Mon royaume pour un embryon
39 pages
Français

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Mon royaume pour un embryon , livre ebook

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Description

Je suis Emma, étudiante en droit. Mon chemin a croisé celui qui deviendra rapidement mon mari. Lui c’est Archange, héritier d’une grande famille de scientifiques, spécialiste de la génétique embryonnaire. Du jour au lendemain, il a pris mon destin entre ses mains et je l’ai laissé faire. Je n’ai eu d’autre choix que de me blottir dans les bras qu’il me tendait. Et puis, un beau matin, sans crier gare, ma vie a basculé et mes rêves se sont transformés en cauchemars jusqu’à ce que je ne reconnaisse plus l’homme que j’ai épousé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 septembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312125183
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mon royaume pour un embryon
Nicole Marignale
Mon royaume pour un embryon
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2022
ISBN : 978-2-312-12518-3
À ceux qui m’ont motivée pour ce galop d’essai
Lorsque vous avez une imagination débordante et qu’au fond de vous-même les démons de votre enfance veulent ouvrir la boîte de Pandore, vous essayez, alors que vous êtes devenu adulte, de les enfouir dans les profondeurs de votre âme parce que vous ne voulez pas savoir.
Malheureusement, il arrive que des forces mystérieuses prennent le dessus et s’emparent de vous.
Toutes les énergies positives que vous avez jusque-là cumulées pour vous protéger quittent le navire, la barque commence à prendre l’eau et vous sentez que vous sombrez.
Les cauchemars
Cela faisait des heures qu’elle errait sans but. Elle avait quitté la grande route et emprunté le premier chemin de terre qu’elle avait trouvé à sa droite. Elle haletait. Les ronces déchiraient ses pieds nus, mais elle ne ressentait plus la douleur. Elle savait qu’elle devait s’éloigner le plus vite possible. Sans s’en rendre compte, elle s’enfonçait de plus en plus dans les bois. Elle sentait venir le danger, mais ne savait pas de quel côté il arriverait. Il fallait qu’elle protège ce petit être qu’elle portait en elle, le mettre en lieu sûr à la naissance, car il ne devait absolument pas tomber entre leurs mains. Rien que de penser à ce qui pourrait lui arriver la fit gémir et son sang se glaça dans ses veines. Un craquement se fit entendre à quelques pas d’elle. Elle s’arrêta et se cacha rapidement derrière un arbre et attendit.
À quelques mètres de là, elle vit surgir un sanglier qui, surpris, choisit de déguerpir. Elle sortit de sa cachette, poussa un soupir de soulagement, respira un grand coup et reprit sa course effrénée droit devant elle. Elle espérait trouver une cabane où elle pourrait se poser quelques instants et reprendre son souffle. Elle voulait sortir du bois avant la tombée de la nuit et qui sait, rencontrer une âme charitable pour l’aider.
Elle continua de plus belle. Elle sentait que le bébé lui donnait des forces. Elle esquissa un sourire. Ils l’avaient tant désiré.
Un soir, des hommes cagoulés étaient entrés dans leur domicile et avaient réclamé un document à son mari qui regardait la télévision en bas. Celui-ci avait refusé. Les cris l’avaient réveillée. Elle était descendue sur la pointe des pieds et avait suivi la scène, terrifiée. Le plus costaud des deux avait sorti une machette et tranché net le cou de son mari. Elle avait poussé un petit cri étouffé. Surpris, les deux hommes avaient levé la tête et avaient entrevu un bout de tissu. Ils avaient voulu se lancer à sa poursuite, mais avaient pour unique mission la récupération d’un document classé top secret. Ils savaient qui elle était et la retrouveraient, s’il le fallait, sans peine. Leur commanditaire en avait les moyens. Pour l’heure, le plus important était ce satané document.
Elle s’était enfuie, se sentant poursuivie, elle ne connaissait pas leur dessein, mais elle le devinait. La scène qu’elle venait de vivre ne laissait aucun doute. Elle devait s’éloigner et mettre le plus de distance possible entre ses poursuivants et elle si elle voulait rester en vie et sauver son bébé.
Elle avait entendu quelquefois son mari au téléphone en grande discussion avec des inconnus et des bribes de mots lui revenaient en tête. Elle avait essayé de lui poser des questions, mais les réponses étaient toujours restées évasives et puis, un jour, elle n’avait plus insisté. Après tout, elle ne se sentait pas vraiment concernée par les affaires de son mari. Ces derniers temps, il semblait plus soucieux que d’habitude, cependant il ne lui disait mot.
Il lui arrivait quelquefois de se demander si elle connaissait l’homme qu’elle avait épousé.
Elle reconnaissait qu’elle n’avait aucun reproche à lui faire. Il l’aimait vraiment et elle l’adorait, mais cet homme lui faisait froid dans le dos. Elle avait toujours eu l’impression qu’il lui cachait quelque chose. Elle était, toutefois, incapable de dire pourquoi.
Elle crut apercevoir une fumée au loin et se dirigea vers elle. Il lui semblait entendre des rires, des chants et même des voix d’enfants. Son pied heurta une branche au sol, elle trébucha dans ce qui semblait être un amas de cordes. Elle ne vit que trop tard le piège et se sentit soulevée dans les airs. Elle se retrouva suspendue par un pied et tenait son ventre.
Elle poussa un terrible cri. Elle était en nage. Son mari la secoua doucement et l’appela :
