La plume buissonnière
176 pages
Français

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La plume buissonnière , livre ebook

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Description

Extrait de la préface : "Le sultan roi Mohammed V, le général de Gaulle, le futur Hassan II, Mehdi Ben Barka quand il comptait faire du Maroc un Cuba arabo-berbère, le roi du ballon pied-noir Just Fontaine, l’officier Mohamed Oufkir pas encore félon, le colon indigénophile à tous crins de Bir-Jdid Pierre Parent (et qui fut bien mal récompensé pour son libéralisme désintéressé…), le Quartier latin pas encore secoué par la tornade de Mai-1968, le Monde de Plantu, les enseignements de Chateaubriand, Cocteau ou Abdallah Laroui, etc. etc."

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 septembre 2018
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DL / 2011 MO 1296
ISBN : 978-9954-429-74-7
Editions AÏNI BENNAÏ
131, Boulevard d’Anfa
20000, Casablanca, Maroc
Tél. : + 212 (0)5 22 27 09 07
Fax : +212 (0)5 22 20 54 93
E.mail : eds.aini.bennai@wanadoo.net.ma
Réalisation P.P.F.
Tél : + 212 (0)5 22 94 38 38
E.mail : contact@ppf.ma
pour les Editions Aïni Bennaï
2ème semestre 2011Ahmed ALAMI
La plume buissonnière
MémoiresPREFACE
Le sultan roi Mohammed V, le général de Gaulle, le futur Hassan
II, Mehdi Ben Barka quand il comptait faire du Maroc un Cuba
arabo-berbère, le roi du ballon pied-noir Just Fontaine, l’offcier
Mohamed Oufkir pas encore félon, le colon indigénophile à tous
crins de Bir-Jdid Pierre Parent (et qui fut bien mal récompensé pour
son libéralisme désintéressé…), le Quartier latin pas encore secoué
par la tornade de Mai-1968, le Monde de Plantu, les enseignements
de Chateaubriand, Cocteau ou Abdallah Laroui, etc. etc.
On en rencontre des gens, des faits, des lieux, des choses dans
les souvenirs professionnels de mon confrère Ahmed Alami,
présentement doyen des journalistes francophones marocains !
Avec ça, une écriture fuide qui réussit le tour de force de synthétiser
classicisme et modernité, un vocabulaire limpide et charnu. Merci
aux braves religieuses de l’Oujda du Protectorat français qui, quand
il n’avait que cinq ans, prirent en charge l’éducation de ce petit natif
de Fez, ayant accompagné ses parents dans l’Oriental !
Ensuite, ce fut le lycée Lyautey de Casablanca, à sa bonne époque,
lorsqu’il n’était pas encore un repaire de fls-à-papa accros aux
joints empoisonnés… Puis, très tôt, vinrent les premiers articles sur
le vif lors de compétitions sportives. L’ombre de Marcel Cerdan
« le bombardier marocain » planait encore sur stades et rings de
l’Empire chérifen, bientôt mué en Royaume du Maroc.
Le charme islamique de Mohammed V
Si Ahmed eut la chance à la charnière
ProtectoratIndépendance de travailler sons l’égide de fgures d’exception
comme Lemaigre-Dubreuil, Antoine Mazella ou Ahmed Alaoui. Il
participa à des événements uniques comme le retour de Mohammed
V à Madagascar, en « visite de digestion » dans l’île de l’exil, là où
il avait charmé presque tout le monde, entre autres les musulmans
locaux qui n’en croyaient pas leurs yeux de se trouver face à un
chérif régnant, descendant de Mahomet, prophète de l’islam.
Tout cela m’a enchanté, en tant que reporter et amateur d’Histoire.
J’ai lu ces pages avec plaisir et proft, cette « Plume Buissonnière
» dans laquelle chroniqueurs, historiens on amateurs d’histoires
bien racontées pourront plonger, surtout s’ils veulent des éclairages
de première main sur la fn du lyautéisme et sa mutation en une
décolonisation « douce » puis en une affrmation, non sans drames
il est vrai, du renouveau marocain, de Nador à Dakhla via Skhirat.
C’est donc bien volontiers que j’ai répondu positivement à la
demande de l’éditrice casablancaise, Lalla Ghita El Khayat, de
présenter ce récit qui montre bien, comme le répétait Albert Camus,
prix Nobel de littérature et Français du Maghreb, que le journaliste
digne de ce nom, celui de terrain, est bel et bien « l’historien de
l’instant ».
Jean-Pierre Péroncel-Hugoz
Grand-reporter, Membre de la Société des rédacteurs du Monde,
auteur notamment du « Maroc par le petit bout de la lorgnette »A MAROC-PRESSE
« Des chercheurs de mots comme il y a des
chercheurs d’or. En fait, tout nous soudait,
