Les Anges du passé
94 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Anges du passé , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
94 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Au décès de sa mère avec laquelle il entretenait une relation fusionnelle, Raphaël apprend qu’il est déshérité au profit de son cousin. Elle ne connaissait même pas ce garçon, les deux sœurs s’ignoraient depuis très longtemps. C’est en découvrant des carnets intimes qu’il pourra comprendre la vérité sur certains épisodes de la jeunesse de sa mère, qui furent manipulés et falsifiés alors qu’elle était en plein destin amoureux contrarié. Son fils comprendra-t-il son calvaire et l’ultime vœu de sa mère : « rétablir le cours normal des choses ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 décembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381533735
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Anges du passé

La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité
Maria BERT


Les Anges du passé

Roman
PROLOGUE
Je me nomme Raphaëlet je suis né en 1960. Ma mère, Adeline, est devenue maseule famille jusqu’au jour de mon mariage. En effet, mon pèreest décédé alors que je n’avais qu’unpeu plus d’une douzaine d’années. Du côtépaternel, plus personne. Côté maternel, mesgrands-parents ont quitté ce monde deux ou trois ans aprèspapa. Puis, Adèle, la marraine de maman, grosse fumeuse, estpartie d’un cancer, et sa meilleure amie, épuiséepar les soins et veilles auprès d’elle, a tiré sarévérence moins d’une année après.L’état de notre famille réduite à nos deuxpersonnes, nous a conduits à une complicité, unefranchise, une tolérance et un amour sans faille, aussij’éprouve pour ma chère maman une réellevénération. Je lui dois également, aussiétonnant que cela paraisse, mon mariage…
En effet, ma mèrerencontra pour la première fois, à l’occasiond’une importante réunion « d’anciens »de l’Éducation nationale, mes (futurs) beaux-parents. Àla même table, ils se racontèrent beaucoup sur leursprogénitures… Ils eurent la commune idée demettre en rapport leurs enfants respectifs. Ainsi, au cours d’unrepas complice, je rencontrais Sophie, leur fille aînée.Je la trouvais sympa, simple, ouverte, très intelligente etpas laide. Ce ne fut pas le fameux coup de foudre… mais uneattirance faite de connivence, de compréhension, de goûtscommuns et surtout en partage, notre métier :instituteurs.
Nous nous sommesmariés moins d’un an plus tard. Belle cérémonieà l’Église accompagnée d’un grandlunch composé de toute ma future belle famille. Et, ils sonttrès nombreux ! La mariée avait revêtubien entendu la traditionnelle belle et longue robe blanche. Petitcortège de deux adorables petites demoiselles d’honneuret d’un très minuscule et mignon garçon d’honneuren petit costume coquet, mais encore dans ses couches… quirefusait obstinément de porter les chiffons de la mariée…(traduction la traîne et le voile) !
Deux annéesplus tard naissait ma fille, Solène, suivie vingt-cinq moisaprès de mon fils Jérémie. Garçon etfille, le choix du roi. Une collègue plus âgée àchaque naissance autour d’elle radotait son adage :« Quand le four est chaud, les petits pains cuisentvite… ». À bon entendeur, salut. Nous avonsdonc fermé définitivement la porte du four !Pendant une dizaine d’années, nous logions sur place, àl’école, l’Académie ayant eu la délicatessede nous octroyer un logement de fonction dans l’arrière-payscannois. Les enfants grandissaient, mais l’appartement, lui,devenait de plus en plus exigu, alors nous avons acquis avec l’aidefinancière de Maman, notre propre maison, en pleine campagne,mais proche quand même des commodités de la ville.
À compter denotre mariage, Maman ne s’est plus jamais sentie seule. Lafamille de Sophie l’a adoptée tout de suite. La mamie etma mère étaient devenues complices et inséparables…Mais depuis quelque temps, je trouve que maman devient capricieuse etquelque peu tyrannique. Est-ce l’âge ? Il est vraiaussi que la Mamie de Sophie nous a quittés depuis peu detemps. Peut-être ce départ, l’a-t-il profondémenttouchée ? Elle se retrouve bien solitaire maintenantdans les réunions familiales.
