Homo Bellum
46 pages
Français

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Description

...Face à l’entrée, protégée par le rideau de velours vert foncé refermé derrière eux, se trouve un bar bien fourni où attendent cinq jeunes filles en bikini. « Bienvenus chez Marina. Détendez-vous et prenez un verre au bar leur lança la jeune fille aux yeux clairs en leur montrant le bar. » Il y avait aussi des fauteuils profonds dans lesquels se vautraient des hommes au regard fuyant. D’autres jeunes filles se frottaient à eux, languissantes, sur le rythme de la musique douçâtre diffusée par des hauts parleurs cachés. « C’est cocagne façon Balkans, souffla Cédric. -C’est surtout mieux que ce que j’avais imaginé, rétorqua Christian. -Bonsoir mes hommes, dit une voix derrière eux. Bienvenue chez moi ! .......

Informations

Publié par
Date de parution 04 septembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312037677
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Homo Bellum
Gilles Roux
Homo Bellum















LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
À ma femme et mes filles.



























© Les Éditions du Net, 2015
ISBN : 978-2-312-03767-7
Avant-Propos
La DGSE, direction générale de la sécurité extérieure, dépend du Ministère de la Défense et en est l’organisme de renseignements. Ses domaines de compétences sont principalement la lutte contre le terrorisme qui représente une menace directe pour le territoire, et le démantèlement de réseaux liés à la prolifération d’armes de destruction massive ou tout risque similaire.
Composée d’un tiers de militaires et de deux tiers de civils, la DGSE se compose de plusieurs directions : Direction Technique, Direction du Renseignement, Direction de la Stratégie, Direction de l’Administration, et la Direction des Opérations qui est en charge du Service action.
La Direction des Opérations compte plusieurs services : a) le service mission (DO SM), chargé de la recherche de renseignement par moyens humains dans les zones de crise, b) le service action (DO SA), responsable des opérations d’action, c) le service assistance (DO ASS) chargé de la formation de services étrangers, d) le service opérations (DO SO), spécialisé dans le vol d’informations étrangères mais sur le territoire français (ouverture de valise diplomatique, cambriolages, etc. et e) le Service Action.
Le Service Action compterait entre 900 et 1000 personnes toutes catégories confondues : contrôleurs de missions, cadres administratifs, etc. et bien sûr les agents de terrain. Ces agents sur le terrain sont issus des différentes formations de la DGSE : les Parachutistes-Nageurs de combat à Quélern, les Parachutistes à Perpignan et ceux de Cercottes où sont formés les agents clandestins, autant militaires que civils.
Le service action peut compter, grâce à ses réservistes, sur une longue liste d’agents qu’elle réactive si besoin est.
L’Échec
Christian a synchronisé sa respiration avec le battement des secondes de sa montre. Il peut désormais tuer l’homme qu’il a en ligne de mire. Le souffle de la radio chuinte dans son casque.
« Cible en joue ! Demande confirmation.
Cédric tout près reste silencieux.
– Cédric ! Demande confirmation. »
Cédric ne répond toujours pas. Il a les yeux dans ses jumelles optroniques, ne respirant plus.
« Deux degrés sur la gauche, souffla Cédric.
Christian s’exécute et n’en croit pas ses yeux. À côté de la cible se tient un gibier encore plus gros. Serait-ce bien raisonnable ?
– Je reprends la cible, dit Christian, et demande confirmation avant qu’il ne monte dans l’hélicoptère.
– Toujours aucune réponse. Je leur dit pour l’autre ? répondit Cédric.
– Je ne pourrai pas descendre les deux à cette distance sans que nous ne nous fassions abattre, rétorqua Christian. Oublie ! »
La réponse est sensée mais ne laisse pas tranquille. Il pourrait changer le cours de l’histoire en deux tirs. Tuer une pièce maîtresse de l’échiquier adverse, là sans difficulté et descendre ensuite la cible, si encore c’est la bonne.
« Ils montent dans l’hélico, j’attends confirmation, s’enquiert Cédric.
– Je n’ai rien et aucun d’eux ne correspond aux photos. Attends. »
Une voix coupa le chuintement du casque de Cédric :
« Cible porte lunettes, décoration sur uniforme et cicatrice le long du nez.
Cédric répéta la description.
– C’est trop tard ! Ils sont dans l’hélico. Contact visuel perdu, interrompit Christian. »
