Formes de vie
125 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
125 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


La quête éternelle du bonheur




Ce recueil de nouvelles est une invitation au voyage, à la découverte... Vous passerez du rire aux larmes, de la tendresse à l’admiration.


Suivez les différents protagonistes dans leur vie, leur recherche de l’amour, leur recherche du bonheur, ou tout simplement accompagnez-les dans leur reconstruction.


À leurs côtés, savourez le goût de la vie.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 mai 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381535906
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Formes de vie

La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demandeet pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui enendosse la pleine et entière responsabilité.
Nicole Mallassagne

Formes de vie
FORMES DE VIE
Il en va toujours du bonheur
« Laparole n’a jamais un seul sens, le mot un seul emploi. Touteparole a toujours un au-delà, soutient plusieurs fonctions,enveloppe plusieurs sens. Derrière ce que dit un discours, ily a ce qu’il veut dire, et derrière ce qu’il veutdire, il y a encore un autre vouloir dire, et rien n’en serajamais épuisé – si ce n’est qu’onarrive à ceci que la parole a fonction créatrice, etqu’elle fait surgir la chose même, qui n’est riend’autre que le concept. »
J. Lacan Séminaire I Les écrits techniques de Freud(p.267)


FORMEDE VIE
« Unevie qui ne peut être séparée de sa forme est unevie pour laquelle, dans sa manière de vivre, il en va de lavie même. Que signifie cette expression ? Elle définitune vie – la vie humaine – dans laquelle les modes, lesactes et les processus singuliers du vivre ne sont jamais simplementdes faits, mais toujours et avant tout des possibilités devie, toujours et avant tout des puissances. Tout comportement ettoute forme du vivre humain ne sont jamais prescrits par une vocationbiologique spécifique, ni assignés par une nécessitéquelconque, mais bien qu’habituels, répétéset socialement obligatoires, ils conservent toujours le caractèred’une possibilité, autrement dit, ils mettent toujoursen jeu le vivre même.
C’est pourquoi, en tant qu’il est un être depuissance, qui peut faire et ne pas faire, réussir ou échouer,se perdre ou se retrouver, l’homme est le seul être dansla vie duquel il en va toujours du bonheur, le seul être dontla vie est irrémédiablement et douloureusement assignéeau bonheur. »
Article de Agamben Giorgio, Multitudes, revue politique,artistique, philosophique.
Sommaire