Lorsque nous nousrendons dans notre maison de campagne, elle s’entend moins bienavec les enfants. Elle les houspille trop souvent et leur faitbeaucoup plus de remarques acerbes qu’auparavant. Mais ellecompense toujours en les gâtant trop et trop souvent. Pour sefaire pardonner, peut-être ?
D’autre part,elle aime bien remplir des cases de mots croisés, c’estson passe-temps favori. Lorsque nous sommes dans notre maison decampagne, dans le centre de la France, tous les matins, je pars debonne heure pour revenir avec des croissants, du pain frais et desrevues, beaucoup de revues. Exclusivement celles qui comportent desmots croisés. Elle s’y attelle avidement, mais expédieses cases avec une telle rapidité qu’elle se trouve « enmanque » en milieu d’après-midi… çala rend nerveuse, alors, je l’emmène faire un tour envoiture et nous écumons à nouveau les maisons de lapresse dans un rayon de 15 à 20 kilomètres.
Pour varier, il nousreste, en famille, les visites des divers sites de la région…et les invitations des fermiers qui nous environnent. Nous habitonsun « lieu-dit » entouré de fermesqui nous permettent de manger des produits très sains, fraiset naturels. Depuis des années, ces gens sont devenus desamis, et nous leur rendons visite presque tous les jours pour nousravitailler et bien souvent, pour tailler une bavette… Enmatière de bizarrerie, Maman a fait beaucoup mieux, il y adeux ans. Un soir de Noël, je suis allé la chercher chezelle (à 30 kilomètres) afin qu’elle passe leréveillon avec nous. Le repas, commencé vers 9 h,se prolongeait, lorsque vers 10 h 30, maman s’agita :
Raphaël, il faut que tum’accompagnes, je veux aller à la messe de minuit.
Je répondis :
Maman, l’Égliseest à cent mètres d’ici, tu ne peux pas y allermaintenant, c’est trop tôt ?
Elle se leva etajouta, très décidée :
Mais, je veux aller dans monÉglise, avec mon curé… !
Assez abasourdi, jedis :
Tu veux que je te ramène,pour ta messe de minuit, à Nice… maintenant ? !
Elle s’agaçaun peu :
Je ne connais pas ton curéet personne ici, je préfère retourner à Nice…
Muet, mais enserrant les poings, soirée de Noël oblige, j’obtempérai.J’allai chercher mes clés, mon pardessus. Elle étaitdéjà plantée devant la porte. Je trouvai qu’elleavait fait bien vite ses adieux à tout le monde ! Elleétait vraiment bien pressée. ! Nous partîmes. Jerestai très silencieux. Je digérai très mal cecontretemps, ce caprice assez malvenu, qui m’obligea àquitter la table et nos invités. Cela ne semblait pas gênerma mère. Elle restait tranquille dans son coin. D’habitude,elle parlait, elle papotait… Là, rien ! Et pourcause, je me penchai, elle dormait ! C’était lebouquet ! Devant l’Église, je lui conseillai :
Après la messe, maman,essaie de te faire raccompagner, je n’aimerais pas te savoirrentrer seule, je ne serais pas tranquille.
Déjàdescendue de voiture, elle se pencha et par la vitre, avec un sourireradieux me lança :
Mais Raphaël, je comptesur toi, pour revenir me chercher à minuit et demi, je veuxfinir le réveillon avec vous. Tu sais comme j’aime voirla joie des enfants à l’ouverture de leurs cadeaux…Tu ne veux pas me priver de ce plaisir.
Je n’ai pas purépondre, j’étais scié ! Maman avraiment tous les culots ! Devinez, je suis rentré chezmoi, et bien entendu resté silencieux sur ma virée…et la suite qui m’attendait. Délaissant à nouveaules desserts, vers minuit, je remontai en voiture… Finalement,maman a passé la fin du réveillon avec nous ! Etle reste. Car il y a une suite… vers trois heures trente dumatin… j’ai dû raccompagner ma mère chezelle et suis revenu rejoindre mon lit. Résultat : centquatre-vingts kilomètres soit trois allers-retours au cours dece qui aurait dû être une très belle nuit de fête,calme et familiale. Joyeux Noël ! Et pourtant, maman,malgré tes lubies et tes caprices, je t’aime toujoursautant. Notre triste passé assez solitaire reste notre lienétroit et indéfectible. Quoi que tu fasses, quoi que tudises, tu es ma seule famille de sang et ça… çaexcuse tout.
MAUVAISE JOURNÉE
Début juin2004
RAPHAËL
Ouf. Journéefinie, mais extraordinairement pénible ! Pourtant cematin, le ciel s’était uniformément tapisséde bleu azur promettant une radieuse matinée sans nuages, àl’exceptio

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents