Empreintes du passé
251 pages
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Empreintes du passé , livre ebook

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Description

Dévastée par sa dernière confrontation avec William, Lauriane est prête à tout pour éclaircir le terrible malentendu qui fait rage entre eux. C’est donc sans l’ombre d’une hésitation qu’elle prend la route vers le chantier. Mais elle ne tardera pas à comprendre que sa détermination devra être sans faille face au courroux de William… Saura-t-elle trouver la brèche dans sa défensive et édifier un pont lui permettant de franchir le fossé qui les divise?
Si son séjour au chantier s’annonce houleux, son retour à Côte-Blanche sera sous le signe de l’inattendu. Norah, convaincue que l’entité qui erre au manoir a un message à délivrer, fait une surprenante proposition à Lauriane. Qui est donc cette âme visiblement tourmentée et pourquoi demeure-t-elle rattachée à ce monde? Voilà ce qu’elles tenteront de découvrir. Une quête qui n’ira toutefois pas sans conséquences, apportant son lot de frissons, d’angoisse et de tumulte entre les murs de cette demeure, où une volonté d’outre-tombe semble s’opposer farouchement à ce que l’on en déterre les secrets. Quel sort attend les nouveaux occupants du manoir? Et surtout, quel est le véritable dessein de cette entité qui y habite?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2018
Nombre de lectures 121
EAN13 9782897869397
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2014 Marie-Claude Charland
Copyright © 2014 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision éditoriale : Matthieu Fortin
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Carine Paradis
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Illustration de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Matthieu Fortin
ISBN papier 978-2-89786-937-3
ISBN PDF numérique 978-2-89786-938-0
ISBN ePub 978-2-89786-939-7
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Remerciements
Mes plus sincères remerciements à ma tendre moitié, grâce à qui j’ai pu consacrer du temps à ce roman ; à ma sœur de cœur, Johanne, pour ton éternel soutien et ta grande confiance en cette histoire ; à ma chère Diane, pour ton œil affûté et ton jugement toujours aussi impartial ; à ma très chère amie Jocelyne, pour ta franchise, ta disponibilité et tes commentaires si précieux qui m’ont permis de chausser des lunettes de lectrice pour regarder mon texte ; à Diane L. et « Moe », pour votre efficacité à combler mes lacunes en anglais ; et enfin, merci à tous mes lecteurs pour vos messages qui me vont droit au cœur chaque fois et qui me poussent à me dépasser mot après mot...
MCC
Il apparaît impossible que la folie puisse se répandre tel un virus contagieux. Mais, pour ma part, je suis loin d’en être convaincu...
William Fedmore
Table des matières
1. Une mission... possible ?
2. À la guerre comme à la guerre
3. Douloureux souvenirs
4. Du feu sous la glace
5. L’écho de nos actes
6. À cœur ouvert
7. À sens unique
8. À la recherche d’un disparu
9. Bon ou mauvais augure ?
10. Sous surveillance
11. D’innocentes victimes
12. Anonyme
13. Si on vous frappe sur la joue droite...
14. Dernier recours
15. Le choc des points de vue
16. Une distraction bienvenue
17. Un revenant
18. La mémoire des lieux
19. Morsure au cœur
Épilogue
1
Une mission... possible ?
L a cape d’un blanc scintillant qui habillait les résineux tranchait sur le vert sombre de leur parure d’aiguilles. Mouillée et pesante, la neige tombée la veille avait fait courber l’échine de quelques arbres, comme pour les inviter à exécuter une révérence devant sa beauté glacée. Certains formaient des arches au-dessus de la route où cheminaient le traîneau et ses deux occupants. Certains autres, descendant visiblement trop bas, avaient été coupés et gisaient sur le sol dans un effluve de résine. L’opération devait avoir été effectuée par William et ses bûcherons lors de leur récent passage, présuma Lauriane en passant sa mitaine au coin de ses yeux, que la bise faisait larmoyer. Le redoux de la veille avait été de courte durée, chassé par le retour d’une masse d’air arctique digne d’un mois de janvier québécois.
Mais, si mordant que pût être le froid, il n’émoussait en rien la farouche détermination qui habitait la jeune femme, et ce, depuis la seconde même où elle avait décidé d’aller rejoindre son mari au camp de bûcherons. Pour elle et son honneur écorché, aucune autre option n’était envisageable. Elle ne pouvait pas laisser William croire des abominations sur son compte et elle l’aurait suivi jusqu’au bout du monde pour le détromper si cela avait été nécessaire.
Sous ses épaisses couches de vêtements et de fourrures, sa peau fut soudain parcourue d’un long frisson. Dire qu’il croyait qu’elle avait tout orchestré pour tomber enceinte et se faire passer la bague au doigt ! Cela indignait Lauriane au plus haut point et elle se sentait tanguer au bord du malaise rien qu’à y penser. Elle se revoyait avec lui, dans cette chambre luxueuse choisie au hasard après qu’il l’eut si cavalièrement mise à la porte de la sienne. L’expression de son regard, quand il lui avait révélé être au courant pour l’aphrodisiaque dans le thé, accablait encore la jeune femme des heures après. Si cuisante de haine, si lourdement chargée de mépris...
