Les Larmes de Satan - Tome 2
218 pages
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Les Larmes de Satan - Tome 2 , livre ebook

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Description



Après la diffusion des tracts et les missions de renseignements, Antoine est devenu un membre du Groupe Opéra sur qui on peut compter. Après une première exfiltration réussie, avec son ami Jean-Paul Mazières, ils doivent récupérer un camion chargé d’armes et de munitions qui les attend dans le Loiret afin de le ramener à Paris. S’ils réussissent, en plus du Groupe Opéra, ils pourront aider d’autres réseaux parisiens à s’armer...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juillet 2018
Nombre de lectures 45
EAN13 9782374536002
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Abandonné à la naissance, Antoine Boulan fuit l’orphelinat et tente de survivre en restant sur le droit chemin pour tenir une promesse. Rattrapé par l’époque, il sombre dans les cambriolages et se voit condamné au bagne par erreur. Quand la guerre éclate, il revient en France pour prendre les armes et traversera le conflit en courant désespérément après son pardon. Du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni aux plages de Dunkerque, à Paris puis dans le Loiret et enfin à Auschwitz Birkenau en Pologne, vous allez suivre pas-à-pas le destin d’un orphelin à qui la vie n’a fait aucun cadeau et qui deviendra, malgré lui, un héros de guerre.

Tome 2 - Dans l’ombre d’Alice (juillet 1940 - octobre 1941)
Après la diffusion des tracts et les missions de renseignements, Antoine est devenu un membre du Groupe Opéra sur qui on peut compter. Après une première exfiltration réussie, avec son ami Jean-Paul Mazières, ils doivent récupérer un camion chargé d’armes et de munitions qui les attend dans le Loiret afin de le ramener à Paris. S’ils réussissent, en plus du Groupe Opéra, ils pourront aider d’autres réseaux parisiens à s’armer...




Gilles Milo-Vacéri a une vie bien remplie. Après des études de droit, il vit pendant quelques années de multiples aventures au sein de l’armée puis entame une série de voyages sur plusieurs continents afin de découvrir d’autres cultures. C’est un auteur protéiforme, explorant sans cesse de nouveaux territoires. Le polar ou le thriller, le roman d’aventures inscrit dans l’Histoire ancienne ou plus contemporaine, les récits teintés de fantastique, se sont imposés à lui en libérant complètement sa plume de toutes contraintes et révélant un imaginaire sans limites. Au-delà d’une trame souvent véridique, le suspense et les intrigues s’imposent dans ses romans, apportant une griffe particulière à ses publications. Un pied dans la réalité, l’autre dans un univers étrange où tout peut devenir possible, Gilles Milo-Vacéri surprend ses lecteurs avec des textes au réalisme angoissant. Il aime conserver un lien étroit et permanent avec son lectorat, lors de rencontres dédicaces ou grâce à sa présence sur les réseaux sociaux et son blog officiel qu’il anime très activement.

Blog officiel - Facebook - Twitter
LES LARMES DE SATAN
Tome 2 DANS L'OMBRE D'ALICE
Gilles MILO-VACÉRI
LES ÉDITIONS DU 38
Discours du Maréchal Pétain


Français !
À l’appel de Monsieur le Président de la République, j’assume à partir d’aujourd’hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l’affection de notre admirable armée qui lutte, avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires, contre un ennemi supérieur en nombre et en armes ; sûr que, par sa magnifique résistance, elle a rempli ses devoirs vis-à-vis de nos alliés ; sûr de l’appui des anciens combattants que j’ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur. En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés, qui dans un dénuement extrême sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude.
C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il est prêt à rechercher avec moi, entre soldats, après la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n’obéir qu’à leur foi dans le destin de la patrie.

17 juin 1940
Maréchal Philippe Pétain
(1856-1951)
Président du Conseil


*


Appel du 18 juin 1940


Les Chefs qui, depuis de nombreuses années sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique terrestre et aérienne de l’ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limite l’immense industrie des États-Unis.
Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n’empêchent pas qu’il y a dans l’univers tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
Demain comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres.

