Le porto d un gars de l Ontario
149 pages
Français

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Le porto d'un gars de l'Ontario , livre ebook

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Description

Gratien Beauséjour aurait sans doute pu être le plus heureux des hommes à Saint-Michel-des-Saints, dans sa belle province de Québec, sous la jupette de sa mère Yvette. Le hic ? Sa soif d’aventure qui le pousse à quitter son village dans l’espoir d’améliorer son sort.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 avril 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782896996315
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le porto d’un gars de l’Ontario

Patrice Gilbert
 
 
 
 
 
 
 
Le porto d’un gars
de l’Ontario
 
Roman
 
 
 
 
 
 
 
Collection Vertiges

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
 
Gilbert, Patrice, 1963-, auteur
Le porto d'un gars de l'Ontario : roman / Patrice Gilbert.
 
(Collection Vertiges)
Publié en formats imprimé(s) et électronique(s).
ISBN 978-2-89699-629-2 (couverture souple).--ISBN 978-2-89699-630-8 (PDF).--ISBN 978-2-89699-631-5 (EPUB)
 
I. Titre. II. Collection : Collection Vertiges
 
PS8613.I3983P672019 C843'.6 C2018-906373-4
C2018-906374-2
 
 
 
 
 
 
 
L’Interligne
435, rue Donald, bureau 337
Ottawa (Ontario) K1K 4X5
613 748-0850
communication@interligne.ca
interligne.ca
Distribution : Diffusion Prologue inc.
ISBN 978-2-89699-630-8
© Patrice Gilbert 2019
© Les Éditions L’Interligne 2019 pour la publication
Dépôt légal : 2e trimestre de 2019
Bibliothèque et Archives Canada
Tous droits réservés pour tous pays

Parce qu’il arrive parfois que les détours soient le chemin le plus direct pour nous ramener à la maison…
Virginie Blanchette-Doucet



Préambule
 
 
 
 
 
 
 