CONTINGENCES 12
DEMAIN,JE PARTIRAI20
RAMENÉSÀ LA VIE22

SAMAISON ALLAIT REVIVRE36
LESSONNAILLES DU TROUPEAU43

ENFIN,ELLE COMPRENAIT55
ELLENE SERAIT PLUS JAMAIS SA VICTIME70

DEMEUREFAMILIALE76
LAGRANDE BÂTISSE82

QUEDES SALES TYPES 89

ELLESET LUI93
LESCIGALES NE CHANTENT PLUS.103

UNEMÈRE107
ILLUI AVAIT FALLU VINGT ANS115

LERÊVE OUBLIÉ121
LEHASARD125

HEUREUXSOUS LE REGARD DE L’AUTRE134
VESTIGESD’AMOURS138

RENAISSANCE141
LAFERIA DE LA LIBERTÉ152

VARIATIONSNOCTURNES163
UNFOL ESPOIR168

ÉMERGENCE174
UNRÊVE…174
UNBOL D’AIR !178
ILN’Y AVAIT PLUS RIEN À VOIR181
CEDONT ON NE PARLE JAMAIS186

LESUCCÈS D’ANNA-CHRISTINE196
JEL’AI RE-TROUVÉE202
LAMONTAGNE SAINTE VICTOIRE205

DUMÊME AUTEUR210
BEAUCOUP DE TEMPS passé à l’écriture,pour arriver à l’édition de son cinquièmeroman. Un peu de rangement s’imposait, des fichiers àclasser, des créations abandonnées à jeter, desprojets, des recherches, à sauvegarder…
Un fichier « Nouvelles » oùs’entassaient divers groupes. Nouvelles qui avaient participéà des concours, éditées dans des recueilscollectifs, dans des revues, des magazines, nouvelles intégréesdans un roman, nouvelles en cours, nouvelles abandonnées…Il fallait commencer par ce dernier fichier.
Il lui était difficile de jeter un texte qu’elle avaitécrit, témoin d’une période, fragment devie. Rien de biographique et pourtant, partie intégrante de savie. Elle avait déjà beaucoup de mal à jeter sesvieux vêtements qui ne faisaient qu’habiller son corps !Alors ces textes !
Elle allait commencer par relire les nouvelles éditées,elle pourrait les jeter puisqu’elles se trouvaient dans cesrecueils collectifs bien en vue dans sa bibliothèque. Ellesétaient classées dans le fichier par ordrealphabétique, dans un désordre chronologique, elle neles avait pas datées, tant pis, elle les lirait dans l’ordreimposé par l’ordinateur.
La première « Contingences ». Elle ne sesouvenait plus de son contenu.
Elle donnait souvent au début, pour retrouver le texte dansl’ordinateur, un titre qui était pour elle, l’identitéde la nouvelle. Pourtant l’évolution du texte, sous ladomination des personnages qui entrainaient narrateur et auteur,nécessitait à la fin un changement de titre. Arrivétardivement, il s’imposait, mais n’effaçait pas desa mémoire le titre premier qui pourtant n’étaitplus adapté !
Elle ouvrit le fichier. Le sous-titre « Une rencontredécisive » et la première phrase « Ilfallait que je m’éloigne. » l’immergèrentdans la nouvelle. Elle se souvint de la consigne du concours :Histoires de bêtes, bêtes d’histoires.
ELLE VENAIT DE visionner les films du dernier voyage dansl’archipel du Svalbard. À Ny-Ãlesund, petiteville du Spitzberg, elle avait découvert sur l’écranun petit renard arctique qui fuyait entre les constructions, laprésence humaine. Invisible, il avait étécapturé par l’œil de la caméra. Il seraitle personnage de la nouvelle. Elle avait étéimpressionnée par la vie de ces chercheurs isolés, aubout du monde, dans cette immensité de glace ; elle sedemandait maintenant ce que faisait ce petit renard apeuré,parmi ces hommes déracinés. Déracinée, nel’était-elle pas, elle aussi à cette période ?
CONTINGENCES
( Concours,Les éditions Oléronaises, collectif « Histoiresde bêtes, bêtes d’histoires ») 2013
Unerencontre décisive
Il fallait que je m’éloigne.
Une note était passée dans le service, il y avait déjàquelques semaines. On demandait un scientifique, un biologiste ou unchimiste intéressé par la recherche polaire.
Il fallait que je m’éloigne de tout. Du monde, de mesconnaissances, de toi, et peut-être surtout… de moi. Unposte de chimiste pour une période déterminéeétait toujours à pourvoir dans l’île duSpitzberg, de l’archipel du Svalbard. À la base CharlesRabot de Ny-Ãlesund. Le responsable du personnel me tendit undépliant.
— Un coin paumé au froid. Une moyenne de quatredegrés l’été, de moins douze l’hiver.Mais gare aux extrêmes, si tu peux avoir jusqu’àplus quinze, tu connaîtras aussi, avec le vent, des moinstrente ! Autour de cent-cinquante personnes l’été,une trentaine en hiver. La base, elle-même, accueille unedizaine de scientifiques dans un bâtiment de deux centcinquante mètres carrés, qui abrite, bureaux, ateliers,et pour ce qui t’intéresse, un labo moderne de biologieet de chimie. Seul point positif pour toi. Car pour le reste, je tele dis, paumé et froid.
C’était ce reste qui m’intéressait.
— Tu étudies le dossier, si t’es toujourspartant, c’est que tu es fou. Les deux derniers n’ont paspassé le barrage des psys : inaptes psychologiquement !
J’avais vu des reportages sur la baie de la Madeleine,Longyearbyen, la capitale, les paysages étaient splendides. Ilfallait que je m’éloigne. Alors…
Je déposai ma candidature, passai les tests, fus pris pour uneformation spécifique.
Je me retrouvai sur le tarmac du petit aéroport de Ny-Ãlesund,attendant la motoneige qui me transporterait chez moi, dans la maisonbleue. Dix-sept lits dans la base de recherche franco-allemande. Unenouvelle vie.
Je fus accueilli par un grand colosse blond, il parlait allemand. Mesquelques notions restantes du lycée ne me permettaient pas depasser le barrage de l’accent ! Il essaya l’anglais,le sien et le mien ne permettaient que de courts échanges surdes sujets domestiques. Il me protégerait d’épanchementsinvolontaires lors de longues soirées d’hiver. Nousserions plus à l’aise pour les échangesprofessionnels, la langue scientifique étant toujoursl’anglais. Il y avait aussi d’autres Français, quirentreraient plus tard, ils étaient sur le terrain. Je déposaimes bagages près de mon lit et sortis inspecter les lieux, enfaisant le tour de cette maison bleue. Dans la pénombre, unmouvement sur la toundra attira mon regard, un petit renard promenaitsa longue queue, et furtif, disparut sous un bâtiment.
Une soirée-bar, après le repas, me permit de faire laconnaissance de tous. Une belle convivialité réunissaitcette poignée de femmes et d’hommes, seulement deuxfemmes, passionnés par la recherche. Mais pourquoi àNy-Ãlesund ? Pour la recherche polaire dont il est lehaut lieu ? Sans doute, mais sans doute, pas essentiellementpour cela ! On me rappela les consignes pour vivre sans dangeravec les ours blancs. Je posai des questions sur le renard fuyantaperçu à mon arrivée.
— Il vit là, seul, depuis deux ans, on s’observe.Sa compagne arrive avec la lumière, des petits naissent sousla maison, disparaissent. Une vie de couple, l’été,le seul à Ny-Ãlesund ! La nourriture plus facilele maintient près de l’homme.
Sans doute, mais sans doute, pas essentiellement pour cela !
J’avais déjà tout mon programme de recherche.Dans ces jours sans fin, les prélèvements faits sur leterrain ; pendant les nuits sans fin, l’étude enlaboratoire des prélèvements, comme le stipulait moncontrat. Et le reste du temps, des recherches personnelles sur lerenard arctique, enrichies par l’observation de notre spécimenlocal. En général, c’était l’ours lavedette, dans ces régions, et bien pour moi, ce serait cepetit mammifère à la queue généreuse.
Nous étions en mars, la lumière grandissait un peuplus, de jour en jour, après la nuit boréale qui avaitsévi de fin octobre à fin février. J’étaisarrivé au bon moment. Petit à petit, tout, nature ethommes, se déployaient lentement sous l’effet de lalumière retrouvée.
Sa robe blanche commençait juste à brunir par endroit,j’avais failli ne pas le voir sur la couche de neige quihabillait encore le sol immaculé. Seul le passage des hommesfaisait une trace boueuse, jaunâtre, grisâtre, trace quenous empruntions, respectant cette nature vierge. Je l’avaissurpris al

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents