LA DESTINÉE DE YOUSSOUF

Souleymane BALLO

Description

Unique enfant de sa mère, Youssouf, orphelin de père, est pauvre. Il parvient néanmoins à réaliser ses rêves malgré les mépris, la jalousie et l’hypocrisie de ses trois demi-frères, Bilissi, Bablé et Dankoro. Son histoire est un témoignage qui confirme qu’on peut partir de rien pour devenir grand, qu’on peut surpasser les obstacles et les attaques pour entrer dans la destinée. Le mariage forcé, le mariage interethnique, les grossesses précoces et en milieu scolaire, les abus sexuels, le planning familial, le pardon, la fraternité et l’entraide sont les termes abordés dans ce livre.

Sujets

• Littérature Ivoirienne
• Littérature africaine
• Littérature Africaine
• Costa de Marfil
• Littérature africaine
• Sexe
• Côte d'Ivoire

Informations

• Publié par: Editions de l'Empyrée
• Date de parution: 01 janvier 2022
• Nombre de lectures: 267
• EAN13: 9782492228100
• Langue: Français

Extrait

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Souleymane BALLO

LA DESTINÉE

DE YOUSSOUF

ROMAN

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À

m A D Ma ère ramatou ème,

Ma s H awa D ème, œur

Et

M s c D T aœur etollègue jouadjicheї.

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La nostalgie de l’enfance,  Nous avons tous la nostalgie de l’enfance,  Nous avons tous la nostalgie des beaux moments de l’enfance,  Des moments de joie, des moments de bonheur,  Des moments vécus dans l’innocence,  Et dansl’insouciancede l’enfance. C’est dans l’innocence et dans l’insouciance de l’enfance que se vit  Le vrai bonheur. Dès qu’on grandit,  La fameuse course commence,  La course vers un avenir meilleur !  Trop de soucis avec le désir,  Nous voulons ceci, nous voulons cela !

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 Avec la dernière grande aventure à nos trousses,  Nous devrions vite réaliser nos rêves !  Savez-vous ce qu’est la dernière grande aventure ? C’est la mort !  Nous pouvonspartir à n’importe quel moment.  Mais est-ce pour autant que nous allons renoncer à nos rêves ?

 Non, ce serait du suicide !  Nous pouvons changer de tactiques,  Mais nous ne devons jamais abandonner nos rêves Cesser de rêver c’est mourir avant son heure !

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I

LE VRAI AMOUR

Youssouf était l’unique enfant de sa mère. Il avait par contre trois aînés, ses demi-frères. Ceux-ci le haïssaient. Bilissi, le plus âgé des demi-frères de Youssouf, le menaçait toujours. Il disait qu’il finirait par le tuer un jour. Lui et les autres mauvais frères avaient peur de ce que les gens diraient s’ils commettaient ce crime, sinon ils auraient mis fin à la vie de Youssouf depuis belle lurette. La mère de Youssouf, Coumba Sidibé, disait jour et nuit à son fils de se méfier de ses frères. Elle lui

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disait : « Le sourire de certaines personnes est forcé, on voit leurs dents blanches alors qu’ils cachent du sang dans leurs bouches ! ». Lui, en revanche, enseignait ceci à sa mère : « Nuln’échappe à sa destinée; sans l’accord du Tout puissant Dieu, rien ne peut nous atteindre. Ayons la foi mère! La destinée n’est pas un leurre, on peut échapper aux manigances des hommes, mais on ne peut pas contester la volonté du plus sage, Dieu. » À chaque fois qu’ils allaient au champ, les deux frères de Bilissi, Bablé et Dankoro, demandaient opiniâtrement son accord pour tuer Youssouf. Bien que ce fût son désir le plus ardent, Bilissi leur demandait de patienter. Youssouf était un jeune homme de dix-huit ans. Élancé et de teint clair, il n’avait pas la beauté de Roberval, mais il était très apprécié dans le village ; sans doute à cause de sa bonté, de sa sincérité et de sa timidité. Youssouf était altruiste et sage. Il était aussi véridique, un véritable messager de la paix. Il n’ouvrait la bouche que pour prôner la fraternité dans son entourage. Quand il le

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