Mes 50 paires de lunettes
137 pages
Français

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Mes 50 paires de lunettes , livre ebook

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Description

Rejetée par la société dû à sa maladie, cette femme de 50 ans se bat à travers ce livre pour faire connaître et respecter son métier. Elle est malade, mais sa maladie la rend forte, déterminée et surtout avec une intense rage de vivre. Elle combat les huissiers, les douleurs de la vie de tous les jours en regardant son passé et peut-être son futur dans de vieilles lunettes. Chaque lunette a un personnage qui a aidé BI pendant ses descentes dans les enfers de la maladie. Elle aime ce qu'elle voit, elle déteste ce qu'elle voit, mais elle a besoin de ce voyage et de ces rêves. Toutes ces lunettes font parties d'elle. Tous ces personnages sont réels dans la vie de BI, ils lui ont donné la possibilité d'être elle-même, dans ses moments de tristesses, de joies, de doutes. Toutes ces personnes ont touchées, un jour, au plus profond, le coeur de BI.

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312004242
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mes 50 paires de lunettes
Anne Marie CANADAS-VRIGNAT
Mes 50 paires de lunettes















LES ÉDITIONS DU NET 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
À mes enfants







© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00424-2
Avant-Propos
Rejetée par la société dû à sa maladie, cette femme de 50 ans se bat à travers ce livre pour faire connaître et respecter son métier. Elle est malade, mais sa maladie la rend forte, déterminée et surtout une intense rage de vivre.

Elle combat les huissiers, les douleurs de la vie de tous les jours en regardant son passée et peut être son futur dans de vieilles lunettes.

Chaque lunette a un personnage qui a aidé BI pendant ses descentes dans les enfers de la maladie.

Elle aime ce qu'elle voit, elle déteste ce qu'elle voit, mais elle a besoin de ce voyage et de ces rêves. Toutes ces lunettes font parties d'elle.
Tous ces personnages sont réels dans la vie de BI, ils lui ont donné la possibilité d'être elle même, dans ses moments de tristesses, de joies, de doutes.

Toutes ces personnes ont touchées, un jour, au plus profond, le coeur de BI.

Saint martin de Valgalgues, le 19 juin 2012

Introduction
Tout commence à l’âge de 33 ans, je viens de mettre au monde mon 4 ème enfant, une petite fille, j'ai donc 2 filles, 2 garçons.
Une belle petite famille, un mari qui m'aime, un travail, des amis qui nous aident énormément dans les travaux de la maison à CALLENGEVILLE en Normandie.
JE SUIS DONC UNE FEMME HEUREUSE .
A cette âge là on ne pense pas à la maladie, et pourtant elle, elle a pensée fortement à moi, et depuis elle ne me lâche plus.
Une boule jolie et ronde qui se cache dans mon sein, ma dernière fille n'a que trois mois, et ce mec en blouse blanche me dit que je dois ôter ce sein et que je dois faire de la ''chimio,'' rayons, mais quel con ce mec!!!
Il veut me faire comprendre que je vais mourir. BEN NON, moi je veux vivre et très longtemps, pour voir mes enfants, mes petits enfants, mes amis, mon mari vieillir. Je ne t'autorise pas à me dire cela : toi tu fais ton boulot, tu m'ôtes le sein, tu fais la ‘‘chimio’’, les rayons, et moi je fais le reste ??
Plus jamais tu ne me diras que je suis condamnée. Qui tu es? Le Bon Dieu. Quand la poisse arrive dans une famille, elle ne vient jamais seule, donc ça continu, mutation de mon mari, vente de la maison, démission de mon travail, départ de Normandie, plus mes amis, (merci à Vovonne et Pliplip de leurs présence près de moi) plus de famille, seule seule et encore seule dans le Midi.
Nous voilà à Chateaurenard dans le 13, seule seule et toujours seule. Et la poisse? Toujours là.... La ''petite boule'' (le nodule cancéreux) revient, elle me tient compagnie, alors on recommence, opération pour la deuxième fois. Je ne baisse pas les bras. La poisse s'accroche toujours, maintenant c'est la thyroïde.
La ''chimio'' peut ''gai-rire'' (jeu de mot) mais c'est du poison, donc tension cardiaque, prise de poids etc. etc. etc. etc.
L'administration française me dit qu'elle ne peut pas m’aider financièrement, que je dois travailler, moi je dis OK.
Je me présente à plusieurs patrons sans rien cacher de mon curriculum vitae médical. La réaction de certains patrons " Mais ma pauvre dame vous voulez prendre la place d’un valide". Je suis trop malade pour les patrons mais pas assez pour l'administration. Il y a de quoi péter les plombs. Ils veulent quoi que je meure maintenant ces bureaucrates, ces conformistes, ces politiquement corrects.

