Tignes 1952
306 pages
Français

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Description

Elle pleurait son village englouti comme on pleure un amour perdu. Printemps 1952, l’eau, jour après jour, submerge le village de Tignes. Sacrifiés sur l’autel du progrès, les morts et les vivants doivent s’exiler dans leur propre pays. Ce ne sont pas seulement les maisons que le nouveau lac efface d’un trait, ce sont des millénaires d’histoire. Thierry Verron est à la recherche de l’âme des villages. Il nous conte ici une histoire toute en délicatesse, le chant du cygne d’une communauté soudée, d’enfants heureux, des plaisirs simples de la vie en montagne. Des moments rudes et beaux, comme les tignards.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 8
EAN13 9782842067175
Langue Français
Poids de l'ouvrage 41 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0796€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

TIGNES 1952
ï a été efectué un tîrage de tête de cet ouvrage sous couverture en toîe du Maraîs Bordeaux de cent-dîx exempaîres numérotés de 1 à 110.
TIGNES 1952 Mon village qui ne voulait pas mourir
Roman historique
hîerry Verron
© La Fontaine de Siloé MND Difusion 38 avenue Jean Jaurès 73000 Chambéry Tél. 04 79 68 22 15 www.ontainesiloe.com contact@ontainesiloe.com
Maquette couverture : ©Pascal Tournaire Maquette intérieure et mise en page : ©La Fontaine de Siloé
Dépôt légal :décembre 2020
Crédits photographiques : Toutes les images©Fonds personnel de Thierry Verron
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que les analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou repro-duction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’au-teur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. » (article 40, alinéa 1). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les arti-cles 425 et suivants du Code pénal. Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
© La Fontaine de Siloé, 2020 ISBN : 9782842067175 ISBN du tirage de tête : 9782842067182
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Au début des années 90, travaîant sur un dossîer pédagogîque en îstoîre, j’avaîs coîsî e tème du barrage de Tîgnes et de sa constructîon. es rencontres avec José Reymond et Henrî Extrassîaz urent enrîcîssantes. ogeant pour es vacances de évrîer à a résîdence « a Grande Motte », au bord du ac, je rendîs vîsîte à une voîsîne, Franceîne Boc, a Ie de Forîan Favre. Ee me reçut sîmpement, m’ouvrît ses souvenîrs, me îvra ses regrets aussî. Quee ne ut pas ma surprîse orsqu’ee posa sur a tabe de son saon pusîeurs casseurs méto-dîquement ordonnés. Des arcîves de son père, des potograpîes amîîaes et, surtout, une compîatîon de tous es artîces de presse, qu’ee conservaît avec son marî. Son marî, c’étaît André Boc. ï avaît été maîre de 1965 à 1977. Franceîne me dévoîa sa jeunesse. À 21 ans, ee avaît même tour-né dans un Im, «a grande pastorae», de René Cément, durant a guerre. Ee avaît revêtu e costume tradîtîonne de marîée pour ’occasîon. Je n’oubîeraî jamaîs ses dernîères paroes avant que nous nous quît-tîons. « ïs ne mérîtent pas qu’on es oubîe… » me dît-ee. Ee paraît des Tîgnards évacués. Aors, comme pour répondre à sa demande, trente ans pus tard, je décîdaî de rendre ommage à ces gens du barrage, à toutes ces amîes du vaon.
’îstoîre que vous aez îre est un roman înspîré des merveîeuses et étonnantes causerîes et înormatîons que j’aî recueîîes. ï convenaît de aîre parer ces gentîs antômes, d’înventer paroîs des scènes cocasses, d’opérer des rencontres îmagînaîres par des mots « en abîts de êtes ». Maîs, toujours, garantîr une autentîcîté des aîts es pus graves pour mîeux îmagîner et ressentîr a soufrance des amîes de ’ancîen Tîgnes. ï ne s’agît pas d’onorer unte en oubîant un autre. Sîmpement se rappeer qu’îs onttoussoufert. a mémoîre est pus împortante que certaîns petîts détaîs.
e Bîentôt, sonnera ’eure du 70 trîste annîversaîre de a noyade. Je n’aî aît qu’ouvrîr a porte de ce passé pour vous permettre de e connatre mîeux, de e redécouvrîr, en songeant sîncèrement que ces souvenîrs sont « d’une saîson quî ne veut pas mourîr et quî n’en Inît pas de comp-ter vos soupîrs ».
