Le petit bracelet de soie
117 pages
Français

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Le petit bracelet de soie , livre ebook

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Description

Suite à un cauchemar fait en s’endormant en bord de Loire, Pierre Lechat, jeune journaliste, va tout abandonner de sa vie présente : sa compagne, son travail, sa ville. Il va alors, se lancer à corps perdu dans l’enquête de la disparition, au pied du château de Chaumont, il y a plus de quinze ans, de la petite Pauline. Il va organiser ses recherches, au fil de ses rencontres, à Blois, à Chaumont sur Loire, au Mustang, pour finir aux Sables d’Olonne. Une fois le mystère levé, comprendra-t-il enfin, pourquoi cette histoire avait revêtu autant d’importance pour lui.

Informations

Publié par
Date de parution 18 août 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312124865
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le petit bracelet de soie
Yves Rossetto
Le petit bracelet de soie
Roman
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur
Le mystère François B, coauteur Jean Orset , aux Éditions Chapitre .com, 2020
Livia , aux Éditions Chapitre .com , 2020
La falaise aux secrets, aux Éditions Chapitre .com , 2021
La promesse de lendemains heureux, aux Éditions Chapitre .com , 2021
© Les Éditions du Net, 2022
ISBN : 978-2-312-12486-5
On passe la plus grande partie de la vie à mal faire, une grande partie à ne rien faire, toute la vie à faire autre chose que ce que l’on devrait.
Sénèque
À mes 8 de cœur.
Pauline a disparu
Pour Pierre, jeune journaliste, ce jour d’été ne différait en rien d’un autre : une belle journée, un soleil radieux et une après-midi qui s’annonçait bien agréable. Il n’avait rien de prévu, et décida de faire une halte au pied du château de Chaumont, pour en profiter pleinement. Il rejoignit le bord de Loire, s’allongea sur le sable, à l’ombre d’un saule marsault et s’assoupit. Une douce quiétude l’enveloppait, il se mit à rêver…
Dans cette belle demeure qui surplombe le fleuve, s’était succédé Catherine de Médicis, Diane de Poitiers et…
… Au loin des enfants jouent sur la grève. Des cris de joie et des rires emplissent l’atmosphère… la vie de la jeunesse… les jours heureux, insouciants… un hurlement d’angoisse…
Une enfant qui crie « Pauline a disparu ». C’est alors l’effervescence, tout le monde court, s’agite dans tous les sens ; les adultes se regardent avec interrogation, les petits pleurent. Pauline , où est passée cette enfant ! Pourtant ils étaient tous ensemble ; ils ont été comptés plusieurs fois et jamais il n’en manquait un seul. Mais où est donc passée Pauline ? Cette gamine est vraiment parmi les plus calmes et les plus respectueuses des consignes. Pourquoi avoir accepté de les amener sur les bords de Loire après la visite du château ? Déjà une heure que tout le monde la recherche et pas le moindre indice, pas la plus petite trace. S’est-elle noyée ? Personne ne l’a vue s’approcher de l’eau, et le niveau du fleuve est haut en cette saison. A-t-elle été avalée par des sables mouvants ? Quelqu’un l’aurait entendu crier de peur. Il se raconte tellement d’histoires sur la Loire depuis des siècles que toutes les hypothèses sont plausibles. A-t-elle été enlevée ? Il n’y a pas grand monde sur cette grève, quelqu’un l’aurait remarqué.
La directrice contactée par une des professeurs décide de prévenir la gendarmerie de Blois . Le colonel lui demande que quelqu’un reste sur place et les attende. Par contre les enfants et les autres accompagnants doivent retourner dans le car pour rentrer à l’école.
La brigade se met en mouvement immédiatement pour rejoindre les bords de Loire . Le colonel se charge d’aller informer les parents de la disparition de leur fillette.
L’après-midi est déjà bien avancée lorsque le commandant présente le plan d’action et met ses hommes en ordre de marche. L’objectif est de fouiller les rives en aval vers Amboise et en amont vers Chouzy -sur-cisse. Les hommes-grenouilles sont venus avec tout leur matériel. Ils plongent et draguent le lit de la Loire sans répit. Dans un fleuve aussi puissant, un corps est vite emporté par les eaux. Les courants de fond et de surface sont tellement différents que le corps qui a plongé peut réapparaître plusieurs kilomètres en aval. Les sables mouvants sont sondés sans grand espoir. Les heures s’égrènent lentement et la nuit tombe. Les recherches sont stoppées et tout le monde regagne la caserne. Elles reprendront le lendemain.
Dès l’aurore tous les sauveteurs sont au rendez-vous.
Ce matin le ciel est clair, mais la brume ne s’est pas encore totalement levée. Le château de Chaumont se dresse au-dessus du fleuve, impressionnant, mais désormais énigmatique. Pauline , où es-tu ? Les battues reprennent et à chaque pas, chacun a peur de voir émerger un bras, une jambe, de la vase noyée dans la brume matinale. Rien , aucun élément ne vient ouvrir une piste sérieuse. Les bottes s’enfoncent dans le sable mou et c’est un effort colossal qu’il faut produire pour lutter contre l’effet ventouse. On fouille les herbes hautes, dérangeant les ragondins et les castors. Les plongeurs ont beaucoup de difficultés dans leur recherche. La Loire est un fleuve sauvage et ses eaux sont chargées de branchages. De temps en temps, ils croient apercevoir une forme, mais c’est toujours une épave d’électroménager abandonnée de façon hâtive ou un silure en quête de proie.