L’hélico s’est mis face au vent et débute son ascension. Le vol maladroit de ce bourdon fait croire à sa chute immédiate, il n’en n’est jamais rien. Une fois en l’air, il prend son cap de vol et laisse entrevoir ses occupants dans la pénombre de son antre.
La voix dans le casque de Cédric se fait de nouveau entendre et la sentence tombe tel un couperet : « Opération annulée. Rentrez ! »
Christian plie sa PGM par réflexe sans oser regarder Cédric ; des gestes mécaniques, répétés des centaines de fois. Il prévoit déjà la fuite en repensant au chemin parcouru ces cinq derniers jours. Tout ça pour arriver à rien. Un échec !
L’adjudant
Cédric descendait l’allée goudronnée du Palais Longchamp à Marseille. Il lui fallait s’y recueillir avant de se rendre à son rendez-vous de l’après-midi. Le Palais Longchamp est propice au recueillement. Il a la forme d’un palais avec ses colonnades, le nom glorieux de palais et même un architecte de palais mais ce n’est qu’un château d’eau bien agencé. Cédric s’y sent bien. La sempiternelle visite du musée de l’homme le repose.
Il avait alors pris la rue Espérandieu pour rejoindre le boulevard de la Libération, aujourd’hui boulevard du Général de Monsabert, du nom de celui qui eut le génie de faire prier ses hommes à Notre-Dame-de la Garde afin de libérer Marseille. La vierge a exhaussé ses prières. L’histoire, moins prosaïque, veut que les américains arrivèrent au bon moment et donnèrent un coup de pouce à l’action divine.
Arrivé au bas du boulevard, il continue par la Canebière pour arriver au Vieux-Port. L’odeur de l’eau de mer qui stagne et du diesel qui flotte ne s’échappe jamais du quai, même par temps de fort Mistral. Il longe le quai pour arriver à l’ancienne caserne de la Légion dont le bâtiment central sert de mess des officiers. Le planton le salue ; il va chercher sa voiture. Son jouet.
Alors qu’il met la main sur la poignée et cherche encore la clef, une voix lui lance un « j’ai déjà ouvert ! »
Christian est donc là lui aussi.
« Tu ne m’as pas dit que tu venais, répondit Cédric.
– Comme toujours, je ne devais rien dire à personne, même pas à toi. Mais quand j’ai vu ta Maserati entrer dans le fort, j’ai compris que cette fois c’est du sérieux.
Ils se fixèrent longuement dans les yeux.
– Depuis quand n’avons-nous pas vu l’adjudant ? Continua Christian, cela doit bien faire deux ans.
Cédric acquiesce de la tête.
– Deux ans et trois mois. Madagascar ! C’est aussi là que nous avons appris qu’il n’était pas adjudant, ironisa-t-il. »
Ils montèrent tous deux dans la Maserati Shamal ; le V8 soufflait doucement et comme chaque fois, le cœur de Cédric se mit à battre un peu plus fort et son sourire devenait difficile à contenir. La voiture quitta le fort Saint Nicolas en direction de la Corniche. Cédric roulait vite et roulait bien. Arrivés aux bains militaires de Malmousque, ils descendirent de voiture. Ils ne s’étaient toujours rien dit. Ils furent directement conduits au premier étage du bâtiment XIXème. Un général et l’adjudant les attendaient dans cette bibliothèque-bureau. Le mobilier typique de marine, avec ses tableaux qui font penser aux exvotos des églises.
« Messieurs, vous avez cinq minutes de retard, reprocha le colon, alors asseyez-vous, nous n’avons pas de temps à perdre. Le lieutenant-colonel va vous exposer les faits.
Pour la première fois, l’adjudant était nommé par son véritable grade en leur présence. Habillé en civil, il n’avait rien d’un gradé. Il gardait les cheveux beaucoup plus longs que ne le veut la règle. Sans cravate et avec une chemise à manches courtes, il avait tout d’un touriste. Il se dirigea vers l’interrupteur, fit descendre les volets extérieurs et alluma le projecteur.
– Mon colonel, permettez-moi de vous présenter les deux agents avant de passer à la mission qui nous préoccupe. Les lieutenants de Longry et Centorre ont été proposés par le Général de Morcy pour mener à bien l’opération que vous avez planifiée. Ils font tous deux partie de l’unité de réservistes crée en 1993 et dissoute officiellement en 1997. Ils ne sont pas affectés à la fonction militaire et suivent une carrière civile chacun de son côté.
Le lieutenant Cédric de Longry a été affecté à l’EEB, l’Escadron d’Eclairage de la Brigade Franco-allemande en 1991 après sa formation à Cercottes. Il fut rattaché au 3ème de Hussard à Immendingen en Allemagne suite à la dissolution de l&#

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