Le Domaine de Boisvallon

Aliya Mary

Description

À l’écart des grandes routes, le « domaine de Boisvallon » semble oublié, il est situé en Sologne et cette région a presque toujours conservé son caractère sauvage et voire précaire. Son sol pauvre, argilo-sableux, tantôt humide, tantôt sec est défavorable à l'agriculture et fut également longtemps facteur d'insalubrité. Mais ce matin, le P.D.G. Marc Richeux s’y aventure en compagnie de Maître Duban son notaire dans l’intention d’en exploiter une partie. - Surtout, ne vous laissez pas démoraliser par l’accueil de votre propriétaire. - Est-ce un personnage hors du commun ? - Non, Madame de Boissyx est une veuve austère qui vit entre ses souvenirs et quelques relations de bridge depuis la mort de son mari. C’est alors qu’ils aperçoivent une jeune fille de toute beauté qui court dans les bois accompagnée de son chien, un épagneul. - Elle s’appelle Bérengère de Boissyx, une véritable sauvageonne ! Vous aurez l’occasion de l’apercevoir, elle fait de grandes balades toujours avec son chien qui ne la quitte pas. Sa mère a renoncé à en faire une jeune fille civilisée, elle ne sort jamais de la propriété.

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 01 février 2013
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782312007885
• Langue: Français

Extrait

Le Domaine de Boisvallon

Aliya Mary
Le Domaine de Boisvallon













LES ÉDITIONS DU NET
70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
Du même auteur



Jamais de la Vie , Paris, LEN, 2013.
Tante Mathilde , Paris, LEN, 2013.
















© Les Éditions du Net, 2013
ISBN : 978-2-312-00788-5
À l’écart des grandes routes, le « domaine de Boisvallon » semble oublié, il est situé en Sologne et cette région a presque toujours conservé son caractère sauvage et voire précaire. Son sol pauvre, argilo-sableux, tantôt humide, tantôt sec est défavorable à l’agriculture et fut également longtemps facteur d’insalubrité.
Le portail noir fraîchement repeint qu’il faut ouvrir pour pénétrer dans le « domaine de Boisvallon» ne fait que renforcer l’impression d’abandon émanant de la bâtisse aux murs décrépis.
La Renaissance s’accompagne d’un intérêt particulier de la bourgeoisie et de la noblesse pour son climat. Dans cette petite période de prospérité de nombreux châteaux et résidences nobles et bourgeoises furent construits. C’est dans cette époque que fût édifié le « Domaine » avec son château et son pavillon de chasse. La propriété couvre environ 3.000 hectares de terre et de forêts.
Les arbres alentours, hêtres, chênes verts et marronniers enserrent cette poche de résistance à la nature pour la nimber d’une aura maléfique.
Mais ce matin, le P.D.G. Marc Richeux s’y aventure en compagnie de Maître Duban son notaire dans l’intention d’en exploiter une partie.
– Surtout, ne vous laissez pas démoraliser par l’accueil de votre propriétaire.
– Est-ce un personnage hors du commun ?
– Non, Madame de Boissyx est une veuve austère qui vit entre ses souvenirs et quelques relations de bridge depuis la mort de son mari.
C’est alors qu’ils aperçoivent une jeune fille de toute beauté qui court dans les bois accompagnée de son chien, un épagneul.
– Elle s’appelle Bérengère de Boissyx, une véritable sauvageonne ! Vous aurez l’occasion de l’apercevoir, elle fait de grandes balades toujours avec son chien qui ne la quitte pas. Sa mère a renoncé à en faire une jeune fille civilisée, elle ne sort jamais de la propriété.
Justement voilà Madame de Boissyx qui vient à leur rencontre et leur fait visiter les lieux qu’elle a décidé de louer.
– Bonjour, Elise de Boissyx, enchantée de faire votre connaissance ! J’ai fait restaurer l’ancien pavillon de chasse pour votre installation dans ma propriété mais certaines dépendances ainsi que les deux ailes Ouest et Sud sont vétustes ainsi que les écuries. Si vous le souhaitez, je vous ferai ultérieurement une visite complète de ce patrimoine chargé d’histoires.
– C’est très aimable à vous, un samedi ou dimanche à votre convenance, tout cela est parfait, je souhaite m’installer le plus tôt possible :
– Maître Duban va établir notre contrat.
La lourde porte d’entrée en bois brute qu’il faut pousser où Madame de Boissyx introduit une énorme clef.
– Venez, je vais vous faire visiter le pavillon ! Mon mari lorsqu’il a hérité de ce bien l’avait laissé à l’abandon, trop de réparations coûteuses et nous n’en avions pas l’utilité, mais je suis très contente qu’il renaisse. Le pavillon de chasse est magnifique, il offre tout ce que vous recherchez : deux salles de bains, deux chambres, une salle à manger avec une cheminée de marbre et l’on peut voir au dessus, une scène de chasse réalisée en canevas, une cuisine entièrement équipée pour l’entre-deux avec un petit bar. Surtout, un grand balcon isolé, partiellement couvert, qui est à tout moment un espace de vie supplémentaire. Vous aurez ainsi une vue magnifique sur le parc.
– C’est exactement ce que je recherchais, je vais me plaire ici et pouvoir me reposer le week-end.
Madame de Boissyx les laisse pour retrouver ses amies pour une partie de bridge puis le Notaire le quitte pour préparer le contrat qu’il prendra en fin de soirée.
– Je vous accompagne jusqu’à l’entrée du domaine afin d’avancer ma voiture et décharger mes bagages.
Accompagné de celui-ci la discussion est amenée sur ces deux femmes qui vivent ici et sur la propriété magnifique, laissée en partie à l’état d’abandon et qui aurait besoin de travaux.
Plus tard, après avoir rangé ces affaires dans l’imposante armoire de la chambre, Marc passe des coups de téléphone pour ses rendez-vous du lendemain et il s’apprêtait à prendre un bain quand on frappa à la porte.
C’est la fille du domaine qui apporte quelques provisions pensant qu’il a faim, elle a un panier rempli de légumes et des œufs de leurs poules.
Il la remercie chaleureusement de tant d’attentions et il lui propose de rester dîner en toute simplicité.
– Ma mère n’aime pas que je la fasse attendre, le repas est déjà prêt, mais demain, je lui dirai que vous m’avez invité.
Marc s’écarte, elle lui sourit et avec une légèreté de gazelle, elle s’éloigne.
– Moi, Marc Richeux habitué à rencontrer des milliers de femmes toujours prêtes à se vanter et minaudant pour que je m’intéresse à elles, je viens de rencontrer la personne la plus sauvage et la plus belle parmi toutes. Stupide, je suis, je lui propose de venir dîner sans lui donner plus de précision.
– Mais qu’est-ce qui m’a pris ? Suis-je tombé sous le charme ?
Il lui faut un bon bain pour se ressaisir des instants magiques qu’il vient de rencontrer et d’avoir vu une femme d’une merveilleuse beauté.
– Elle est partie avant que je ne réagisse, demain, je l’appellerai pour convenir de l’heure.
Le lendemain, ayant eu des problèmes dont il devait gérer, il lui fallut partir à contre cœur à l’étranger et pour plusieurs semaines où il serait absent. Il laisse un message à sa secrétaire afin qu’elle appelle Bérengère pour qu’elle sache qu’il n’honorera pas leur rendez-vous et que celui-ci sera remis à son retour.
Pendant ce temps, Bérengère est tout excitée de sa rencontre avec l’industriel, le beau Marc Richeux et n’en parle pas à sa mère.
La soirée avec sa mère est comme toutes les autres, Elise de Boissyx parle toujours de ses parties de bridge avec ses amies et ne s’intéresse pas à sa fille.
Toute la nuit, Bérengère rêve du beau Marc et de leur rendez-vous du lendemain, aussi, lorsqu’elle se réveille après sa nuit agitée, elle se repose toute la journée et prend une douche avant d’aller à son invitation. Elle se promène comme à son accoutumée avec son chien dans les bois qui s’amuse à courir après le bâton qu’elle lui lance.
Quand la nuit commence à tomber, elle rentre en hâte pour se préparer et met un soin particulier à sa toilette, heureusement, son père qui l’emmenait souvent en voyage lui a acheté plusieurs toilettes signées d’un grand couturier, aussi, elle affectionne particulièrement une robe échancrée avec son décolleté vertigineux, une touche de son parfum favori « Shalimar de Guerlain ». Elle est prête.
Sa mère la trouve éblouissante et lui souhaite une agréable soirée.
– N’oublie pas de transmettre à Marc Richeux mes pensées les plus cordiales.
– Je n’y manquerai pas, maman.
– Ne fais pas de bruit en rentrant, tu me raconteras demain.
Lorsque Bérengère arrive au Pavillon, elle est surprise de voir qu’il n’y a aucune lumière, néanmoins, elle frappe et attend longtemps.
Le mauvais temps arrive et elle doit s’incliner à rentrer au château.
– Quel goujat, il aurait pu m’appeler, c’est incorrect et impoli.
Pendant ce temps, Marc Richeux se trouve dans son avion, à des milliers de kilomètres et ne peut enlever de ses pensées que Bérengère de Boissyx est un être exceptionnel et qu’il a très envie de sortir avec elle et plus si affinités.
Lorsqu’il peut utiliser son stmarphone, il appelle le château où il a au téléphone Madame de Boissyx qui lui apprend que Bérengère est partie au pavillon pour leur rendez-vous.
– J’ai laissé un message à ma secrétaire lui demandan