Tchatche, l intégrale
100 pages
Français

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Tchatche, l'intégrale , livre ebook

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Description

À mi-chemin entre la comédie de boulevard et le court métrage déjanté, ces six histoires courtes mêlent avec brio humour et suspense.
On y retrouve un locataire piégé par sa propriétaire nymphomane, une octogénaire ne manquant pas de ressource, deux sœurs dramatiquement étourdies, un DRH malade d’amour... et bien d’autres personnages et intrigues riches en quiproquos, rebondissements et dénouements inattendus.
100 % dialoguées, les histoires courtes de la collection Tchatche sont un moment de détente parfaitement indiqué pour une lecture estivale !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782363151636
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0010€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tchatche : L'intégrale
André Delauré
ISBN 978-2-36315-163-6

Août 2013
Storylab Editions
30 rue Lamarck, 75018 Paris
www.storylab.fr
Les ditions StoryLab proposent des fictions et des documents d'actualit lire en moins d'une heure sur smartphones, tablettes et liseuses. Des formats courts et in dits pour un nouveau plaisir de lire.
Table des mati res

Tchatche, des histoires 100% dialoguées
Chère Barbara
La main dans le sac
Départ volontaire
Deux soeurs dans la nuit
La maison d'Yvonne
Travail occasionnel
Biographie

Chère Barbara
« Tu es gentil d’être monté.
– Un étage, ce n’est pas bien haut.
– On ne dirait pas. Tu te fais si rare.
– Oh ! ma pauvre Barbara, j’ai un de ces boulots en ce moment, t’imagines pas.
– J’ai du champagne au frais, tu en veux ?
– Oh ! non, non ! Ce n’est pas la peine !
– Pourquoi ?... Ça nous met toujours dans d’excellentes dispositions.
– Justement... Ce soir, je préfère qu’on parle... Ça ne te dérange pas ?
– Qu’est-ce qui se passe ? Tu as des ennuis ?
– ... Je viens pour te prévenir que... Je vais déménager.
– Tu es muté ?
– Ah ! non ! Non, non. C’est un choix personnel.
– ... Tu me quittes ?
– Pas exactement. En fait, je m’éloigne un petit peu mais, ça ne nous empêchera pas de rester en contact.
– « En contact »... Ça veut dire quoi : « En contact » ?
– En relation... En amitié.
– Tu te moques de moi, Alain.
– Non ! Je t’assure ! J’éprouve beaucoup de tendresse pour toi, Barbara. Et je sais que c’est réciproque.
– Alors, pourquoi tu me plaques ?
– Je ne te plaque pas... Les moments que nous passons ensemble comptent énormément... Mais, avoue que, ça mis à part, nous n’avons rien construit en commun.
– Je ne demande pas mieux ! C’est toi qui ne veux pas !
– Je ne m’en sens pas capable. C’est une question de psychologie. Ça ne se commande pas.
– Je ne t’inspire pas ?
– Oh ! Comment tu peux dire ça ? Tu es bien placée pour savoir ce que tu m’inspires, non ?
– La commodité de n’avoir que quinze marches à monter ?
– Barbara ! À quoi ça rime ?... Si tu veux, rien ne sera changé. Je passerai te voir de temps en temps.
– Pour l’hygiène ?
– Oh ! écoute ! C’est vraiment de très mauvais goût.
– Je ne supporte pas l’infidélité.
– Mais quelle infidélité ? Tu es aussi libre que moi, bon sang ! Quand je t’ai rencontrée, il y a cinq ans, c’était parce que tu avais un appartement à louer, ce n’était pas pour un mariage !
– C’est moche de dire ça !
– Barbara... Nous devons être heureux de ce qui a suivi... Mais, ni pour toi, ni pour moi, il ne serait bon de chercher à transformer ces instants de liberté en une espèce d’obligation. Ce serait trop conventionnel... Tu ne crois pas ? Nous méritons mieux... Ce n’est pas ton avis ?
– À propos d’obligation, je te rappelle que ton bail ne prend fin que dans un an et que tu me dois un préavis de trois mois.
– Ah, ah, ah ! On ne va pas discuter de ça entre nous !
– Tu dois me présenter toi-même le locataire qui te remplacera, sans quoi tu perds les trois mois de caution que tu as versés à ton entrée.
– Attends, je... Je voudrais comprendre... Tu plaisantes ou tu es sérieuse ?
– Je tiens à ce que ton successeur ait exactement les mêmes qualités que toi.
– Ah bon ?! Il faudra qu’il ne rechigne pas sur les gros câlins, lui aussi ?
– Je le veux solvable et propre. Le célibat et une bonne ancienneté profession­nelle seront appréciés.
– Quel jeu tu joues, là ?
– Je joue à la propriétaire, Alain. Et je regrette de ne pas m’être cantonnée à ce rôle.
– Très bien... Alors moi, je vais jouer au mufle. Mon dépôt de garantie, je te le laisse. Avec, tu n’as qu’à t’acheter une bague comme cadeau de rupture de bail.
– J’y penserai.
– Je te suggère un solitaire. Ça me paraît s’imposer.
– C’est une idée.
– ... Tu ne trouves pas que c’est idiot de se quitter comme ça ?
– ... Quel âge a-t-elle ?
– ... Tu veux vraiment savoir ?
– …
– ... Vingt ans de moins que toi.
– Tu es charmant.
– Tu sais que je déteste être agressé ! Pourquoi tu as pris ce ton-là avec moi ?
– C’est Sophie Lebailleul ?
– Tu y vois un inconvénient ?
– D’abord ta propriétaire, maintenant ta patronne ! Décidément, tu es doué pour les liaisons contractuelles !
– Ce n’est pas une liaison. Nous avons l’intention de nous marier.
– ...
– Je suis navré.
– Surtout pas !... Je vous souhaite beaucoup de bonheur... Tu pars quand ?
– La semaine prochaine.
– Parfait... Je te prie de faire attention à bien me remettre toutes tes clés... Tu n’auras qu’à les glisser dans ma boîte à lettres. Il est inutile qu’on se revoie. »

