Je buvais le sang de ses règles
112 pages
Français

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Je buvais le sang de ses règles , livre ebook

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Description

Gavin vivait avec son père après le divorce de ses parents. Un adolescent normalet insouciant qui ne savait pas que sa vie allait être basculée avec l'entrée d'unenouvelle femme dans leur vie.Cette femme, Solange est là dans un but très précis. Gavin vivra contre savolonté une série de faits étranges comme boire le sang des menstrues de sabelle-mère. Il se rendra compte d'avoir été manipulé dès le départ. Il devraitalors prendre l'ultime décision : Renverser la courbe !Notre passé nous suit toujours et ne nous lâche jamais. C'est la seule chanceofferte à Gavin pour sortir vainqueur des pièges tendus par Solange !Vaincre le mal et semer l'amour sera le but de ce jeune garçon à qui la vie n'alaissé aucun choix !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2020
Nombre de lectures 761
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ernestine MBAKOU JE BUVAISLESANGDE SES REGLES
Roman
MEN EDITION
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Du MEME AUTEUR : J’ai vendu mon âme au diabletome 1, MEN Edition, Cameroun, 2019. Roman de : 151 pages Langue : Français ASIN : B07SHSZJ2V Vendu à plus de 10 000 exemplaires à travers le monde. Obsession, Proximité, Cameroun, 2018. Roman de : 119 pages Langue : Français ASIN : B07BJMT4YK L’amour ne traverse pas l’océan, Shanaprod, Canada, 2020 Roman de : 262 pages Langue : Français ISBN-10 : 2925010008 ISBN-13 : 978-2925010005 L'auteur publie constamment des Ebooks sur son site internet : www.ernestinembakou.cm
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Titre de l’édition originaleJE BUVAIS LE SANG DE SES REGLES. Nouvelle édition. Produite à Bafoussam Cameroun, Septembre 2020. Distribuée dans tout le monde, à travers le site internet et Facebook par l’Association MEN.Couverture : MEN CREATIVE. ISBN : Copyright © 2020, by Association MEN. Tous droits réservés.
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CHAPITRE 01 Je grandis avec mon père. Très jeune, j'avais assisté à la guerre entre mes parents. Ma mère quitta le domicile familial après une énième dispute. J'avais huit ans. Elle emmena avec elle mesdeux sœurs.J'étais devenu responsable de mon père. Mon père avait été un homme bon et riche dans sa jeunesse. Après un mauvais placement, il s'était retrouvé sur la paille. Dès lors, il devint amer. Lui et moi avions une sorte d'accord tacite à la maison, chacun restait à sa place en respectant l'autre. Lorsque j'eus douze ans, mon père fit entrer une autre femme dans notre vie. Dès le premier jour, elle me regarda comme un animal sous un microscope. Elle fronça les sourcils. C'est mon fils Gavin...lui fit mon père. Elle haussa les épaules. Elle en avait terminé avec moi. Cette femme s'installa chez nous deux semaines plus tard. Elle prit possession des lieux. J'étais content pour mon père car je me disais qu'il méritait un peu de bonheur après les turpitudes qu'il avait traversées. Mon père avait repris un nouveau travail. Solange s'installa chez nous et fit de notre maison la sienne. Elle devait avoir une trentaine d'années et était sèche comme un bambou. C'était une femme qui ne souriait jamais. Elle semblait en vouloir à la terre entière. Elle ne m'accordait aucun regard.
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Lorsqu'elle me voyait, son regard me traversait comme si j'étais transparent. Je continuais à prendre soin de mon père qui ne se rendait pas compte que l'atmosphère à la maison était invivable et pesante. Un jour, Solange vint me voir. Elle me tendit un verre plein d'un liquide rougeâtre. Tiens, bois ça ! J'ouvris les yeux. Non seulement surpris par cet ordre péremptoire mais aussi par le fait qu'elle m'adresse la parole. En huit mois, elle l'avait fait une seule fois pour me demander de lui passer le sel à table. Qu'est-ce que c'est tatie...
Son regard noir m'arrêta. Je pris aussitôt le verre. Je regardais le liquide en secouant la tête. Il ressemblait au sang. Je voulus humer mais Solange me dit. Fais vite, je suis pressée. Pourquoi avais-je bu ce liquide ? J'avais peur qu'elle ne me crie dessus. Et j'étais aussi content qu'elle ait pu s'intéresser à moi. Je ne pourrais vous décrire le goût qui me chatouilla les papilles. Je bus tout jusqu'à la dernière goutte. Je me disais que Solange avait décidé de former enfin une famille avec nous. Après cet épisode, elle m'ignora superbement. C'était comme si je n'existais pas. J'eus l'impression d'avoir imaginé la scène du liquide rouge. Solange était redevenue elle-même. Elle se comportait comme une reine régnant sur ses sujets. Un mois plus tard, la même scène reprit.
