Panique à Dakar
129 pages
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Panique à Dakar , livre ebook

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Description

"Panique à Dakar" est un avertissement, on ne peut plus sérieux en direction des pouvoirs publics. Aujourd’hui nos plages sont devenues sales et non fréquentables à cause des ordures de toutes natures. Au grand damne des usagers, des industries y déversent leurs déchets qui sont un véritable poison aussi bien pour la faune que pour la flore marine. Pour ne rien arranger, la pêche à la dynamite vient s’ajouter à la panoplie d’actions destructrices pour nos ressources halieutiques, et asphyxiantes pour la mer. Il faut agir, messieurs les responsables et décideurs divers, avant qu’il ne soit trop tard.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2018
Nombre de lectures 53
EAN13 9782490673018
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Panique à Dakar
arPanique à Dak
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Panique à Dakar
Tous droits réservés pour tous pays©CopyrightLes éditions artiges de MTN  Guédiawaye, Gadaye Cité Municipal  Dakar Sénégal Conception:Alioune Badara Chidid Panique à Dakar… 2018Indicatif de l’éditeur:9782490673Editeur:Alioune Badara ChididISBN:9782490673018
Tél:(+221) 77 488 31 25 Boite Postal:GW 15000 E mail:didchibasse@gmail.com
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Panique à Dakar
Mansour KHOUMA
Panique à Dakar ROMAN
Les éditions Artige
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Panique à Dakar
PREFACE2050! En cette cinquantième année du troisième millénaire… Il a suffit de ce petit coup de pinceau à Mansour KHOUMA pour détemporaliser l’événement et nous plonger dans la grande ivresse carnavalesque : le délire d’un peuple pris au piège de ses propres représentations. Le mensonge--si vous voulez, ce que le ou romancier appelle "Les rumeurs lesplus folles…"--joue ici comme l’instrument d’une investigation pathologique de l’inconscient collectif qui se donne des voies exutoires pour ne pas étouffer. Nous sommes à Dakar, la cité de tous les possibles, la ville des potins et des ragots surmédiatisés. Et "F.M. Fenrek" et "Radio Kankan" --radios privées de la capitale --jouent leur partition à fond ! Le grand Pan a pris possession du territoire de Dakar. Les serviteurs de l’empire de la grande peur sont à l’œuvre : "coupeurs de têtes","trafiquants d’organes humains" et autres meurtriers des grands chemins sont en action. La castration est aux aguets… Serait-ce le début de la république des femmes, lorsque tous les hommes auront perdu l’instrument de leur virilité ?  C’est à ce moment que le jeu de Mansour KHOUMA devient‘‘un jeudangereux’’ qui domine toute son écriture. Sans cesse il fait jaillir les symptômes de notre névrose à travers la disparition
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Panique à Dakar
des sexes. Dans cette chronique de la violence en toute impunité, le romancier, à travers une technique impressionniste nous plonge dans l’univers infernal de la ville avec un enchaînement de faits divers jusque dans "les grottes deL’Anse Bernard" : Les petits croquis de la barbarie défilent sous nos yeux à une vitesse infernale. On déclame l’air de la vieille chanson xénophobe pour désigner les étrangers comme les victimes d’un rituel sacrificiel imminent.Mais seulement voilà ! L’affairedevient très sérieuse. Le Premier Ministre et l’ensemble de son gouvernement tiennent un Conseil interministériel. Finis lesjeux d’enfants. La découverte" du chalutier battant pavillon amulfenn" installe le jeu des pouvoirs publics. La réalité des marins morts et l’existence de cette moisissure que l’on retrouve partout sur ce navire sonnent une alerte maximum au niveau des autorités. Derrière le voile de l’hallucination, le réel s’impose dans sa matérialité brute et horrible. La réalité du jeu s’estompe devant le jeu de la réalité.L’enquête est ouverte sous la direction de Fadel, le meilleur limier de la Division des Investigations Criminelles, à la tête d’une équipe pluridisciplinaire.Le résultat est effroyable, au point que la science a perdu ses certitudes. Seul le Visionnaire a le mot terrible : «ce que vous avez vu et qui a motivé votre enquête ne constitue que les débris infinitésimaux d’un corps en gestation et dont les éléments déchaînés vous ont envoyé les signes précurseurs».
