Le Temps des Ambassades
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Le Temps des Ambassades , livre ebook

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Description

Pour Sakanoue, voici venu le moment du départ pour la Chine, où elle va accompagner les ambassades japonaises à la cour des Tang. D’émerveillement en découvertes, la jeune femme va pouvoir s’abreuver de connaissances, malgré ses déconvenues amoureuses et les dangers qui parsèment sa route.


Ce second tome continue de faire revivre pour nous Otomo Sakanoue, femme exceptionnelle, en nous livrant ses impressions, ses idées et les influences qui la guident vers un Japon plus moderne annonçant l’époque de Heian. En décrivant la vie qu’elle aurait pu avoir à la cour de Nara, avec les luttes et les fléaux naturels de cette époque : les conflits internes, les incendies détruisant les palais et les temples, les épidémies de variole décimant la population et, bien sûr, les deux grandes ambassades en Chine à l’époque des Tang, celle de l’an 719 et de l’an 753.


Une magnifique saga historique et inédite, dans le Japon médiéval, par Jocelyne Godard, auteur du très grand succès Les Thébaines.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juin 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782374535791
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Pour Sakanoue, voici venu le moment du départ pour la Chine, où elle va accompagner les ambassades japonaises à la cour des Tang. D’émerveillement en découvertes, la jeune femme va pouvoir s’abreuver de connaissances, malgré ses déconvenues amoureuses et les dangers qui parsèment sa route.
Ce second tome continue de faire revivre pour nous Otomo Sakanoue, femme exceptionnelle, en nous livrant ses impressions, ses idées et les influences qui la guident vers un Japon plus moderne annonçant l’époque de Heian. En décrivant la vie qu’elle aurait pu avoir à la cour de Nara, avec les luttes et les fléaux naturels de cette époque : les conflits internes, les incendies détruisant les palais et les temples, les épidémies de variole décimant la population et, bien sûr, les deux grandes ambassades en Chine à l’époque des Tang, celle de l’an 719 et de l’an 753.
Une magnifique saga historique et inédite, dans le Japon médiéval, par Jocelyne Godard, auteur du très grand succès Les Thébaines.


***




Née dans la Sarthe, Jocelyne Godard a longtemps vécu à Paris. Depuis quelques années, elle vit dans le Val de Loire. Les sagas et biographies romancées qu’elle a publiées au fil du temps ont toujours donné la priorité à l’Histoire et aux femmes célèbres des siècles passés. Ces femmes qui ont marqué leur temps, souvent oubliées ou méconnues, et qui, par leurs écrits, leurs œuvres, leurs engagements, leurs talents, leurs amours, ont signé l’Histoire de leur présence qu’elle n’a cessé de remettre en lumière. L’Égypte ancienne et le Japon médiéval l’ont fortement influencée. Puis elle s’est tournée vers l’époque carolingienne, le Moyen-Âge et la Renaissance. Et, plus récemment, elle a mis en scène, avec l’éclairage qui leur revient, une longue saga sur l’investissement des femmes durant la Grande Guerre. Lorsque ses héroïnes sont fictives, elles ont toujours un lien étroit avec les femmes qui ont fait la Grande Histoire. Dans ses plus jeunes années, elle s’est laissé guider par la poésie et elle a publié quelques recueils. Puis elle s’est tournée vers le journalisme d’entreprise auquel elle a consacré sa carrière tout en écrivant ses romans. Depuis son jeune âge, l’écriture a toujours tenu une grande place dans son quotidien. Un choix qui se poursuit.
Jocelyne GODARD
La Poétesse des Impératrices
Tome 2 LE TEMPS DES AMBASSADES
Les Éditions du 38
Personnages principaux authentiques
Membres impériaux (dans l’ordre chronologique )
Jito, impératrice , fille de l’empereur Tenji
Mommu, empereur , petit-fils de Jito
Fujiwara Kyushi, épouse de Mommu
Gemmei (princesse Himiko) impératrice, mère de Mommu
Gensho (princesse Itaka) impératrice, fille de Gemmei,
Shomu, empereur , fils de Mommu
Koken, impératrice, fille de Shomu
Nagaya, petit-fils de l’impératrice Jito
Kibi, épouse de Nagaya
Minabe, mère de Nagaya
Toneri, fils de l’impératrice Jito
Hosumi, fils de l’impératrice Jito, époux d’Otomo Sakanoue
Junnin, fils du prince Toneri, empereur
Shotoku, impératrice , second règne de Koken

Les FUJIWARA
Fujiwara Fuhito, Grand Ministre, conseiller à la Cour
Fujiwara Muchimaro, fils de Fuhito, haut fonctionnaire
Fujiwara Fusasaki, fils de Fuhito, haut fonctionnaire
Fujiwara Maro, fils de Fuhito, époux d’Otomo Sakanoue
Fujiwara Umakai, fils de Fuhito, haut fonctionnaire
Fujiwara Nakamaro, fils de Muchimaro, haut fonctionnaire
Fujiwara Hirotsugu, fils d’Umakai, gouverneur de Dazaifu
Fujiwara Toyonari, fils de Nakamaro, haut fonctionnaire
Fujiwara Kiyokawa, ambassadeur à la Cour de Chine