J’ai toujours aimé écrire.
Jamais, peut-être, avec grand éclat, mais toujours avec audace. Il en fallait pour écrire mes premières lettres et gribouiller mes premiers dessins dans les espaces blancs de l’encyclopédie de la bibliothèque familiale (payable en quarante-huit versements). Ah ! Si papa savait ça, tralala, je serais passé au tordeur.
J’ai toujours écrit avec désir et passion. Des messages d’amour à ma bien-aimée Diane jusqu’aux politiques et pratiques ouvrières, que je produis encore trop fréquemment, en passant par mes courts ébats journalistiques, j’ai toujours été fasciné par la magie de l’encre. Cette encre qui s’imprègne amoureusement dans la page blanche. Celle qui affiche le caractère individuel insolite sur l’écran.
Ce caractère individuel qui, à force de pianoter, prend vie, « fermente » et finit par un produit. Un peu comme le raisin qui se transforme en bon vin ou, souvent, en piquette !
À mon compte, point de grand cru ; des écritures de tête de linotte en anglais, français et espagnol. Principalement liées au monde du travail, car j’exerce un métier que j’adore auprès du vrai monde, dans différents pays.
Quelle chance d’avoir eu le plaisir d’habiter sur trois continents, dans trois pays et trois provinces du Canada, et d’y côtoyer les plus fantastiques cultures ! Notamment celle de l’Afrique, une Afrique qui s’imprègne en vous et qui vous défie de lui dire quand vous aurez le courage de la quitter. Vous en sortez, certes, mais votre cœur et votre âme y restent. à plus forte raison si un trio de votre clan y est né…
Ce ravissement procuré par l’écriture, je l’ai assouvi plus jeune à titre de journaliste. Et quel journaliste ! Aux côtés de la patience incarnée, ma patronne Denise, j’ai pris plaisir presque deux ans à lutter contre le clavier, un coup d’index à la fois. Chaque semaine, je « rapportais » les faits et gestes de la population malarticoise ; un impressionnant bassin de population de cinq mille âmes (OK, trois mille) au nord-ouest de la province de Québec – une belle province.
Chicanes de clocher, querelles syndicales et politiques ont marqué mon passage au « chic » Courrier de Malartic . C’était dans les années 1980. Que de plaisir pour un timide scribe qui se frayait un chemin dans cet univers ! Le maire de l’époque était en grande querelle avec le député du comté. Le chef syndical accusait le patron de l’avoir frappé avec préméditation avec sa voiture sur la ligne de piquetage. Pour protester, il avait été jusqu’à se coucher dans une tombe sur le bord de la Transcanadienne. Les Filles d’Isabelle se plaignaient que les Dames Fermières prenaient toutes les bonnes fins de semaine pour vendre leurs macarons. Et quoi encore !
Denise, merci de m’avoir initié au monde du journalisme et de l’écriture. Merci de m’en avoir permis la sortie, aussi, si gracieusement.
Bien jeune, j’ai mis au rancart mes élans journalistiques pour me consacrer à une carrière plutôt essoufflante qui m’a conduit jusqu’à ce jour aux quatre coins de la planète. Bien heureux d’avoir trimballé les miens sur trois continents au cours de la dernière décennie ! Bien heureux, aussi, de constater que par-delà les pays où fut estampillé mon passeport, la voix de Céline demeure le contact avec ma culture québécoise d’origine. Oui, la Céline m’a accompagné çà et là. La plupart du temps, les gens y faisaient référence lorsque j’expliquais mes origines de joueur de cuillère ayant grandi dans le sirop d’érable.
Même mon ami Obakeng de Saulspoort, village de la province du Nord-Ouest en Afrique du Sud, me témoignait son respect il y a déjà quelques lunes pour notre Céline nationale. Même chose pour Luis, à Antofagasta au Chili, et Béato, à Cotui en République dominicaine. Quel phénomène, cette chanteuse ! Du jamais vu comme notoriété et comme source de fierté pour un partisan sur le tard errant.
Investi dans ma carrière et mon errance, j’ai mis en veilleuse mes projets d’écriture pour plus d’une décennie. Jusqu’au jour où ma mère m’a envoyé les cinquante chansons francophones les plus populaires du Québec pour la Noël de l’an 2000. Ouf, ça m’a piqué ! On naît canadien-français ou on ne l’est pas …
Roulant à 140 km/h sur les autoroutes sud-africaines, je suis sûr que je fus l’un des rares chrétiens à hurler La bittt à Tibi au volant de mon automobile. Pire que Willie Lamothe, pour qui j’ai le plus grand respect ! Je me suis mis à dévorer les trois CD qui m’ont servi de compagnons de route, l’un après l’autre, sans arrêt, presque six mois en ligne. Si l’on considère que j’étais sur la route deux heures par jour, ça vous donne une idée du nombre de fois où j’ai versé une larme lorsque Georges Dor se lamentait qu’il s’ennuyait à la Manic ou du nombre de sourires d’espoir que j’ai décochés quand la belle Renée Claude me répétait que « c’était le début d’un temps nouveau ».
Un vrai fouet, ce cadeau de la mère ! Il me répétait « Écris, mon Patrice, écris ! »
De février à avril, j’ai écrit un opéra rock (une vingtaine de chansons) qui hiverne sereinement dans mon portable. J’espère qu’il servira de plan de pension pour mes vieux jours…
Presque au même moment, mon épouse – mon unique épouse, que je « me tais » à vous présenter, ne sachant point utiliser les bons mots pour décrire l’immense tendresse et l’amour que j’ai pour cet ange – presque au même moment, donc, cette femme idyllique, ma douce moitié, que je n’osai jamais mériter, m’a offert la collection de vidéocassettes de Séraphin et de sa troupe qui nous décrivent la vie des Belles Histoires des pays d’en haut .
Ouf ! Encore cette poussée d’adrénaline ! De fierté francophone qui pompe le sang de mes veines jusqu’à mon cerveau. Un high trip de patriotisme excité par mon exil.
« Je veux écrire. » C’est revenu en force dans ma vie.
Je veux broder sur une catalogne de la pensée mes images et mes frémissements quand je vois les vieux du village tirer leur pipe dans la boutique du forgeron. Y a-tu plus francophone que ça ? Le beau Alexis qui me raconte comment faire de la drave pis couper l’érable. Y en a-tu d’autres dans l’histoire géographique humaine qui peuvent jouir de ces images ? Qui revoit son grand-père fendre les bûches à tout rompre ? Sa grand-mère enfourcher son rouet ? Son vieux mononcle sacrer après la misère du pauvre monde et de ses 14 enfants ?
Ouais, bon, ma bonne épouse qui m’achète des cassettes de Séraphin et ma mère qui me donne en cadeau les CD de la chanson québécoise : pas très impressionnants, ces piliers littéraires pour supporter mon ouvrage ! Je laisse à Janette (qui veut savoir) ou madame Bombardier le bon soin de donner un sens à tout ça un jour si le cœur leur en dit. Moi, je ne sais qu’une seule chose : j’ai ce besoin ardent et immédiat d’écrire. D’assouvir cette passion, cette rage, ce désir.
Je veux écrire que les bouleaux blancs du lac Malartic sont uniques, que les voyages au dépotoir du samedi matin sont un exode recherché pou

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