*

« Vous êtes l’huissier, je suppose...
– C’est cela. Maître Golancourt. Vous êtes Monsieur Périssac Alain, le locataire de Madame Dauberton Barbara ?
– Oui. Enfin, je ne le suis plus depuis huit jours. Je n’y comprends rien. Pourquoi faut-il que je revienne ici ?
– Madame Dauberton souhaite que je dresse un constat d’état des lieux de l’appartement que vous avez quitté.
– Ça ne pouvait pas se faire sans moi ? Elle n’est pas là, Madame Dauberton ?
– Non. Elle s’est absentée pour la journée, mais elle préfère que vous soyez présent.
– Et elle sait que ça me dérange, alors ça l’amuse... Je n’ai rien contre les huissiers mais, on ne pouvait pas faire ça à l’amiable, elle et moi ?
– Bien sûr que si. Je l’en ai d’ailleurs avisée. Mais il semble que vous soyez parti un peu précipitamment... Alors, Madame Dauberton a souhaité s’entourer des meilleures garanties d’objectivité.
– Et, surtout, m’emmerder par la même occasion.
– Je... Je n’ai pas d’avis sur la question.
– Vous avez les clés pour rentrer ? Parce que moi, je vous préviens, je n’ai plus rien.
– Madame Dauberton m’en a confié un jeu.
– Bien. Alors, allons-y. Ouvrez la porte.
– …
– …
– Après vous, cher Monsieur.
– Mais non, cher Maître, je vous en prie.
– Pardon... Le courant a été coupé ?
– Ben, oui. C’est comme ça qu’il faut faire, non ? Pas la peine de réenclencher le disjoncteur, je vais vous ouvrir les volets... De toute façon, vous savez, si tous les locataires laissaient des appartements dans l’état où j’ai laissé le mien, croyez-moi, il n’y aurait que des propriétaires aux anges !
– Aaaah, oui ! En effet ! La décoration est très originale.
– La déco ? Quelle déco ? Mais que... qu’est-ce que c’est que ?... Qu’est-ce qui est arrivé ?!!!
– J’allais vous le demander. Il n’y a pourtant pas eu de cyclone.
– Ah ! mais c’est un traquenard ! C’est un coup monté ! Je vous promets que quand j’ai quitté cette pièce, elle était impeccable ! On voyait à peine quelques légères marques de tableaux sur le papier peint, c’est tout !
– Ah ! Parce qu’il y avait du papier peint ?
– Ben, oui ! Vous vous en rendez compte, non ?
– Difficilement... C’était quoi, ici ?
– Le séjour... C’est affolant.
– Vous aviez un chien ?
– Non. Pourquoi ?
– À cause des tâches sur la moquette.
– Ah ben, dites donc ! Si c’était un chien qui avait fait ça, il aurait été sacrément malade ! On serait morts ensemble ! Mais, qu’est-ce que vous notez, là ?
– Eh bien, l’état des lieux. Je suis ici pour ça.
– Ah ! mais doucement ! J’y suis pour rien, moi, si c’est comme ça !
– Il ne m’appartient pas d’en juger, cher Monsieur... Je constate qu’à la date d’aujourd’hui, les lieux sont dans l’état que je décris... Ce sera à Madame Dauberton de conclure.
– La garc

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