Le poids du temps
107 pages
Français

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Description

Des réflexions sur des sujets essentiels, notamment
la politique – car pendant de longues années,
Maurice Henrie a travaillé à l’ombre des parlementaires
fédéraux –, des questions d’ordre littéraire et des
sujets de nature socioéconomique. 



Ici, la plume est au service de la libre pensée, sans
censure. Elle aborde une foule de sujets dans des
textes regroupés selon leur appartenance et leur
orientation. Du côté de la politique, par exemple,
Henrie explore l’affinité entre le député et ses électeurs,
le régime traditionnel des poids et des contrepoids
dans les débats en Chambre, et les vicissitudes qui
accompagnent tout gouvernement au pouvoir. Côté
littérature, il évoque le mystère des succès littéraires,
les malentendus de bon aloi qui dominent la littérature
et les misères de l’écrit dans un monde où dominent
l’électronique et l’informatique.
These are Henrie’s musings on key issues, most notably
on politics—because for years, Maurice Henrie worked
in the shadow of federal parliamentarians, but also on
literature and on topics of a socioeconomic nature. 



Here, the pen is as free and uncensored as the thought
that drives it. It broaches any number of subjects,
and the presentation of these unbridled short texts
is thematic. In terms of politics, for instance, Henrie
explores the affinity between an elected official and
his constituents, the traditional regime of checks and
balances in House of Commons debates, and the
vicissitudes that characterize all ruling parties. Turning
to literature, Henrie contemplates the mysteries of
literary success, the misunderstandings that
dominate literature, and the woes of writing in an
electronic world.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 septembre 2017
Nombre de lectures 12
EAN13 9782760325531
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0725€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Presses de l Universit d Ottawa (PUO) sont fi res d tre la plus ancienne maison d dition universitaire francophone au Canada et le seul diteur universitaire bilingue en Am rique du Nord. Fid les leur mandat original, qui vise " enrichir la vie intellectuelle et culturelle , les PUO proposent des livres de qualit pour le lecteur rudit. Les PUO publient des ouvrages en fran ais et en anglais dans les domaines des arts et lettres et des sciences sociales.
Les PUO reconnaissent l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activit s d dition. Elles reconnaissent galement l appui du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de l Ontario et de la F d ration canadienne des sciences humaines par l interm diaire des Prix d auteurs pour l dition savante.
R vision linguistique :
Nicole Jett
Correction d preuves :
Nadine Elsliger
Mise en page :
CS
Maquette de la couverture :
Thierry Black
Illustration de la couverture :
Eryn O Neil, Our City , huile sur toile, 2013. Reproduite avec la permission de l artiste.

Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives Canada
Henrie, Maurice, 1936-, auteur
Le poids du temps / Maurice Henrie.
Publi en formats imprim (s) et lectronique(s).
ISBN 978-2-7603-2551-7 (couverture souple).
ISBN 978-2-7603-2552-4 (PDF).
ISBN 978-2-7603-2553-1 (EPUB).
ISBN 978-2-7603-2554-8 (Mobi).
I. Titre.
PS8565.E5885P65 2017
C844 .54
C2017-905473-2 C2017-905474-0