Et que dire de sa propre détresse, de l’impuissance qu’elle avait ressentie du fait de ne pouvoir conjurer les foudres qui s’abattaient sur elle ? William était parti pour le chantier en l’abandonnant à sa dévastation. Or, en voyant Neil atteler le traîneau en vue d’aller chercher au village des marchandises destinées aux bûcherons, Lauriane n’avait pu résister à cette occasion inespérée de plaider sa cause auprès de son mari. Ainsi avait-elle demandé à l’employé de l’amener, et il avait eu la très grande amabilité d’accepter.
Aussitôt, elle s’était empressée de rentrer au manoir pour préparer ses bagages. Elle avait commencé par faire déverrouiller la porte de la chambre de William par Bruce. Ce dernier ne devait avoir reçu qu’un minimum d’informations, voire aucune, sur cette incongrue situation et son ignorance s’était reflétée dans sa façon d’être, empreinte d’une certaine gêne que la jeune femme partageait aisément. Un mari qui interdisait à sa femme l’accès à la chambre conjugale, sauf sous la supervision d’un domestique... Bruce devait beaucoup s’interroger, bien qu’il n’en ait rien montré.
Refusant toute assistance, Lauriane avait posé sur le lit un sac de voyage, de même que la vieille valise en cuir de sa mère, et y avait mis tout le nécessaire pour son séjour au chantier. Dans l’autre chambre, elle avait sélectionné le reste des vêtements à emporter. Son déménagement dans de nouveaux appartements attendrait à son retour. D’ici là, elle avait demandé à ce que l’on ne touche à rien.
Ses bagages bouclés, elle n’avait eu plus qu’une dernière chose à faire : prévenir Norah de son départ. Elle avait trouvé la vieille dame dans la salle à manger, en train de prendre son petit déjeuner.
L’éclatante lumière du matin traversait les fenêtres habillées de velours fleurdelisé, baignant généreusement la pièce où flottait la bonne odeur du bacon, des œufs brouillés et du beurre fondu. Assise à la grande table en acajou nappée de dentelle, Norah tourna un visage souriant vers la jeune femme qui faisait son entrée.
— Bonjour, mon enfant ! Je ne croyais pas que vous vous joindriez à moi ; je vais demander à ce que l’on vous dresse un couvert.
— Non, ce n’est pas la peine, j’ai déjà mangé, l’informa Lauriane en lui rendant son sourire.
— My Lord ! Toujours aussi matinale ! Mais j’ai l’impression qu’aujourd’hui, vous auriez dû faire l’effort de prolonger votre nuit, vous me paraissez épuisée.
Un sillon creusé entre ses sourcils chenus, Norah scrutait son visage aux traits altérés par la fatigue et la contrariété. La jeune femme se tira une chaise et s’y laissa choir.
— Je n’ai pas bien dormi, confessa-t-elle avec lassitude. Il s’est passé quelque chose hier soir qui m’a mise tout à l’envers...
Elle crut voir les épaules de la vieille dame s’affaisser. Hochant la tête, Norah posa dans son assiette le scone au fromage qu’elle tenait, comme s’il ne lui faisait tout à coup plus envie, et endossa un air navré.
— Je vous avouerai que je m’en doutais. Des domestiques ont cru vous entendre vous disputer, William et vous. C’est de cela qu’il s’agit ?
Lauriane s’agita sur sa chaise.
— Je ne savais pas qu’on nous avait entendus, je me sens gênée.
— Il n’y a pas lieu de l’être, très chère. Ils n’ont entendu que quelques bribes, sans plus. Vous n’avez pas à craindre quelque indiscrétion de leur part. Vous souhaitiez m’en parler ?
— Je manque de temps pour le faire, malheureusement. Je suis venue vous annoncer que je pars. Je vais rejoindre William au chantier. Il y a eu un énorme malentendu que je n’ai pas pu éclaircir avec lui avant son départ et je ne pourrai pas vivre avec ce poids le restant de l’hiver. Il faut que je lui parle maintenant. Un chargement de marchandises partira tout à l’heure et je serai du voyage.
Les lèvres de Norah prirent un pli dur, pâlissant sous la pression qu’elle y exerçait pour les pincer. Elle fixa son assiette pendant un instant, l’air ailleurs.
— Il est fort regrettable que ce différend vous pousse à une telle extrémité. Mon neveu aurait dû faire en sorte de régler cette situation avant de repartir, cela aurait été la moindre des choses, il me semble, commenta-t-elle, réprobatrice.
— J’aurais bien voulu que ça se passe autrement, moi aussi. Je ne pensais pas prendre la route aujourd’hui pour aller le rejoindre au fond des bois.
Un masque de compassion modela les traits fripés de la vieille dame tandis que, drapée dans un silence brisé par un bref soupir, elle restait à fixer Lauriane.
— Ce mariage n’est guère facile pour vous, n’est-ce pas ? murmura-t-elle enfin d’un ton monocorde montrant qu’il s’agissait là davantage d’une constatation que d’une question.
Écrasant sur la table une miette de pain avec son doigt, Lauriane esquissa une moue contrite.
— Au début, les tensions qui existaient entre William et moi me paraissaient inévitables. Je vous avouerai même avoir contribué à les attiser, mais je n’ai jamais cherché à les apaiser. Nos relations se sont détériorées. Notre dispute d’hier m’a fait comprendre que ce mariage sera un enfer si nous n’essayons pas de mieux nous entendre. Je veux aller là-bas pour dissiper le malentendu, oui, mais aussi pour lui demander de faire une trêve.
— J’espère que vous y parviendrez, l’encouragea Norah en étirant un menu sourire porteur d’un soulagement évident. C’est là un endroit fort peu convent

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