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Panique à Dakar
Alors le grand monstre se leva, balayant tout sur son passage, au sommet de l’infernalejouissance, celle qui nous met en face de notre hideux visage. Mais c’est bien là le signe d’amour de Mansour KHOUMA à l’endroitdu genre humain. Impitoyable médecin, il vient de soumettre notre société à un rituel cathartique dont elle a tant besoin. L’abcès crevé, il faut vider la plaie de tout corps pourri pour laisser émerger la chair nouvelle et pure. C’est encela que Mansour KHOUMA se révèle un humaniste et un romancier majeur. Pour un coup d’essai, il a réussi un véritable coup de maître qui retiendra dans un avenir proche, l’attention de la critique. Le style de M. HOUMA nous pousse à l’introspection,"fantôme, Visionnaire, monstre, psychose, cauchemar" Dans un univers envahi par la matérialité et le cartésianisme, face au spectacle dérisoire sujet à toutes les angoisses.L’audace verbale du romancier, ses incursions fréquentes dans l’idiome de son terroir, nous tiennent prisonniers du jeu infernal. Qui osera désormais"aller s’encanailleravec la racaille de Rëbës" ? Entrez dans cette peur panique et laissez-vous aller. Souley SARR, Docteur es Lettres Chef du Bureau de la Normalisation, Direction de laPromotion DesLanguesNationales (DPLN), Point E - Dakar
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Panique à Dakar
LES COUPEURS DE TETES 2050! En cette cinquantième année du troisième millénaire, les rumeurs les plus folles circulent à Dakar, faisant état de réseaux organisés de coupeurs de têtes, de trafiquants d’organes humains, même d’une traite de négresses. Et la presse entière s’en donne à cœur joie. Durant tout le mois de juin de cette année, les journalistes, plus pour vendre leurs canards que par pur soucis de vérité, pondent des articles plus fallacieux les uns que les autres sur des meurtres les plus abominables avec à l’appui des photos d’endroits qui auraient servi de refuges temporaires aux délinquants et d’où l’on aurait éventré des femmes et des enfants qui auraient été kidnappés. Ils publient aussi des interviews de supposés parents de disparus sans pourtant jamais avoir apporté l’ombre d’une preuve.Mais le speaker wolof de "Radio F.M. Fenrek" est le plus alarmiste de tous : chaque jour il invite une personne pour lui poser des questions dans le but de lui faire témoigner d’agressions ou d’enlèvements dont elle aurait été témoin. Bien évidemment "Radio Kankan"n’est pas en reste. Malgré la floraison de chaînes de radios et de télévisions privées, elle n’a pas perdu saplace de leader dans la propagation des nouvelles les plus fantaisistes. Jugez-en: elle annonce avec force détails la découverte d’un cadavre sans tête parmi les filaos
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bordant la mer, sur une bonne longueur de la côte de Géejaway. Les employés qui arrosent les jardins potagers après l’intersection de la nationale1 etl’échangeur de ‘‘skatt urbam’’ (exCroisement Cambérène), sur la droite en allant vers l’échangeur de l’Amitié (ex Patte d’Oie), auraient découvert deux corps éventrés et qui étaient immergés dans l’eau boueuse d’une mare. On aurait également découvert dans la décharge publique du ’’Consortium des Supermarchés’’de Pikine (exMarché Zinc) un paquet macabre contenant les restes d’un commerçant deplace la qui serait revenu dans sa cantinepetite boutique des marchés sénégalaisen pleine nuit pour y prendre des papiers qu’il y aurait oubliés et qu’il ne pouvait y laisser jusqu’au lendemain car dit-on, il devait s’envoler pour les Etats-Unis à l’aube. Il a pu être identifié grâce à ses papiers. Il ne resterait de lui que le tronc éventré. La tête, les membres et même les organes génitaux auraient été coupés proprement, comme sectionnés par une tronçonneuse. La célèbre chanteuse Astou MBAYE Géwal disparue depuis près de vingt ans aurait été retrouvée en guenilles, hébétée et folle, à travers les rues de la ville. Elle aurait été enlevée un soir du mois de mars2O38,à la sortie d’un spectacle où elle était l’invitée vedette.
