LA Promesse des gélinas, tome 3

France Lorrain

Description

«Promettez-moi de ne jamais vous marier, de ne jamais choisir d’époux ou d’épouse qui risque de vous abandonner ou de vous briser le cœur, ni d’avoir d’enfants.»
1938. Ce troisième tome nous plonge en plein drame alors que le magasin général Marquis, au cœur du village de Sainte-Cécile, est la proie des flammes. Le sinistre aura une incidence majeure sur la vie quotidienne des Gélinas qui, faisant preuve de charité chrétienne, offrent d’héberger la famille Marquis le temps qu’on reconstruise le commerce. La cohabitation ne sera pas de tout repos!
Alors que Florie gouverne la ferme avec la poigne qu’on lui connaît, elle sera confrontée à des pulsions irrépressibles qui provoqueront en elle un profond questionnement. Adèle, Édouard et Laurent, quant à eux, jonglent avec des élans passionnés, des défis professionnels stimulants et des secrets parfois inavouables, de ceux pouvant changer une vie, pour le meilleur ou pour le pire…
Tourments, surprises, drames et joie sont au rendez-vous dans cette suite tant attendue!

Informations

• Publié par: Guy Saint-Jean Editeur
• Date de parution: 24 février 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782897580650
• Langue: Français

Extrait

La promesse des G linas
TOME 3
Florie
FRANCE LORRAIN
La Promess des G linas
TOME 3
Florie
Guy Saint-Jean diteur
3440, boul. Industriel Laval (Qu bec) Canada H7L 4R9 450 663-1777 [e-mail] www.saint-jeanediteur.com

Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada
Lorrain, France
La promesse des G linas
Sommaire: tome 3. Florie.
ISBN 978-2-89758-064-3 (vol. 3)
I. Lorrain, France. Florie. II. Titre.
PS8623.O765P76 2015 C843 .6 C2015-940282-4
PS9623.O765P76 2015

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Guy Saint-Jean diteur inc., 2016 dition: Isabelle Longpr R vision: Lydia Dufresne Correction d preuves: Johanne Hamel Conception graphique de la page couverture et mise en pages: Christiane S guin Illustration de la page couverture: Talisman illustration design - Alain Fr chette
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2016
ISBN: 978-2-89758-064-3 ISBN ePub: 978-2-89758-065-0 ISBN PDF: 978-2-89758-066-7
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur.
Imprim et reli au Canada 1 re impression, f vrier 2016

Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
Pour Alain, mile et Camille
R SUM DU TOME 2
En 1922, la demande de leur m re Rose, mourante, les quatre enfants G linas ont promis de ne jamais se marier ni d avoir d enfants.
douard, malgr la col re de sa s ur Florie, pouse sa belle Cl mentine. Il d marre sa beurrerie en trouvant du soutien aupr s d un homme qu il connaissait peu, mais qu il d couvre avec plaisir: Henry Stromph, le ferblantier du village. Le ma tre-beurrier installe son commerce l arri re de la forge de l Anglais. Le ferblantier prend alors une grande place dans la vie d douard ainsi que James Jackson, qui devient son employ . la mort de son pouse, douard se retrouve seul avec Marie-Camille, sa fille.
De retour Sainte-C cile depuis quelques mois, Ad le tente de se convaincre qu elle y est sa place et que le travail la ferme lui convient, tout en entretenant le r ve d tre publi e. Elle poursuit l criture d un roman en cachette, inqui te de la r action que pourrait avoir sa famille face aux propos qu elle y tient. Elle souhaite de tout c ur que son fr re ne d couvre jamais le secret qu elle porte la suite de la mort de Cl mentine.
L o Villemarie revient s installer la ferme en remplacement d douard. Le jeune engag devient de plus en plus important dans la vie de Laurent, qui appr cie sa compagnie tranquille. Le plus jeune des G linas passe pr s de la mort lorsqu un accident b te lui arrive. Sa distraction aura presque caus sa perte! Il en veut terriblement son fr re douard qui l a abandonn , tout comme son p re avant lui.
Florie, quant elle, continue de g rer sa famille d une main de ma tre. Malgr sa ranc ur l gard d douard, elle s attache rapidement Marie-Camille, qui devient l enfant qu elle n a jamais eu. La mort du p re Claveau cr e tout un drame au village lorsque les habitants d couvrent son pass . Il laisse sa maison en h ritage James Jackson, qui devient ainsi le nouveau voisin des G linas, au grand malheur de Florie.
Ils ne sont plus que trois se bercer sur la galerie de leur maison. Trois vieux qui se balancent l unisson en haut de la c te Bois e, dans le village de Sainte-C cile. La vie est simple dans le village. Les v nements du pass semblent effac s des m moires. Pourtant, ils ne sont plus que trois
Table des mati res
Chapitre 1 Tristesse au village
Chapitre 2 Cohabitation la ferme
Chapitre 3 Premiers mois
Chapitre 4 James l ouvrage!
Chapitre 5 La chorale de Sainte-C cile
Chapitre 6 a chante Sainte-C cile!
Chapitre 7 La maladie frappe de nouveau
Chapitre 8 Grande perte
Chapitre 9 Embrasement
Chapitre 10 Florie, Louisette et petits d sagr ments!
Chapitre 11 Dissension au conseil
Chapitre 12 Rapprochements
Chapitre 13 Premi res recherches
Chapitre 14 D part inattendu
Chapitre 15 Fuites et abandon
Chapitre 16 Conseil houleux
Chapitre 17 Une visite d rangeante
Chapitre 18 Guerre en Europe
Dans le prochain tome intitul Laurent
Notes de l auteure
Liste des personnages
Animaux
Remerciements
CHAPITRE 1
Tristesse au village
Toc! Toc! Toc!
Les coups frapp s avec force ne cessaient de se r p ter l ext rieur de la grosse maison grise. Florie, qui dormait profond ment depuis peine une heure, se leva en maugr ant.
- Oui, oui, les nerfs, j arrive Veux-tu bien me dire
Alors qu elle agrippait sa robe de chambre au crochet de sa porte, elle entendit la course dans l escalier. Des sauts qu elle attribua sa s ur Ad le, qui se d pla ait toujours en vitesse. La grosse femme frissonna dans la nuit froide. Le mois de f vrier ne laissait pas sa place en cet hiver 1938. Le plus glacial depuis des lustres, de l avis de tous les villageois. M me si Sainte-C cile, il tait monnaie courante de trouver un habitant qui avait toujours connu pire.
- Reste l cart, Florie, tu vas prendre froid.
Ad le se d p cha de tourner la poign e de la porte de la cuisine d t . Elle n eut pas le temps de se rendre la porte ext rieure que celle-ci s ouvrit en vitesse pour laisser entrer James Jackson, leur voisin d origine jama caine. L heure devait tre grave s il se permettait de p n trer ainsi dans la maison sans y tre invit . Depuis son arriv e au village, l homme avait tout mis en uvre pour r ussir communiquer en fran ais avec les paroissiens. Mais dans les moments d motion, son fort accent anglais rendait ses paroles plus difficiles comprendre. Ce que ne manquait jamais de noter Florie!
- Il y a le veu au village, cria le grand Noir bout de souffle. C est le magasin g n ral un des gar ons Marquis est still inside 1 .
- Le quoi, James? demanda Ad le h sitante.
L homme chercha la bonne prononciation avant de souffler:
- Le v feu! Oui, le feu au magasin!
- Oh mon Dieu. Pauvre Louisette! Mais on n a m me pas entendu le tocsin!
Le tocsin servait aviser les villageois d un incendie. Cette fa on de faire sonner les cloches de l glise suffisait g n ralement faire sortir tous les habitants de leur maison. Parfois en plein hiver, les fen tres closes touffaient le son des cloches. Florie s crasa dans la ber ante pr s du gros po le de fonte, assomm e par la nouvelle. H b t e, elle regardait son fr re Laurent et L o, leur homme engag depuis plus de cinq ans, mettre leurs grosses bottes et leurs lourds parkas. Fron ant les sourcils, Florie retint sa jeune s ur par la main lorsque celle-ci fit mine de les imiter:
- Veux-tu bien me dire qu est-ce que tu fais?
- Qu est-ce que tu penses, Florie? Je vais donner un coup de main au village. Voir si je vais rester ici attendre. Il me semble que c est pas mal vident!
Sous le reproche peine voil , l a n e des G linas grima a en soulevant son corps. Elle regarda longuement leur voisin qui se tenait toujours dans le fournil avant de se d tourner. Apr s plusieurs ann es, elle ne s habituait pas encore l homme de couleur dans sa maison, m me si ses craintes du d but ne semblaient pas avoir t fond es. Mais elle gardait l il!
- Vous saurez bien me le dire! Une bonne fois, il va se mettre dans le trouble puis vous pourrez pas m obstiner! avait-elle coutume de r p ter.
Mais en attendant, James donnait un fameux coup de main aux G linas d s qu ils en faisaient la demande. Aide pour la boucherie de novembre; aide pour les foins de septembre; aide pour la corv e de bois de l automne. Non, cet homme-l s av rait tout un atout pour la famille depuis qu douard avait ouvert sa beurrerie.
Laurent, L o et Ad le se d p ch rent de sortir sa suite pour grimper dans la carriole. Ils n entendirent pas le cri de Florie sur la galerie alors que le cheval s engageait sur la route devant la ferme. Les dix minutes jusqu au centre du village sembl rent durer une ternit . Au loin, les lueurs du feu montaient dans le ciel d gag . Une lourde fum e blanche qui annon ait le pire. Aux coins de la c te Bois e et du chemin Des Fondateurs, le quatuor eut un aper u du drame.
- Oh mon Dieu!
- Vite, James, arr te la carriole ici, on va aller plus vite pied, explosa Laurent pour une rare fois convaincant.
Pendant que leur voisin attachait les r nes de son cheval, les trois autres se mirent courir en direction du magasin g n ral. La situation semblait hors de contr le dans la nuit glaciale. Les flammes sortaient par les fen tres de l difice de deux tages et en s approchant, ils entendirent les hurlements fendre l me de l pici re, Louisette Marquis. Le spectacle d solant de la femme de quarante-huit ans brisait le c ur. Son mari, G rald, courait partout bout de souffle. Tous les villageois r veill s regardaient avec stupeur le noyau de leur village dispara tre sous leurs yeux.
- Ludovic, oh Seigneur, Ludovic!
Devant le magasin en flammes, la chaleur ardente donnait envie d enlever les lourds manteaux. Plusieurs hommes se tenaient d ailleurs dans la rue et sur le terrain du commerce, en manches de chemise, transporter de lourdes chaudi res d eau. Malheureusement, les dommages d passaient la rap