Les OTOMO
Otomo Yasumaro, conseiller à la Cour, homme d’État
Otomo Koshibi, ambassadeur à la Cour de Chine
Otomo Tabito, poète et gouverneur de Dazaifu
Otomo Yakamochi, fils d’Otomo Tabito
Otomo Sakanoue, poétesse, demi-sœur d’Otomo Tabito
Otomo Miyori, poète,
Otomo Sukenamaro, poète

Autres personnages authentiques :
Yamanoue Okura, secrétaire d’ambassade à la Cour de Chine, Fonctionnaire et poète
Awata Mahito, Ambassadeur à la Cour de Chine
Futo Yasumaro, historien et poète
Tachibana Monroe, Ministre
Nakatomi Kiyomaro, moine shinto
Kasa Kanamura, poète
Nukata Okimi, poétesse
Kasa Iratsume, poétesse
Toneri Kine, poétesse
Princesse Ou, poétesse
Dosho, moine bouddhiste coréen
Journal d’Otomo Sakanoue Iratsume
Province du Shandong, été 719

J’avais tant rêvé à ce départ en Chine que j’avais peine à croire que le vaisseau de notre flotte japonaise m’y conduisait. Les premiers jours de navigation furent calmes et se passèrent sans difficulté. Contrairement à certains de mes compagnons, je m’habituais au tangage en me souvenant que le bateau de l’ami d’Okura m’avait fait connaître ce roulis tout au long de la côte de l’île Kyushu. En plein océan, le mouvement était juste plus soutenu et, parfois, il nous faisait chavirer de telle façon que nous roulions carrément à gauche ou à droite selon le rythme accéléré des vagues qui balayaient la coque.
En mer de Chine, tout en nous éloignant des côtes de l’île coréenne que j’eus le plaisir d’observer de loin dans un halo de lumière dorée, je pris conscience de la chance qui m’avait soutenue depuis que la contrariété de mes rapides épousailles.
Hosumi était pourtant un agréable compagnon. Jouisseur de nature, il se plaisait à dénigrer avec humour les désagréments du voyage qui, pour moi tout au contraire, faisaient indiscutablement partie de cette incroyable expédition. Inconfort, nourriture à base d’aliments séchés, perturbations climatiques, sommeil troublé par le mugissement des flots, étaient autant de gênes quotidiennes qu’Osumi se contentait pour l’instant de critiquer tout en y mêlant l’intérêt qu’il prendrait une fois arrivé en Chine.
Quand je découvris le fleuve Jaune, je sentis mon cœur se liquéfier. Il laissait en moi une sorte de ravissement incompréhensible mêlé aux interrogations muettes que j’entassais dans mon esprit faute de pouvoir les assimiler correctement. En effet, les eaux du fleuve Jaune n’étaient pas si belles à regarder. Elles entraînaient une boue grisâtre, visqueuse qui leur ôtait la magie que nous attendions tous.
Mais enfin, je me trouvais en territoire de Chine et rien ne pouvait remplacer cet immense bonheur qui peu à peu prit une forme plus consistante. Bientôt les eaux vaseuses du fleuve s’effacèrent sous une multitude de petits bateaux colorés comme des papillons. J’eus alors mon premier sursaut d’éblouissement et Tabito qui les observait à mon côté parut aussi enthousiasmé que moi.
Des centaines de jonques à voiles multicolores côtoyaient les sampans, les radeaux et embarcations diverses. Elles sillonnaient le fleuve en tous sens. Les bateaux se croisaient, se dépassaient, s’interpellaient, se dirigeaient vers les lieux de chargement ou de déchargement qui leur étaient assignés. Devant cette intense agitation sur l’eau, tout laissait penser qu’un commerce fructueux concernait ces Chinois.
Nous arrivions dans la province côtière du Shandong par l’estuaire. J’appris par Yamanoue Okura que le mot Shandong voulait dire « montagnes de l’est ». En effet, ma curiosité naturelle m’amenait à comprendre que nous étions dans la partie la plus montagneuse hissant sa barrière de rochers à l’est du fleuve. Il s’agissait des montagnes de Tai-shan qui recélaient un nombre prodigieux de petits temples accrochés à leurs flancs. L’ambassadeur Awata Mahito qui connaissait les lieux et qui ne cessait de humer l’air, le nez tourné à l’est, m’expliqua que les effluves apportés du large provenaient de la mer Bohai où se jetait l’autre bras du fleuve Jaune.
De loin, j’apercevais le lac Weishan et le mont Tai où, m’apprit encore Okura, se trouvait le temple de Confucius. À ces mots, je crois bien que tout mon être tressaillit. Confucius ! La Chine des temps anciens ! La dynastie des Han et des Royaumes Combattants ! Mon rouleau calligraphié en provenance d’une Chine si ancienne m’interpellait à nouveau et je réitérais silencieusement et secrètement l’envie d’en découvrir l’essentiel. C’es

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