D p t l gal :
Biblioth que et Archives Canada
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec
Les Presses de l Universit d Ottawa, 2017
Maurice Henrie
Du m me auteur
La chambre mourir , nouvelles, Qu bec, L instant m me, 1988 (Prix Ottawa-Carleton et finaliste au Prix Trillium).
La vie secr te des grands bureaucrates , humour satirique sur la bureaucratie, Hull, Asticou, 1989.
The Mandarin Syndrome , Les Presses de l Universit d Ottawa, 1990 (finaliste au Prix Stephen-Leacock).
Le petit monde des grands bureaucrates , humour sur la bureaucratie des fonctions publiques canadiennes, Boucherville, ditions de Mortagne, 1992.
Le pont sur le temps , nouvelles, Sudbury, Prise de Parole, 1992 (Prix Ottawa-Carleton).
Le balcon dans le ciel , roman, Sudbury, Prise de parole, 1995 (Prix du Salon du livre de Toronto, Prix Trillium et Prix Ottawa-Carleton).
La savoyane , nouvelles, Sudbury, Prise de parole, 1996.
Fleurs d hiver , essais et nouvelles, Sudbury, Prise de parole, 1998.
Une ville lointaine , roman, Qu bec, L instant m me, 2001 (Prix des lecteurs Radio-Canada, 2002, et finaliste au Prix du livre d Ottawa).
M moire vive , nouvelles, Qu bec, L instant m me, 2003 (Prix de la Ville d Ottawa, Prix du quotidien LeDroit et finaliste au Prix des lecteurs Radio-Canada, 2004).
Les roses et le verglas , nouvelles, Sudbury, Prise de parole, 2004 (Prix de la Ville d Ottawa et finaliste au Prix Trillium et au Prix des lecteurs Radio-Canada).
Le chuchotement des toiles , roman, Sudbury, Prise de parole, 2007 (finaliste aux Prix du Salon du livre de Toronto, Prix du quotidien LeDroit et Prix de la Ville d Ottawa).
Esprit de sel , carnets litt raires, Sudbury, Prise de parole, 2008 (Prix de la Ville d Ottawa et finaliste au Prix mile-Ollivier, 2009).
Le jour qui tombe , nouvelles, Ottawa, L Interligne, 2009 (finaliste au Prix du quotidien LeDroit , 2011).
L EnfanCement , r cits, Sudbury, Prise de parole, 2011.
Petites pierres blanches , nouvelles, Ottawa, David, 2013.
Aveux et confidences , essais, Ottawa, Prise de parole, 2013.
Ne pleure pas Jeannette , nouvelles, Plantagenet, Chardon bleu, 2016.
Odette Archambault , roman, publication venir.
Je chante pour passer le temps
Petit qu il me reste de vivre
Comme on dessine sur le givre
Comme on se fait le c ur content
lancer cailloux sur l tang
Je chante pour passer le temps
Louis Aragon - Le temps qui passe - Nostalgie
tous mes amis et amies
O qu ils soient et quels qu ils soient devenus.
Table des mati res
Politique
Soci t
criture
Sagesse
R flexions
Pot-pourri
Politique
difice
Ma ville cherche un nom qu elle pourrait inscrire sur la fa ade d un nouvel difice construit pour abriter ses archives et divers services reli s ses biblioth ques municipales. Elle consulte les citoyens, qui lui fournissent des suggestions, dont celles d une ancienne mairesse mal aim e et d une patineuse artistique m daill e d or aux Jeux olympiques. Deux femmes dont au moins une a t consid rable, mais qui n ont rien ou peu voir avec une biblioth que ou des archives ! Alors, pourquoi vouloir inscrire leur nom sur la fa ade de l difice en question ? Songerait-on donner le nom d un crivain ou d une femme de lettres un ar na, un stade de football ou une piste de course ? Bien s r que non !
Il ne vient l esprit de personne, semble-t-il, que, puisqu il s agit d un difice consacr aux livres et aux documents, il serait souhaitable de choisir le nom d une personnalit connue pour ses crits ou pour son r le dans la production et la gestion de documents. Par exemple, un crivain ou une biblioth caire. Peut- tre m me un francophone, puisque plus de 35 % de la population desservie parlerait fran ais ! Pas une seule suggestion en ce sens ne semble avoir t mise de l avant. Soit qu on n ait trouv aucune personne m ritoire, soit encore que les citoyens de la ville ne s int ressent vraiment ni aux livres ni aux critures.
Ma ville a finalement choisi le nom d un ex-diplomate canadien, James Bartleman, qui fut galement lieutenant-gouverneur de l Ontario et qui, fait noter, a publi plusieurs livres. Un compromis la fois habile et judicieux.