l’engagement politique, l’effervescence
intellectuelle, la fusion professionnelle et
cette passion commune d’écrire vrai qui
nous habitait, ne nous quittait jamais. Oui, la
transparence était notre couleur préférée.»
A. A.Introduction
« Parfois, disait Faulkner, on a l’impression que quelqu’un d’autre
écrit à votre place ». Subtile boutade en vérité ! Car, qui d’autre,
je vous le demande, peut écrire à votre place, sinon votre plume,
fut-elle buissonnière ? Aussi, toute déférence gardée, je souscrirais
volontiers à ce trait d’esprit de l’auteur de « Monnaie de singe », cet
autre n’étant en réalité que votre « autre moi » qui ne vous quitte
jamais d’une virgule et avec qui vous êtes, de surcroît, en accord sur
tous les points… Et puisque dure ce plaisir dont nous n’avons pas
encore épuisé toutes les voluptés, c’est en passant, une fois de plus,
par le chemin des écoliers, que nous avons écrit ,de la même encre
bleue, ces trente ans de fdélité à nous-mêmes et à ce métier qui nous
a conduit à ce bouquin-bouquet semé de feurs et d’épines.
Sans être délibérément autobiographique, l’ouvrage raconte le
parcours atypique du journaliste marocain que je suis, grandi dans
le giron de la presse libérale française et son porte-parole
MarocPresse qui a soutenu le Maroc à bras-le cœur et milité pour son
indépendance.
Le chemin est jalonné d’événements et de rencontres qui ouvrent
au lecteur une galerie de portraits sans retouches, allant des trois
Souverains marocains Mohammed V, Hassan II et Mohammed
VI à Mehdi Ben Barka, Mehdi El Manjra, le Général Driss Ben
Omar El Alami, Mahjoub Ben Seddik et bien d’autres. De page en
page, le livre est traversé par tout ce qui fait la vie, la vie comme
elle va, avec ses hommes, ses femmes, ses amitiés, ses trahisons,
ses commencements, ses naissances, ses matins mais aussi ses
crépuscules, ses fns…
La Presse, qu’elle soit écrite, parlée ou télévisée y tient la place qui
lui revient, c’est à dire la première puisque c’est par elle que tout est
arrivé. C’est cette Presse, sésame unique ouvrant les portes les mieux
fermées qui nous entraîne dans les arcanes de la lutte clandestine de
la Résistance marocaine et la fn du Protectorat français.
Des pages écrites sans la moindre complaisance ni la plus infme
concession. Allant de la noblesse à l’ordurerie entre l’infni de
l’opulence et le zéro du désespoir, nous regardons vivre la Société
marocaine selon qu’elle soit puissante ou misérable.
9Il y est bien sûr question du Monde et de sa « mondialisation », un
Monde qui vit à la lisière du paradis et de l’enfer, de la raison et de la
démence. Le 11 septembre, le Moyen-Orient, nos voisins tiendront
également la place qui leur échoit.
Et comment oublier nos enfants égarés, ceux qui perdent le Sud pour
gagner le Nord, brûlent de partir vers des Eldorados vacillants, ces
Kamikazes des mers dont la détresse est telle que pour eux ce sont
les morts qui ont la belle vie…
A l’évidence, chacun de nous, a, en matière de journalisme, ses
maîtres et ses modèles. Les miens resteront à jamais gravés dans ma
mémoire. Ce sont mes frères de plume, « mes » Français de Maroc
Presse.
C’est naturellement à eux que je dédie cet ouvrage.
A. A.A chacun sa vérité
« Le journalisme mène à tout à condition d’en sortir », affrment les
uns.
« A condition d’y rester », répliquent les autres.
En réalité, ceux qui en sont atteints, savent parfaitement que les
défenses immunitaires contre un tel virus sont bien faibles pour ne
pas dire nulles. En fait, je suis des autres. Inconditionnellement.
Leur vérité est mienne. Mac Mahon avait raison ! J’y suis, j’y reste !
Porté déserteur dans les salles de rédaction et les studios de radio
et de télévision ? Soit ! Un petit « écrit de rattrapage »de temps à
autre ? Pourquoi pas ! A vrai dire, je préfère en rester là, poursuivant
ma fugue en ré-majeur-fâneur, la feur à la plume, mais sans lever…
l’encre.
On en conviendra d’emblée, le monde est fait de deux sortes de
gens : les utopistes, rêveurs de chimères et faiseurs de mythes, et les
réalistes, pieds fermes sur terre, ni dénigreurs zélés ni fagorneurs
empressés et qui fuient de toutes leurs forces la gravité des imbéciles.
Aussi, j’aimerai

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