Les trois jours suivants ne donnent rien de plus. Les gendarmes, totalement épuisés, arrêtent finalement les recherches et une équipe de quatre enquêteurs est constituée pour poursuivre les investigations. Le travail d’interrogation du voisinage prend le relais. Ils parcourent le village de long en large. Le garagiste n’avait rien vu ; le nez dans les moteurs toute la journée il avait autre chose à faire que de regarder par sa fenêtre. Le pharmacien sorti du fond de son officine n’avait également aucune information à donner. Lui aussi était très occupé et ne pensait pas à ce qui se passait dehors. Le voisinage resta muet et sembla aveugle. Les enquêteurs sont persuadés maintenant que tout cela va finir comme les battues, vierge du moindre indice. La petite s’est volatilisée. Quelques voisins, sur le chemin de halage, ont vu le groupe d’enfants jouer sur le bord de la Loire , mais n’ont rien remarqué de particulier.
Déjà sept mois écoulés depuis la disparition et toujours aucun élément nouveau n’est venu enrichir le dossier. Un avis de recherche national avait été émis et un appel à témoin publié dans la Nouvelle République , mais aucune personne n’est venue déposer. Qu’est devenue Pauline ?
En ce jour de Saint - Valentin , le Professeur Morel a invité sa dernière conquête pour un repas en amoureux « Aux délices de Loire ». Le restaurant de bonne réputation possède une vue imprenable sur le fleuve d’un côté et sur le château de l’autre.
Charles Morel est titulaire de la chaire d’anatomie à l’université François Rabelais de Tours . Il est également chirurgien spécialisé dans les membres supérieurs. C’est un homme élégant, sûr de lui et possédant une forte personnalité. C’est ce que l’on appelle dans le langage populaire, un homme à femmes. Celle qui l’accompagne ce soir-là, est belle, distinguée, intelligente et ne laisse pas indifférents les clients du restaurant. Lorsqu’ils traversent tous deux la salle, toutes les conversations s’interrompent et les regards sont automatiquement attirés, comme aimantés, par ces deux silhouettes. Ils prennent leur temps pour s’asseoir à table ; Charles saisit la main de sa compagne, lui caresse les doigts et les embrasse. C’est un rituel qu’il a toujours en de pareilles circonstances. Certains sont fétichistes des pieds, lui est attiré par les mains. Le menu de cette soirée de fête est très attrayant. En entrée, un pied de porc revisité, suivi d’un filet de silure de Loire aux aromates, le tout, arrosé d’un Montlouis demi-sec. Un repas qui s’annonce excellent. La première bouchée du pied de porc est remarquablement équilibrée. Charles se régale et regarde avec amour sa compagne jusqu’au moment où un osselet vient se ficher sous une dent. Il le retire discrètement et machinalement y jette un œil. Quelque chose l’intrigue, ce n’est pas du porc, il connaît ce type d’os. Pour lui, il n’y a pas de doute, il a entre ses doigts un os d’une main humaine, un hamatum. Il sent alors la nausée monter, son teint blêmit. Il ne peut rien dire à sa compagne sans créer un scandale. Pour l’instant ce n’est qu’une supposition, mais elle est difficile à admettre. Il se lève d’un bond, met précipitamment l’os dans sa poche et dit tout de go « désolé ma chère, mais je crois que je fais un petit malaise et je préfère rentrer chez moi immédiatement. Pour plus de sécurité peux-tu prendre le volant » et il paye l’addition tout en s’excusant.
Il passe la nuit à analyser l’os sous tous les angles ; il avait vu juste, un hamatum, l’os crochu de la main. La taille est petite et il provient probablement d’un adolescent. Dès huit heures le lendemain matin, il se présente au commissariat de Tours pour faire part de sa découverte. Immédiatement la police contacte la gendarmerie de Blois et envoie un rapport détaillé de son audition.
Les enquêteurs font rapidement le parallèle entre un os de main d’adolescent et la disparition de Pauline , quelques mois auparavant. Une autorisation de perquisition est alors donnée et ils foncent au restaurant.
Une grande quiétude règne dans l’établissement, le soleil inonde la salle à manger tandis que la Loire continue à s’écouler tranquillement comme si rien ne devait venir perturber son cours. Les gendarmes déboulent sans prévenir, mettent tout le monde d’un côté de la pièce et commencent une fouille minutieuse des lieux. Des traces de sang sont découvertes sur le billot de bois de la cuisine. La police scientifique recherche immédiatement si elles sont d’origine humaine. La réponse est négative. Deux heures déjà qu’ils retournent de fond en comble la maison sans rien trouver. Le professeur a dû se tromper ; pourtant il semblait tellement sûr de lui. Le restaurateur, au départ surpris par l’intrusion des policiers, commence maintenant à s’enhardir et à les insulter copieusement, en leur demandant comment ils peuvent le discréditer de cette façon. Soudain , un cri se fait entendre en provenance du sous-sol : « patron, venez voir ! ». Le commandant descend quatre à quatre les marches menant à la cave voûtée. Le brigadier Dumont est là en train de débarrasser des caisses de bouteilles vides qui occultent une porte de bois vermoulue. Une fois ouverte, elle donne accès à une immense salle à l’odeur d’humidité très prononcée. Aux murs moisis, taillés dans la roche, sont fixés de gros crochets rouillés, des sangles de cuir ; des cordes pendent du plafond comme d’un gibet. Au centre trône une grande table de chêne, marqu

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