Le dernier baiser de Léa
187 pages
Français

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Le dernier baiser de Léa , livre ebook

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Description

Julien est à la fin de sa vie. Sa petite-fille perd son mari dans un accident de voiture. Entre-eux, c'était la guerre de l'argent. Il écrit son passé trouble. Il a aimé sa fille Amélie, puis un drame... Sa femme, son gendre sont assassinés. Est-il le coupable ? Ses écrits nous donnent des indications, sans nous donner le coupable. Puis, il y a Léa, sa tendresse!

Informations

Publié par
Date de parution 21 novembre 2014
Nombre de lectures 3
EAN13 9782312033464
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Dernier Baiser de Léa

Yves Havet
Le Dernier Baiser de Léa





















LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2014 ISBN : 978-2-312-03346-4
Avant-Propos

Deux personnes sont assassinées dans des circonstances inattendues.
Clara, la femme de Julien. Francis, son gendre.
Julien Letellier se trouve à la fin de sa vie. Il a décidé de la date de sa mort. C’est un être pervers narcissique. Dans ses pensées, il revoit sa vie dissolue.
Sa fille Amélie compte beaucoup pour lui, il n’a pas su l’aimer comme un père.
Il y a Léa ! Sa petite-fille…
Allant au bout de sa seule logique, Julien va se surprendre en offrant à sa fille la possibilité de le suivre sur un chemin criminel qu’il n’avait pas prévu. Les photos jaunies du passé de Julien rejaillissent au moment opportun pour l’aider à s’amuser des derniers jours de sa vie.