Bon! Ce n’est ne pas me connaître. Ce n'est pas vous, et jamais vous qui allez mettre un point final à mon histoire.
Je m'accroche et combat contre tous.
Je trouve un poste de commerciale dans l'immobilier. Pendant 10 années j'ai menti à mes supérieurs, puis un jour la petite boule revient pour la 3 fois, je suis obligée de tout raconter. Opération, reconstruction du sein, et démission.
Mon patron ne supportait pas d’avoir face à lui une cancéreuse .ET MOI JE NE SUPPORTAIS PAS CE CON.
Après cette période, j'ai décidé de ne plus être l'employée de quelqu'un.
OUVERTURE DE MA PREMIÈRE FRIPERIE A ALES EN 2007

Voilà!!! Les nanas, si vous êtes prêtes je vais vous raconter une histoire, qui sera une grosse part de vérité mais aussi un mélange de la crise de mes 50 ans et le besoin grandissant de mettre sur toile les personnes qui ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui.
Chapitre N° 1
MA FRIPERIE
L’histoire se passe dans une friperie du Gard, plus exactement à St Privât des Vieux, un entrepôt sans prétention de 150m², une énorme armoire.
La caverne d’ALI BABA (idole de la patronne de la fripe).
Dans cet entrepôt, l'hiver, il fait très froid, l'été il y fait très chaud. La décoration est simple, au plafond sont accrochés des vieux 33 tours, les murs sont blancs.
La pièce où se trouve la patronne est un peu plus décorée, la caisse est d'un bleue violine, ainsi que les rideaux.
Un grand meuble des années ‘60 est suspendu. Sur les portes du meuble on peut lire les prénoms des enfants de la patronne de cette friperie.

Toute la journée la patronne passe de la musique qui fait chanter et danser les clientes : Georgette Plana, des vieux tubes des années '70, '80.Toute la musique des années folles où partout dans les villages on pouvait encore trouver des guinguettes, où les personnes savaient encore s’amuser..........

Les clientes viennent acheter pour 1 euro, un pantalon, une robe, un manteau, mais elles sont surtout là, pour passer un bon moment, chanter et fouiller. Elles chantent et dansent, ensemble tout en cherchant la dernière bonne affaire dans les rayons.

Si la chaleur manque dans l'entrepôt, ce n’est pas grave, elle est dans le cœur de la clientèle et ça c’est énorme pour la fripière.............
La patronne est une femme de 50 ans, pas très grande grande 1.65m, son physique est plutôt quelconque, des cheveux longs qui lui arrivent au milieu du dos, ses goûts vestimentaires sont plus de la laine l'hiver et de la dentelle l'été, enfin tout du moment que cela ne soit pas à la mode, mais à la sienne de mode..........

Sa dernière fille dit que sa maman est gothique, son dernier fils dit qu’elle est Darkvador et ses deux grands enfants ne disent rien, 600 km les sépare.

Cela ne la rend pas heureuse, mais c'est la vie. La patronne, que son mari appelle BI, est mariée depuis une bonne vingtaine d'année.
Si BI est une personne nostalgique du bon vieux temps, très rêveuse, fleur bleue, idéaliste, son mari lui, est tout le contraire fonctionnaire de L’Etat, tout à une explication...

Chaque chose qui t'arrive dans la vie est à mettre dans une case, fermer cette case et ne jamais la rouvrir... La vie lui a apprit le contraire. Malgré cette différence de caractère le couple tient bon.

Certes, il y avait des moments très difficiles à vivre dans le couple, mais cela n'a fait que renforcer ce couple, l’amour était toujours là.

L'hiver s'installe sur la fripe ainsi que la crise.

BI cherche des solutions pour payer ses dettes, l’huissier est encore venu, les lettres de rappel s'accumulent, les agios en banque ne font que grossir, la dette de l’URSSAF aussi etc....
Nous sommes le 23 décembre, personne ne vient a la fripe, depuis une semaine; la caisse est vide, il fait très froid. BI n'as pas le moral.
Il est 11 h 30, il reste une demi-heure avant d'aller manger, prendre un peu de chaleur à la maison. Un client vient de négocier une paire de lunettes blanche à 0.50 Euro, vendue normalement à 5 euros.

BI vient de lui dire non qu'il ne fallait pas exagérer non plus. Il part en laissant derrière lui un désordre, les lunettes sont à même le sol, il n'a pas daigné les ramasser.

BI prend les lunettes pour les remettre à leurs places, mais un verre d'une paire est tombé, alors avec désinvolture, elle prend toutes les lunettes, pour les mettre sur son plan de travail. Elle fera le tri et recollera le verre cet après midi, car elle est découragée par le comportement de ce client, qui de plus, avait sûrement de l'argent, car il est monté dans un gros 4x4. Enfin la vie est ainsi faîte, BI retourne à ses lunettes et arrête de penser à ce monsieur, il ne vaut pas une seconde de sa vie…

L'après midi est encore plus dur que le matin, vraiment personne dans le magasin, il fait vraiment très froid.

Pour réchauffer ses mains, elle se décide de faire le tri dans les lunettes, ell

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