La femme de Ho-Ho le pêcheur
112 pages
Français

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La femme de Ho-Ho le pêcheur , livre ebook

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Description

La femme de Ho-Ho le pêcheur» est l’histoire d’une jeune femmeanalphabète qui avait pris conscience de son handicap et qui,volontairement, s’était inscrite au cours d’alphabétisation. Là, elleréalisa des performances remarquables qui lui permirent d’obtenirsuccessivement le C.E.P.E et le B.E.P.C.Cette ouverture d’horizon se révéla être une arme qui lui avait permisde vaincre la dictature acerbe de ses parents et de sa communauté afinde choisir librement l’homme de son goût.Indépendante et libre de tout tabou, elle fut membre fondatrice del’Association de Défense des Droits de la Femmes (A.D.D.F) quidénonça les malversations des gouvernants de la ville de Kandedoul,auteurs des détournements systématiques des vivres destinés à lapopulation frappée par une disette cruelle.Le roman s’oppose sans réserve à la définition selon laquelle lafemme est le sexe faible pour nous proposer celle de « la femme estamour ». Nous tirons de l’œuvre enfin une recette, celle de lesemployer efficacement dans les règlements pacifiques des conflitssociaux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2018
Nombre de lectures 80
EAN13 9782376700289
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La femme de Ho-Ho le pêcheur
Mouo Oueyé HouloulouLe fils de la plaine
La femme de Ho-Ho le pêcheur
Éditions Toumaï L’éditeur de nouveaux talents
Ce texte publié aux Éditions Toumaï est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code de la Propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur.
Éditions Toumaï Avenue Taïwan B.P: 5451 N’Djaména-Tchad Tél:+235 63 05 65 02 e-mail:editionstoumai30@yahoo.com
 ISBN :
Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Toumaï en 2018
Dédicace
Je dédie la présente œuvre àles femmes de la toutes Tandjilé en général et à celles de Béré, Kesse Bria, terre généreuse, en particulier qui ne cessent de me rappeler ma chère défunte mère Marie Medera.
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Remerciements
Je remercie sincèrement :
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Mon cadet, KOUKOUARE Oueyé Houloulou, Inspecteur Principal de l’Enseignement Primaire, chargé de lire et relire avec l’esprit critique tous les manuscrits de mes œuvres et qui n’aménagé aucun effort pour la présente ; Mon fils, KEMGOME Godwin qui a saisi les manuscrits, les a remis en page et les a reliés ; Mon épouse Mme MOUO Houloulou née TIBARA Dounia qui m’a toujours encouragé et soutenu malgré mon absorption à l’écriture qui a semblé friser la négligence et l’abandon des affaires familiales; Et enfin, je n’oublie pas mes honorables lectrices et lecteurs qui ne feront de la présente qu’une bouchée et la compléteront grâce à leur intelligente qualité de prédiction.
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Avant-propos
« Une femme de valeur est une couronne pour son mari, mais une femme éhontée est une carie dans ses os »
Proverbe 12 : 4
L’humanité toute entière s’était toujours méprise sur la définition de la femme comme étant le sexe faible par rapport à son partenaire de tout temps, l’homme. Cette conception, basée sur aucune donnée scientifique démontrée mais reprise cependant en chœur par la majorité des doctrines religieuses, politiques ou philosophiques, est enseignée dogmatiquement à toute la race humaine. Et comme celle-ci n’avait aucune argumentation contraire pour mettre en doute ce postulat, elle ne pouvait rien faire d’autre que de l’accepter sans discussion.
Mais aujourd’hui, la société humaine a beaucoup évolué. Il en est de même des sciences exactes, humaines et des technologies qui ont révolutionné le monde. Et sur ce, deux questions se posent: d’abord, celle de savoir si tous ces changements produits n’ont pas apporté suffisamment de supports pour transformer les idées et les conduites des personnes qui constituent les collectivités humaines. Ensuite, celle de savoir si les habitants de Kandedoul ne pouvaient pas de fait, eux aussi, être emportés dans le collimateur.
Kandedoul, était une ville moyenne africaine de neuf cent cinquante mille (950 000) femmes et de sept cent trente mille (730 000)hommes. C’était un ancien gros village de producteurs ruraux dont les activités principales étaient
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l’agriculture, la pêche et la chasse. Sa localisation sur la carte del’Afrique centrale où elle estsituée physiquement demande qu’on soitun géographe hors du commun, condition très difficile à remplir pour un lambda.
Ce n’était pas une ville très riche, mais pittoresque. Ses rues étaient ornées de grands arbres aux troncs peints en blanc et aux branches verdoyantes et fleurissantes selon les saisons. Labe, jeune vendeuse de poissons au grand marché et son mari Ho-Ho le Pêcheur étaient bien connus dans la ville. Ils y habitaient depuis leur jeune âge et continuaient à y être après leur mariage.
Les deux époux continuaient chacun son activité initiale comme s’il n’y avait eu aucun changement dans sa vie, mais à une différence près que chacun le faisait en ce moment en étroite collaboration avec son partenaire en présence. Ainsi, l’épouse commercialisait-elle comme avant les produits de pêche de son mari et ce dernier continuait-il à pêcher avec plusd’entrain qu’auparavant.
A la fin de la journée, les deux époux, en parfaits complices dans la lutte pour la survie, s’enfermaient dans leur petite case pourcomptabiliser l’entrée du jour.
Toujours heureux quelles que soient les recettes du jour, la femme et le mari se retrouvaient à l’aiseleur dans petit lit commedeux poissons dans l’eau. Ils avaient pris l’habitude de se chuchoter les choses à l’oreille,comme deux pigeons en liberté.
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Ce soir-là, alors qu’ils venaient de finir la comptabilité de l’entrée du jour, Labe, très vive et malicieuse, se serra amoureusement contre son mari à qui elle demanda sans méchanceté : -Mon amour, dans notre vie actuelle, c’est toi le pêcheur, et moi, je suis la vendeuse de ton produit. Et la situation jusque-là se présente bien, je dirais même très bien. Cependant, peux-tu me dire, cher époux, avec sincérité et objectivité, qui de nous deux est le plus important dans notre organisation, notre vie ?
Très intéressé au sujet, le mari se retourna vivement et entoura sa femme de son bras droit, et présenta le repli de l’autre comme coussin pour la têtede celle qu’il aime de toute son âme et de tout son cœur.
La discussion contradictoire mais amicale allait bon train. Elle durait déjà plus de trente(30) minutes, mais au moment où Labes’engageait dans une argumentation de taille en disant : -Quand je n’étais pas là, je voudrais dire quand je n’étais pas encore ta femme, les femmes vendeuses prenaient tes poissons à vil prix pour les revendre au prix d’or à leur grand bénéfice. Mais aujourd’hui …
Un ronflement semblable à celui d’un moteur diesel l’obligea à suspendre son intervention. Son mari ne la suivait plus. Il ronflait à emporter le toit de chaume de leur petite case rectangulaire. Elle le recouvra doucement de l’unique lourde couverture en laine achetée moins cher à la friperie. Et
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elle ne tarda pas elle aussi à le rejoindre au pays des songes, et tous deux étaient bercés dans leur sommeil par les cris des grillons dans la nuit sombre. La question restait alors posée.
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I
Matchang était un cultivateur traditionnel, qui malgré le caractère démodé des outils de culture employés, faisait des rendements incroyables. A chaque période de récolte, il étonnait par le nombre des sacs de riz emmagasinés. Il était le plus grand fournisseur des denrées de première nécessité.
Il avait deux enfants dontl’aînée étaitfille une nommée Labe et le second, un garçon, distingué meilleur chasseur, appelé Miaro.
A quinze ans, Labes’étaitintéressée à la revente du poisson. Au commencement, elle suivaitl’une de ses tantes revendeuse du poisson au grandmarché. L’apprentissage dura environ deux ans. Et très vite, elle avait appris le métier. Elle étonnait beaucoup les autres vendeuses dans l’art de négocierparce qu’elle arrivait facilement à faire accepter son prix aux clients les plus difficiles.
A son premier essai et au premier jour, l’opération réussit au-delà de ses attentes. Avec seulement vingt mille (20 000) francs qu’elle avait réussi à convaincre son père de lui prêter, elle gagna au total quarante-cinq mille (45 000) francs. Mais très discrète, elle avait gardé secret ce gain fabuleux, appliquant ainsi le précepte de son père selon lequel, "l’argent et l’indiscrétion ne cohabitent pas". La qualité de bonne femme se formait déjà en cette adolescente.
Cependant, trois mois plus tard, elle décida de ne pas courir des risques inutiles en gardant seule le secret. Aussi, un matin, entra-t-elle silencieusement dans la chambre de ses
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