Chapitre 1
Cet accident allait me faire revivre ce que j’avais vécu dans ce passé si présent dans ma mémoire.
L’appel téléphonique de cette nuit de ma petite fille Léa m’angoissait à mon réveil.
Léa s’en trouvait très bouleversée. Ne sachant plus ce qu’elle se devait de faire pour ce Théo Decorde qui lui avait servi un temps de mari. Il venait d’avoir un accident de voiture très grave la veille au soir.
Je n’en savais pas plus.
Un appel bref de sa part en larmes pour m’annoncer cette nouvelle étonnant, surtout pour ce gredin.
Je n’étais pas parvenu à retrouver le sommeil. La nuit m’avait parue longue. Bien plus, il est vrai, qu’à cause de mes douleurs qu’à l’annonce de cet accident qui me fit faire un pâle sourire dans ma pensée, rien qu’à l’idée des blessures qu’il devait combattre pour essayer de conserver sa pauvre petite vie. De toute façon à mon avis, celle-ci se trouvait bien morose. S’il décédait cet « animal » sans aucune éducation, ça allait être considéré comme un bienfait par son entourage, surtout par moi qui le détestais.
Nos relations à ma petite fille et moi n’étaient plus au beau fixe. Depuis sa rencontre avec ce jeune homme un semblant de tiédeur s’était installé entre nous. Certes, il restait un beau parleur pour ceux qui l’écoutaient, sachant parfaitement bien manier la langue française. Par l’initiation de phrases longues qu’il avait du apprendre par cœur à l’école des abrutis, il croyait en son pouvoir de séduction, n’espérant qu’une chose me dominer vu mon âge avancé. Je me dois de me l’avouer, au début de nos relations professionnelles je m’étais laissé prendre à son jeu de dupe, du à une séduction inné chez lui. L’écoutant, pour moderniser mon entreprise, j’avais cru deviner un temps chez cet homme un certain talent d’intelligence pour diriger une entreprise. Mal m’en fut de l’écouter. Ce qui fut au fil des années une vraie catastrophe.
Parler sans cesse pour ce Théo Decorde n’était pas agir dans l’intérêt pour ramener des nouveaux clients. Non, il ne le faisait que pour s’écouter. Au fond, il s’aimait, il se complaisait à lui-même, néanmoins il avait un corps à assouvir. C’est bien ce qui plaira à ma petite Léa.
Comme elle vivait seule dans son appartement, elle venait tous les jours me voir à mon bureau, d’un bonjour avec retenu avec une main à peine tendue, les deux jeunes étaient passés rapidement à une bise furtive sur la joue pour mieux m’endormir sur leurs futures relations.
J’avais laissé faire ce petit jeu en rigolant en douce, connaissant bien ma Léa. Espérant qu’il n’était qu’un de ses amants de plus à son tableau de chasse déjà bien rempli, d’un très bref passage dans son lit. Rien que pour le plaisir du corps, je pensais… à tort…
Hélas pour moi, ce ne fut pas le cas. Il m’avait fallu le supporter. Tout au moins au début de cette nouvelle inattendue pour moi, Léa en était follement amoureuse me disait-elle.
Les semaines suivantes avaient fait que d’un restaurant en une soirée dansante, Léa me parlait de son Théo avec dans le ton de sa voix une réelle attirance pour ce jeune homme trop bien lisse sous toutes ses formes. Il savait très bien ce qu’il voulait de notre famille.
Obtenir de ma petite fille, d’abord son corps, cela ne fût pas le plus difficile. Puis l’argent que j’avais amassé par le travail pensant qu’elle était ma seule héritière. Nos affrontements verbaux quotidiens à ce sujet nous avaient éloigné l’un de l’autre.
Léa était une jeune femme sensible qui pensait enfin avoir rencontré le prince charmant. L’amour de sa vie disait-elle à qui voulait bien l’entendre. Pour ceux comme moi qui n’était pas sourds.
Quelle belle connerie de croire à ce sentiment qui s’amenuise avec le temps. L’amour charnel, ça c’est du vrai.
Le reste n’est que du « blabla » pour des rêveries d’adolescentes qui veulent connaitre le petit truc de l’homme viril en utilisant ses doigts en attendant de le sentir.
Léa hurlait : Il m’aime grand-père !
Combien de fois avais-je entendu de la bouche de ma Léa cette phrase idiote : Grand-père, Théo est honnête avec moi !
Ma petite-fille se trouvait sur son petit nuage à cette période de sa vie. Nos relations s’étaient dégradées à cause de ce sentiment fort, cette attirance que Léa ressentait pour son Théo.
Combien de fois m’avait-elle dit : Tu es jaloux grand-père !
Peut-être avait-elle raison. Je me faisais vieux, un brin déconnecté de cette vie qui s’éloignait de mon corps.
Des doutes sur la sincérité de son Théo d’amour me préoccupaient néanmoins.
Mes nombreuses colères « furieuses » n’avaient pas portées ses fruits auprès d’elle, enflammée par l’amour de sa vie à cet instant. Léa restait sourde à mes doutes. Je ne lui parlais plus, je lui hurlais ma déconvenue à l’égard de cet homme bien trop souriant à mon gout, qu’il me fallait supporter à l’entreprise tous les jours.
Avant cette rencontre avec ce Théo, je n’étais pas un être attrapade, loin de mon idée, je ne désirais que le bonheur de ma Léa. Ce personnage hautain qu’elle s’était emmourachée ne me convenait pas.
– Léa, il n’est qu’un petit arriviste qui a séduit la fille du patron. Il ne fait que de s’amuser avec toi, espérant que je vais lui céder mes biens parce que tu es ma fille. Il se trompe, il n’aura rien de ma part. Je ne veux pas de lui comme fils. Il n’y a que l’argent qui l’intéresse. Surtout celui des autres. Incapable d’en gagner par lui-même. Ma fille, il te faut te ressaisir, des hommes ce n’est pas ce qui manque autour de toi.
– Petite-fille grand-père. Je ne suis pas ta fille ! Tu ne comprends plus rien à l’amour. Je préfère te laisser seul avec tes vieux souvenirs. Le temps de l’épouser. Nous en reparlerons dans quelques années, si tu finis par admettre que tu avais tort grand-père. Refuser de venir à notre mariage, c’est un comble ! Tout ça pour me gâcher mon nouveau bonheur. Ta jalousie va te perdre. A oui, j’oubliais grand-père, ton argent. Cette proie grasse que tu ne veux pas partager. Et bien, garde ta fortune ! Moi grand-père, j’ai mon Théo comme richesse !
Rarement, je n’avais vécu autant de colère contre moi.
Léa était partie ce jour là décontenancée de mon comportement négatif, vis-à-vis de son Théo d’amour qui portait si mal la cravate. Quelques heures plus tard, je l’avais appelée sur son portable pour revenir sur ma décision, pour m’excuser de mon emportement stupide. Cette façon d’agir de ma part se trouvait être très rare dans mon caractère. M’excuser c’était bien la première fois de ma longue vie que je le faisais aussi sincèrement. J’avais une raison importante à mes yeux pour agir avec cette douceur inhabituelle, je ne voulais surtout pas me brouiller avec ma petite-fille. Je désirais avant tout, son dernier baiser avant le grand saut vers l’inconnu.
– Je vais venir à votre mariage Léa, je ne le fais que pour toi.
– Merci grand-père. Tu verras Théo n’est pas ce que tu penses, il est fou amoureux de moi. Il fait tout pour que je sois heureuse !
– Si c’est vrai Léa, pour moi c’est l’essentiel de te savoir en plein bonheur. Il vous suffit de me donner un petit-fils, à ce moment là, peut-être que…
– Et si c’est une fille grand-père.
– Encore une fille à élever !
Lui avais-je répondu en rigolant.
Léa heureuse de mon changement d’attitude était partie d’un rire joyeux qui résonnait encore à mes oreilles ce matin de cette mauvaise nouvelle pour ce Théo.
Cet accident allait certainement me ramener ma petite Léa, elle n’avait que moi comme famille. Elle ne m’avait pourtant pas annoncé le décès de son imbécile de mari. <

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