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Description
Des strings aux bas de soie, en passant par les boxers et les demi-fesses, qu'ils soient en coton, en nylon ou encore en dentelle, moins chers ou à prix exorbitants, tailles M ou XXL, les dessous sont à l'image des personnalités des femmes. Et on ne les fait découvrir qu'à des personnes de confiance, dans l'intimité et l'atmosphère d'un doux secret.
Chaque histoire de ce recueil, comme une confession intime, est un dessous entraperçu furtivement. La découverte peut nous être agréable, ou déplaisante, ou embarrassante ou même excitante, qui sait...
Dans tous les cas, Messieurs et Dames, le catalogue des dessous de femmes est ouvert, faites vos choix !
Sujets
Informations
Publié par | Éditions Awoudy |
Nombre de lectures | 85 |
EAN13 | 9782373162714 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Dessous de femmes Jeune Femme Femme dans le vent Femme Libertine Femme Malgré tout Femme Dévouée Femme Décoration Femme maltraitée Femme brisée
Jeune Femme
Ma grand-mère est morte
C’est vrai qu’elle était déjà âgée et qu’on s’y attendait. Mais c’est quand même douloureux. C’était une femme, une de ces espèces que le Bon Dieu ne crée plus, cette vieille ! Patiente, dévouée, forte et drôle aussi. Ma mère lui ressemble beaucoup, sauf qu’elle, elle n’est ni patiente ni drôle. Moi je suis encore en apprentissage, je suis forte (ça il le faut bien) dévouée (uniquement envers ceux que j’aime profondément) et drôle, mais pas du tout patiente (sauf quand je prépare une petite vengeance personnelle).
Bref ma grand-mère est morte. C’était un bel enterrement, presque des fêtes de retrouvailles. Toute la famille était là, même ceux que je n’avais jamais connus. J’avais presqu’oublié que mon petit ami voulait me parler de quelque chose la veille de mon départ pour le village au milieu de toute cette réjouissance. Notre relation n’a jamais été aussi intense que ces derniers mois, mais je sais par expérience que dans son langage, « j’ai quelque chose à te dire » signifie «je vais encore te faire souffrir». Ça fait trois ans que nous sommes ensemble et j’ai appris à le connaître. J’ai d’ailleurs un sixième sens pour sentir les catastrophes venir. Donc je m’attends encore à un coup foireux. Mais bon, je l’aime et je le supporte.
Alors en cette fin d’après-midi, après la fièvre de l’enterrement de Mémé, je prends mon téléphone et je lui écris.
« – Je suis bien arrivée chouchou. On vient juste de finir les cérémonies.
– Ok, comment ça se passe là-bas ?
– Ça va. Je suis juste fatiguée. Tu avais dit que tu voulais me dire quelque chose avant mon départ non ?
– Ah oui ! au fait, je voulais te dire qu’on ne peut plus continuer à se voir. Ma famille a fait son choix et je dois m’y en tenir, je suis vraiment désolé. »
Je le savais ! En trois petits messages. L’enfoiré! Je ne sais si c’est un manque de tact, un cynisme profond ou un égoïsme monumental qui l’anime, mais il a toujours su rompre avec moi d’une manière qui me fait toujours me sentir horriblement mal. Comme une chaussette qu’on jette après l’avoir utilisée. Je respire un bon coup et je lui réponds.
« – Ce n’est pas ta famille qui a choisi, c’est toi. Ce ne sont pas eux qui doivent vivre ni se marier à ta place. Mais ce n’est pas grave. Sois heureux ! »
Voilà, mon petit ami vient de rompre avec moi. Encore. Pour la septième fois. Par texto. Et il a attendu que je le lui rappelle d’abord avant de le faire. Un peu comme si je devais lui rappeler de m’achever. Il a bien choisi son moment, le salopard. Franchement j’ai le chic pour choisir les hommes. Pourquoi suis-je restée avec lui malgré l’opposition de sa famille déjà ? Ah ! j’ai oublié, je l’aime. Vous savez non ? Ce sentiment stupide qui vous donne la force de tout supporter, de trouver des excuses à tout, celui qui vous fait croire que vous êtes Wonder Woman. Celui qui vous tord les boyaux quand vous imaginez votre vie sans lui, et qui vous donne des papillons dans le ventre dès qu’il vous sourit. Oui ! Celui-là. En tout cas, je l’aime comme je n’ai jamais aimé personne auparavant. Et il me rend heureuse comme personne auparavant.
Mais cette fois-ci, je comprends que j’ai atteint ma limite, et surtout qu’il vient de casser quelque chose entre nous. Jamais avant, l’interférence de sa famille n’avait été aussi grande dans notre relation. Et puis, j’ai toujours su l’importance qu’elle avait à ses yeux, bref… c’est mort. J’ai bien envie de pleurer un bon coup, mais je viens de pleurer pour Mémé, je ne vais quand même pas pleurer pour lui aussi. Non ! Il faut pleurer pour des choses importantes (importantes sur le moment) dans la vie ; et dans la situation présente, Mémé l’emportait haut la main...