L’ombre des choses secrètes

Boubacar CISSOKHO

Description

Après une licence, Aldiouma retourne dans son village natal (Woulaba) en attendant de trouver un emploi adapté à son profil. Mais son séjour parmi ses siens sera marqué par une histoire de viol dont elle est victime de la part de l’homme qui a repris sa mère après la mort de leur père. Prise entre la peur de dire la vérité au risque de perdre toute crédibilité et la volonté de préserver le mariage de sa mère, la jeune fille quitte la maison familiale. C’est le début de plusieurs années d’errance où elle vit entre prostitution et proxénétisme. L'héroïne de ce roman découvre à ses dépens que la peur de dire la vérité peut être, quelquefois, plus dangereuse que le mensonge même. Pour n’avoir pas osé dire la vérité sur beaucoup de choses, à chaque fois qu’un évènement se produisait, elle se sentait menacée par cette vérité à laquelle elle n’a pas eu l’audace de regarder en face. Tout cela lui valut un procès face à sa propre fille, aidée par son mari… Par ailleurs, à côté de cette histoire de viol, le lecteur découvre plusieurs évènements politiques comme toile de fond. En effet, le président Magakoula cherche à gouverner d’une main de fer en embastillant les grandes figures de l’opposition, laquelle opposition ne tient qu’à sa tête.

Sujets

• Littérature Sénégalaise
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• Littérature Africaine
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Informations

• Publié par: Editions Artige
• Date de parution: 01 janvier 2022
• Nombre de lectures: 46
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

L’ombre des choses secrètes

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Tous droits réservés pour tous pays © CopyrightLes éditions Artige de Chidid Guédiawaye, Gadaye Cité Municipal Dakar Sénégal Conception :Alioune Badara Chidid L’ombre des choses secrètes…2022 Indicatif de l’éditeur : 978-2-490673-08-7 Editeur:Les éditions Artige ISBN : 978-2-490673-41-4 Tél :[phone] Boite Postale:GW 15000 E-mail :[e-mail]

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Boubacar CISSOKHO

L’ombre des choses secrètes Roman

Les éditions Artige

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Préface

La mort, mot à la fois cruel, apeurant, obscur et apaisant, hante les esprits des vivants qui sont prédestinés à goûter à ses délices au mieux et à ses peines au pire. Elle ne peut être appréhendée dans toutes ses incohérences qu’à l’aune de la vie marquée par des événements heureux ou malheureux. La vie devient par essence un baromètre dans le sens du religieux, par opposition à la science et à l’athéisme, pour laisser l’imagination naviguer dans l’irréel et l’abstrait et construire sa finalité. L’irréligieuxet l’areligieuxse perdent dans des conjonctures qui conduisent à la perdition de l’âme. Par l’intelligence de la plume et par une intertextualité,L’ombre des choses secrètes replace les vertus culturelles dans le processus de socialisation des hommes et des femmes. Par conséquent, dans la vie quotidienne, les sociétés ont sécrété des modes de conduite qui valorisent la discipline, le respect et le pardon. Elles sanctionnent les antivaleurs qui mettent en déséquilibre et en danger l’harmonie collective. L’auteur de ce texte s’inspiredes événements historiques et politiques de son terroir pour dénoncer les bavures policières et les violences sous toutes leurs formes.C’est une attaque contre les politiciens professionnels véreux partisans de la corruption et des détournements de deniers publics sans être inquiétés par dame justice avec la complicité du Président de la République. Pendant ce temps, le peuple– les jeunes et les femmes en particulier–trinque et broie du noir. Les événements de Mars 2021 sont symboliques et symptomatiques de cette inconduite et de l’irresponsabilité des politiciens, au sens péjoratif du terme. En effet, la vie est sacrée. La désacraliser, c’est se mettre à dos toute la communauté. Le droit d’aînesse, le respect aux vieux et l’honneur aux sages participent effectivement à l’ordre sociétal et communautaire. Dans une société qui croit à l’existence de forces invisibles, de pouvoirs occultes, la vie transcende les seuls rapports entre les humains

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pour s’intéresser aux mondes invisibles dont la tombe est l’endroit le plus respecté.? Partir pour quellePartir ! Partir où raison? Partir pour fuir la mort, c’est peine perdue. Partir pour refaire sa vie, une possibilité dans un monde crépusculaire. Partir pour revivre, une solution normale. Hélas, la mort est au galop. Ainsi, une grave crise existentielle et institutionnelle se joue au quotidien entre l’envie de partir et le vécu réel dont les stigmates de la souffrance restent invisiblesd’une part et d’autre part visibles. Dans une société complice, tout le monde est spectateur. Il est plus prompt aux critiques saugrenues et improductives. Les jeunes traversent une souffrance qui les dénature.

Par ailleurs, des thématiques majeures dont celles du viol, de l’avortement, de la procréation, de la prostitution, etc., sont revisitées dansL’ombre des chosessecrètes.Ce sont toutes les incohérencespolitiques qui sont mises à nu. C’est le refus de libérer la femme du poids des stéréotypes qui bloquent son épanouissement. Le viol détruit l’être et déconstruit la personnalité de la femme. Halte aux violences faites aux femmes ! Les filles, ces êtres innocents, fragiles et adorables, ne doivent point être des articles de commerce, ni des objets sexuels. Les protéger, c’est avoir un projet de société harmonieux et progressiste qui valorise l’humanisme.En outre, le mariage occupe une part importante dans le processus de renouvellement générationnel organisé par des rites et des croyances qui participent à la socialisation humaine. Ainsi, la sexualité est normée. Entre la naissance, le mariage et la mort, il n’ya qu’un seul fil. BoubacarCISSOKHO revisite le riche patrimoine funéraire diola pour montrer cette capacité intelligente à domestiquer la mort et à encadrer la vie. Le spectre hideux de la violence et, puis,de la mort envahit l’atmosphère. Il est dans les prisons. Il est dans la rue. Il est partout. Le père incestueux et la fille parricide entretiennent ce climat mortifère.

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Au demeurant, Dakar serait un prétexte malheureux pour dénoncer les contradictions citadines dans l’occupation de l’espace caractériséepar l’anarchie et la pollution. Un doigt accusateur est pointé contre les politiciens véreux et impudiques qui,par l’achat de conscience, le tripatouillage constitutionnel et le népotisme,mettent la vie des citoyens en danger. L’histoire politique du Sénégal est suffisamment riche en exemples malheureux.Ce roman est une description hideuse de l’exploitation des ressourceset pétrolières par les naturelles firmes étrangères. Kédougouest à l’image d’un mendiantassis sur un tapis en or. Cette contradiction alimente les contestations qui mettent en péril la sécurité nationale. Pour une équité territoriale, les populations doivent bénéficier des retombées économiques de leur sous-sol. La responsabilité sociétale des entreprises doit être une exigence pour soulager les populations. C’est un cri de cœur pour dénoncer le manque d’infrastructures de base dans cette belle localité. Boubacar CISSOKHO, en jeune engagé dans le développement de son terroir, met les politiques devant leur responsabilité.

Docteur Mamadou Sow, Enseignant-chercheur en histoire, écrivain et poète

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