Qui a volé ?
40 pages
Français

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Description

Dans sa villa de vacances près de Saint-Jean-de-Luz, la riche madame Bartenieu reçoit des amis pour une collation.


Soudain, elle s’aperçoit que le magnifique collier qui parait son cou, il y a peu, a disparu.


L’un des invités, Lionel Cimez, un peintre récemment rencontré, insiste pour que des recherches soient effectuées.


Devant l’insuccès de la démarche, l’artiste pousse la victime à faire appel à la police malgré ses réticences.


Bientôt, l’ombre de Robert LACELLES, le célèbre cambrioleur mondain qui a dévalisé les notables de la Côte d’Azur, quelque temps auparavant, ne tarde pas à planer sur ce mystère...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782373477511
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Robert LACELLES,
Gentleman-Cambrioleur
QUI A VOLÉ ?
Roman policier
par Claude ASCAIN
CHAPITRE PREMIER
OÙ LE PENDENTIF DISPARAÎT SUBITEMENT
— N'est-ce pas que c'est délicieux, cette vue ?
me M Bartenieu montrait, par la fenêtre large ouverte, le panorama qui s'étalait sous les yeux. La villa était perchée sur la pointe de Sainte-Barbe, à Saint-Jean-de-Luz.
On voyait la ville arrondie en arc de cercle autour de la plage, le Fort de Socoa, juste en face de la villa, de l'autre côté d e la baie, et là-bas, au loin, la côte espagnole où se hérissait le Jaizkibel se prol ongeant en s'abaissant progressivement jusqu'au cap du Figuier.
— Charmant !... déclarèrent les invités.
L'éclatante lumière du soleil était tamisée, dans l e studio, par des stores aux vives bigarrures. Une soubrette venait de disposer successivement les plateaux pour le thé et les pâtisseries.
Les conversations allaient leur train.
C'était la première année où les Bartenieu villégia turaient sur la Côte d'Argent. Ils étaient enchantés et, déjà, l'élégant e épouse du banquier parlait d'acheter une maison, pour y revenir régulièrement à chaque saison.
— En somme, dit Lionel Cimez, vous venez de découvr ir le Pays basque... Avouez qu'il est unique...
me M Bartenieu adressa un sourire empreint de coquetter ie au séduisant quinquagénaire et approuva.
— Il n'est jamais trop tard pour bien faire... Et p uisque vous êtes un habitué de la région, je compte sur vous pour me servir de cicerone.
Il inclina le buste et découvrit ses dents blanches .
— Je n'osais en espérer tant, chère madame... Et je vais m'empresser de bouquiner ferme pour devenir un puits d'érudition.. . Pour commencer, savez-vous ce que signifie le nom de votre villa, Itzas-A gur ?
— Ah ! Cela veut dire quelque chose ?
— Mais oui... C'est « Bonjour, la mer » en basque.
— Oh ! délicieux... Ravissant !... s'exclamèrent le s autres invités.
me Il y avait là, outre Lionel Cimez, artiste peintre, qui, ainsi que M Bartenieu l'avait révélé, fréquentait volontiers la contrée q ui s'étend de Bayonne à
Hendaye et de Saint-Jean-de-Luz à Saint-Jean-Pied-d e-Port, les Duroy, des amis de Paris immédiatement aperçus sur la digue, l e premier jour, et quatre jeunes gens et jeunes filles.
me Désireuse de se faire des relations, sur place, M Bartenieu n'avait eu de cesse que d'inviter Suzanne et André Lambert – la s œur et le frère – ainsi que Lucile Odier et Paul Ginard, connaissances de plage des Duroy, qui avaient également amené, à la dernière minute, Lionel Cimez , rencontré l'hiver précédent chez des amis communs de Paris.
— Cimez, avait dit Duroy, possède une qualité préci euse. Il n'a pas son pareil pour dénicher des coins admirables... Je sui s sûr qu'il serait tenté de peindre la vue que l'on a d'ici...
me — Nous allions jadis à la Côte d'Azur, dit M Bartenieu, mais j'avoue que je préfère ce pays-ci désormais... Je le vanterai à tous nos amis de Paris, en rentrant...
— Et alors, intervint Paul Ginard, les hôtels seron t bondés, les villas s'arracheront à prix d'or, la vie augmentera et...
Un éclat de rire général interrompit cette tirade. Toute cette jeunesse ne demandait qu'à s'amuser. Exception faite pour Lione l Cimez dont les cheveux, ainsi que la petite moustache, étaient entièrement argentés, mais dont le visage n'en semblait qu'étonnamment plus jeune, en dépit d e quelques rides fines autour des yeux ; l'âge moyen ne dépassait pas la trentaine.
me — M. Bartenieu est à Paris ? demanda M Duroy.
— Oui, le pauvre... Cloué à son fauteuil directoria l... il ne viendra qu'à la mi-septembre, pour passer une quinzaine...
Le thé fut versé, on croqua des petits gâteaux, on dégusta les éclairs au chocolat. Le petit Ginard, encouragé par son succès de l'instant précédent, reprit :
me — Si M Bartenieu réussit dans sa propagande en faveur du Pays basque, nous ne tarderons à voir surgir, ici, à la faveur d e l'afflux de touristes, le fameux Robert Lacelles...
me M Duroy leva la tête.
— Robert Lacelles ? Qui est-ce ?
— Voyons ! – s'exclama André Lambert qui tenait à p lacer, lui aussi, son petit effet – vous n'avez jamais entendu parler de cet extraordinaire rat d'hôtel mondain qui a mis Nice, Cannes et Juan-les-Pins en coupe réglée, il y a deux hivers ? Cinquante-sept cambriolages ! Une paille.. . La Sûreté a enregistré un de ces fiascos...
— Tu as l'air bien renseigné, André, fit sa sœur en riant.
— Voilà ce que c'est que de lire, sans doute, les m agazines où il est question de ce genre de personnages, dit Lionel Cim ez, en souriant à son tour.
me — Mais c'est vrai, intervint M Bartenieu. Je me rappelle très bien, moi... Les journaux quotidiens locaux ne parlaient que de lui... On a publié sa photographie, je ne sais combien de fois... Un garç on qui a beaucoup de chic, ma foi...
— On m'a dit, une fois, que je lui ressemblais, ass ura André.
Tout le monde pouffa derechef. Lucile Odier protesta :
— Ah ! non... Tu pourrais chercher des comparaisons plus glorieuses !
Elle flirtait avec André Lambert et n'acceptait pas qu'on s'avisât de faire un rapprochement entre son chevalier servant et un cam brioleur, fût-il ultra-chic.
me M Bartenieu mit le comble à la gaieté générale, en a ffirmant, après avoir à demi fermé les yeux pour mieux juger :
— C'est qu'il a raison... Pour autant que je me sou vienne, il y a quelque chose...
— Vous n'avez plus qu'à vous laisser pousser la bar be... conclut Cimez, en tendant à la ronde un étui à cigarettes ouvert.
On se leva en continuant de papoter.
— Venez donc sur la terrasse... Il y a des parasols ...
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