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Description
Sujets
Informations
Publié par | Orca Book Publishers |
Date de parution | 01 septembre 2011 |
Nombre de lectures | 11 |
EAN13 | 9781554699995 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0470€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
La triche
Kristin Butcher
Traduit de l anglais par Lise Archambault
ORCA BOOK PUBLISHERS
Copyright 2010 Kristin Butcher
Tous droits r serv s. Aucune partie de cette publication ne peut tre reproduite ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, lectronique ou m canique, y compris la photocopie, l enregistrement ou tout syst me de mise en m moire et de r cup ration de l information pr sent ou venir, sans la permission crite de l diteur.
Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives Canada
Butcher, Kristin [Cheat. Fran ais] La triche / Kristin Butcher. (Orca currents)
Traduction de: Cheat. Monographie lectronique en format PDF. Publ. aussi en format imprim et sous un autre format lectronique.
ISBN 978-1-55469-998-8
I. Titre. II. Titre: Cheat. Fran ais. III. Collection: Orca currents PS 8553. U 6972 C 4414 2011 A JC 813 .54 C 2011-903411-5
Publi en premier lieu aux États-Unis, 2011 Num ro de contr le de la Library of Congress : 2011929410
R sum : Laurel enqu te sur la tricherie son cole.
Orca Book Publishers se pr occupe de la pr servation de l environnement; ce livre a t imprim sur du papier certifi par le Forest Stewardship Council .
Orca Book Publishers remercie les organismes suivants pour l aide re ue dans le cadre de leurs programmes de subventions l dition : Fonds du livre du Canada et Conseil des Arts du Canada (gouvernement du Canada) ainsi que BC Arts Council et Book Publishing Tax Credit (province de la Colombie-Britannique).
Nous remercions le gouvernement du Canada pour l aide financi re re ue dans le cadre du Programme national de traduction pour l dition du livre.
Conception de la page couverture par Teresa Bubela Photo de la page couverture par Getty Images ORCA BOOK PUBLISHERS ORCA BOOK PUBLISHERS PO Box 5626, Stn. B PO Box 468 Victoria, BC Canada Custer, WA USA V 8 R 6 S 4 98240-0468
www.orcabook.com Imprim et reli au Canada.
14 13 12 11 4 3 2 1
Pour Britany, qui m a fourni le canevas de cette histoire.
Contents
Chapitre premier
Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre cinq
Chapitre six
Chapitre sept
Chapitre huit
Chapitre neuf
Chapitre dix
Chapitre onze
Chapitre douze
Chapitre treize
Chapitre premier
Le sans-abri a r v l qu il dormait dans la chaufferie de l cole depuis plus de trois mois. " Les fins de semaine, c tait beaucoup mieux, a-t-il dit. Il n y avait personne - m me pas de concierge. Il m est arriv de prendre une douche dans le vestiaire des gar ons une fois ou deux. Ces nuits-l , j ai dormi comme une b che.
Tara met un raisin dans sa bouche et continue lire.
L homme avait acc s l cole par une bouche d a ration hauteur du rez-de-chauss e. Chaque soir, apr s la tomb e de la nuit, il enlevait le grillage qui la couvrait et se laissait glisser au sous-sol, puis remettait le grillage en place derri re lui. Sa cachette a t d couverte par hasard. La semaine derni re, une mouffette curieuse s est faufil e par la bouche d a ration, dont le grillage s tait d tach . Elle en a profit pour faire une incursion dans l cole. Lorsque les l ves et les enseignants se sont mis courir et crier, la mouffette s est enfuie vers l orifice par lequel elle tait entr e. Un concierge qui la poursuivait a d couvert le lit de fortune du sansabri derri re la chaudi re du chauffage central. Il a appel la police, qui a appr hend l homme lorsqu il a p n tr dans l cole tard ce soir-l . La mouffette, elle, court toujours.
Tara baisse le journal.
- Eh bien, tant mieux pour la mouffette. C est dommage pour le gars, tout de m me. Il ne faisait de mal personne. Il voulait seulement un endroit o dormir.
Je lui indique le journal.
- Continue lire.
Le conseil scolaire n a pas port plainte. En fait, la conseill re Mme Norma Swanson a racont cette histoire lors d une r union du conseil municipal. Elle a demand aux membres du conseil d examiner la situation. " S il n y a pas suffisamment d abris et de soupes populaires pour satisfaire les besoins des moins bien nantis de notre communaut , il faut faire quelque chose , a-t-elle d clar .
- Esp rons que Mme Swanson sera entendue.
Tara pose le journal, croque un autre raisin et me regarde, les yeux carquill s.
- Bon article, Laurel!
- Tu as l air surprise, dis-je. Je ne suis pas pr te pour la une d un grand journal, mais je suis tout de m me capable d aligner quelques phrases.
- Je suis surprise, en effet.
Je reste bouche b e.
- Pas de ce que tu puisses crire un bon article. Mais ceci est tr s diff rent de ce que tu cris d habitude
- Je sais, dis-je en soupirant. Cette histoire est certainement moins super-ficielle que mes comptes rendus des potins locaux et des soir es dansantes l cole.
- Exactement, dit Tara. Ceci est important. C est une vraie nouvelle!
- Tout fait! dis-je en souriant. Merci, Tara.
- Je t en prie, mais, dit-elle en fron ant les sourcils, comment as-tu d couvert tout a? J avais entendu parler de la mouffette, mais pas du sans-abri.
J essaie d avoir l air choqu e.
- Tu ne t attends tout de m me pas ce que je r v le mes sources?
- Euh, ouais, dit Tara. Je m y attends.
Je hausse les paules.
- Eh bien, j ai cout aux portes et j ai eu de la chance. Le lendemain de l incident avec la mouffette, Mme Benson m a envoy e au bureau chercher des trombones. Mais la secr taire n tait pas l . Tandis que je l attendais, j ai entendu M. Wiens qui parlait avec une femme dans son bureau. La porte tant ouverte, je n ai pas pu m emp cher d entendre leur conversation.
- De quoi parlaient-ils?
- Du sans-abri. M. Wiens exprimait sa r ticence chasser cet homme qui n avait pas d autre endroit o aller.
- Et qui tait la femme? demande Tara.
- J y arrive. Tu n as qu couter. La femme a r pondu qu elle en parlerait la prochaine r union du conseil municipal.
Tara se mordille la l vre.
- Ah , dit-elle. Elle fait probablement partie du conseil scolaire.
- Oui, c est a, dis-je en acquies ant. Enfin bref, je me suis renseign e sur la date de r union du conseil municipal et j y ai assist . J ai d endurer plus d une heure de plaintes au sujet des lampadaires et des nids-de-poule avant que Mme Swanson ne prenne la parole. C tait d un ennui mortel.
- Wow. Tu t es donn beaucoup de mal pour cet article. Mais comment as-tu su que le sans-abri prenait des douches dans le vestiaire des gars? Tu n aurais pas invent a, par hasard?
Cette fois-ci, je suis vraiment choqu e.
- Bien s r que non! Je suis rest e l cole pendant quelques heures apr s la fermeture. J ai pens que le gars allait peut- tre revenir.
- Et il est revenu?
- Ouais. Il n a pas essay d entrer, mais il est revenu. Au d but, je n tais pas certaine si c tait lui. Mais le gars mal habill qui examinait la bouche d a ration ne pouvait tre que le squatteur, alors je suis all e lui parler.
- Tu n as pas eu peur? demande Tara. Il aurait pu t attaquer ou je ne sais quoi.
- Oh, je n y ai m me pas pens . Et rien n est arriv . En fait, il tait plut t sympathique et il a r pondu toutes mes questions. Je lui ai donn tout l argent que j avais sur moi : un billet de cinq dollars. J esp re qu il s est trouv quelque chose manger. Il semblait en avoir grand besoin. Il avait l air d avoir froid et il tait maigre comme un clou.
Tara se redresse sur sa chaise.
- Comment vas-tu faire maintenant pour te remettre crire sur les parties de volley-ball et les d bats scolaires?
La cloche se met sonner et je n ai pas le temps de r pondre. Mais je pense ce qu elle a dit. Les reportages sur les activit s ordinaires de l cole me sembleront sans doute ennuyeux maintenant que j ai eu un avant-go t du vrai journalisme.
Chapitre deux
Le journal n a paru qu midi, mais il semble que tout le monde ait d j lu mon article au moment o nous retournons en classe. Je marche jusqu au vestiaire comme sur un tapis rouge. Tous les trois pas, quelqu un me f licite, m me des l ves que je ne connais pas.
- G niale, ton histoire, Laurel.
- Super, ton article.
- Excellent reportage.
Je ne peux pas m arr ter de sourire. Les l ves ont lu mon article et ils l ont aim . M me Jack me fait un compliment.
J ai l impression d avoir la berlue. Bien que nous soyons fr re et soeur, Jack fait souvent comme s il ne me connaissait pas quand nous sommes l cole. Mais le voil appuy contre mon casier, le visage clair d un large sourire.
- Beau travail, Laurel, dit-il en me tapotant la t te avec le journal roul . C est un bon reportage. J ai aim la dimension humaine. C est brillant!
- Merci, dis-je.
Puis, parce que j ai l habitude de le taquiner, j ajoute :
- Mais j ignorais que tu savais lire.
Il me lance un regard mauvais.
- Tr s dr le. Penses-tu que la moiti des universit s du pays voudraient m avoir si je n tais pas intelligent?
Je l ve les yeux au ciel.
- Ça leur est gal que tu sois intelligent ou pas . Ce qui les int resse, c est que tu saches lancer un ballon dans un panier. Je gage que tu viens de lire l article que Dean a crit ton sujet.
J attrape le journal et le d roule.
- Ah! Je le savais, dis-je en lui indiquant le titre : Finissant de Barton promis un brillant avenir . Tu ne dois pas croire tout ce que tu lis, mon cher fr re. Dean a tendance exag rer.
- De quoi parles-tu? Tout ce qui est crit l est exact. C est un fait qu une demi-douzaine de coll ges et universit s m ont offert une bourse d tudes pour sportifs. Il ne me reste qu d cider quel tablissement est digne de me recevoir.
Je roule des yeux de nouveau.
- Crois-moi, aucun n est digne de toi.