Le printemps de la liberté
332 pages
Français

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Le printemps de la liberté , livre ebook

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Description

Le Printemps de la liberté est le récit d'une nouvelle génération africaine. A l'image de son héroïne, Wonouplet, cette génération aspire à se relever et à réclamer ses droits légitimes. Rencontré au hasard d'un voyage, entre la ville et le village, Wonouplet aimera avec passion Pessa, l'opposant politique, fou de poésie et de jazz. Par lui, elle prendra conscience de ses forces et osera à son tour affronter l'injustice et le pouvoir des hommes. Ce roman de l'écrivain ivoirien Nangala Camara est un tour de force captivant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2016
Nombre de lectures 570
EAN13 9782369970255
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0381€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le printemps de la liberté
Couverture :ARE / SILUÉ I. Kassem Maquette& mise en page :KOUASSI K. Marc Suivi éditorial :OZÉ G. Roger
er © Africa Reflets Éditions, 1 trimestre 2016 ISBN : 978-2-36997-025-5
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
CAMARA Nangala
Le printemps de la liberté
e 5 édition
Africa Reflets Éditions 01 BP 3648 Abidjan 01 E-mail : areflets.editions@yahoo.
Du même auteur
Romans La ronde des hyènes Tourbillon L’autre versant La Nouvelle Conscience Dévoilement La poupée Le trio de choc Les filles au grand cœur Vacances mouvementées
Recueils de nouvelles Révélation Histoire de fous Symphonies de l’enfer
Recueils de poésie Mélancolie Monotonie Chants incantatoires Amarres rompues
À Fitinie,
La mer en transe danse.
Au point d’orgue
De lavagueen goguette,
Un creux.
Au cœur du creux,
Un cri,
Lamento orphelin
De balafon aphone
Au paroxysmede tonsilence.
Avertissement
Le point final du romanLe printemps de la libertéa été mis au mois de juin 1994. La première édition est parue en 1999 aux éditions Passerelle d’Abidjan, suivie de la deuxième, en version poche, en 2000 aux éditions Le serpent à plumes de Paris.
Préface
Le printemps de la libertéest une histoire captivante. Du début à la fin, nous sommes invités, par le narrateur, à regarder le monde, son espace et ses acteurs, avec des yeux curieux et décidés à rester ouverts. Le lecteur regarde Wonouplet qui regarde le héros encore anonyme. Rapide mise en abîme pour une remontée exemplaire des profondeurs abyssales dans lesquelles certains veulent nous maintenir, tout en prétendant nous en avoir sortis. Malgré la colère, les sentiments sont rendus avec finesse. L’auteur, CAMARA Nangala, qui a déjà brillamment inscrit son nom dans l’histoire de la littérature ivoirienne, a bien compris que l’engagement n’est pas une affaire de slogans. L’art authentique ne peut manquer de célébrer la vie, de nous conduire vers le bon et vers le beau. Comment ce roman plein de voyages pourrait-il ne pas être perçu comme celui d’une grande et longue quête ? Des faux voyages dans lesquels le peuple se trouve kidnappé et embarqué, nous passons au véritable voyage initiatique pour arriver à une destination doublement heureuse, car elle est à la fois fête de l’art et célébration de l’amour. Malgré les symboles abondants de mouvements, en dépit des moyens puissants permettant aux prédateurs de fondre sur leurs victimes, nous ne sommes pas dupes. Notre histoire marque le pas et fait du sur-place. Le même suit le même. Les complots se synthétisent ici en se superposant pour nous faire payer « l’impôt synthétique » de notre histoire, sans que nous n’ayons le droit de la faire. Payer un impôt pour une activité qu’on n’a pas le droit d’exercer ! De Krobodim à Aboussa, lieux mal camouflés par les lettres de l’anagramme, à Gaba, puis à la cité d’étudiants, le même succède au même. Notre histoire a le hoquet et elle bégaie. Des vols aux viols, le même et le même convolent en injustes noces. En bus ou en voiture de grosses cylindrées, la répression se déplace pour effectuer les mêmes exactions. Dès le départ, nous voyons ce qui sépare chasse et quête, car nous apercevons les crocs et les serres des rapaces. Ceux-ci
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sont de la pire espèce. Ils tuent, même quand ils n’ont pas faim. Ce n’est pas un hasard si le narrateur nous apprend que leur « politique sociale a atteint sa vitesse de croisière » (page 26). Elle associe prédation et plaisir, cynisme et régu-larité, dans le couronnement de notre histoire. Ils sont en croisière quand nous sommes encore à la croisée des chemins, pendant que notre chemin de croix se poursuit. Bien évidemment, ce voyage est négatif, qui n’apporte que malheurs et frustrations, souffrances et amertume. De Krobodim à Dimbokro, d’Assouba à Assabou, c’est la même histoire amère. Qui ne voit qu’il s’agit de la même « dyna-mique statique » dont parle Hélé Béji (Désenchantement national, 1982) ?
Ils veulent entraver la dialectique du monde qui fait que le jour succède à la nuit, afin que cet univers sans histoire et donc sans histoires, devienne le lieu de leur adoration sans fin, dans une prière infinie qui ne connaît qu’un mot : « Amen ». Ils ne savent pas qu’en se « déifiant », ils sortent de l’Histoire donc de la nôtre. Ils deviennent ainsi des pierres insensibles qui n’attendent que les rafales du vent pour s’effondrer, s’effriter et se pulvériser. En devenant des dieux, ils croient que le changement en eux empêchera tout changement autour d’eux, que le temps s’arrêtera à eux. Il est vrai que par leurs agitations dans l’espace et leurs voyages dans le luxe, ils nous ont nourris au changement. Mais quelle illusion que de croire qu’ils ont tué en nous tout désir de voyage, qu’ils ont enlevé aux paralytiques toute volonté de marcher ! Ils se sont trompés sur le peuple. Le handicapé qui ne sait parler peut crier. L’impuissant peut tout de même pisser sur eux. La sagesse populaire recommande de se méfier des eaux qui dorment. Mais ils n’ont que faire de la sagesse, cette béquille des faibles qui doivent redouter leur courroux. Champions des certitudes, ils se sont trompés sur le peuple. Ils ont pris le sommeil pour la mort, le « teint incertain » de nos femmes pour leur teint définitif, la passivité pour un chèque en blanc sans fin. Ils ont cru pouvoir, par la force,
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