune partie de ce livre ne peut tre reproduite ou transmise sous aucune forme ou par quelque moyen lectronique ou m canique que ce soit, par photocopie, par enregistrement ou par quelque forme d entreposage d information ou syst me de recouvrement, sans la permission crite de l diteur.
Les ditions des Plaines remercient le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accord dans le cadre des subventions globales aux diteurs et reconnaissent l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada et du minist re de la Culture, Patrimoine et Tourisme du Manitoba, pour leurs activit s d dition.
Couverture et mise en page : Relish New Brand Experience Inc. dition : Brigitte Girardin, Joanne Therrien
R vision : Pierrette Blais
D p t l gal, 2014 :
Biblioth que nationale du Canada,
Biblioth que nationale du Qu bec,
Biblioth que provinciale du Manitoba.

ditions des Plaines
C.P.123 Saint Boniface (Manitoba) Canada R2H 3B4
T l. : 204 235 0078 admin plaines.mb.ca
www.plaines.ca
QUATRE COUPLES PITTORESQUES DE PIONNIERS DE L OUEST
NADINE MACKENZIE


HISTOIRES INSOLITES DE L OUEST CANADIEN
Du m me auteur aux ditions des Plaines

La guerre du cochon Entre gangsters et chemin de fer
Ces pionni res de l Ouest Lis moi une histoire
Il tait une fois dans l Ouest Preston Manning, r formiste de l Ouest
Th o et Samoa La seringue rouge Le coupeur de t te Le premier rod o
Le petit dinosaure d Alberta Le sosie de Nijinsky
" On ne doit jamais donner d ordre une femme que lorsqu on est bien s r d avance d tre ob i
-Alfred Capus
Table des mati res
PROLOGUE
La plus macabre histoire d amour de l Ouest
Courage et d termination
La reine du Klondike et l escroc
Prohibition et pendaison
PILOGUE
Notes bibliographiques
Cr dits photos
PROLOGUE
O n a beaucoup crit sur les pionniers de l Ouest, peu sur les pionni res et encore moins sur les couples de pionniers. Pourtant, un petit nombre de femmes se retrouv rent - volontairement ou non - aux c t s de leur poux au cours de la conqu te de l Ouest et des diverses ru es vers l or. Le r cit de la vie conjugale de ces quelques couples est souvent surprenant quand il ne tourne pas au tragique ou la d convenue.
La majorit des hommes mari s de l poque pr f rait partir seuls explorer le pays, laissant leur pouse les attendre la maison. Les conditions de vie et de travail, le manque de confort, les dangers qui les guettaient chaque pas pouvaient, certes, favoriser l esprit d aventure de certaines pionni res, mais en d courager bien d autres. De nombreuses femmes rest rent donc vivre dans des lieux pauvres, fantasmant au jour o leur compagnon reviendrait au pays les poches cousues d or ou d argent, leur assurant, elles et leurs enfants, un avenir meilleur ou leur demanderait finalement de les rejoindre dans un lieu plus civilis pour commencer une nouvelle vie. Les r ves se r alisaient parfois ou chouaient lamentablement. Les fortunes se faisaient et se d faisaient une vitesse prodigieuse. La malchance tait souvent au rendez vous. On savait qui se lan ait dans l aventure, on ne pouvait jamais pr dire qui allait en revenir. Combien de femmes virent leur conjoint partir pleins d espoir et d ambition pour ne jamais les revoir, ces derniers ayant p ri en chemin ou ayant d cid de ne pas retourner dans leur foyer, abandonnant femme et famille pour tenter d autres aventures o celles ci n avaient nulle place Dans les r gions sauvages et inhospitali res de l Ouest, les pouses taient souvent remplac es par de jeunes Autochtones ou M tisses qui adoucissaient de bien des fa ons le s jour des hommes mari s ou c libataires et les aidaient survivre dans un environnement inconnu et rempli d cueils. Explorer des contr es rudes et encore inconnues n tait pas acceptable pour des femmes blanches
L Ouest tait alors consid r comme un territoire r serv au courage et l esprit d entreprise des hommes. Les soci t s comme la Compagnie de la Baie d Hudson et la Compagnie du Nord Ouest qui recrutaient des hommes pour d velopper le commerce dans cette partie du pays ne les encourageaient pas du tout emmener leur pouse ou leur interdisaient m me de se marier. Avec leur physique d licat et leurs nerfs fragiles, les femmes n avaient pas de r le y jouer, disait on. Ce qui n emp cha pas par la suite, quand elles re urent la permission de s y aventurer, qu on les f t travailler comme des b tes de somme Les femmes qui passaient outre cette interdiction tacite pour tenter l aventure vers l ouest taient violemment critiqu es par les hommes c libataires et par ceux dont les pouses taient rest es au foyer. Elles taient m me jalous es par les dames bien pensantes qui n acceptaient pas plus que la plupart des hommes qu on p t sortir de l unique et troit chemin domestique attribu alors la gent f minine.