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Je m’exécutai sans poser de questions. J'avais compris qu'il était inutile de chercher à comprendre. Elle n'allait jamais m'expliquer ce qui se passait. Et c'était le seul moment pour moi de me sentir proche d'elle. Même si elle et moi n'étions pas des amis, je me disais que je devais fournir des efforts à cause de mon père. Quelques jours plus tard, mon père tomba gravement malade. Il souffrait d'un mal mystérieux. Je ne dormais pas les nuits, j'étais poursuivi par des monstres géants. J'avais peur. Je devais prendre soin de mon père car Solange avait son travail à elle. Elle sortait chaque matin et ne revenait qu'à la nuit tombée. Je ne savais pas ce qu'elle faisait exactement et je n'osais pas lui poser la question au risque d'être rabroué. Mon père dépérissait de jour en jour. Les médecins ne comprenaient pas ce qui lui arrivait. Mon père avait pu faire de bons investissements immobiliers, les seuls biens qui nous restaient après sa chute. Il possédait un grand immeuble qu'il avait refusé de vendre lorsqu'il était au plus bas. Solange convaincu mon père de vendre cet immeuble pour se soigner. C'est ce qu'il fit. Il était dans l'incapacité de dire Non. Et plus, à quoi lui servira une maison, une fois mort et enterré ? Ce n'était pas si important. Solange vendit l’immeuble.Malheureusement, je ne vis Jamais la couleur de cet argent, elle prétendit avoir été volée. Mon père resta stoïque et lui répondit que c'était la vie. Je n'arrivais pas à y croire. Elle s'en sortait si facilement ! Le mois suivant, Solange me tendit le verre. Je le regardai en secouant la tête
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C'est quoi tatie ? Et ça sert à quoi ? Elle répondit.  C'est une décoction héritée de mes ancêtres. Ça te garde en bonne santé. Tu en as besoin Et pourquoi ne la donnes-tu pas à papa ? Ton père n'en a plus besoin. C'est toi qui a besoin de forces. Ses explications me semblaient trop bancales pour tenir la route. Mais une force invisible me poussa à prendre le verre. Mon père perdit connaissance deux jours plus tard. Conduit à l'hôpital, il parlait à peine. Je savais que quelque chose n'allait pas. Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. J'étais sûrement trop jeune pour comprendre. Je n'avais personne à qui me confier. Quelques jours plus tard, elle vint me voir et me dit :  Gav, nous allons changer les choses. Vois-tu, ton père ne va pas très bien. Je vais sûrement être celle qui prendra soin de toi lorsqu'il ne sera plus là. Mais auparavant, promet moi une chose. Tu feras exactement ce que je te demanderais de faire. Tu auras tout. Tu ne manqueras de rien. J'étais perdu. J'avais envie d'éclater de rire. De quoi parlait-elle ? Était-ce une blague ? Papa ne va pas mourir tatie. Si, il va mourir ! Comment pouvait-elle l'affirmer ainsi ? Je ne comprenais pas. Mon père mourût quelques heures plus tard. Je fus dévasté. C'était comme si j'étais responsable de son décès.
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Tout le monde me consola. Ils me dirent que c'était le destin. Mais c'était faux. Quelque chose s'était passée, mais quoi ? Solange pleurait tout le temps. Je la regardais et je ne comprenais pas. Cette femme était différente de celle que je connaissais. Comment pouvait-elle pleurer mon père alors qu'elle ne s'en occupait même pas ? Ma mère et mes sœurs vinrent pour les obsèques.J'étais très abattu pour parler à ma mère qui cherchait à savoir si mon père l'avait couchée dans son testament. C'était son bien être à elle qu'elle recherchait. Je ne comptais pas. Je savais depuis longtemps que je n'étais pas important. J'eus mal. Je pleurais mon père et je pleurais ma jeune vie. Après les obsèques, bien évidemment, ma mère se rendit compte que mon père ne lui avait rien légué. Elle se mit à brailler. Aidée par mes sœurs, elle fit savoir qu'elle allait contester le testament. Solange était calme et ne disait rien. C'est elle qui avait hérité des maigres biens laissé par mon père. Je n'avais rien eu, même pas une cuillère. Mais ce n'était pas mon souci. Où allais-je vivre ? Telle était ma préoccupation. Ma mère n'était pas prête à me prendre car elle n'avait pas assez d'argent pour nourrir une bouche supplémentaire. J'étais hébété. Je n'allais quand même pas vivre dans la rue ? À la grande surprise générale, Solange se proposa pour me garder. Il est obéissant. Je saurais en prendre soin. J'avais quatorze ans. Solange me faisait peur. Elle n'était pas ce qu'elle montrait aux autres. C'est mon fils maintenant. Pierre aurait voulu que j'en prenne soin. Elle était si sincère. Et surtout, avec magnanimité, elle proposa même de payer les études de mes sœurs.
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