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NOTOUGHOL ou l'épreuve de la virginité , livre ebook

299

pages

Français

Ebooks

2023

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Lamine Kamara est un esprit fécond. Depuis environ trois décennies, il nous a habitués à dévorer avec avidité ses écrits. Le large éventail couvert par sa plume va du roman à l'essai en passant par l'autobiographie, les contes et autres études de cas. Après son bestseller « Safrin ou le Duel au Fouet » prix de l'UNESCO en Guinée, « Mariame Waraba ou le Destin d'une Femme », il nous gratifie d'un superbe roman, Notoughol ou l'Épreuve de virginité. Sur fond d'aventures humaines croisées, dans ces pages captivantes il nous plonge dans l'univers de la femme avec ses dits et non-dits face aux hommes, plutôt à l'homme.
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Publié par

Date de parution

01 janvier 2023

EAN13

9782336419893

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

NOTOUGHOL
OU
L’ÉPREUVE DE VIRGINITÉ
ROMAN
Lamine KAMARA
NOTOUGHOL
OU
L’ÉPREUVE DE VIRGINITÉ
ROMAN
Du même auteur - Safrin ou le Duel au Fouet, roman, éditions Présence Africaine, Paris, 1991. - Guinée, sous les Verrous de la Révolution, récit autobiographique, éditons l’Harmattan, Paris 2013. - Les Racines de l’Avenir, essai, analyse politique, éditions l’Harmattan, Paris 2013. - Mariame Waraba ou le Destin d’une Femme, roman, éditions continentale, Paris 2015. - Mariame Waraba ou le Destin d’une Femme, roman, réédition l’Harmattan, Paris 2016. - Ethnies, Partis Politiques et Cohésion Nationale, essai, éditions l’Harmattan, paris 2022. - L’Ex-Ministre ou de l’Envers à l’Endroit de la Politique, récits mémoires, éditions l’Harmattan, Paris 2022. - Processus de Démocratisation en Afrique, le cas de la Guinée, étude de cas, éditions Les Cahiers de l’académie diplomatique internationale, Paris 1993. - Le Français et les Langues Africaines, le cas de la République de Guinée, étude de cas, éditions le troisième trimestre du monde, Paris, 1994. - Mémoire collective, une histoire plurielle des violences politiques en Guinée, témoignages, ouvrage collectif, éditions Radio France internationale et la fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) suisse 2018.
L’Harmattan, 2023 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.éditions-harmattan.fr ISBN : 978-2-336-41989-3 EAN : 9782336419893
PRÉFACE
Après avoir dénoncé l’injustice du camp Boiro (notamment dans « Guinée : Sous les Verrous de la Révolution »), Lamine Kamara dit « Capi » s’attaque à l’injustice qui prévaut dans l’intimité du cercle familial, celle qui condamne les femmes à la souffrance voire à la mort, du fait de pratiques incompatibles avec la dignité humaine.
Housseynatou est une fille qui a la joie de vivre, qui aime la vie, la gaieté, la musique, le chant. Dans une société conservatrice, ces traits de caractère la font s’apparenter à une femme de mauvaise vie. Toute l’intrigue du roman tend à dénoncer cette condamnation un peu trop rapide, et à démontrer que la joie de vivre et le courage à toute épreuve de l’héroïne ne sont pas synonymes de vie décadente ou immorale.
C’est à un véritable tour de force que se livre Lamine Kamara, car il arpente avec une ouverture d’esprit et une détermination peu commune des territoires a priori inaccessibles : celui de l’intimité féminine, des violences sexuelles faites contre les femmes par ignorance et mimétisme de traditions injustes, ainsi que le quotidien
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dans les familles originaires de la société traditionnelle. C’est du haut de son expérience, après avoir vécu des événements extraordinaires dans une vie riche en aventures hors normes (passant de prisonnier à ministre des Affaires étrangères, parmi d’autres épisodes tous plus extraordinaires les uns que les autres), mais aussi de son humilité (car il n’hésite pas à se renseigner, demander conseil, se faire relire cent fois s’il le faut jusqu’à trouver le mot juste, l’information exacte), c’est du haut de cette expérience et de cette humilité que Lamine Kamara peut nous livrer ce roman déchirant. Car pour en parler il faut faire preuve de beaucoup de tact et d’amour.
