Le secret de Van Tompst
38 pages
Français

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Le secret de Van Tompst , livre ebook

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Description

Alors que Robert LACELLES, le gentleman-cambrioleur, et son fidèle Oscar roulent, par une nuit pluvieuse, en pleine campagne, en direction de Paris, ils aperçoivent au loin les lueurs d’un incendie.


Voyant des fenêtres de la maison éclairées, Robert LACELLES redoute que des personnes soient encore présentes à l’intérieur du bâtiment et décide d’y entrer.


Dans une pièce, il découvre un homme gisant dans son sang et un autre, penché sur lui, un poignard à la main...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782373477450
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Robert LACELLES,
Gentleman-Cambrioleur
LE SECRET DE VAN TOMPST
Roman policier
par Claude ASCAIN
CHAPITRE PREMIER
UN DÉBUT D'INCENDIE
La voiture roulait relativement vite, malgré la plu ie battante de cette fin d'après-midi d'avril. Robert Lacelles conduisait d' une main ferme, la route était déserte.
Il venait d'allumer les phares, car on n'y voyait p lus grand-chose devant soi. On traversa une localité. Il lut, au passage, sur u n poteau, le nom de Champs.
— On se rapproche de Paris... murmura-t-il. Bientôt Noisy-le-Grand, et Bry-sur-Marne.
— Oui, patron... répondit Oscar Palan, son fidèle c ollaborateur, assis, le buste droit, le visage figé comme toujours.
Lacelles avait ralenti pour la traversée de Champs. À peine sur la grande route qui allongeait son ruban noir et miroitant de pluie sous le double faisceau lumineux, il appuya sur l'accélérateur.
À ce moment, il sentit que son voisin lui touchait le bras.
— Regardez, patron... Là... À gauche... Une lueur a u-dessus des arbres... On dirait un commencement d'incendie...
— Bah ! la pluie l'éteindra vite... Les arbres sont mouillés...
— Ce n'est pas la forêt qui brûle, reprit Palan. Je crois que ce doit être une maison...
Lacelles arrêta brusquement son moteur. La pluie av ait diminué et cessait graduellement. La lueur là-bas, devenait plus vive. Aucune rumeur, aucun bruit révélant qu'on s'activait pour combattre l'incendie .
— Il y a peut-être de pauvres bougres qui risquent de rôtir là-dedans... murmura-t-il.
— Je pensais exactement la même chose, patron.
— En conséquence, nous y allons... Je vois que tu e s aussi « poire » que moi... déclara Lacelles avec un sourire railleur.
Ce qui pouvait se traduire par « nous sommes toujou rs prêts à secourir notre prochain ». Mais Lacelles avait la pudeur de ses se ntiments et les déguisait sous une apparence volontairement cynique.
Ils prirent une petite route forestière, virèrent à angle droit et se trouvèrent d'un seul coup devant un petit pavillon, dans une c lairière. La lueur rouge qu'ils avaient aperçue de la grande route provenait d'une fenêtre du premier étage.
L'incendie ne faisait que débuter. Mais il était év ident que si l'on ne faisait rien pour le combattre, toute la maison deviendrait bientôt la proie des flammes.
Lacelles sauta à bas de sa voiture et regarda. Un p ortail de bois était grand ouvert, laissant voir, ou plutôt deviner, une allée qui conduisait tout droit au pavillon.
Il distingua des lumières à travers les persiennes du rez-de-chaussée, ce qui manifestement signifiait qu'il y avait des gens , mais c'était étrange... Car, ainsi que le remarqua Lacelles, on aurait dû bouger , s'agiter, faire quelque chose... Et la maison semblait morte.
— Reste ici, près de la voiture, ordonna-t-il. Je v ais voir... Il avait également constaté que la porte du perron était entrebâillée.
D'un pas rapide, Lacelles atteignit le perron, l'es calada, pénétra dans un vestibule carré. Trois portes intérieures menaient vers d'autres pièces.
L'odeur de la fumée commençait à devenir plus préci se.
Au fond du vestibule, un escalier, coupé par un pet it palier, montait en tournant. Lacelles devina que la pièce où régnait l 'incendie devait être juste en face des dernières marches, car c'était de là que p rovenait un vague brouillard bleuâtre, révélant une fumée qui allait devenir de plus en plus dense.
Il ouvrit une porte, au hasard, dans le vestibule. Et il resta immobile devant le spectacle qui s'offrait à lui.
C'était une des pièces où il y avait de la lumière. À peine eut-il vu qu'il bondit en arrière, cherchant d'une main hâtive, son revolv er dans sa poche arrière.
Un homme était étendu sur le sol. Un autre, agenoui llé auprès de lui, avait tourné un visage empli de fureur, du côté de la por te. C'était l'expression répandue sur les traits cruels qui avait réveillé l 'instinct de défense de Lacelles.
Une face aux traits cuivrés, au nez extrêmement lar ge et court, aux lèvres épaisses. Des cheveux noirs, très plats et comme lu strés. À l'apparition de Lacelles, il s'était remis debout d'un bond de féli n, et s'élança, un long couteau effilé à la main.
Le mouvement de Lacelles avait coïncidé avec ce ges te. Mais le nouveau venu faillit se faire prendre de vitesse. Il lui fa llait déboutonner son ciré de pluie.
L'homme au visage cuivré était déjà sur lui, et d'u n coup de poignard, déchira le vêtement sur tout le côté droit. Lacelle s, d'une feinte savante, avait évité la lame en plein flanc.
Et déjà, il avait son revolver en main. Le coup de feu éclata... L'homme tomba avec un hurlement d'agonie. Il se contorsionn a sur le sol, roula sur lui-même, et resta là.
Lacelles se précipita vers l'autre homme qui était toujours allongé à terre, sans mouvement. Il eut un sursaut d'horreur. Poigna rdé ! Par celui qu'il venait d'abattre.
Dans la main gauche crispée du bandit, il y avait q uelque chose. Lacelles l'avait vu détacher une ceinture de la taille de sa victime. Cette ceinture avait dû être portée à même la peau, car le misérable avait dénudé le torse pour s'en emparer.
Un regard rapide. Lacelles vit qu'elle était en cui r d'un bleu foncé, assez usagée, avec une boucle plate formant un motif orne mental. Il la roula et la plissa dans sa poche.
Ce geste instinctif accompli, il mit un genou à ter re pour examiner l'homme qui avait été attaqué. Cheveux gris, visage tanné, mais appartenant indiscutablement à la race blanche, épaules carrées , costume de serge bleue tout neuf.
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