Mais il reste que, dans l esprit des autorit s et m me de la population, ceux qui crivent des livres ou qui produisent des documents ne font pas le poids et ne peuvent s attendre qu on donne leur nom un difice, m me s il est justement destin aux livres et aux documents. Il faut tre plut t, de pr f rence, un homme politique ou un h ros du sport pour m riter un tel honneur. Les politiciens, en particulier, estiment qu ils ont le droit sacr et inali nable d apposer leur nom sur toutes les structures du pays ( difices, rues, ponts, autoroutes, etc.) et de m riter n importe quel titre honorifique, quelle que soit la discipline laquelle ce titre se rattache. Et quelle que soit leur ducation ou leur sp cialit .
Il y a heureusement des exceptions, comme les rues Shakespeare dans de nombreuses villes du pays ou l autoroute 40 du Qu bec, qui porte le nom de F lix Leclerc sur 325 kilom tres.
Intellectuel
Un intellectuel que j ai connu personnellement a commis l erreur de quitter le monde universitaire pour se lancer dans la politique canadienne. Une erreur d autant plus s rieuse qu il venait du monde universitaire am ricain plut t que canadien. Il n est pas tonnant qu il ait chou lamentablement d s les lections suivantes. Pourquoi ? Parce qu il avait une personnalit trop particuli re et des connaissances trop sp cialis es. Et surtout parce qu il avait l habitude de vivre et de respirer dans l air rar fi des concepts et des abstractions universitaires, plut t que dans les n cessit s quotidiennes et pratiques du pays.
Cet intellectuel jurait avec le milieu auquel il tentait de se joindre. Tr s videmment, il semblait hors de son l ment, ce que les journalistes ont soulign bien des fois et de bien des mani res. Et ce que les lecteurs n ont pas manqu de remarquer aussi.
Pour r ussir en politique, il est essentiel d avoir des qualit s personnelles et une exp rience de vie qui permettent de rejoindre l ensemble et la moyenne de la population qu on repr sente. Pour lui plaire, il faut que ses lus ventuels refl tent ses habitudes et ses valeurs, quelles qu elles soient. Il faut aussi qu ils s identifient troitement elle, qu ils refl tent ses limites, qu ils adoptent m me ses d fauts. Il faut enfin qu ils aient avec elle des ressemblances, des affinit s, des atomes crochus. L intellectuel dont je parle avait bien des qualit s, mais pas tellement celles-l .
Le semblable attire le semblable. Or la Chambre des communes et le monde universitaire ne sont connus ni pour leurs affinit s ni pour leurs changes fr quents et harmonieux. Il est d ailleurs normal qu il y ait entre eux des diff rences importantes, parfois m me irr conciliables. Car, m me s il y a des exocets qui planent dans l air et des cormorans qui plongent dans la mer, il est g n ralement pr f rable de laisser les poissons nager dans l eau et les oiseaux voler dans le ciel !
Irresponsabilit
En politique, particuli rement en politique municipale, le motif officiel d une d cision ou d une action dissimule souvent le motif v ritable. Et ce motif est souvent d entreprendre un nouveau projet ou de pr lever des taxes suppl mentaires, mais sans informer la population ou sans le lui dire clairement. Non seulement on la renseigne mal ou pas du tout, mais on met de l avant, avec fanfare et ostentation, un motif bidon ou secondaire qui sert de rideau de fum e ou de paravent au motif principal et qui endort la vigilance des plus avertis.
Ma propre ville ach te grands frais et fait installer des cam ras de surveillance aux coins des rues les plus achaland es dans le but d clar de prendre en d faut ceux qui br lent les feux rouges. Elle explique qu elle veut ainsi r duire le nombre d accidents sur son territoire et, par cons quent, diminuer le nombre de bless s et de morts. La mesure, ajoute-t-elle, lui fera pargner des milliers de dollars, puisque chaque accident entra ne pour la municipalit des co ts importants.
Ces

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