HISTOIRES D ARTS ET METIERS

Plenard Marilyn

Description

Cette fois, nos héros montent à bord de la Caravane pour nous conter leur quotidien de travailleurs. Mais quel quotidien ! Quand une sage-femme sauve la vie d'un enfant, c'est en s'opposant courageusement aux démons ; un tailleur coud-il au coeur de la nuit ? Le voilà débarrassant la contrée d'un monstre abominable. Une petite pileuse de mil tombe-t-elle entre les mains d'une prêteuse sur gages lui réservant un triste sort ? La jeune fille amadoue le terrible roi des lutins, qui lui offre un trésor. Et, si un mécanicien s'attelle à la tâche, c'est pour construire un oiseau merveilleux qui volera au secours de la plus belle femme du monde, prisonnière du cruel souverain d'un royaume d'Orient.

Informations

• Publié par: Flies France Éditions
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782373800531
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

ISBN978-2-910272-75-3

Cette fois, nos héros montent à bord de la Caravane pour nous conter leur quotidien de travailleurs. Mais quel quotidien ! Quand une sage-femme sauve la vie d’un enfant, c’est en s’opposant courageusement aux démons ; un tailleur coud-il au cœur de la nuit ? Le voilà débarrassant la contrée d’un monstre abominable. Une petite pileuse de mil tombe-t-elle entre les mains d’une prêteuse sur gages lui réservant un triste sort ? La jeune fille amadoue le terrible roi des lutins, qui lui offre un trésor. Et, si un mécanicien s’attelle à la tâche, c’est pour construire un oiseau merveilleux qui volera au secours de la plus belle femme du monde, prisonnière du cruel souverain d’un royaume d’Orient.

14,50 euros

Histoires d’arts et métiers

Marilyn Plénard

Marilyn Plénard Histoires d’arts et métiers illustrations de Julie Wendling

Flies France

La caravane des contes

" Pour ma nièce Flora et mon filleul Solal, je suis heureuse que vous fassiez partie de ma vie! " Julie Wendling

Marilyn PLENARD

Histoires d’arts et métiers

Illustrations de Julie Wendling

Flies France

Le Conteur aux grands yeux et aux grandes oreilles

Conte des Indiens d’Amérique du Nord

I agoo, le conteur, est vieux et rabougri, et son visage est de la couleur de la coquille de noix. Ses yeux, deux fois plus grands que ceux des autres hommes, contemplent les plumes brillantes du ventre de l’oiseau en vol. A ses oreilles, deux fois plus grandes que celles des autres hommes, tonnent les notes les plus ténues. Ses jambes sont souples et ses bras sont forts : il court plus vite et plus longtemps que les autres hommes et il porte dans ses bras des charges plus lourdes que n’en portent les autres hommes. Au temps où les rivières et les lacs sont gelés, au temps où les pêcheurs ne prennent plus le poisson, au temps où la neige engourdit les forêts, au temps où les chasseurs ne prennent plus le gibier, au temps où les flocons dansent, Iagoo conte et chacun boit ses paroles. Puis, durant plusieurs lunes, il disparaît du monde des autres hommes. Au cours de son dernier voyage, il a rencontré un ours aux griffes d’acier et aux yeux de feu, des moustiques dont les ailes étaient larges comme les voiles miroitantes d’un bateau, des lézards dont les crêtes étaient aussi denses que la crinière des chevaux. Il a cueilli un nénuphar à la feuille si large qu’il s’en est fait un manteau, il s’est aventuré au cœur d’un buisson si épais qu’une journée entière n’a pas suffi pour le traverser. Le visage de Iagoo est de la couleur de la coquille de noix, et il est si vieux et rabougri qu’il se souvient des ans où les chênes étaient des fruits. Au cours de son dernier voyage, il a croisé le sentier des guerriers, et, quand il sera encore plus vieux et toujours plus rabougri, toujours et encore Iagoo contera leurs rudes exploits.

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Les Membres d’un seul corps Conte allemand

C hassés du jardin du paradis, Adam devient laboureur, Eve fileuse. Chaque année, Eve met au monde un enfant. Des enfants tous différents. Certains très beaux ; d’autres un peu moins. Après quelque temps, Dieu leur annonce sa visite. Ouh ! alors, vite, Eve nettoie de fond en comble sa maison. Elle rassemble ses enfants, enfin, seulement les beaux. Et elle les rend plus beaux encore : –Allez,lesenfants,aubain,ordonne-t-elle. Les voilà propres comme des sous « La vocation, c’est neufs, bien peignés, bien habillés. Bref, avoir pour métier prêts à être présentés à leur Créateur. sa passion », – Et, en Sa présence, vous avez Stendhal. intérêt à vous tenir correctement. Vous Lui direz poliment bonjour, et, quand Il vous posera une question, vous répondrez sans rechigner. Quant à ses enfants moins beaux, Eve les cache l’un dans le foin, l’autre au grenier, le troisième sous la paille, le suivant dans le four, le cinquième à la cave, celui d’après dans une cuve, le puîné dans un tonneau, le huitième sous une fourrure, le neuvième et le dixième sous un bout de tissu, les deux derniers sous des chutes de cuir. A peine a-t-elle fini de planquer les enfants qu’on frappe à la porte. Dieu ! En chœur, les beaux petits d’Adam et Eve disent poliment bonjour. Dieu dit au premier : – Tu seras roi.

Au deuxième :

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– Toi, tu seras prince. Puis : – Tu seras comte. Toi, tu seras chevalier. Tu seras noble. Toi, tu seras bourgeois. Tu seras marchand. Toi, tu seras savant, dit-il au huitième. Eve pense alors : « Je vais chercher les autres. Comme ça, Dieu les bénira aussi… » Les bambins sortent de leurs cachettes, les uns après les autres. Dieu dit au premier : – Tu seras paysan. Au deuxième : – Toi, tu seras pêcheur. Puis : – Tu seras forgeron. Toi, tu seras tanneur. Tu seras tisserand. Toi, tu seras cordonnier. Tu seras tailleur. Toi, tu seras potier. Tu seras charretier. Toi, tu seras marin. Tu seras garçon de courses. Toi, tu seras domestique. Eve s’écrie : – Dieu, quelle injustice ! – Eve, tu as tort. Je dois peupler la terre. Si tous sont rois, qui cultivera les champs, battra le grain, moudra la farine, fera cuire le pain ? Qui forgera le fer, tissera l’étoffe, coupera le bois, construira les maisons, bêchera la terre, coudra les vêtements, fauchera les prés ? Mais il est vrai que pour que la terre tourne comme il faut tous devront s’aider, tels les membres d’un seul corps.

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