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Le voile de l’inconnu , livre ebook

126

pages

Français

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2025

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"Au cœur de la ville de Samré, Saïdou et Dona vivent leur idylle, qui à l'approche du mariage devra s'arrêter lorsque les origines de Saïdou sont dévoilées. Face à cette situation troublante, Dona va se marier avec Bachir. Cependant, au bout de quatre années sans enfant, Dona se retrouve confrontée à un certain nombre de stigmatisations... Lorsque la mère de Bachir va imposer l'excision ou la répudiation de Dona, quelle sera sa réaction ? Comment affrontera-t-elle ce dilemme ? Ce roman aux couleurs multiples côtoie l’amour, la déception et les dépressions pour donner sens aux lignes de l'histoire."
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Publié par

Date de parution

18 avril 2025

EAN13

9789956632893

Langue

Français

Hadidjatou AhmadouLe voile de l’inconnuRomanGuiguess Editions 1
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.No part of this book may be reproduced in any form by print, photo-print, microfilm or any other means without written permission from the publisher. Titre :Le voile de l’inconnuHadidjatou Ahmadou, 2024 © By Guiguess Editions, 2024 ISBN :978-9956-632-89-3 Infographie et montage :Guiguess Creator and author Intérieur:Mme. Djomeni Foyet, Dr. TEUBOKBÉ Désiré, Dr. BIRWÉ GODWÉ, Dr HADJA BOUSSOURA, Dr. Mabard Abdias, Mme MAILEDWA Marie, M. Arthur NGUIMDO et M. GAYA Esau Photographie de la jaquette :Getty Images et Djomeni Foyet Imprimeur :DILANE (Yaoundé) Distributeurs :(Distributeur international), DILICOM Librairie Guiguess (Moulvoudaye), Cercle des Amoureux de Lecture de l’Université de Yaoundé IMonographie :121X 1 P ; 20cm Siège social :Bâtiment blanc en face de l’hôtel de ville de Moulvoudaye, MoulvoudayeEN- Cameroun Appels et WhatsApp :+237 695 623 027 / +237 651 856 030 Courriel :guiguesseditions@gmail.comSite-Web:www.guiguesseditions.com
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 À mon père, Ahmadou Rouphai,  À ma regrettée mère, Djouleiha Rapha  À mon frère Abdoul Kadir Ahmadou,  À masœurZakiatou Ahmadou, et toutes les personnes qui m’ont soutenue.
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Le récit qui se déroule dans ce livre est purement fictif. Toute ressemblance ou rapprochement avec la réalité n’est qu’une pure coïncidence.
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1 Le fragment du temps Le jour se lève, le chant des oiseaux se fait entendre, la chambre s'éclaircit grâce aux rayons de soleil qui illuminent la pièce à travers la fenêtre. Le rideau fin laisse paraître le vent doux de cette aube nouvelle, un autre jour encore où je dois me lever et affronter les réalités de la vie et où je dois croiser les visages des habitants de cette maison. Quelle journée pourrie d’avance! J'étais déjà éveillée, comme d'habitude depuis quatre heures du matin pour faire ma routine matinale dont la prière. Puis, je fais une lecture au minimum de 45 minutes. Je lis des romans pour m'évader et parfois pour apprendre de nouvelles choses.C’estfou comme je me sens bien en lisant ! Je voyage à travers les pages des livres. J’ai l’impression de vivre l’histoire des différents personnages. Des fois, je me vois à travers eux. Mon seul moment de plaisirc’est quand j’ainez fourré le dans un bouquin, loin des bruits et des bavardages inutiles. Malheureusement, ces jours-ci, jen’ai plus trop de temps pour la lecture. Je me laisse absorber par mes travaux domestiques, surtout le ménage que je dois effectuer méticuleusement. Je dois refaire mon programme, changer ma routine au rythme des saisons, des mois, des circonstances. Le Ramadan pointeà l’horizon. J’accueillece mois avec enthousiasme et dévotion. Je commence par nettoyer la maison de fond en comble, enlevant la poussière et organisant mes affaires. Je veux que ma maison soit un lieu de paix et de sérénité pendant ce mois sacré, comme toute maison musulmane se doit d'être. Je dois faire des courses 5