Comme la c l bre Marie Anne Lagimodi re, plusieurs femmes partirent malgr tout dans l Ouest par amour et leurs risques et p rils. Elles enfreignaient ainsi les r gles bien tablies par la soci t de l poque. Mais d autres suivirent leur mari par ob issance, sans alternative, passant de l autorit paternelle l autorit conjugale. Imbus de leurs pr rogatives, quand les poux tenaient la pr sence constante de leur femme leurs c t s malgr les difficult s et en d pit des reproches ou des r flexions dubitatives des autres hommes, elles devaient s ex cuter. De leur plein gr ou non, toutes allaient mettre leur vie en danger.
Les quatre couples de ce livre, pr sent s chronologiquement, illustrent parfaitement ces dilemmes. L histoire du premier couple, John et Sophia Cameron, est un r cit d amour qui tourna au path tique et au macabre. La d pouille de Sophia, plac e dans un cercueil de fer et successivement dans trois cercueils en bois, fut l objet de quatre fun railles dans diff rents endroits avant d tre finalement enterr e et laiss e en paix pour l ternit dans un cimeti re situ pr s de son village natal.
Le second couple, Catherine et Augustus Schubert, ne voulait pas se s parer. Ils se joignirent la longue exp dition des " Overlanders qui reli rent par voie terrestre Fort Garry, aujourd hui Winnipeg, jusqu la r gion de Cariboo la recherche de l or promis dans les articles des journaux de l poque. Seule femme parmi 200 hommes qui, d s le d part, n avaient pas accept sa pr sence au sein de leur groupe et avaient clam haut et fort leur d saccord, elle r sista leurs remontrances et fit tout le chemin avec eux. cheval, pied et en radeau, Catherine participa une exp dition cauchemardesque de plus de 2 000 kilom tres.
Le troisi me couple, Belinda Mulrooney et le comte Charles Carbonneau, pr sente un cas totalement diff rent : celui de la femme d affaires (plut t rare en ce temps l ) s duite et abandonn e par l homme du monde qu elle avait pous , malgr l opposition de tous ses amis et du cur de la ville de Dawson, dans le Yukon. Le comte, qui se r v la un ignoble imposteur, la ruina. Belinda refit brillamment fortune en Alaska, ce qui lui permit plus tard de se construire un ch teau aux tats Unis, transform par la suite en magasin de cadeaux et de fleurs. Ce qui prouve bien que les r ves provoqu s par la ru e vers l or n taient pas forc ment tous des ch teaux en Espagne
Le quatri me couple est celui de la Prohibition. Charles et Florence Losandro illustrent parfaitement l poux dominateur et la femme soumise. Elle dut prendre son compte, non seulement tous les p ch s et d lits qu incarnait alors la contrebande d alcool, mais m me un crime. On ne pendait pas les femmes pour meurtres, lui avaient assur son mari et leur patron tous deux. Pourtant, elle fut bien la premi re tre pendue en Alberta et la derni re au Canada
Les aventures des quatre couples de pionniers de ce livre refl tent les tendances et les r alit s de la soci t de l poque. La d termination, l amour et les victoires allaient de pair avec les drames, les obstacles, les malheurs, la servitude, les trahisons et les abandons. C tait le quotidien des couples qui particip rent ensemble l pop e de l ouverture de l ouest, dans des conditions de vie fort difficiles et parfois m me pouvantables. C tait le prix payer pour tre deux.
JOHN CARIBOO ET SOPHIE CAMERON
La plus macabre histoire d amour de l Ouest
J ohn Angus Cameron, appel plus tard Cariboo Cameron, tait n le 1er septembre 1820 dans l est du Canada, Charlottenburg ou Lancaster, les documents historiques ne s accordant pas sur le lieu exact de sa naissance, mais bien dans le comt de Glengarry, situ dans le Haut Canada. Ses parents, qui avaient migr d cosse, y poss daient une petite ferme o , sortant tout juste de l enfance, John travailla quelque temps comme ouvrier agricole. Il alla ensuite uvrer pendant une vingtaine d ann es dans celle de son oncle, sise Summerstown, sur les rives du fleuve Saint Laurent. Le fermage n tait toutefois pas sa vocation. Il avait d autres aspirations et ambitions.
John avait entendu parler dans les bars locaux et lu dans les journaux que l on avait d couvert de nombreuses mines d or en Californie. Fantasmant sur les fortunes colossales qui les attendaient, des dizaines de milliers de personnes s y pr cipitaient pour tenter leur chance. son tour, r vant de gagner beaucoup d argent en s occupant d autres choses que d agriculture et de b tail pour le reste de ses jours, John Cameron empocha ses maigres conomies et prit la direction de la Californie, laissant derri re lui ses parents perplexes, mais remplis d espoir pour sa r ussite. Deux de ses fr res, Roderick et Allan, continu rent travailler la ferme, attendant qu il leur f t signe de le rejoindre d s qu il serait en mesure de leur payer le voyage.
Au lieu de traverser le Canada ou les tats Unis, John partit en bateau et passa par l isthme de Panama. Comme la construction des voies ferr es n tait pas encore termin e dans ce pays, ce fut do

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