Ce livre est un cri, un cri d’une grande violence contre le sort fait aux femmes, et en même temps un cri d’amour, car chaque fois que Housseynatou trébuche, une main amie se tend ; chaque fois qu’elle tombe, une âme charitable vient la secourir ; chaque fois qu’elle avance, un chant glorieux à la vie l’accompagne. Elle-même, qui découvre la vie de star acclamée aux États-Unis, n’oublie ni sa famille ni sa culture. Ce livre est une ode au métissage, à l’aventure, à la confiance qu’il faut placer dans les enfants qu’on a bien élevés : il faut les laisser vivre leurs rêves, aller jusqu’au bout de leurs rêves même, car les liens familiaux sont indissolubles.
Housseynatou a en effet trouvé l’amour, l’argent et le succès, mais c’est dans son Dabola natal qu’elle revient avant de se faire retirer l’atroce notoughol, cette blessure destinée à empêcher les filles de perdre leur virginité avant le mariage. Vierges oui, mais blessées, meurtries, mutilées à vie par la pratique aveugle de cette coutume si cruelle. Malgré le traitement dégradant et injuste qu’elle a subi, Housseynatou revient chez elle, revient obtenir l’amour et la bénédiction de ses parents avant de se lancer
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véritablement dans sa nouvelle vie. Telle est la force du lien familial, telle est la force de l’appel de l’Afrique. Et c’est en amoureux de l’Afrique et de la Guinée que l’auteur dénonce certaines pratiques. Au-delà de l’histoire de Housseynatou, ce qui m’a touchée dans le livre de Lamine Kamara, ce sont les symboles parsemés comme des clins d’œil, les allusions à la vie de l’auteur. Je ne les dévoilerai pas tous, mais il n’est pas difficile de reconnaître en Dabola la ville où l’auteur a connu le bonheur (il y a tissé des liens d’amitié avec la population et obtenu la reconnaissance professionnelle et comme entraîneur de foot) et le malheur (il y connut le cachot comme tant d’autres innocents). Ces deux faces de la même médaille, sont comme un fil conducteur à travers le roman : l’amour et la trahison, la beauté et la laideur, le succès et la déchéance. L’attachement aux valeurs de sa chère Guinée et l’invitation au voyage : s’il peint avec admiration et émotion les paysages et les coutumes du Fouta Djalon, s’il ne peut manquer de lier au fil du récit les couleurs chatoyantes de Kankan sa ville, il n’est pas pour autant insensible à d’autres cultures et décrit avec fascination cette terre d’opportunité que peuvent être les États-Unis pour qui ose prendre le risque de se dépasser. Un autre fil conducteur est le fil de l’eau. Du Tinkisso au Milo, de Water-Side à l’Atlantique, Housseynatou vogue d’aventure en aventure. Ce sont d’ailleurs des marins qui l’aident à accomplir son rêve, et la chanson qui la rend célèbre est la « chanson de l’eau ». Ce sont les traversées successives de l’océan qui tissent le motif de cette histoire. Que signifie ce chemin tracé par l’eau ? Les lecteurs de Safrin y reconnaîtront un thème cher à l’auteur. Car ce livre est plus qu’un roman, c’est un message
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sincère et un témoignage. C’est aussi un cri d’espoir pour que des pratiques inhumaines soient définitivement abolies.
Comme Housseynatou, comme Lamine « Capi » Kamara, en refermant le livre on a envie d’entonner : « Tant qu’il y aura des hommes, l’on peut aller partout où l’on veut sur la terre, surmonter tous les obstacles que l’on peut rencontrer et vivre heureux. » Cynthia Petrigh
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