Appel du 18 juin 1940
(Radio Londres - Fréquence de la BBC)
Général Charles de Gaulle
(1890-1970)
Chapitre I
31 juillet 1940
Loiret - Environs de Beaune-la-Rolande - Route de Pithiviers

Après le départ de Gustave, tout était allé très vite à la ferme. Le temps de faire chauffer le moteur et deux heures plus tard, le paysan était revenu avec son petit groupe. En effet, Jandart ayant emprunté les chemins de la forêt pour conserver un maximum de discrétion. Ils s’étaient serré la main, sans se présenter, comme le voulaient les règles de sécurité qui régnaient maintenant dans tous les réseaux. Rapidement, les quatre hommes et Abel avaient embarqué à l’arrière du camion, tandis qu’Antoine, Jean-Paul et Gustave prenaient place à l’avant. Le voyage avait été pénible à cause du chargement très encombrant qui prenait toute la place et ralentissait leur véhicule. Par chance, ils n’avaient fait aucune mauvaise rencontre sur le trajet.
Ils avaient rejoint le lieu choisi par le fermier, un petit bois qui bordait la route de Pithiviers, proche de Beaune-la-Rolande. Les arbres dissimulaient le camion à la vue des véhicules qui passaient assez souvent sur cet axe et le groupe de résistants s’était ainsi réuni à l’abri des regards. En descendant, Antoine avait jeté un coup d’œil autour de lui et remarqué la présence de deux autres maquisards arrivés avant eux, chacun portait une pelle sur l’épaule.
— Je les ai envoyés en éclaireurs pour faire le nécessaire, expliqua Gustave, en les désignant d’un signe de tête.
Jean-Paul faillit demander comment ils avaient fait pour arriver si vite sans véhicule, puis il remarqua une Terrot 1 sur sa béquille, près d’un arbre. Boulan pensa que le réseau de leur ami était vraiment très bien organisé et le seul détail qui lui posait problème était l’armement qu’il estimait trop faible. Tous n’avaient que des fusils de chasse ou de vieux revolvers d’ordonnance datant de la Première Guerre, c’est-à-dire des pétoires qui faisaient pâle figure face aux armes ennemies et c’était bien le souci actuel de tous les groupes de résistance. Cependant, il s’abstint de faire un commentaire déplacé qui aurait pu les mettre mal à l’aise et comprit que l’embuscade ne serait pas une partie de plaisir. Il était persuadé que ses camarades feraient face, le cas échéant, mais à quel prix et avec combien de pertes ? Opposer du plomb de chasse, même s’il s’agissait de chevrotine, à des pistolets-mitrailleurs qui envoyaient dix balles de 9 mm en une seconde 2 , ça ne laissait que peu d’espoir sur l’issue d’une fusillade.
Perdu dans ses pensées, Antoine regarda le petit groupe qui avait formé un cercle pour discuter à bâtons rompus. Il ne savait rien de ses nouveaux compagnons, hormis quelques prénoms qu’il captait au hasard de la conversation.
Les membres du réseau de Gustave présents ce soir-là avaient entre vingt et trente ans, grand maximum, sauf un qui avait attiré l’attention des deux Résistants parisiens. Jandart leur avait raconté discrètement l’histoire de Thomas, le plus jeune des maquisards qui les entouraient.
L’adolescent avait quinze ans et vivait chez les uns et les autres depuis le drame qui l’avait jeté à la rue. Son père, combattant de l’ombre de la première heure, avait été dénoncé par un collabo. La Gestapo et une section SS avaient fait une descente dans la ferme familiale. Thomas avait réussi à se cacher in extremis et avait assisté, impuissant, au massacre de sa famille. Ses parents avaient été pendus, ses deux jeunes sœurs tuées d’une balle dans la tête puis leur demeure incendiée. Les faits remontaient à quelques semaines à peine et pourtant, il semblait s’en être remis, au moins en apparence. Avec un peu d’attention, on devinait facilement à son regard la faille qui le rongeait. Il y avait en lui un abîme de souffrance qu’il cachait mal par des plaisanteries et un engagement au combat plus téméraire que celui de bon nombre d’adultes. Ce soir, il portait un revolver glissé dans la ceinture et ne quittait jamais sa carabine à deux coups. C’était le fusil de son pèr

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