La légende de Chim
150 pages
Français

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Description

Dans ce roman, deux histoires se conjuguent : l’une navigue sur l’actualité, l’autre nous plonge au cœur de l’Antiquité grecque.
Maurice et Marie-Reine, deux prénoms d’un autre temps, mais deux esprits vifs, deux personnalités bien trempées. Maurice, vingt-six ans, journaliste, est mis sur la touche à cause de ses articles subversifs. Désœuvré, il se passionne pour une affaire ayant défrayé la chronique dans les années quatre-vingt. Marie-Reine, beauté quinquagénaire, au tempérament de feu, l’aide dans son entreprise car elle y trouve son intérêt.
Au troisième siècle avant Jésus-Christ, Mostie, Baldie, Doro et Chim, quatre éphèbes grecs effectuent un voyage fascinant et instructif qui les mène de Syracuse à Alexandrie, après un détour enchanteur par Cythère, l’île de l’amour.
Dans cette rupture apparente de deux récits, se tisse la trame de l’écriture où naît la véritable essence du livre. Quel est le pont qui relie ces deux mondes ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 octobre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312086545
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La légende de Chim
Hélène Boudon Martinez
La légende de Chim
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-08654-5
Avertissement
Dans ce roman, deux histoires s’entrecroisent. L’une encapsule l’autre.
La première, balançant entre le passé récent des années quatre-vingt, l’époque actuelle de 2018 à 2021 et un futur proche de l’automne 2021 au printemps 2024, n’est qu’un récit de pure fiction. Toute ressemblance avec des évènements et des personnages réels serait fortuite, à l’exception du contexte de crise lié au corona virus et à la covid19, simple toile de fond dont la présence, parfois intense, incontournable par rapport à la période perturbée dans laquelle le récit s’inscrit en partie, est en résonnance avec des faits plus anciens décrits dans les deux récits.
La seconde histoire nous plonge dans la Grèce antique. Elle est un mélange de faits réels et fictifs, de personnages historiques et de fiction. La distorsion d’avec la réalité fait partie du jeu de la créativité. Cependant, j’ai fait de mon mieux pour intégrer les éléments fictionnels dans un cadre historique et culturel aussi conforme que possible à la réalité, confrontant mes diverses recherches à travers l’univers du web {1} . Je me suis appuyée également sur quelques livres de ma bibliothèque {2} , principalement en Histoire et Mythologie. Et, j’endosse et assume, sans rougir, toute erreur ou imprécision relative à l’histoire et la culture gréco-romaine, qui relève de mon interprétation, ainsi que toute inexactitude forgée pour servir mon propos, face aux informations parfois contradictoires que j’ai glanées, ou en absence d’éléments résultant de mes investigations.
Les noms des émissions télévisées, de l’animateur et des intervenants, les articles de journaux et le nom de leurs auteurs, le titre de l’ouvrage numérologique sur la vie et l’œuvre d’un savant de l’Antiquité ainsi que le nom de son autrice, relèvent tous de l’imagination. De même, les titres des ouvrages du protagoniste, les noms des journaux cités, celui de la revue CultureMéditerranée sont inventés. Idem pour les noms des protagonistes, ceux de la bâtisse La Caverne grecque et de la librairie Pour l’amour de l’Art . Aussi , toute similitude avec des noms de personnalités, des titres d’ouvrages, des noms de lieux et de media existant serait également fortuite. Les références de bas de page libellées Note du traducteur et Note de l’éditeur appartiennent au contexte fictionnel du récit qui rapporte la découverte imaginaire d’un manuscrit antique dans ladite revue, sortie de mon chapeau.
Sans être un polar, ce roman invite ceux qui le souhaitent à jouer les Sherlock Holmes. En effet, les lecteurs connaisseurs de l’Antiquité identifieront immédiatement le personnage historique qui se cache sous le nom de Chim. Les autres décèleront, pas à pas, des indices qui les mettront sur la voie avant que son identité ne soit révélée.
Hélène Boudon-Martinez
P REMIÈRE PARTIE : La légende de Chim Préambules
Été 2021
« J’ai connu des vaisseaux faits avec des arbres morts qui survivaient à des vies d’hommes taillés dans
la meilleure étoffe de vie. »
Herman Melville ( Moby Dick , 1851)
Paris, le 22 juin 2021
Mon cher fils,
Ce fut un vrai bonheur de te lire. Les habitués du Club des lecteurs de la librairie, réunis – comme chaque mois –, ont été enthousiasmés par tes projets et tu sais qu’ils ont suivi avec émotion tes débuts journalistiques, tes succès, tes déboires, tes échecs et sont acquis aux idées que tu défends (à l’exception des Bonnard). Depuis tant d’années que nous nous retrouvons dans mon arrière-boutique, les liens qui se sont créés entre les membres du Club, et toi-et-moi sont aussi forts que des liens familiaux. Les évènements qui marquent notre époque, annonciateurs de ce tournant historique dont tu parles, n’ont fait que les resserrer davantage (sauf avec les Bonnard).
Oui, ces derniers ont quitté notre groupe, jugeant nos positions trop subversives et dérangeantes, voire dangereuses… Une amitié de vingt années rayée pour une histoire de masques et de faux vaccins… Quelle tristesse ! Ils ne sont pas revenus et viennent de me signifier qu’ils ne reviendront pas, ne voulant pas être tenus pour complotistes.
À ce propos, sais-tu que penser différemment de la norme admise est inscrit comme pathologie psychique puisque les psychiatres sont formés pour détecter les personnes à tendance complotiste et ont pour consigne de les traiter en les enfermant dans les asiles ? C’est ce que m’a affirmé, en observant certains ouvrages de ma librairie, le jour de sa réouverture, un de mes clients psychiatre, avec lequel j’évite de partager mes réflexions. Doit -on maintenant se méfier de tout un chacun ? Cela me renvoie aux tristes récits de mes grands-parents sur les années quarante.
Certes, nous ne pouvons pas faire l’unanimité mais le caractère définitif et le motif même de la défection de nos ex-amis Bonnard, qui nous considèrent comme des parias et affichent ouvertement leur mépris, lorsqu’ils croisent l’un de nous dans la rue, nous ont terriblement affectés alors que nous l’étions déjà par le décès de Pascal Loutre, fauché par une voiture, et celui de Corinne Morse, emportée par un cancer en moins de deux mois. Notre groupe de treize qui défiait les superstitieux se réduit désormais à neuf avec moi. Nous ne goûterons plus aux pancakes de Corinne, aux financiers aux amandes de Bernadette Bonnard, au ti-punch corsé de Philippe, son époux, et nous n’entendrons plus le rire franc de Pascal résonner dans nos locaux tandis qu’il débouchait une bonne bouteille. Mais il résonne encore dans nos cœurs et même parfois dans nos oreilles.
Pascal n’était pas de la prime jeunesse, mais il débordait de vitalité. Te souviens-tu de ces imitations de Charlie Chaplin , de Laurel et Hardy , ou bien de Louis Jouvet dans le rôle du docteur Knock ? Petit , tu en riais à gorge déployée. Ces artistes d’un autre temps avaient tellement marqué sa jeunesse qu’il avait choisi le métier de comédien. Lors de la célébration des vingt ans d’existence du Club , il y a à peine un an, ce cher Pascal nous avait dit des poèmes de Baudelaire et de Prévert : un régal ! Puis , se présentant à nous sous le nom de Zorba le Grec , il avait déployé toute son énergie pour nous enseigner le sirtaki. Une belle partie de rire et un souvenir délicieux !
Quant à notre benjamine et chère Corinne, étudiante aux Beaux-Arts, elle avait affirmé que nos références culturelles dataient d’une époque révolue, où le bon sens n’était pas aboli et l’avoir n’avait pas encore dominé l’être. Beau compliment ! De sa voix mélodieuse, elle avait interprété quelques chants du répertoire d’Anne Sylvestre qui avaient bercé son enfance et celle de sa mère, fervente admiratrice de cette belle artiste, aujourd’hui décédée. Accompagnée à la guitare par Pascal, Corinne nous avait subjugués. Un moment enchanteur qui prend, aujourd’hui, le sens d’un adieu !
Tous deux, maintenant, le doyen et la plus jeune du groupe, nos Deux-Bouts comme nous les appelions, se donnent, peut-être, la réplique dans l’Au-delà, parcourant le monde des étoiles.
Pascal partageait avec les Bonnard le goût des danses endiablées. Ces derniers nous avaient concocté un numéro de claquettes digne de Ginger Rogers et Fred Astaire, sur l’air de Singin’ in the rain rendu célèbre par Gene Kelly. Quelle beauté, quel plaisir ! Et quelle surprise de leur découvrir de tels talents. Cette fête anniversaire quinquennale, qui s’était déroulée dans une ambiance joyeuse, sans heurt ni anicroche, a pourtant sonné le glas de l’unité de notre groupe… Les souvenirs heureux me rendent quelque peu nostalgique.
Il est vrai que ces deux dernières années de crise ont été si difficiles pour Bernadette et Philippe Bonnard que leur humeur s’est peu à peu gâtée. Ils n’ont pas pu vendre leur fonds de commerce, comme ils l’avaient envisagé, pour prendre une retraite méritée et entreprendre le tour du monde dont ils rêvaient. Contraints de fermer leur magasin de meubles et de cesser leur activité, ils n’ont pas même trouvé acquéreur pour leur local commercial.
Au moins, depuis leur

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