L intrépide Bébert
52 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'intrépide Bébert , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
52 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le père Perussel vient de mourir, laissant son épouse et son jeune fils, Bébert, avec, pour survivre, les maigres ressources tirées par sa femme, d’une petite épicerie souffrant de la concurrence.


Aussi, très vite, les dettes s’amoncellent, et un jour, tous les biens de la famille sont saisis.


Pour subsister, Madame Perussel trouve une place d’employée de maison chez de riches marchands de tissus et se voit contrainte de confier la garde de son enfant aux Figéras, un couple de voisins à la tête d’un garage. Charge à eux d’apprendre un métier à Bébert et de s’en occuper au mieux.


Mais Bébert, du haut de ses douze ans, est intelligent, travailleur et courageux et se jure de rapidement gagner de quoi reconstruire le foyer si douloureusement évaporé...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9791070031568
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS



Rodolphe BRINGER !
Il y a cent ans, ce nom suffisait à enflammer le cœur et l'imaginaire des lecteurs tant la réputation de l'auteur était immense.
Désormais, seule une poignée d'irréductibles amateurs de littérature populaire du XX e siècle connaissent encore l'homme et son œuvre…
Une portion de son œuvre, devrais-je dire puisque la production de Rodolphe BRINGER est tellement importante qu'il est presque impossible d'établir une liste exhaustive de sa prose et de sa poésie.
Car Rodolphe BRINGER, né en 1869 (certaines sources citent 1871 comme date de naissance) a très tôt été attiré par l'écriture, ce qui le décida sûrement à se diriger vers le journalisme.
Son goût pour la fantaisie le guide plus particulièrement vers la presse humoristique et satirique (mais pas que) qu'il abreuve de ses nombreux contes et nouvelles.
« La Gaudriole », « Jean qui rit », « Ceux qui font rire », « Le canard enchaîné » (dès ses tout débuts), mais également des journaux tels « Le grand écho du Nord », « Le Petit Marseillais », « Le Nouvelliste » de Lyon, « Le Matin », « Gil Blas », « L'Humanité »… dans lesquels il collaborera avec, entre autres, Tristan Bernard, Marcel Achard, Mallarmé, Verlaine…
En parallèle, il écrit des romans dès 1894, alternant les récits d'amour, d'aventures, de cape et d'épée, historiques, patriotiques… et, enfin, policier – OXYMORON Éditions, s'est déjà penché sur cette facette de Rodolphe BRINGER, notamment à travers les rééditions des enquêtes de son personnage récurrent, le « Commissaire Rosic » .
Mais Rodolphe BRINGER, l'homme comme l'artiste, ne pourrait être réduit qu'à sa seule littérature.
Rodolphe BRINGER était un auteur, un écrivain, un conteur, certes, mais il était avant tout un fantaisiste spirituel, un amuseur extravagant doublé d'un passionné.
Très attaché à ses racines, à sa Région, dans laquelle il a vécu la majeure partie de sa vie (naissance à Mondragon, enfance à Pierrelatte – où il reviendra dès 1904 après son expérience parisienne avant d'en repartir et de s'y établir définitivement en 1925 – décès à Pierrelatte où il sera enterré) Rodolphe BRINGER fut le père fondateur du Tricastin – une Région aujourd'hui tristement connue pour sa centrale nucléaire – qui s'étend autour des villes de Pierrelatte, Montélimar, Saint-Paul-Trois-Châteaux – dont elle tire son patronyme.
Car, à son retour définitif dans sa ville de Pierrelatte en 1925 et jusqu'à sa mort, Rodolphe BRINGER n'aura de cesse, avec quelques camarades, de faire reconnaître la contrée si chère à son cœur.
Il fondera l' Association des Amis du Tricastin et recueillera des documents multiples afin de déterminer l'espace géographique, l'histoire et la culture de sa Région.
Au sein de ce collectif, il créera la revue « Le Tricastin » qui publiera pendant plus d'une douzaine d'années des témoignages, des études, des contes, des nouvelles concernant le « pays » ; il fera éditer « Les bons vieux plats du Tricastin » ; fera l'éloge des monuments, des lieux à visiter, des personnalités, des artistes, de l'histoire, des légendes, de la gastronomie, des talents, de l'agriculture, de l'industrie, à travers des débats, des réunions, des expositions…
Des actes et des démarches qui aboutiront par la reconnaissance du Tricastin par Albert Lebrun, Président de la République, en avril 1939 lors de l'inauguration, à Montélimar, du monument à la mémoire d'Émile Loubet.
Dans un souffle autant de satisfaction que de fierté, Rodolphe BRINGER écrira alors la chronique suivante :

