LA DESCENTE AUX ENFERS(Mars à Décembre 2013)

Christophe Didier MBOLIDI

Sujets

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• Littérature Camerounaise

Informations

• Publié par: Editions Oubangui
• Date de parution: 01 janvier 2022
• Nombre de lectures: 2
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Christophe Didier MBOLIDI LA DESCENTE AUX ENFERS (Mars à Décembre 2013)

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Christophe Didier MBOLIDI LA DESCENTE AUX ENFERS (Mars à Décembre 2013) Editions Oubangui BP1155–Bangui RCA Email :[e-mail]

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TABLE DES MATIERES PROLOGUE...............................................................7 CHAPITRE 1..................1.............7............................. CHAPITRE 2...........................................................52. CHAPITRE 3................................................7.3........... CHAPITRE 4...................................4.5........................ CHAPITRE 5.........................................................5...9 CHAPITRE 63.7........................................................... CHAPITRE 7.................................................3..8......... CHAPITRE 8........1..19................................................

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PROLOGUE

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Dimanche 19 juillet 2014, 3 heures du matin. Je me réveille en sursaut la bouche pâteuse, le visage couvert de sueur, la tête lourde. Je viens desortir d’un rêve cauchemardesque qui me taraude l’esprit. De gros labradors, les gueules ouvertes, ont tenté de me mordre au moment où je suis suspendu dans le vide, les membres ballants. Je fais sauter la capsule d’une petite bouteille de bière fraîche que je bois au goulot. Depuis près de trois mois, un délestage généralisé a privé de l’électricité notre secteur du quartier Yangato où j’habite. La situation n’est rétablie que la veille. Le réfrigérateur peut désormais fonctionner d’où l’immense joie que je ressens en étant capable de me rafraîchir selon mes désirs. Brusquement, les chiens se mettent à aboyer d’une manière insistante. Des bruits bizarres de serrures que quelqu’un essaie de forcer me parviennent. Je pense immédiatement aux cambrioleurs qui foisonnent à cette heure avancée de la nuit à Bangui. La dernière fois qu’ils m’ont rendu visite remonte à trois mois. En ouvrant la porte qui débouche sur la cour arrière, je m’étais retrouvé nez à nez avec deux hommes habillés en noir qui avaient sauté sur la muraille avec une agilité déconcertante avant de se fondre dans l’obscurité ambiantecomme des fantômes la nuit des sacrilèges. Cette fois-ci, je tiens fermement ma machette, histoire de me rassurer. J’ouvre prudemment la porte qui donne sur la cour centrale en évitant autant quefaire se peut d’alerterd’éventuels brigands au moindre bruit. La véranda est éclairée par un tube fluorescent au néon qui projette une lumière vive. Je suis ébloui par l’éclat de l’éclairage électrique. La terrasse est protégée par un rideau d’arbres que j’avais plantésen vue de préserver l’intimité familiale. En face,

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trente mètres à droite, se situe ma petite clinique privée de six pièces avec un couloir central où je reçois les malades depuis mon départ de l’hôpitalCommunautaire pour raison de santé, où j’exerçais la fonction de chef de service de médecine interne et de cardiologie. En effet, j’avais été victime il y a dix ans d’unehernie discale paralysante. Opéré à l’époque en France, les chirurgiens m’avaient implanté deux prothèses, malheureusement qui n’empêchent pas la résurgence des douleurs lorsqu’il fait froid ou dès que je suis exposé au moindre traumatisme. La position debout prolongée ou la montée d’escaliers à pic est une pénitence insupportable qu’il me faut absolument éviter. A équidistance de la clinique, à gauche, j’ai construit une maison de quatre pièces, initialement conçue pour des activités commerciales et qui me sert d’entrepôt. Derrière ce bâtiment est garée la fourgonnette Nissan rouge que j’évite d’utiliser depuis quelques mois à cause des exactions des Séléka et des Anti-balaka. Ces milices armées qui sèment la désolation dans le pays depuis le coup d’état de Djotodja le 24 mars2013. Marchant prudemment sur la terrasse, je scrute à travers les arbres et les fleurs la cour du côté véhicule, là où j’ai entendu, quelques instants auparavant des bruits. Le silence pesant qui règne me paraît suspect. Même les trois chiens qui n’ont pas encore atteint l’âge adulte se sont tus et se cachent quelque part dans les coins les plus sûrs du domaine. Advienne que pourra. Je prends la résolution suicidaire de descendre l’escalier de la terrasse, d’allerplanter au milieu de la cour. me Pourrais-je faire autrement ? Mes quatre filles en bas âge : Marie-Julienne, Marie-Louise, Grâce, Dorica sont entrain de dormir à poings fermés dans leur chambre.

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