pour m’assurer d’avoir tout ce dont j’ai besoin pour préparer des repas sains et équilibrés pendant ce mois. J’achète des fruits frais, des légumes,céréales et de la des viande. Je prévois égalementd’acheter des dattes qui sont traditionnellement consommées pour rompre le jeûne. La maison de mon époux est à Boulewa,au cœur de la ville. Elle est différente des autres demeures de la région. En effet, ils’agit d’un grand espace lumineux et contemporain qui respire le calme et la sérénité. Le salon de Bachir, mon époux, est spacieux. Des canapés confortables invitent à la détente. Une grande baie vitrée laisse entrer la lumière naturelle et offre une vue imprenable au dehors. La chambre principale, quant à elle, arbore un style simple avec un lit King-size et des tons neutres. La salle de bain est attenante et élégante. Il y a aussi une buanderie et un espace de rangement pratique. Bachir a su allier parfaitement le confort moderne avec le charme de l’architecture traditionnelle, offrant ainsi uncadre de vie idéal pour une personne à la recherche d’un chez soi confortable et élégant. De l’autre côté de la cour, se trouve une cuisine moderne,dotée d’une cuisinière et d’autres équipements haute gamme. Un ilot central fait office de plan de travail. On retrouve quatre chambres des invités en face de mon appartement. J’ai commencé parranger la penderie en retirant les vieux vêtements qu’on ne porte plus et plier les vêtements qui restaient.J’aichangé la position du lit et dépoussiéré la chambre de haut en bas. C'est fatiguant mais enfin,j’ai terminé de nettoyer la chambre de mon époux. Puis c’est au tour de la douche ainsi que dureste de l’appartement. Ilétait déjà 17heures lorsquej’aifini ma besogne. Il ne reste plus que cinq jours avant le Ramadan. Il faut acheter les ingrédients qui manquent au marché pour ne pas sortir inutilement durant ce mois. Certes, Dada
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m’avait envoyé des provisions (farine, arachides…)comme à l’accoutumée. Cependant,je trouvaisqu’il y avait des petits assaisonnements qui manquaient. Je dois me rendre au marché avec Sala pour acheter le reste des ingrédients tels que le clou de girofle, les graines de nigelle, la cannelle, du djindja (gingembre)…Halima fera son stage à Boulewa cette année. Elle vas’installer chez moi pendanttout ce temps. Elle doit déjà être là. Nous étions inséparables avant les résultats du probatoire. Nous avons grandi ensemble et fréquenté les mêmes établissements. Elle est une très bonne amie.Elle n’a même pas pu assisterà mon mariage. Je vis à présent à Boulewa et elle, à Namou. Elle y vit depuis l’obtention de son probatoire. On ne s’est plus vues depuis un bon bout de temps. Nous échangeons juste des messages et des coups de fil. La distance a eu raison de nous. Je ne suis jamais allée aussi loin à Namou. Je me rends rarement à Samré. Les quelquefois quej’y vais,c’est en compagnie de mon mariNous restons chez ma coépouse Fanné, la première épouse de Bachir. Durant notre séjour dans la ville Samré, je ne sors pas seule. J'étais perdue dans mes pensées lorsquej’entendisla voix d’Halima qui était déjà arrivée. Assalamou Aleikoum bonguel am, a don ? (Que la paix et la bénédiction soient sur vous ma belle, tu es là ?). (Oui je suis là, entre). Djabbama, djabbama ! Atchou mi nastina koudje ma... C’est toutNamou que tu as emballé, tu ne changes pas toi ! (Bienvenue, bienvenue ! Laisse que je fasse entrer tes affaires).
