La couleur de l argent
192 pages
Français

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La couleur de l'argent , livre ebook

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Description

Comme dans un film , ce roman a un personnage principal et deux seconds rôles. L e personnage principal, Adame, une commerçante au destin tragique, par cupidité va s'allier au diable pour réaliser ses désirs avant d'être attrapé par sa vraie nature qui est d'aider son prochain. Pour sauve son âme, elle entreprendra un voyage initiatique qui la purifiera...

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2018
Nombre de lectures 528
EAN13 9791090625693
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

KOMARA Constance Mariam
Roman
La couleur de l’argent…
CIV 569
info@lesclassiquesivoiriens.com / 10 BP 1034 Abidjan 10 Création et Réalisation de la maquette : Service PAO Les Classiques Ivoiriens Couverture :Eric GOMEZ © Les Classiques Ivoiriens 2017 ISBN: 979-10-90625-69-3 Dépôt Légal :N°14175 du 12 Septembre 2017 • 03 Trimestre 2017
« Où que tu sois,
Quoi que tu fasses,
Sois une bénédiction pour les autres. »
KOMARA Constance Mariam
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KOMARA Constance Mariam est titulaire d’une licence en Lettres Modernes obtenue à l’Univer-sité d’Abidjan, d’un DESS en Management et en Gestion des Ressources Humaines et d’un Master en Sciences de l’Education. Passionnée de litté-rature, elle reçoit le Prix Isaïe Biton Koulibaly de la nouvelle en 2003, lequel révèle au grand public son talent de nouvelliste. Elle publie des recueils de nouvelles qui méritent d’être lus. Car le recueil de nouvelles,Je n’attendais que toi,a obtenu une mention spéciale lors du prix littéraire Yambo Ouologuem en 2012 au Mali.
La couleur de l’argentest son tout premier ro-man qu’elle nous offre en partage. Un roman qui vient confirmer son talent immense. Une œuvre aux accents réalistes et oniriques. À l’analyse, ce titre permet au lecteur averti de formuler un cer-tain nombre d’hypothèses de lecture. Ce roman relate-t-il des tribulations de deux tourtereaux ? Cet ouvrage raconte-t-il des tranches de vie où transparait la question de l’amour ou celle de la richesse tel un véhicule pour s’évader, quitter les vicissitudes de la vie ?
Mais à y réfléchir, ce titre est bien une belle rhéto-rique qui semble ne plus faire sens à une époque où la foi- la foi en Dieu bien entendu - a déser-té les âmes, l’individualisme et la quête effrénée
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La couleur de l’argent…
d’argent ont pris possession de nos Cœurs, de nos Esprits, de tous nos Etres au grand dam de notre Devenir. Ce titre introduit le lecteur dans un hori-zon qui constitue un fond sociologique, spirituel et théologique. Le titrela couleur de l’argentannonce déjà une atmosphère de bonheur mêlée de douleur (psy-chologique, physique et morale) renforcée par les conjonctions symbolisant l’entrain, mais surtout le cheminement. Par ailleurs, s’il est des romans desquels on ressort comme étourdi, il y a aussi des romans qui nous choisissent plus que nous ne les choisissons. Je ne sais pas trop comment ni pourquoi le livre de Komara Constance Mariam m’a choisi pour le présenter. D’ailleurs au fond, c’est avec beaucoup d’intérêt et de passion que j’ai lu cette œuvre. Après avoir beaucoup aimé les recueils de nou-vellesPouvoir de femme,Je n’attendais que toi, Obsession,lisez avec impatienceLa cou-leur de l’argent.Quelle surprise! Une écriture élégante et concise, une véritable partition mu-sicale ! En effet, une fois les premières pages ouvertes, vous savez que ce roman a été écrit pour vous car cette œuvre est un véritable remède pour nous aider à nous reconstruire et à retrouver à travers la lecture la santé de corps et d’esprit. Ce roman à plusieurs voix tournant autour d’une petite dizaine de personnages bien campés est le cheminement intime des femmes déboussolées, ayant perdu tout repaire et repère. La narratrice
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La couleur de l’argent…
