POUTRE dans L’ŒIL

MEM MI-BOGMIS Étienne

Description

 Jeune adolescente à la fois pieuse et religieuse, Rachel Dikongue se rend en ville pour entamer ses études universitaires. Elle sera accueillie par sa soeur aînée Raïssa et son epoux Nathan. Les facteurs endogènes dont elle n'avait pas idée dès le début, vont la pousser à agir de façon démesurée et l'éloigner ainsi de ses ambitions. Peu à peu, naîtront des tentations, une séduction, une idylle et puis le drame. Dans un récit plein de rebondissements, découvrez combien être esclave de ses pulsions mène droit vers les abysses. Rachel et Raïssa retrouveront-elles leur amour fraternel écorché par les vices d'un homme sans limites?

Sujets

• Littérature Camerounaise

Informations

• Publié par: La Jeune Plume
• Date de parution: 01 janvier 2023
• Nombre de lectures: 230
• Langue: Français

Extrait

1

2

POUTRE dans L’ŒIL

3

4

MEM MI-BOGMIS Étienne

POUTRE dans L’ŒIL ( ROMAN )

Yaoundé 2023

5

Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.

No part of this book may be reproduced in any form by print, photo-print, microfilm or any other means without written permission from the publisher.

© La Jeune Plume, Yaoundé 2023

Tel : [phone]

email :[e-mail]

6

 « Jen’aurais jamais imaginé qu’une telle chose se produirait dans ma vie. Tout ce désordre, juste à cause d’un mauvais choix. Je suis désormais seule et sans abris à me demander si je devrais encore croire en l’espoir. Je n’avais pas souhaité vivre de cette façon depuis mon départ de la campagne »…

7

Rachel Dikongue

Rien n’est plus important que la famille et l’amitié,

C’est la raison pour laquelle je dédie ce livre à

Ma mère ELONG DIKOBO Cathérine,

A NGANG Philippe Jourdain,

A LOKA II Daniel Leonel...

8

CHAPITRE 1

MON ARRIVÉE EN VILLE

Je vis dans une somptueuse villa, dans un quartier huppé de la ville de Douala - Japoma -, en compagnie de ma sœur Raïssa Dikongue et de son mari, Nathan Bassop. Les deux ont convolé en noces depuis bientôt six mois. Naguère, je vivais en campagne, non loin duBois noir, non loin des fleuves aux rosées portant des étendards, non loin de ce que je considérais comme ma contrée, dans le petit village de NDOCKAMA.

Ma vie dans celle-ci était toujours mouvementée. Je n’avais pratiquement rien à envier à ceux quivivent en ville au milieu de tant de vacarmes. Avec un calme n’apparaissant qu’en fin de soirée. Je me plaisais là où je vivais avec ma mère Rose Dikongue et certains de mes demi-frères.

On vivait de ressources fournies par les travaux champêtres, de la pêche et aussi de la cueillette. Ma mère

9

était une grande femme pieuse et religieuse comme toutes les autres femmes de la campagne. Néanmoins, elle se permettait quelques plaisirs mondains. Elle s’était mariée pour la première fois à un homme qu’elle aimait malgré la forte opposition de sa famille, le dénommé Émile Ekosso qui se trouvait être mon père, un pauvre bûcheron, bien que ne l’ayant jamais connu.

Son entêtement lui valut le bannissement immédiat par ses parents qui avaient forte autorité à l’époque. Après la mort de ce dernier, elle battit la pavée longtemps avant de faire la connaissance de Monsieur Charles Ndoube, un riche producteur de cultures maraîchères qui possédait d’importantes portions de terre dans la ville de Douala.

Sesnombreux voyages d’affaires me permirent de vite connaître la ville et de voguer sur les frontières les délimitant considérablement.

Je venais d’avoir mon examen du baccalauréat, ce qui me donnerait un accès certain dans une bonne université en ville. Je devais donc me rendre là-bas, car c’était le seul endroit où je disposerais de suffisamment de ressources pour réussir dans la vie.

10