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? Répondit-elle enJe change, je suis le caméléon éclatant de rire. Le jour où tu vas voyager avec peu de bagages, on va fêter ! J’ai deux mois de stage ici. Toutce que j’ai pris me sera utile, tu verras. Nous avons éclaté de rireavant d’entrer dans l’appartementpour y déposer ses effets. Sala, s’il te plaît, ramène-nous des rafraîchissements, dit Dona. Demande Halima,Sala ? d’un air intrigué. Oui Halima. Pourquoi cette tête ? Dis-je surprise C’est elle qui me donne un coup de main avec les travaux dans la maison.Je ne t’avais pas parlé d’elle? Au même moment, une jeune filled’une taille moyenne et au teint caramel portant un ensemble bleu marine, fit irruption dans le salon. Halima scrutait cette dernière avectant de curiosité qu’on dirait un chercheur face à une énigme. Elle cherchait à en savoir davantage sur cette fille quim’aide.Non, pas du tout. Attends, vous êtes juste deux qui vivez dans cette maisonet on doit t’aider ?Bon,c’est mon mari qui l’aengagée. Elle doit m’aider avec lescorvées. Tu sais que je ne suis pas très en forme. Ahc’est normal, après quatre ans de mariage et de patience, je serai bientôt tata dit-elle d’un ton enjouéen roulant les yeux. Désolée de briser tes rêves mais ce n’est pas encore ça, rebondis-je, sur un ton gêné.
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1 Saladépose d’abordle plat decelui duwatoudjé, de mangues à côté de nous qui sommes majestueusement installées sur les divans se faisant face. Elle revient ensuite avec une calebasse remplie de lait fraichement trait ce matin qu’elle abouilli. Elle dépose ensuite un bol rempli de «dakere» pour accompagner le lait, des tasses et du sucre. Enfin,elle s’éclipse dans la cuisine pour terminer le repas du soir à temps. (Comme pour briser le silence)Voilà, tu me disais ? Oh vraiment !Ce n’est pas une grossesse? (Toute honteuse) Désolée (En bégayant). Alors Dona, qu’est-ce que tu as ? Je n’arrive pas à m’adapterau climat de Boulewa. Toucher l’eau froide constamment medonne des crampes. En plus, je ne peux pas effectuer de travaux qui nécessitent un grand effort. Ah ! Je vois ! Le climat de Boulewa est très froid, plus froid que celui de Samré. Au fait, je ne t’ai pas revu depuis le jour où nous avons fini de composer le probatoire. Tu n’étais pas venue le jour des résultats non plus. D’ailleurs, je te trouve plus belle qu’avant. Ton teint est plus éclatant. Ton sourire scintilletellement qu’on dirait la lune qui brille au milieu du ciel noir. Écoute-la alors ! Tu ne changes vraiment pas toi, toujours dans l'exagération. Tu ne te vois pas ? Ton corps n’a pas changé d’unMalgré les années, poil. aucune trace de cernes ni de rides, aucun signe de vieillesse qui fait des ravages sur lephysique…. Allons, ne me flatte pas, s’il te plaît. Quatre années se sont écoulées depuis que je vis ici et je ne me suis pas toujours habituée à ce climat. J’ai déjà demandé
1 Souchet.9
à ton beau-frère de me ramener à Samré mais il a refusé. Je n’ai pas insistéparce que je me disaisqu’il doit avoir une raison valable. S’il te ramène là-bas, surement tu vas devoir vivre avec sa première femme dont tum’asparlé au téléphone. Je crois que c’est mieux que tu restes ici à Boulewa. Tu as toujours refusé de me dire comment vous vous êtes rencontrés, Bachiret toi. Je n’ai pas oublié, dit-elle, en faisant la moue. Fanné sa première femme est plutôt sympathique et sociable. Je sais que tu allais dire cela. T’as toujours été contre le fait que descoépouses habitent la même maison. Ah toi ! Tu ne changeras jamais Halima! Parlons d’autre chose s’il teplaît, je n’aimepas me lancer dans ce débat interminable avec toi. Alors,tes études avancent bien j’espère? Une grande première ! dit-elle en se redressant. On apprécie la coépouse ! Je crois que tu mérites une médaille à titre honorifique pour ta naïveté. Dites-moi que j'hallucine, tout en se pinçant le bras. Mais non ! En expirant bruyamment ... De toute façon, chacune a sa façon de voir les choses, lança-t-elle d’un air exaspéré. Bon, je préfère me concentrer sur ma vie. De toutes les façons, je ne me plains pas pour le moment. Je suis l’étudiante de la situationajouta-t-elle, avec un sourire. Je gère bien les compositions et les cours. Le stage va bientôt commencer. Toi, les études ne te concernent plus depuis que tu as changé de statut matrimonial ! me taquina-t-elle d’une voix enjouée. Dona, ne fuis pas le sujet. Dis-le-moi cette fois ci, tu ne m’as jamais parlé de lui et tout d’un coup, en peu de temps, tu es devenue sa femme devant Dieu et les Hommes. Je  10
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