Emma ! Emma !
Elle eut énormément de mal à émerger de son rêve. Lorsqu’elle reprit ses esprits, son mari était assis à côté d’elle dans le lit ; elle alla se blottir dans ses bras. Depuis quelque temps, ce rêve revenait souvent et gâchait ses nuits.
Archange descendit à la cuisine pour lui préparer une tasse de thé et remonta rapidement. C’était toujours le même breuvage couleur sang dont Emma détestait l’amertume ; comme cela se produisait à chaque fois, il insista pour qu’elle le boive. Elle n’eut même pas la force de refuser et le prit entre ses mains.
Alors qu’il redescendait pour éteindre la lumière, elle crut l’entendre au téléphone. À qui parlait-il à cette heure de la nuit ? Des mots lui parvinrent à l’oreille :
Elle sera bientôt prête.
Elle s’apprêtait à porter la tasse à ses lèvres, mais s’arrêta net. Sans savoir pourquoi, elle attrapa la serviette qu’il avait prise pour lui essuyer le front, y versa le contenu de la tasse et la glissa à l’intérieur de la taie d’oreiller. Elle posa la tête dessus.
Lorsqu’elle entendit les pas de son mari dans l’escalier, elle ferma les yeux. Archange remonta les draps et lui déposa un baiser sur la joue. Elle ne bougea pas.
Les rêveries
Les rayons du soleil s’infiltraient par la fenêtre entrebâillée. Elle se dit qu’il était temps de sortir de la chambre. Elle se sentait un peu fatiguée et mit cela sur le compte de sa nuit agitée.
Attirée par l’odeur du café chaud et du pain grillé, elle descendit.
Archange, comme à son habitude, était déjà en bas. Il ne prenait jamais le petit déjeuner sans elle. Il se leva et l’enlaça. Le bébé se mit à bouger. Il le sentit, caressa le ventre de son épouse et un large sourire illumina son visage. Il l’invita à s’asseoir et appela Martha, la gouvernante en charge de la cuisine également, qui s’empressa de servir le petit déjeuner.
Elle voulut lui parler de ce rêve qui hantait de plus en plus souvent ses nuits. Le bébé choisit ce moment pour bouger à nouveau. Surprise par l’intensité du coup, elle poussa un petit cri et caressa son ventre. Elle en était à son septième mois et aux dires de Werner , son gynécologue et ami de son mari, tout allait bien. Archange assistait régulièrement aux visites. Elle devait une ou deux fois par mois effectuer une prise de sang dont le résultat était directement transmis à son mari. Elle n’avait jamais compris pourquoi, mais, ce dernier étant aux petits soins pour elle, elle avait mis cela sur le compte de l’anxiété d’être père.
Archange but son café, déposa un baiser sur le front de sa femme et descendit au sous-sol où il avait installé son laboratoire. Elle entendit le mécanisme de la porte se refermer. Elle savait qu’elle ne le reverrait pas de sitôt.
D’habitude, dès que son mari regagnait son antre, elle s’empressait d’aller se prélasser dans le bain chaud que Maria, la femme de chambre, préparait. Mais, ce jour-là, elle était perdue dans ses pensées. Ce qui s’était passé la nuit dernière la tracassait. Elle avait beau se dire que les mots qu’elle avait entendus ne la concernaient pas, elle n’arrivait pas se les sortir de la tête. De plus, cela la renvoyait à l’une de ses visites au cabinet de Werner. Archange avait insisté pour que l’échographie se déroule en sa présence. Il scrutait l’écran. Elle se rappelle avoir eu le sentiment qu’il était à la recherche de quelque chose. Elle avait pris le temps de se rhabiller et avait rejoint les deux hommes dans le bureau de Werner.
En arrivant, elle les avait entendus chuchoter et le mot embryon était revenu plusieurs fois dans la conversation. Ils s’étaient immédiatement tus en sa présence et la discussion avait dérivé sur le dernier match de foot, passion qu’aucun des deux, à sa connaissance, ne partageait. Si de prime abord, elle n’y avait pas porté attention, aujourd’hui elle s’interrogeait. Elle se disait qu’il devait y avoir un lien. Tout d’un coup, elle se sentit gagnée par un sentiment de peur en pensant que son bébé pouvait mourir. Elle perçut l’ombre d’une menace. Elle quitta péniblement son siège et revint dans sa chambre à l’étage. En passant, elle surprit Martha qui la regardait fixement. On aurait dit qu’elle l’épiait. Elle continua son chemin sans s’attarder. Ce ventre commençait drôlement à lui peser ; elle avait hâte d’accoucher.
Elle alla fermer la fenêtre lorsque son regard s’arrêta sur deux écureuils dans le parc. On aurait dit qu’ils faisaient une course, ce spectacle la fit sourire, elle imagina son bébé qui les poursuivait. Elle fut brusquement tirée de ses pensées en entendant Martha dire au téléphone :
– Elle vient de monter dans sa chambre.
À qui parlait-elle et pourquoi la surveillait-on ? Il était fort probable que son mari ait donné des consignes de peur que quelque chose de fâcheux ne lui arrive. Il avait toujours été auprès d’elle et la protégeait. Depuis qu’elle était enceinte, cette protection avait quasi-décuplé. Elle se dit qu’elle devait faire attention. Pourquoi, elle n’en savait rien, mais son instinct ne l’avait jamais trompée. Il devait y avoir quelque chose qu’on ne lui disait pas.
Elle entra dans son bain et voulut se détendre mais son esprit s’y refusait et vagabondait. Elle ferma les yeux et se retrouva propulsée deux années en arrière, quand tout avait commencé.
L’accident
Elle était à la faculté de droit depuis deux ans. La profession d’avocat la fascinait. Une fois le diplôme en main, elle avait

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