raconte deux vies tumultueuses et aventureuses des femmes en quête de gloire et de richesses. Plusieurs récits de vies entremêlées en une danse de mots qui permettent de comprendre que ce texte étant un acte de foi rappelle les mystiques persans. L’auteure semble bien connaître la ques-tion sans être prise au piège de l’intégrisme re-ligieux et entraîne le lecteur dans l’intimité des personnages très attachants, représentatifs de toutes les couches sociales. Forte présence du contexte géographique qui permet aussi de dé-couvrir le Mali, le Sénégal, l’Inde et les Emirats Arabe-Unis Komara Constance Mariam plonge le lecteur dans un univers à la fois passionnant et fascinant, intriguant et troublant des femmes déprimées, anéanties et désenchantées. En effet, Adame, désespérée de ne voir sa vie se dérouler comme dans ses rêves, se laisse prendre au jeu de la cupidité dans lequel elle valse avec le diable. Elle croise sur son chemin, Haby, une im-migrée, qui a suivi son mari aux Emirats. Deve-nue veuve suite au décès tragique de son époux, Haby devient une esclave sexuelle- pour épurer la dette contractée par son époux- passage obli-gé pour l’obtention de son passeport confisqué par son proxénète de patron. Elle est sauvée par Adame, qui lassée de sa vie de luxure entreprend une quête initiatrice qui la conduit auprès de guides spirituels à Bandiagara, au Mali et à Saint Roland vers Tivaouane au Sénégal.
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La couleur de l’argent…
Ce roman polyphonique s’appuie sur deux prises majeures de parole. Celles d’Adame l’ambitieuse qui a vendu son âme au diable mais au cœur en or. Haby l’immigrée devenue esclave sexuelle et les guides spirituels. Ces différents regards s’arti-culent autour de la foi, la peur de perdre son âme. Le propos est de reconstituer les parcours des personnages pour mieux apostropher le lecteur et lui rappeler que l’Histoire a un sens qu’il faut retrouver. Au regard de ce qui précède ce roman explore les sentiments et comportements, les émotions et les décisions, prises par des personnages confron-tés à la misère, à la quête effrénée de l’argent. Les chemins sinueux, caillouteux, rocailleux que prend la vie des personnages vous met face à vous-mêmes et vous interpelle. C’est peut-être là que le lecteur est véritablement embarqué dans l’histoire. Comprendre le déploiement de ces « je » miroirs questionnant de nos propres indi-vidualités. Dans le même esprit, avoir situé le ro-man au Mali, au Sénégal, à l’Inde et aux Emirats, permet à Komara Constance Mariam de rendre totalement crédible toute cette fiction, sans l’en-fermer pour autant dans le pittoresque. La couleur de l’argentde Komara Constance Mariam est un roman qui appartient à un autre genre de roman africain d’expression fran-cophone qui n’apparait pas souvent dans les commentaires des anthologies. C’est celui qui
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La couleur de l’argent…
s’inspire profondément des modèles des récits musulmans. En effet, les symbolismes du saint Coran se découvrent comme les préfigurations d’une sémantique romanesque accordée aux lan-gages des peuples touchés par l’Islam.
Roman d’amours déçues, d’amitiés indéfectibles, de remises en cause inattendues, roman religieux, imprégné par l’Islam où foi rime avec humanité.
Ce texte dépasse cette symbolique religieuse pour retracer le cercle sinueux dans lequel Adame et Haby se retrouvent à un moment de leur vie. Puis lentement mais surement ce texte se fait itiné-raire. À l’issue de celui-ci, Adame trouve la paix et l’amour auprès de Béma…
C’est sous la forme de monologues introspectifs, sur le ton de la confidence que la narratrice nous est offerte de découvrir les personnages clés de cette œuvre. Par touches successives, les diffé-rents personnages sont dévoilés et mis en lumière.
Roman croustillant, délicieux, parfois doulou-reux, prenant son ancrage sur des faits de société, à bien des égards, cette technique narrative donne l’illusion du réel au lecteur. Avec une écriture par fragment, une écriture morcelée, sobre, fortement comprimée dans des expressions à la fois allègres et vivaces,La couleur de l’argent de Komara Constance Mariam séduit par sa construction habile, ses motifs poétiques et ses thèmes atem-porels – l’appétit d’aimé et d’être aimé, l’impa-
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La couleur de l’argent…
tience, le désir, la foi, Dieu, l’esclave sexuelle et le gain facile, le mouvement et le renouvellement perpétuel.
La langue est simple, les mots choisis, les for-mulations justes et précises. Le phrasé se déroule comme une partition, fluide, sonore. C’est cette économie de mots, cette retenue, qui est remar-quable dans ce roman. Et cette simplicité laisse affleurer avec force la sensibilité de l’auteure et la modernité de son style.
Au-delà de la fiction et de la peinture détaillée de la douleur, du sentiment amoureux et de l’acte de foi ; cette œuvre invite à une réflexion sur la fragilité des êtres et sur les moyens d’affronter les vicissitudes de l’existence.
Auguste Gnalehi Journaliste, critique littéraire
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