hîerry Verron, août 2020
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Dîx ans que e vîage avaît été îmmergé quand je vîns au monde. Dîx ans que ce « mur » avaît été édîIé, comme un rempart derrîère eque demeuraît un paysage îmmortaîsé, une îmage perpétuée, un paradîs perdu pour cette jeunesse quî pourtant saura s’emparer de son avenîr. Ces embruns d’une époque Igurant déjà ’îstoîre, sî amîîers, om-nîprésents, me bercèrent tout autant que es bras de mes parents. Aors, que boneur de pouvoîr vîvre et revîvre, encore une oîs, au travers de cet ouvrage de hîerry Verron, e quotîdîen de Tîgnes, de ses abîtants, par e regard sémîant d'un enant. a dernîère casse, a dernîère messe, es apages et es badînages, es exumatîons et a constructîon, es odeurs etc. Toute a vîe de mes proces, mes cousîns, mes voîsîns rejaîît de ces îgnes avec justesse et tendresse. Aors ces souvenîrs, cette mémoîre, cette îstoîre de notre vîage, de a statîon, ancrés déjà dans nos paysages et nos cœurs, nous appa-raîssent encore pus rîces de sens au sortîr de cette ecture. C’est eureux. À ’évocatîon d’une genèse, a tentatîon pourraît s’avérer grande de verser dans une nostagîe statîque. J’y voîs pour ma part ’occasîon sa-utaîre d’accorder un peu de temps au passé pour conjuguer au utur. Car depuîs, Tîgnes a su se réînventer, înnover, attîrer des gens de tous orîzons, se rendre purîe, et tîrer avorabement de son îs-toîre es opportunîtés de grandîr. Serge REVïA  Maîre de Tîgnes
Préface
C’est à a In de ’année 1972 que j’avaîs aît e coîx, sans doute un peu présomptueux, d’être candîdat à ’éectîon du conseîer généra de Haute Tarentaîse, prévue en septembre de ’année suîvante. Un canton éoîgné de ma vîe d’Abertvîe et où queques amîs po-îtîques m’avaîent dît e besoîn d’un renouveau. J’aî e souvenîr précîs de mes premîères vîsîtes aux Boîsses, aux Brévîères ou au avacet et de ’accueî, întrîgué et attentî à a oîs, des amîes que je vîsîtaîs. À ce moment-à, vîsîtant maîson par maî-son es ameaux de Tîgnes, j’aî souvent trouvé a trace et e souvenîr vîvace du vîage engoutî. J’aî aussî mîeux comprîs a méIance de certaînes amîes à ’égard du très jeune omme que j’étaîs aors, venant d’aîeurs et, de surcrot, membre d’un cabînet mînîstérîe à Parîs… 20 ans pus tôt, au début des années 50 (au moment même de ma naîssance !), a destructîon du vîage de Tîgnes avaît été présentée par es gens de Parîs et du Gouvernement comme un acte de progrès, aîssant peu de pace à ’expressîon des tradîtîons, de a cuture ocae, du respect et de ’écoute de ses abîtants. De ’îstoîre aussî. 20 pus tard, je n’aî pas oubîé ces sentîments et a bessure qu’îs traduîsaîent. Devenu mînîstre de ’envîronnement, j’aî proposé dans une oî purîee, en évrîer 1995, a créatîon de a Commîssîon Natîonae du Débat Pubîc (CNDP). Organîsme îndépendant, cette commîssîon a, depuîs ors, a tâce d’obîger es matres d’ouvrage des grands équîpements pubîcs, y încus EDF, d’organîser de vraîs débats, de mîeux écouter es cîtoyens et eurs îdées.
C’est aussî à a même époque qu’avec mon équîpe, nous avons mîs en œuvre e premîer projet de « ménagement du terrîtoîre », e pan oîre Grandeur Nature. Un poînt pare de ce pan ut, pour ’État, de renoncer à a constructîon contestée d’un barrage en Haute-oîre quî auraît noyé une vaée magnîIque. Avec es coectîvîtés ocaes, e coîx a été aît de trouver d’autres moyens pour se protéger des crues întempestîves du Leuve. On sent bîen à a ecture de cet ouvrageMon Vîage quî ne vouaît pas mourîrde hîerry Verron, et au ong témoîgnage émouvant qu’î rapporte, que e devoîr de mémoîre est utîe. Et, même pus, qu’î est nécessaîre. D’aîeurs, 70 ans après a dîsparîtîon du vîeux vîage de Tîgnes et ’émotîon égîtîme quî s’y attace, e débat n’est-î pas, aujourd’uî encore davantage, de savoîr comment matrîser e progrès, préser-ver es ressources naturees et ces espaces quî ne sont nî gratuîts nî înépuîsabes. Bee ecture ! Mîce Barnîer
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