Le cœur du volcan

RABIAA MARHOUCH

Description

Aux Comores, Wilaya, le nez pointé vers les nuages, a longtemps rêvé de partir. Les yeux rivés sur le long fuselage des avions lant vers le lointain, elle rumine l’impuissance des gens modestes,prisonniers des mécomptes de l’Histoire. À défaut de décoller, ils se jettent dans les kwassa-kwassa, embarcations de fortune, pour atteindre Mayotte, en espérant que les ots seraient plus charitables que les hommes. Dans cet océan indien, Wilaya poursuit ses rêves. Elle se révolte contre l’enfermement insulaire et les injonctions patriarcales qui entravent sa liberté. Ballotée d’une rive à l’autre, elle ressemble à une luciole aux scintillements précaires. Arrivera-t-elle à remonter la pente dans un monde en ébullition ?Dans ce premier roman à la prose envoûtante et au ton enjoué, Rabiaa Marhouch nous plonge dans l’archipel des Comores où se trouve Mayotte, un département français, dans lequel des tensions sociales, migratoires et diplomatiques grondent comme un volcan menaçant de tout engloutir.

Sujets

• Littérature
• Littérature
• Roman
• Littérature

Informations

• Publié par: La Croisée des chemins
• Date de parution: 01 janvier 2022
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9789920753333
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

RABIAA MARHOUCH

Roman

Pubîé avec e soutîen

de ’Académîe du Royaume du Maroc

Dépôt Léga : 2021MO4629 ISBN : 978-9920-753-33-3 © Édîtîons a Croîsée des Chemîns 16, Rue Mouaffak Eddîne Imm. A Rés. Dbîbagh Quartîer des hôpîtaux - Casabanca 20360 înfo@acroîseedeschemîns.ma www.acroîseedeschemîns.ma

RABIAA MARHOUCH

Roman

À mes chers parents Omar et Fatîma M.

Ma bessure n’a jamaîs été que e pressentîment de ce que j’avaîs à souffrîr. I faut que mon esprît devîenne assez fort pour s’înspîrer d’ee, qu’î remonte au-dedans de uî tout e cours de ma vîe. Aors, je seraî îbre de mourîr, quand mon esprît aura sî entîèrement prîs ma pace, que je ne sauraî pas que je suîs mort.

Joë Bousquet

e ne saît pas où ee se trouve nî depuîs combîen E de temps ee dort. Ee a ’împressîon de sortîr, courbaturée, d’une ongue nuît. Ee n’est jamaîs montée à cheva, ne se rîsqueraît pas à pratîquer du rodéo. Maîs a sensatîon est forte quî uî împrîme dans e cerveau ’îdée que es cabrîoes d’une monture, cee quî ’auraît transportée jusqu’à ce îeu înconnu, sont responsabes des doueurs ancînantes provoquées par e moîndre de ses mouvements. Même un battement de cîs est atroce.

Laîsse-toî dérîver dans es profondeurs de ’obscurîté, tu y trouveras a tranquîîté que ton corps endoorî récame. Repars dans a nuît. Repasse a frontîère du temps. Tombe, masse de chaîr fébrîe ! Toutes tes forces ont été dîapîdées. Dîapîdées où ? Évaporées par que tourbîon ? Suffocatîon. Repasse, repasse a frontîère. Voîs ! Aucun garde n’en înterdît ’accès.