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Elle avait sa voiture personnelle avec chauffeur. Mais arrivée près de chez elle, elle aurait demandé au conducteur de la laisser descendre pour marcher un peu, histoire de se dégourdir les jambes et d’admirerle ‘’Dakar by night’’mais surtout pour se décompresser l’esprit après la grande pression de la salle. Elle n’est jamais arrivée à la maison les bruits les plus invraisemblables avaient alors couru sur son couple: d’aucuns disaient qu’elle avait fait une fugue car le courant ne passaient plus entre elle et son marique son mari jaloux; d’autres assuraient , la soupçonnait d’être la maîtresse de son chauffeur, de son impresario ou encore du chanteur montant, très en vogue, le chouchou des dames, le jeune Laay Beau Gosse. En tout état de cause, certaines personnes qui se seraient un peu attardées à la sortie du spectacle affirmaient l’avoir vue monter dans une voiture, un homme derrière elle. La voiture aurait ensuite démarré en trombe, tous feux éteints. Enfin la dernière et pas des moindres, radio "FM Fenrek"aurait obtenu l’interview d’un homme qui aurait été séquestré et gardé au même endroit que la chanteuse folle. Il l’aurait aidée à s’enfuir avec lui, profitant d’une soirée où la fête avait été vraiment belle : dans les grottesde l’Anse de la Mort, (exAnse Bernard, devenue sitristement célèbre, à cause des malfrats de tout acabit qui y ont éludomicile), le vin avait coulé à flots et les drogues de toutes natures passé de main en main. Il y avait avec eux une dizaine d’autres prisonniers
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quasiment réduits en esclaves par les bandits. Les kidnappés étaient tous des jeunes, hommes et femmes, entre vingt cinq et trente ans, en attente d’être embarqués pour une destination inconnue. Ils étaient tous drogués contre leur volonté pour leur ôter toute velléité de fuite. Il avait réussi à s’échapper grâce à une double ruse:chargé d’aider les femmes à préparer le repas de fête, l’homme avait profité de l’absence momentanée de la cuisinière pour jeter dans la grosse marmite, tout un sachet de drogue qu’il avait subtilisé la veille et enterré loin de sa couche pour ne pas être inquiété en cas de découverte. Durant toute la soirée, il avait simulé le drogué à bloc—c’était facile, il y avait tant d’exemples autour de lui—. Quantà la chanteuse folle, il n’avait pas besoin de lui faire de recommandations. Les hommes de la bande l’avaient tellement droguée et avaient tellement abusé d’elle que quelque chose en elle s’était brisée. Elle ne criait plus, ne pleurait plus, ne se défendait même plus lorsque les sanguinaires femmes de la bande lui faisaient subir les plus abominables sévices. Alors quand tout le monde se fut affalé sur les bancs ou les couches de fortune, ronflant comme des locomotives, il a saisi la chanteuse par le poignet, tantôt la traînant, tantôt la portant pour s’enfuir loin de cet enfer, cet antre de la déchéance, ce gouffre du bout du monde et pourtant là, tout près, sous les entrailles de la ville qui ignore ou refuse de reconnaître jusqu’à son existence. Ce qui est incontestable, malgré les dénégations des autorités
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