ENFIN !...
C'est au mois de juin 1926 que je lançai le premier appel en faveur du Tricastin, que quelques rares personnes connaissaient !...
Quelques-uns haussèrent les épaules :
— Le Tricastin ?... Qu'est-ce que cela ?...
D'autres se moquèrent :
— Le Tricastin ?... Capitale Bringer !...
Peu importe !... Les « Amis du Tricastin » s'unirent ; cette petite Revue naquit qui n'a pas cessé de paraître ; on se mit au travail, et sérieusement...
Et, le 3 avril 1939, M. Albert Lebrun, Président de la République, étant venu à Montélimar pour inaugurer le monument de M. Émile Loubet, à l'heure des toasts, au Banquet, prononça ces paroles :
Montélimar, noble cité qui profile le diadème vénérable de ses bastions et de l'antique donjon de Narbonne sur la grande voie de Lyon à Marseille. Montélimar, ville accueillante, avec ses quais ombragés, ses ramières, son Champ-de-Mars, ses jardins toujours pleins d'une joyeuse animation ; Montélimar, enfin, capitale de ce Tricastin qui, de la Drôme à l'Eygues et du Rhône aux derniers contreforts alpins, étale l'abondance de ses cultures.
Et voilà !...
« Amis du Tricastin », vous tous qui avez collaboré à la renaissance de notre petite Patrie, pensez-vous que n'avez pas droit, à cette heure, d'être fiers de votre œuvre ?...
Rodolphe BRINGER.

Le romancier, écrivain, nouvelliste, conteur, poète, humoriste, journaliste, père du Tricastin, mourra quelques années plus tard, probablement avec le sentiment du devoir accompli, celui d'avoir passionné les lecteurs pendant cinquante ans, mais également d'être parvenu à faire vivre sa Région.
L'auteur laisse derrière lui un nombre impressionnant de textes en tous genres dans lesquels il n'hésitait jamais à se servir des villes et villages – tant réels que fictifs – de son terroir comme scène de jeu.
Et pourtant, à part quelques amateurs du Tricastin ou de la littérature populaire de la première moitié du XX e siècle, qui se souvient encore de Rodolphe BRINGER ?
N'est-il pas malheureux que ce nom, autrefois illustre, ne soit désormais plus prononcé que par les personnes ayant affaire au Centre des Finances Publiques de Montélimar ? – sis rue Rodolphe BRINGER.
Il était temps de faire revivre l'artiste à travers ses textes.
C'est ce que vous propose OXYMORON Éditions en dédiant une collection à Rodolphe BRINGER pour y regrouper divers de ses récits naviguant dans les différents genres qu'il a pu aborder durant sa carrière.
Pour que la plume de Rodolphe BRINGER ravisse à nouveau les lecteurs !
Enfin !...
K.
L'intrépide Bébert
Récit d'aventures

par
Rodolphe BRINGER
CHAPITRE PREMIER
 
Dut-il vivre plus vieux encore que le célèbre Mathusalem, jamais Bébert n'oublierait ce triste jour de juin où des Hommes Noirs s'en vinrent détruire le calme et heureux foyer où il avait vécu jusqu'à ce jour...
M me  Perussel, la maman de Bébert, tenait une petite épicerie dans ce faubourg du Midi, juste à la sortie de Roc-en-Plaine. Et jusqu'à la mort de son pauvre mari, les affaires avaient prospéré et l'on peut dire que les Perussel étaient les gens les plus heureux de la Bourgade.
Perussel, garçon sérieux, conduisait les camions de M. Berot, le gros marchand de vin, et ce qu'il gagnait, ajouté aux produits de la petite épicerie, apportait le bien-être dans le ménage !
Mais voici un an Perussel était mort, d'un chaud et froid, sans doute contracté durant son service, huit jours à peine après s'être alité, une pneumonie l'avait emporté, et, comme la pneumonie n'a jamais été considérée comme un accident du travail, pas plus l'assurance que M. Berot ne jugèrent à propos de lui concéder quelque indemnité ! Ce qui fait que M me  Perussel dut subvenir à ses besoins et à ceux de son fils Albert avec les seules ressources de sa boutique !...
Or, des épiceries, il y en a tout juste dix-huit à Roc-en-Plaine, et c'est bien vous dire que le produit de ce commerce n'a jamais enrichi personne. En moins de dix-huit mois, la pauvre M me  Perussel, incapable de trouver l'argent des traites de ses fournisseurs, fut le plus simplement du monde déclarée en faillite.
Le passif dépassait l'actif de quelques milliers de francs, et, faute de les pouvoir trouver, la pauvre M me  Perussel, poursuivie à boulets rouges par ses créanciers, fut bien obligée de faire banqueroute !
Bébert venait d'atteindre sa douzième année.
C'était un bon petit garçon, déjà grand et fort pour son âge, les cheveux couleur de rouille, le teint un peu pâlot et tout tavelé

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents